Leuproréline : source de pneumopathies interstitielles parfois mortelles

Mi-2018, l’Agence européenne du médicament (EMA) a analysé 87 notifications de pneumopathies interstitielles imputées à la leuproréline (Eligard® ou autre), un agoniste de la gonadoréline autorisé dans certains cancers. Onze patients en sont morts selon l’EMA1. Cette dernière a recommandé d’inclure ces pneumopathies indésirables dans les résumés des caractéristiques (RCP) des spécialités à base de leuproréline 1. La Revue Prescrire 2 cite une observation publiée d’un homme âgé de 66 ans très gêné par une dyspnée, avec diminution de la tolérance à l’exercice, fatigue extrême et sensation de malaise, alors que les examens complémentaires avaient éliminé une infection ou une embolie pulmonaire, les deux principales situations cliniques à envisager devant ces symptômes. Les troubles ont régressé à l’arrêt de la leuproréline.3. En pratique conclut La Revue Prescrire, il faut ne pas oublier d’envisager une pneumopathie interstitielle d’origine médicamenteuse en cas de dyspnée permet d’arrêter sans tarder le médicament probablement en cause. Primum non nocere.

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Nicolas Postel-Vinay Hôpital Européen Georges-Pompidou

L’auteur n’a déclaré aucun lien d’intérêt en relation avec cet article. InfoRespiration N°147- Octobre 2018

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