COPDGene

BPCO et trachéobronchomalacie : de nouvelles données à partir de 9 000 patients !

À partir de l’étude COPDGene, les auteurs ont pu analyser les données de 440 patients atteints de trachéobronchomalacie et retrouver des facteurs associés à la trachéobronchomalacie ainsi que son impact sur la symptomatologie et la qualité de vie des patients.

Bhatt et coll. ont analysé les coupes en inspiration et en expiration des scanners thoraciques de 8 900 patients fumeurs sevrés ou non (≈ 45 paquets-années). Une trachéobronchomalacie a été diagnostiquée chez 440 d’entre eux, soit une prévalence de l’ordre de 5 %. En analyse multivariée, comparés aux autres patients, les patients atteints de trachéobronchomalacie étaient plus âgés (OR = 1,06 [1,04–1,07] p < 0,001), plus souvent de sexe féminin (OR = 2,08 [1,63–2,63] p < 0,001), plus souvent caucasien (OR = 1,85 [1,38–2,48] p < 0,001), avaient un IMC plus élevé (OR = 1,07 [1,06–1,09] p < 0,001) et un VEMS plus bas (OR = 0,74 [0,62–0,89] p < 0,01). Concernant leur symptomatologie, les patients avec trachéobronchomalacie avaient une dyspnée plus importante (OR = 0,18 [0,06–0,29] p < 0,01) et une qualité de vie plus altérée (OR = 2,9 [1,10 – 4,49] p < 0,001) comparés aux patients sans trachéobronchomalacie. En conclusion, la trachéobronchomalacie n’est pas si rare chez nos patients fumeurs, elle entraîne une majoration de la dyspnée et une diminution de leur qualité de vie. Malheureusement, pour le moment cela ne débouche pas sur une thérapeutique spécifique…

 

 

 

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Stéphane Jouneau d’après la communication de S.P. Bhatt (Birmingham États-Unis), et al. Poster A4331 Prevalence and clinical correlates of tracheobronchomalacia In current and former smokers
Session C37 : COPD : what is new in imaging ?

 

 

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Vous êtes un homme et vous avez une BPCO : attention à vos os !

L’ostéoporose est une des comorbidités majeures des patients atteints de BPCO. En population générale, la prévalence de l’ostéoporose liée à l’âge est plus élevée chez les femmes. Peu de données sont disponibles chez les patients atteints de BPCO. À partir de la cohorte COPDgene, les auteurs ont évalué la densité minérale osseuse mesurée lors des scanners thoraciques effectués chez les fumeurs, avec et sans BPCO, ainsi que chez les sujets contrôles non fumeurs.

Parmi les 3 331 sujets qui ont été inclus dans cette étude (âge moyen = 59,4 ± 9 ans, sexe ratio H/F = 1,08), 58 % des sujets étaient ostéoporotiques, 30,5 % ostéopéniques et seulement 11,5 % avaient une densité minérale osseuse normale pour l’âge. L’ostéoporose n’était diagnostiquée, avant cette étude, que chez 8,8 % des sujets. La prévalence de l’ostéoporose augmentait avec la sévérité de la BPCO (stade GOLD) : de 60 % chez les fumeurs non obstructifs jusqu’à 84 % chez les patients GOLD 4. Hormis chez les non-fumeurs (sujets contrôles), la prévalence de l’ostéoporose était significativement plus importante chez les hommes que chez les femmes, et ce, pour chaque stade GOLD.
Grâce à un modèle statistique de régression multiple, les auteurs ont pu mettre en évidence que le fait d’être plus âgé, de sexe masculin, de race blanche ou d’avoir un index de masse corporelle plus faible était prédictif d’une densité minérale osseuse significativement plus basse. En revanche, la corticothérapie ne semblait pas avoir d’impact sur le risque de diminution de la densité minérale osseuse.
Il nous faut donc être plus actif dans le diagnostic de l’ostéoporose et de l’ostéopénie, notamment, chez les sujets fumeurs de sexe masculin. Le scanner thoracique peut être utilisé pour la mesure de la densité minérale osseuse.

 

 

 

 

 

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Résumé rédigé par Stéphane Jouneau, d’après la communication de J.D. Jaramillo, Denver, États-Unis. Séance C23.

 

 

 

  

 

 

 

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COPDGene : vers une redéfinition de la BPCO ?

L’étude COPDGene est l’une des plus grandes études (avec un objectif d’inclusion de 10 000 individus) à identifier les facteurs génétiques impliqués dans la BPCO. L’objectif est de déterminer pourquoi certains fumeurs vont développer une BPCO et pas d’autres — c’est-à-dire la majorité des patients —. Une des particularités de l’étude est que tous les patients sont explorés par tomodensitométrie, avec la volonté de mieux classer les patients et de comprendre les différences d’un individu à l’autre. Les images sont traitées par un logiciel commercial qui permet de calculer des paramètres bronchiques (calibre, épaisseur), de quantifier l’emphysème, et le piégeage. Plusieurs travaux ont déjà été présentés antérieurement permettant d’aboutir à des publications montrant les liens entre emphysème et pneumopathies interstitielles diffuses [1] et définissant de nouveaux phénotypes (patient GOLD-unclassified). [2]] Parmi les nombreuses présentations issues de la cohorte et présentées cette année, le radiologue retiendra des informations précieuses pour la quantification d’emphysème — utilisation de fantômes permettant un meilleur calibrage des mesures — et des paramètres bronchiques (différences homme/femme). Le pneumologue aura des informations thérapeutiques (effets des statines et des bronchodilatateurs). Le généticien aura la démonstration qu’une mutation hétérozygote Alpha-1 Antitrypsine PI MZ sera plus fréquemment observée chez les patients BPCO et que la recherche des méthylations de l’ADN qui pourrait être un biomarqueur d’emphysème.

[1] 1. Washko GR and COPDGene Investigators. Lung volumes and emphysema in smokers with interstitial lung abnormalities. N Engl J Med 2011 Mar 10 ; 364(10) : 897-906.

[2] 2. Wan ES and the COPDGene Investigators. Clinical and Radiographic Predictors of GOLD-Unclassified Smokers in COPDGene. Am J Respir Crit Care Med 2011 Apr 14.

[Epub ahead of print

 

 

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Résumé rédigé par P.Y. Brillet d’après les communications de J.P. Sieren, Iowa City, P. Desai, Philadelphie, P.A. Bercz, Philadelphie, M.G. Foreman, Atlanta, D. DeMeo, Boston

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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BPCO : impact de l’ethnie et du sexe sur la sévérité

À partir des 2 500 premiers patients inclus dans la cohorte américaine COPDGene®, MG Foreman s’est intéressée aux différences entre les BPCO sévères (VEMS < 50 % théo) d’apparition précoce (âge < 55 ans) et les BPCO sévères des sujets plus âgés (âge ≥ 65 ans). Parmi les BPCO sévères d’apparition précoce, on retrouvait significativement plus de femmes (66 % contre 43 % chez les plus âgés), plus d’afro-américains (36 % contre 11 %), plus de BPCO et de tabagisme chez les mères des patients : respectivement 23 % contre 12 % et 70 % contre 44 %. En analyse multivariée, le fait d’être une femme (OR = 3,1), d’être afro-américain (OR = 7,5) et d’avoir une mère atteinte de BPCO (OR = 4,7) étaient prédictifs d’une BPCO sévère d’apparition précoce dans cette cohorte.

 

 

 

 

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Résumé rédigé par S. Jouneau d’après la communication de M.G. Foreman, Atlanta, États-Unis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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