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Jeudis de la SPLF – Programme 2023

Avec le soutien institutionnel des laboratoires AstraZeneca et Menarini

5 janvier 2023
Oxygène haut débit humidifié en pneumologie. Oui en aigu mais au domicile ? 
Maxime Patout, Paris (GT GAVO2) 

2 février 2023
Le tabac chauffé et autres formes hybrides : qu’en penser ?
Bertrand Dautzenberg, Paris (GT Tabac)
2 mars 2023
Prise en charge des pleurésies infectieuses
Damien Basille, Amiens (GT GREPI)
6 avril 2023
Traitement endoscopique des obstructions malignes proximales
Indications et techniques par Hervé Dutau, Marseille (GT GETIF)
Données du registre EPIGELF par Julien Legodec, Marseille (GT GETIF)

4 mai 2023
Mise à jour pour l’exploration des muscles respiratoires
Marjolaine Georges, DijonThierry Perez, Lille (GT MNMs)
1er juin 2023
Génétique des maladies pulmonaires rares
David Montani, Le Kremlin Bicêtre & Raphael Borie, Paris (GT Orphalung + Respifil + Pulmontension)
7 septembre 2023
Recommandations sur le SAS central
Sandrine Launois, Paris, Dany Jaffuel, Montpellier, Frédéric Gagnadoux, Angers (GT Sommeil)
5 octobre 2023
BPCO, tabagisme : attentes des patients et réponses des professionnels de santé.
Gérard Peiffer, Metz (GT Tabac)
2 Novembre 2023
Place de la Pleuroscopie dans la prise en charge des pathologies pleurales.
Marios Froudarakis, St Etienne (GT GEcho)
7 décembre 2023
L’asthme en 2023.
Pascal Chanez, Marseille (GT G2A)
 MAJ-14-12-2022

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Post ERS 2022

Quand ? Le mercredi 14 septembre 2022

Modérateur(trice)  : Dr Justine Frija-Masson et Pr Jésus Gonzalez
Introduction

Intervenant(e)s : 
• Asthme Pr Cindy Barning
• Infectiologie Dr Louise Bondeelle
• Maladies vasculaires pulmonairesDrEtienne-Marie Jutant 
Oncologie Dr Gregoire Justeau
Sommeil Pr Wojcieh Trzepizur 
Transplantation  Pr Jonathan Messika
Conclusion 

Questions-réponses

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Tézépelumab dans l’asthme sévère, qu’avons-nous appris de plus pendant cet ERS ?   

Le tézépelumab, dont l’AMM française n’est pas encore connue, a montré son bénéfice sur la réduction des exacerbations et l’amélioration du contrôle de l’asthme indépendamment d’un phénotype particulier. Plusieurs sessions de l’ERS se sont intéressées à ses résultats récents d’efficacité et de sécurité.

Tels des enfants trépignant d’impatience dans l’attente du Noël à venir, les asthmologues s’enthousiasment de la disponibilité prochaine en France du tézépelumab, nouvelle arme de l’arsenal thérapeutique de l’asthme sévère. Malgré un éventail riche de 4 biothérapies, certains patients restent mal contrôlés ou non éligibles, et cet anticorps anti-TSLP représente un espoir pour les patients asthmatiques non-T2 (si tant est qu’ils existent, mais c’est un autre débat) et les patients T2 en échec des biothérapies existantes.


Des données post-hoc complémentaires des essais NAVIGATOR (phase 3) et PATHWAY (phase 2), ainsi que des données d’extension de l’essai DESTINATION, ont été présentées dans plusieurs sessions distinctes lors de cet ERS. Pas de révolution donc, mais on précise et on fignole petit à petit la connaissance de ce nouveau médicament.  

Comparé au placebo après 52 semaines de traitement, le tézépelumab réduit le taux annualisé d’exacerbation d’asthme de 49-50% chez les patients non corticodépendants, et ce, indépendamment de leur taux d’éosinophiles à l’inclusion.

Deux ans après initiation, et toujours contre placebo, la réduction du taux annualisé d’exacerbation était maintenue avec une diminution de 58% (IC95% [49-65]) et 39% (IC95% [4-62]) respectivement dans les études de phase 3 NAVIGATOR et SOURCE.

La tolérance était bonne avec un taux plus faible d’effets secondaires (49,62 vs 62,66/100 patients-années) et d’effets secondaires sévères (7,85 vs 12,45 / 100 patients année) sous tézépelumab que sous placebo.

Comparativement aux variations saisonnières d’exacerbation d’asthme observées dans le groupe placebo (avec pic hivernal), le tézépelumab réduisait significativement le taux d’exacerbation d’asthme quelle que soit la saison, et indépendamment du taux d’éosinophiles. Le phénotype allergique éventuel de ces patients n’était pas connu.

Enfin, dans un essai de phase 2B exploratoire en double aveugle contrôlé contre placebo (CASCADE), le tézépelumab réduisait le score scanographique de bouchons muqueux (p=0,0007). Parallèlement, la réduction de ce score muqueux était corrélée avec l’amélioration des paramètres fonctionnels VEMS et DEM25-75).

Au total, à 1 et 2 ans de traitement, le tézépelumab confirme son excellent profil de tolérance et son efficacité sur la réduction per-annuelle des exacerbations, quelle que soit l’éosinophilie à l’inclusion, et entraine une amélioration des anomalies scanographiques et de la fonction pulmonaire.

Clairelyne Dupin, Service de pneumologie A, Hôpital Bichat, Paris


D’après les communications :

– OA9002 Late breaking abstract « DESTINATION Tezepelumab long term safety and efficacy versus placebo in patients with severe, uncontrolled asthma », présentée par Andrew Menzies-Gow (Londres, Royaume-Uni); Session 257 « Pearls in airway immunology : from mouse to man » du lundi 5 septembre 2022

– OA3670 « Efficacy of Tezepelumab in patients with severe uncontrolled asthma and low blood eosinophil counts not receiving maintenance oral cortical steroids » présentée par Andrew Menzies-Gow (Londres, Royaume-Uni) ; Session 414 “Recent advances in biological treatments for asthma » du mardi 6 septembre 2022

– RCT4445 “Late Breaking Abstract – Tezepelumab reduces mucus plugging in patients with uncontrolled, moderate-to-severe asthma: the phase 2 CASCADE study” présenté par Christopher E. Brightling (Leicester, Royaume-Unis) ; Session “Clinical trials session: ALERT 4: Asthma and interventional pulmonology” du mardi 6 septembre.

– OA2251 “Effect of tezepelumab on seasonal exacerbations in patients with severe, uncontrolled asthma grouped by blood eosinophil count”, présentée par Andrew Menzies-Gow (Londres, Royaume-Uni); Session 272 “Clinical and translational studies of asthma and COPD: novel mechanisms

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Le digital pour faire des économies et mieux prescrire les biothérapies dans l’asthme sévère !

Le digital est entré dans la prise en charge des patients asthmatiques depuis un moment mais son réel intérêt n’est que peu étudié à l’heure actuelle. Des données récentes suggèrent une efficacité sur l’observance et le coût de la prise en charge.

Une équipe irlandaise a présenté une belle étude randomisée contrôlée proposant une prise en charge basée sur le digital dans l’asthme difficile non contrôlé. Les patients inclus dans le groupe digital ont bénéficié d’un inhalateur connecté à un appareil d’enregistrement acoustique qui leur signalait les erreurs de manipulation. L’observance au traitement, l’ACT et le débit expiratoire de pointe (DEP) étaient également enregistrés et le patient était informé par voie numérique de la conduite à tenir. Les patients du groupe digital (n=105) étaient comparés à un groupe contrôle recevant une prise en charge standard pour leur asthme difficile (n=108). À 32 semaines, il y avait moins d’escalade thérapeutique dans le groupe digital par rapport au group soins standards (16% vs 44%). L’observance au traitement était meilleure et il y avait un gain sur le cout médical estimé à 3000 euros dans le groupe digital. De plus, l’indication de biothérapie n’était retenue que chez 11% des patients du groupe digital par rapport à 21% du groupe standard. Il n’y avait pas de différence évidente en termes de contrôle de la maladie, de fonction ventilatoire ou de nombre d’exacerbations.   

Cindy Barnig, Service de pneumologie, Pôle Cœur-poumon, CHU de Besançon


D’après la communication orale “RCT abstract: Use of digital measurement of medication adherence and lung function to guide the management of uncontrolled asthma: The INCA Sun randomized clinical trial” présentée par Richard Costello (Dublin, Irelande); Session 499 “Clinical Trial session – ALERT 4: Asthma and interventional pulmonology” du mardi 6 septembre 2022

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Bientôt la fin du phénotypage dans l’asthme ? 

Une des premières séances proposées au congrès était un débat sur le phénotypage dans l’asthme. C’est une question d’actualité avec l’arrivée de nouvelles biothérapies dont les premiers résultats indiquent une efficacité quel que soit le phénotype d’asthme sous-jacent.

Dans cette session, il a été rappelé que le diagnostic d’une allergie comme responsable de l’asthme permet de traiter une rhinite associée et de proposer dans certains cas une immunothérapie anti-allergique. De plus, mesurer les éosinophiles et le FeNO permet de prédire la réponse au traitement et est utile pour le suivi de la maladie et l’adaptation du traitement. Les deux orateurs ont rappelé que les taux des éosinophiles et de FeNO sont abaissés sous traitement par corticoïdes par voie orale, mais aussi par corticoïdes inhalés à fortes doses, ce qui impacte le phénotypage correct des patients et risque d’amener à classer des patients T2 dans le groupe des non-T2. Ce concept de l’asthme non-T2 est par ailleurs de plus en plus remis en question. Enfin, les orateurs s’accordent pour dire qu’en plus des biomarqueurs qui permettent de phénotyper les malades, le diagnostic de l’asthme sévère reste une démarche progressive dans laquelle il est important d’éliminer les diagnostics différentiels.

Les sondages des participants étaient 86% pour le phénotypage et 14% contre au début et de 64% pour et 36% contre après la session, ce qui montre bien que le sujet est en évolution mais encore loin d’être tranché.

Cindy Barnig, Service de pneumologie, Pôle Cœur-poumon, CHU de Besançon


D’après la session 93 “T2 high and T2 low asthma: should we care, or should we only care about asthma?” et les communications Pro-Con debate :

632. « We should phenotype before treating asthma: Pro », présentée par Celeste Michala Porsbjerg (Copenhague, Denmark)

633. « We should phenotype before treating asthma: Con », présentée par Marco Idzko (Vienne, Autriche).

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Exacerbations graves de l’asthme chez l’adulte : existe-t-il une perte de chance si l’on est hospitalisé le week-end ?


Il y a moins de médecins et de personnel paramédical à l’hôpital le week-end. Mais est-ce que cela a un impact sur le devenir des patients qui présentent une exacerbation grave de leur asthme nécessitant une hospitalisation ? La question peut paraître futile. Elle ne l’est pas du tout. En tout cas aux Etats-Unis. Une équipe de New York a rapporté sur cette thématique des données nationales intéressantes concernant plus de 100 000 patients adultes hospitalisés pour exacerbation d’asthme.

Cette étude rétrospective a concerné 102 365 séjours codés comme des exacerbations d’asthme chez des patients adultes au cours de l’année 2019 aux Etats-Unis. Pour rentrer dans l’étude, les patients devaient avoir été admis à l’hôpital et pas seulement être passés aux urgences pendant quelques heures : il s’agissait donc bien d’exacerbations graves. L’âge moyen de ces patients était de 51 ans, avec 72% de femmes. Par comparaison avec ceux ayant été admis en semaine, les patients hospitalisés durant le week-end avaient un risque identique de mortalité (odds ratio ajusté : 0,88 ; IC95% : 0,53-1,44). De même, les auteurs n’ont pas retrouvé de différence significative entre le week-end et le reste de la semaine pour ce qui concerne le taux d’intubation (respectivement de 1,8% et de 2% ; p=0,40), le recours à la ventilation non invasive (respectivement de 9,3% et de 8,7% ; p=0,25), la survenue de pneumothorax (respectivement de 0,24% et de 0,18% ; p=0,37) ou de choc (respectivement de 0,3% et de 0,3% ; p=0,32).

Ces résultats très rassurants sont à mettre en parallèle avec ceux d’une étude pédiatrique qui vient d’être publiée et qui a analysé les données de 398 537 enfants qui se sont présentés aux urgences en Californie, dans le Vermont ou le Massachusetts 1 Dans cette étude, on notait significativement moins de passages aux urgences durant le week-end par rapport aux autres jours de la semaine (0,9 visites de moins pour 100 enfants/années les week-ends).

Les asthmatiques vivant aux Etats-Unis peuvent donc être rassurés : les adultes pourront continuer à faire leur exacerbation le week-end sans craindre une perte de chance et les enfants ne devront plus hésiter à venir aux urgences durant le week-end pour éviter le traditionnel pic de fréquentation du lundi !

François-Xavier BlancUniversité de Nantes; CHU de Nantes, l’institut du thorax, Hôpital G. et R. Laënnec, Service de Pneumologie; INSERM UMR 1087, CNRS UMR 6291, Nantes. 


D’après la communication de Al Khateeb M. Impact of weekend admission on mortality in acute asthma exacerbation: A nationwide analysis. Am J Respir Crit Care Med 2022;205:A4328. Session C50.

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Epithélium bronchique : quand la touffe nous étouffe…


On en sait plus grâce au séquençage de l’ARN messager au niveau unicellulaire (sc RNAseq) sur les cellules épithéliales bronchiques (CEB). Il existe en réalité de nombreuses petites sous populations de CEB. En particulier les « tuft cells » (TC) ou cellules à touffe ont été largement étudiées dans les polypes nasaux par M Kotas et coll.

Ces cellules qui présentent des sinuosités dites en touffe à l’apex sont caractérisées par la production de différentes protéines, mais en particulier des protéines de la cascade des eicosanoïdes dont la production est stimulée par la prostaglandine E2 (PGE2). D’autres protéines caractéristiques de ces cellules sont stimulées par l’IL-13. De fait, dans les polypes nasaux caractérisés par une inflammation de type 2 (T2), on retrouve une sur représentation des TC. Il en est de même dans les bronches de patients porteurs d’un asthme T2. Ce n’est pas le cas de l’asthme non T2.

Le KO du gène Pou2F3, un des gènes de la signature spécifique des TC, supprime la présence de ces cellules et l’épithélium de ces souris est incapable de produire de la PGE2. La PGE2 étant capable d’activer la sécrétion apicale dépendante de CFTR, elle pourrait activer la clairance muco-ciliaire des patients ayant un excès de TC. Surtout, les TC produisent des leucotriènes, activent les cellules T2 en produisant de l’IL-25 et ont un rôle dans la contraction musculaire en produisant de l’acétyl-choline.

Antoine Magnan, Université de Versailles Saint-Quentin, Paris-Saclay, Hôpital Foch, Suresnes 


D’après la session Scientific Symposium. C87. The dynamic airway epithelium: regulation of immune responses in asthma. M. Kotas. Use of single cell transcriptomics to identify novel airway epithelial cell populations.

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La réhabilitation respiratoire. Pour les asthmatiques aussi !


Trois communications ont été consacrées à l’inflammation Une méta-analyse récente 1 reprenant les données de 543 adultes asthmatiques inclus dans 11 essais randomisés contrôlés suggère que la réhabilitation respiratoire pourrait améliorer le contrôle de l’asthme et la fonction respiratoire, sans qu’un impact significatif sur l’inflammation des voies aériennes n’ait été documenté par la fraction expirée en monoxyde d’azote (FeNO) ou encore le nombre de polynucléaires éosinophiles (PNE) dans les expectorations. Les mêmes auteurs ont présenté ce matin les résultats préliminaires d’un nouvel essai randomisé contrôlé.

Les 150 patients inclus sont des adultes asthmatiques, sédentaires et bénéficiant d’une corticothérapie inhalée à une dose quotidienne à 400 µg ou plus d’équivalent budésonide. A l’inclusion, le contrôle de l’asthme est hétérogène avec un score ACQ-5 compris entre 1 et 2,5. Cent deux malades sont randomisés dans le groupe interventionnel et bénéficient pendant six mois d’un réentrainement à l’exercice, selon les modalités classiques (exercice aérobie, à haute intensité, 3 séances par semaine). Aucune éducation thérapeutique ou stratégie de maintenance n’interviennent dans le protocole. Ils sont comparés aux 48 patients du groupe contrôle. A chaque visite (à 2, 4, 6, 9 et 12 mois), la dose de corticoïdes inhalés est réévaluée selon un protocole précis. Si le score ACQ-5 est ≤ à 1, la dose est diminuée. Si le score ACQ-5 est ≥ à 1,5, la dose est augmentée. Si le score ACQ-5 est compris entre 1 et 1,5, la dose est conservée.

L’adhésion au protocole est excellente : seuls 3 patients du groupe interventionnel ont interrompu le réentraînement, 14 patients du groupe interventionnel et 7 du groupe contrôle ont été perdus de vue. Tandis que la dose de corticoïdes est globalement stable au cours de l’année dans le groupe contrôle, elle est significativement diminuée dans le groupe interventionnel, de 234 [-391 ; -77] µg à six mois (p=0,004). L’effet persiste dans le temps, avec une diminution de 314 [-477 ; -151] µg à douze mois (p=0,0002). La réduction de dose est plus fréquente selon l’observance aux séances de réentraînement (71,4% des patients avec une adhérence très élevée aux séances de réentraînement, 50,0% des patients avec une adhérence faible soit moins de 2 séances par semaine en moyenne contre 48,8% des patients contrôle, p=0,09). Le nombre d’exacerbations d’asthme (0,1 exacerbation / patient / an dans le groupe interventionnel contre 0,32 dans le groupe contrôle) ou de pneumonie (0,16 pneumonie / patient /an contre 0,20, respectivement) n’est pas différent. Dans cette étude, à nouveau, l’exercice ne semble pas agir en modulant l’inflammation des voies aériennes. Les données recueillies concernant la FeNO ou les PNE dans les expectorations induites ne sont pas concluantes.  

Le réentraînement à l’effort permet une réduction durable de 24% de la corticothérapie inhalée sans nuire au contrôle de l’asthme.

La réhabilitation respiratoire figure officiellement dans les dernières recommandations GINA. Elle y occupe une ligne sur les quelques 200 pages, au même titre que les autres stratégies non médicamenteuses susceptibles d’améliorer le contrôle de l’asthme. Nul doute que sa place est destinée à s’étendre. Avant une généralisation de la prescription de la réhabilitation respiratoire chez les patients asthmatiques, de nombreuses questions restent à résoudre. Comment adapter le programme aux patients asthmatiques ? Quel profil de patient asthmatique en bénéficierait ? Et surtout, depuis la pandémie COVID, comment augmenter les capacités des programmes de réhabilitation pour que l’ensemble des patients éligibles puissent y accéder ?

Marjolaine Georges, Service de Pneumologie et Soins Intensifs Respiratoires, CHU Dijon Bourgogne, 14 rue Paul Gaffarel, 21079 Dijon, France


D’après la session A16. Pulmonary rehabilitation: transforming our practice in 2022, A Pitzner-Fabricius

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L’asthme sévère au-delà de l’inflammation T2


Trois communications ont été consacrées à l’inflammation des asthmes sévères non T2 chez l’homme, celle qui pose le plus de problèmes.

Premièrement, M Caniolo démontre par cytométrie de masse des LBA que chez les patients de la cohorte américaine SARP, 2 groupes peuvent être individualisés parmi les corticorésistants : le 1er est T2 avec présence d’ILC2 et d’IL4, mais le second est caractérisé par la présence de cellules T cytotoxiques produisant de l’IFN-gamma soit une inflammation T1.

Deuxièmement, toujours dans la cohorte SARP, M Gautier suggère que ces cellules T1 sont liées à l’activation de deux récepteurs de chimiokines, CXCR3 et CCR5. En effet l’expression dans les LBA de ces deux récepteurs est corrélée à celle de l’IFN-gamma. Dans un modèle murin, l’absence de ces molécules n’empêche pas l’inflammation T1, mais le blocage par un antagoniste de CCR5, le maraviroc, inhibe l’hypersensibilité des voies aériennes.

Troisièmement, dans l’asthme de l’obèse, NC Lugogo montre que plusieurs mécanismes inflammatoires sont associés : diminution de l’adipokine, augmentation des ILC2 dans les bronches, et nette augmentation de l’IL6 dans le plasma.

Ainsi, l’inflammation de l’asthme sévère non T2 résulte de mécanismes multiples souvent associés dont la mise en évidence permet d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques possibles : Lymphocytes T1, CCR5, adipokine, IL6.

Antoine Magnan, Université de Versailles Saint-Quentin, Paris-Saclay, Hôpital Foch, 40 rue Worth, 92151 Suresnes


D’après la session A89 Asthma beyond T2 inflammation: additional and alternative pathways for severe asthma

High-Dimensional Immune Phenotyping in Severe Asthma, Matthew Camiolo, MD, PhD. University of Pittsburgh School of Medicine, Pittsburgh, PA
Obesity and Asthma, Njira Lucia. Lugogo, MD. University of Michigan, Ann Arbor, MI
CXCR3 and CCR5 as Mediators of T1 High Severe Asthma, Marc Gauthier, MD. University of Pittsburgh School of Medicine, Pittsburgh, PA

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