Diagnostic de l’embolie pulmonaire chez la femme enceinte  : commencer par les examens non irradiants

L’embolie pulmonaire met en jeu le pronostic vital de la femme enceinte si bien que son diagnostic se doit d’être certain. Mais peut-on prendre le risque d’irradier  ? Sous la signature de Soulier, et al. la Revue Médicale Suisse fait un point très clair sur la problématique du diagnostic de l’embolie pulmonaire (EP) chez la femme enceinte. Dans ce cas, les scores et démarches classiques sont modifiés par le souci de ne pas être iatrogène sachant que les conséquences tératogènes et oncogènes de l’irradiation chez le fœtus sont réelles. Ces dernières dépendent de la taille de fœtus, de son âge et de sa position au moment de l’exposition comme le rappellent les auteurs. En bref, il existe une augmentation faible, mais statistiquement significative, du risque de cancer dans l’enfance postirradiation in utero. Il faut donc limiter l’irradiation. Mais comment faire alors que l’EP constitue elle-même un risque et figure parmi les premières causes de mortalité maternelle dans les pays industrialisés  ? La réponse n’est pas évidente puisque les femmes enceintes sont généralement exclues des études portant sur les stratégies diagnostiques de l’EP. De fait, comme les auteurs le rappellent, aucune stratégie diagnostique de l’EP n’est actuellement fondée sur des preuves solides et unanimement acceptées pendant la grossesse. De plus, les scores cliniques ne sont pas validés en situation de grossesse et le rendement diagnostique des examens non irradiants, bien que recommandés en première ligne, est faible…

Rédaction Info Respiration N° 124 – (Janvier 2015).

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