alcool

Baclofène responsable d’apnées du sommeil sévères : un nouveau signal sur quatre cas

Depuis qu’il bénéficie d’une recommandation temporaire d’utilisation dans la prise en charge de la dépendance à l’alcool, le baclofène est de plus en plus prescrit. Avec cette utilisation élargie, des cas de possibles effets secondaires ont commencé à apparaitre dont des cas d’apnée du sommeil signale l’Inserm sur la base d’un travail émanant de ses unités, unités 1063 Inserm/Université d’Angers et 1042 Inserm/Université de Grenoble.1
Pour la première fois, une étude objective un lien entre baclofène et apnée sévère du sommeil.2  Les chercheurs ont suivi quatre hommes qui prenaient jusqu’à 190 mg par jour de baclofène pour traiter leur dépendance à l’alcool et se plaignaient de suffocation nocturne, ronflements, somnolence diurne… « Ces quatre hommes souffraient bien sans conteste d’une apnée sévère du sommeil, avec jusqu’à 100 interruptions respiratoires et 40 micro-éveils par heure !, précise Fréderic Gagnadoux (CHU d’Angers), coauteur de l’étude. Et plus précisément d’une forme d’apnée du sommeil dite centrale, dans laquelle c’est le cerveau qui provoque ces arrêts respiratoires nocturnes- fréquents. » Les auteurs de l’étude ont analysé les caractéristiques médicales et physiologiques de ces quatre patients pour rechercher d’éventuels facteurs connus pour favoriser la survenue d’apnée centrale du sommeil (tels que maladies cardiaques et neurologiques, usage de médicaments opioïdes, hypocapnie, hypercapnie, hypoxémie), alcalose respiratoire… Aucun des quatre patients ne présentait ces facteurs de risques. La confirmation définitive est venue de la disparition de l’apnée du sommeil quand l’un des patients a arrêté son traitement au baclofène.

[hr]

Info-Respiration N°136 Décembre  2016

Baclofène responsable d’apnées du sommeil sévères : un nouveau signal sur quatre cas Lire la suite »

Pas de French paradox dans la BPCO

L’alcool « à fortes doses » favorise les infections ; à « doses modérées », il protégerait du risque cardiovasculaire, par effet anti-inflammatoire. À l’appui de ces données, les auteurs étudient l’impact de la consommation d’alcool sur l’incidence des exacerbations de BPCO, émettant l’hypothèse d’un risque accru chez les « gros buveurs » et d’un effet protecteur chez les buveurs modérés.

Mille quatre-vingt-deux patients âgés de plus de 40 ans, fumeurs (≥ 10 paquets-années), atteints de BPCO présentant un risque d’exacerbation (patient sous oxygénothérapie ou ayant présenté un épisode d’exacerbation aiguë documenté au cours des 12 derniers mois) sont inclus dans une étude prospective. Leur consommation d’alcool mensuelle au cours de l’année précédant l’inclusion est recueillie par autoquestionnaire. Les patients sont divisés en trois groupes, selon leur consommation d’alcool déclarée : faible (moins de 12 verres au cours de 12 derniers mois ; n = 645), modérée (entre 1 et 60 verres par mois ; n = 363) et élevée (> 60 verres par mois ; n = 74). Le critère primaire est l’incidence annuelle des exacerbations.

L’incidence annuelle des exacerbations est de 1,66 (1,51-1,8) pour l’ensemble du groupe, et respectivement 1,62 (1,53-1,94), 1,44 (1,31-1,71), 1,68 (1,17-2,19) dans les groupes « consommation faible, modérée ou élevée ». Il n’y a pas de différence significative de l’incidence des exacerbations en fonction de la consommation d’alcool, ni dans le sens d’une incidence accrue chez les gros buveurs, ni dans le sens d’une incidence diminuée chez les buveurs modérés. Le délai avant exacerbation au cours de la période de suivi ne diffère pas d’un groupe à l’autre.

 

 

 

 

[hr]

Anne Guillaumot d’après la communication de E.E. Wetherbee (Minneapolis, États-Unis), et al, A2863 « Alcohol intake and acute exacerbations of COPD ».
Session B39 « COPD exacerbations : precipitating factors, prevention and outcome ».

 

 

    

[hr] [themify_button style=”blue  rounded” color=”#0080FF” link=”https://splf.fr/en-direct-de-lats-2014/” text=”#1B0A2A” ]Retour au sommaire[/themify_button]

© iSPLF – Mission ATS – MAI 2014

 

Pas de French paradox dans la BPCO Lire la suite »

Retour en haut
SPLF-APP

GRATUIT
VOIR