
La dyspnée réfractaire est définie par la persistance de sensations respiratoires désagréables malgré un traitement étiologique. Cela concernerait jusqu’à un tiers des patients essoufflés. Pourtant, la prise en charge de la dyspnée réfractaire en elle-même reste marginale, par manque d’expérience et par peur des effets secondaires.
S’il n’y a pas d’essai randomisé contrôlé disponible, les données d’études qualitatives et d’essais thérapeutiques ne peuvent être ignorées. Après une période de titration de deux semaines, les patients BPCO bénéficient d’un traitement par 10 mg (66 patients inclus) ou 14 mg (65 patients inclus) par jour de morphine. Une faible mais significative diminution de l’intensité de la dyspnée entraîne des modifications de grande ampleur de la qualité de vie sans effets secondaires respiratoires (modifications gazométriques, hospitalisations ou décès).
Une méta-analyse vient de confirmer les données de sécurité. Deux mille deux cent quarante-neuf patients ont été analysés dont 509 sous oxygénothérapie. Il n’y a pas de modification de la mortalité si les doses restent inférieures à 30 mg par jour, bien inférieures à celle utilisées en cancérologie pour l’antalgie.
Les recommandations canadiennes, sur le schéma de la douleur, recommandent 3 paliers de prise en charge de la dyspnée :
- initiation et optimisation des traitements de la BPCO (bronchodilatateurs de courte et longue durée d’action, corticoïdes inhalés, théophylline, oxygénothérapie à domicile) ;
- initiation et optimisation des traitements non pharmacologiques de la dyspnée (réhabilitation respiratoire, expiration à lèvres pincée, technique d’autodrainage, soutien psychologique, acupressure…) ;
- initiation et optimisation des traitements opioïdes.
Ces résultats sont un véritable plaidoyer pour l’évaluation et le traitement de la dyspnée en tant que symptôme dans la pratique quotidienne.
Marjolaine GEORGES
D’après les communications de M. Johnson (Hull, Royaume-Uni) et G. Rocker (Halifax, Canada) au cours de la session C88.
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© iSPLF – Mission ATS – MAI 2015
Mai 20 2015
Les opioïdes : un début plutôt qu’une fin !
La dyspnée réfractaire est définie par la persistance de sensations respiratoires désagréables malgré un traitement étiologique. Cela concernerait jusqu’à un tiers des patients essoufflés. Pourtant, la prise en charge de la dyspnée réfractaire en elle-même reste marginale, par manque d’expérience et par peur des effets secondaires.
S’il n’y a pas d’essai randomisé contrôlé disponible, les données d’études qualitatives et d’essais thérapeutiques ne peuvent être ignorées. Après une période de titration de deux semaines, les patients BPCO bénéficient d’un traitement par 10 mg (66 patients inclus) 1 ou 14 mg (65 patients inclus) 2 par jour de morphine. Une faible mais significative diminution de l’intensité de la dyspnée entraîne des modifications de grande ampleur de la qualité de vie sans effets secondaires respiratoires (modifications gazométriques, hospitalisations ou décès).
Une méta-analyse 3 vient de confirmer les données de sécurité. Deux mille deux cent quarante-neuf patients ont été analysés dont 509 sous oxygénothérapie. Il n’y a pas de modification de la mortalité si les doses restent inférieures à 30 mg par jour, bien inférieures à celle utilisées en cancérologie pour l’antalgie.
Les recommandations canadiennes, sur le schéma de la douleur, recommandent 3 paliers de prise en charge de la dyspnée :
Ces résultats sont un véritable plaidoyer pour l’évaluation et le traitement de la dyspnée en tant que symptôme dans la pratique quotidienne.
Marjolaine GEORGES
D’après les communications de M. Johnson (Hull, Royaume-Uni) et G. Rocker (Halifax, Canada) au cours de la session C88.
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