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Optimisation du drainage des épanchements pleuraux néoplasiques

Après avoir repris les points clés des recommandations portant sur la gestion des épanchements pleuraux néoplasiques (EPN), l’orateur a dressé le portrait d’un drainage “optimal” à partir de résultats d’études robustes et en essayant de briser de fausses croyances. Il a mis dos à dos le drainage classique et la mise en place d’un drain pleural à demeure et a rappelé la place majeure que devrait désormais prendre l’échographie pleuro-pulmonaire.

Entre 2018 et 2022 et la parution de nouvelles recommandations de la BTS, le drain pleural à demeure est passé de traitement de seconde intention à celui de première intention à égalité avec le drainage classique quel que soit le potentiel de réexpansion pulmonaire. D’après l’orateur, et selon la large étude TIME1, un drainage optimal associe une antalgie efficace par AINS ou morphiniques (sous réserve que ces derniers soient administrés précocément)1. Il a précisé qu’aucune donnée chez l’homme n’avait prouvé un effet négatif des AINS sur la pleurodèse. Un gros drain est plus efficace qu’un petit drain et n’est pas plus significativement douloureux. Le talcage chirurgical ne fait pas mieux que l’injection de talc à travers le drain et ne devrait donc pas lui être préféré d’après un autre essai randomisé2. Enfin, aucune différence n’a été montrée en termes de qualité de vie ou de symptômes entre le talcage et le drain à demeure. Ce dernier réduit de deux jours la durée d’hospitalisation mais est associé à davantage d’effets secondaires. Néanmoins, l’association du drain à demeure et de l’injection de talc à travers ce dernier semble être la meilleure option pour réduire le risque d’échec de drainage (50% contre 80% en cas de talcage sans drain à demeure)3. Il n’y a pas de justification au recours à un drainage chirurgical. Enfin, il a été rappelé que le drainage pleural guidé par l’échographie pleurale permet de réduire la durée d’hospitalisation sans compromettre l’efficacité du drainage, sans aggraver les symptômes du patient ni sa qualité de vie et s’avère très rentable économiquement. Ce drainage échoguidé devrait être un standard de traitement.

Louise Bondeelle, Département de microbiologie et de biologie moléculaire, Université de Médecine de Genève, Suisse


D’après la communication 4471 « Inpatient pleurodesis: translating the evidence into practice » présentée par Najib M. Rahman (Oxford, Royaume Uni) ; Session 503 « Malignant pleural effusion management: applying the evidence in 2022 » du Mardi 6 septembre 2022

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Jeudi de la SPLF – Jeudi 7 octobre 2010

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Pr. Charles-Henri Marquette

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