Vigilance – Inhalation d’une nouvelle algue toxique : neuf départements du littoral méditerranéen sous surveillance
Une algue toxique est à l’origine d’une petite cinquantaine de cas syndromes respiratoires fébriles, d’irritations cutanées ou des voies aériennes supérieures, indique le BEH. C’est assez nouveau et encore mal connu. Depuis 2004, l’inhalation d’embruns contaminés a été responsable d’épidémies spectaculaires de syndromes respiratoires fébriles et d’irritations cutanées ou des voies aériennes supérieures sur les côtes européennes de la Méditerranée, (Barcelone à Gênes). En septembre 2006 à Marseille, quelques personnes fréquentant une calanque des îles du Frioul ont présenté des symptômes en lien avec l’exposition à Ostreopsis. Un dispositif de surveillance en France a associé un suivi environnemental et une surveillance sanitaire du 15 juin au 15 septembre 2007 à 2010, le BEH vient de faire le point : au total, seuls 47 cas ont été signalés de 2006 à 2009. Il s’agissait d’irritations des muqueuses oropharyngées et oculaires (31 %) et/ou d’irritations cutanées (66 %), avec ou sans fébricule (11 %). En 2010, un seul groupement de 3 cas suspects a été signalé par le CAP de Marseille dans le Var mi-août.
Pour en savoir plus lire la rubrique vigilance de i-splf
Cas de légionellose en hausse : mortalité de 12 % et sources non identifiées
Depuis 2005, l’incidence de la légionellose diminuait en France. Cette tendance s’est inversée en 2010, avec 1 540 cas déclarés, constituant une augmentation de 28 % du nombre de cas par rapport à 2009. Le taux d’incidence de la légionellose s’établit désormais à 2,4/100 000 habitants en France métropolitaine (figure).
Une analyse plus détaillée publiée dans le BEH montre que l’augmentation a été plus marquée pendant les mois d’août et septembre dans les régions Est de la France. L’âge médian des cas était de 62 ans, avec une majorité d’hommes (sex-ratio 3,2). La majorité des cas a été diagnostiquée par un test de détection urinaire et une souche n’a été isolée que dans 282 cas (18 %). Une exposition à risque était rapportée pour 34 % d’entre eux. Aucune épidémie (plus de 10 cas) n’a été identifiée en 2010. La létalité liée à la légionellose reste élevée, avec un taux de mortalité de 11,7 %. Ce bilan annuel montre que la tendance de ces dernières années s’est inversée. Des études complémentaires sont nécessaires pour rechercher les causes de cette augmentation d’incidence de la légionellose. Autre fait préoccupant, les investigations n’ont pas permis d’identifier les sources de contamination des épisodes. Il est donc important de maintenir la sensibilisation de l’ensemble des partenaires afin de documenter les caractéristiques des sources de contamination. Cette étape est indispensable à la mise en œuvre rapide des mesures de contrôle et de prévention. Pour en savoir plus voir l’article de Campèse C, et al. La légionellose en France : augmentation du nombre de cas en 2010. BEH n°29-30, 19 juillet 2011.
Cigarette électronique et fumeur : drôles de vidéos
Les lecteurs d’Info Respiration connaissent la cigarette électronique que nous avons déjà présentée dès juin 2009 à une époque où les autorités de santé n’avaient pas encore pris position. Depuis le 30 mai dernier l’Afssaps en déconseille l’utilisation et rappelle qu’elles ne peuvent pas être vendues en pharmacie et que « consommer des cigarettes électroniques peut induire une dépendance, pour toute quantité de nicotine contenue dans les cartouches ». Ces cigarettes – si l’on peut appeler ainsi ces produits qui font plus penser à un gadget qu’à un produit de consommation courante – avaient fait l’objet d’une présentation enthousiaste sur Canal Plus par Jérôme Bonaldi devant un Philippe Gildas plutôt sceptique. C’est l’occasion de revoir cette séquence sur le net.
|