pandémie

Diagnostics différentiels des pneumonies graves Covid-19 en zone tropicale

 

  • Maladie : Maladie : Pneumopathie Covid-19
  • Catégorie : étude académique
  • Promoteur : Pauline KROL
  • Objectif principal : La Réunion est un département d’outre-mer français, situé dans l’Océan Indien en zone tropicale, où sévit actuellement une forte épidémie de dengue. Les cas graves de pneumonie covid-19 suspects ou confirmés sont hospitalisés en réanimation. Les diagnostics différentiels des pneumonies graves covid-19 sont inconnus. L’objectif de cette étude est de décrire les diagnostics différentiels des cas graves de pneumonie covid-19, et d’établir d’éventuelles différences entre ces diagnostics.
    Relevé des données de façon rétrospective.
  • Date de début de l’étude : 17/03/2020
  • Date de fin de l’étude : 01/05/2020
  • Autorisation  : 
  • Investigateur-coordinateur : Jérôme ALLYN 
  • Investigateurs associés : Pauline KROL
    Pauline KROL, Natalie COOLEN-ALLOU, Nicolas ALLOU, Laura TEYSSEYRE, Floryan BEASLEY
  • Principaux critères d’inclusion:
    Tout patient suspect d’une infection Covid-19 admis en réanimation, avec hospitalisation dans l’unité dédiée.
    • Principaux critères d’exclusion:
    – Statut Covid-19 négatif connu.
    – Patients non suspect d’infection Covid-19
    – Refus de participer (les patients ont reçu une information orale et écrite de participation à cette étude en rapport avec la législation CNIL, avec possibilité de refuser de participer)
    • Nombre de patients prévus : 33
    • Nombre de patients inclus  :30
    • Site internet :

 

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Prescription obligatoire du zolpidem sur ordonnance sécurisée à partir d’avril 2017

Dormir sous zolpidem ? Possible mais à condition de le coucher sur ordonnance sécurisée

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié le 11 janvier 2017 un point d’information concernant le zolpidem (hypnotique apparenté aux benzodiazépines, médicament célèbre sous le nom de Stilnox®). À partir du 10 avril 2017, les spécialités contenant du zolpidem devront être prescrites sur ordonnance sécurisée. Cette mesure est prise pour limiter le risque d’abus et de détournement, très important avec ce médicament et favoriser son bon usage. L’ANSM rappelle à cette occasion que les indications du zolpidem sont limitéesaux troubles sévères du sommeil en cas d’insomnie occasionnelle et transitoire. La posologie recommandée est de 10 mg par jour. Le traitement doit être aussi bref que possible, de quelques jours à quatre semaines, incluant la période de réduction de la posologie. La durée de traitement recommandée en cas d’insomnie occasionnelle est de deux à cinq jours, et en cas d’insomnie transitoire, de deux à trois semaines.
Des enquêtes nationales d’addictovigilance sur le zolpidem mises en place depuis 1993 ont mis en évidence une augmentation du nombre et de la sévérité des cas d’abus et de pharmacodépendance qui se manifeste par :
—> une utilisation par des patients dans les indications thérapeutiques, mais à doses élevées et sur de longues périodes ;
—> un mésusage ou abus à la recherche d’un effet autre que thérapeutique, notamment récréatif ;
—> une utilisation détournée par les usagers de drogues, avec notamment des cas d’injections ;
—> une augmentation depuis plusieurs années du nombre de cas de soumission chimique avec le zolpidem qui est maintenant la molécule la plus impliquée.
En 2004, le résumé des caractéristiques du produit (RCP) du zolpidem avait été modifié en conséquence, précisant la possibilité de survenue d’une pharmacodépendance et les mentions communes avec les benzodiazépines. Afin de favoriser le bon usage et limiter les risques d’abus et de pharmacodépendance du zolpidem, une partie de la réglementation des stupéfiants sera appliquée aux médicaments qui en contiennent. Ainsi, à partir du 10 avril 2017, les médicaments à base de zolpidem (Edluar®, Stilnox® et génériques) devront être prescrits sur ordonnance sécurisée, en toutes lettres. Cependant, contrairement aux opioïdes de palier 3, il n’y aura pas d’obligation pour le patient de présenter l’ordonnance au pharmacien dans les 3 jours suivant la date de prescription pour la délivrance de la totalité de son traitement. De plus, le pharmacien n’aura pas l’obligation d’archiver une copie des
ordonnances pendant trois ans. Le zolpidem reste inscrit sur la liste I des substances vénéneuses et sa prescription est toujours limitée à 28 jours. Notons que cette réglementation ne concerne pas la zopiclone (Imovane®).

Pour en savoir plus : Arrêté du 7 janvier 2017 portant application d’une partie de la réglementation des stupéfiants aux médicaments à base de zolpidem administrés par voie orale, publié au JORF n°0008 du 10 janvier 2017 .

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Justine Frija-Masson, Paris
L’auteur a déclaré ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec le contenu de cet article.

Info-Respiration N°137 Février  2017

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Complications suppuratives de pneumopathies bactériennes : le risque d’infections graves semble augmenté par la prise d’AINS

Dans le numéro précédent d’Info Respiration, nos collègues du centre régional de pharmacolovigilance du CHU d’Angers et celui du centre Val-de-Loire nous avaient livré une revue de la littérature attirant notre attention sur le besoin de limiter, voire proscrire, l’usage des antiinflammatoires
non stéroïdiens (AINS) dans les pneumopathies. 1 Nous avons donc devancé la dernière livraison de la revue Prescrire qui revient sur ce sujet en ces termes : plusieurs études publiées ont montré une augmentation des complications suppuratives chez des patients atteints de pneumopathie communautaire en cas d’exposition à un AINS, par rapport à des patients ne prenant pas d’AINS. 2
Ainsi, précise la revue Prescrire, dans des services de pédiatrie français en Isère, une forte augmentation de la fréquence des hospitalisations pour complications suppuratives de pneumopathie a été constatée au cours des années 1990-2000, de façon concomitante avec l’augmentation des ventes de formes pédiatriques d’AINS. L’étude a porté sur 767 enfants hospitalisés pour une pneumopathie communautaire, dont 83 avec une pleurésie purulente et 7 un abcès pulmonaire. La prise d’ibuprofène a été associée à la survenue de ces complications suppuratives de manière statistiquement significative, avec un risque relatif (RR) estimé à 2,6 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] : 1,5 à 4,4).
Un lien entre les complications suppuratives de pneumopathie et une exposition à un AINS a été statistiquement significatif dans plusieurs autres études. Ainsi chez 540 enfants hospitalisés aux États-Unis d’Amérique pour une pneumopathie communautaire, l’exposition à l’ibuprofène avant l’hospitalisation a été associée avec un risque de suppuration plus grand : RR estimé à 4,0 (IC95 : 2,5 à 6,4).
Dans une autre cohorte française de 90 patients hospitalisés pour une pneumopathie communautaire, l’exposition à un AINS a été associée à une augmentation du risque de complications pleuropulmonaires avec un RR estimé à 8,1 (IC95 : 2,3 à 28). Deux autres études ont montré, en cas d’exposition à un AINS, un risque augmenté de complications chez 106 adultes admis en soins intensifs avec un RR estimé à 4,0 (IC95 : 1,1 à 15,4), et un risque augmenté de suppuration chez 160 enfants avec un RR estimé à 1,9 (IC95 : 0,8 à 3,2). En conséquence, précise la revue Prescrire, la prudence est de préférer le paracétamol lors d’épisodes fébriles et infectieux.2

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Nicolas Postel-Vinay
L’auteur a déclaré ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec le contenu de cet article.

Info-Respiration N°137 Février  2017

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Narcolepsie postvaccinale de type 1 : environ 650 cas en Europe après vaccination H1N1 de 19 millions de personnes

En France, on estime à une centaine le nombre de cas de narcolepsie postpandémique. Un phénomène de mimétisme moléculaire en serait l’explication.

Dès l’introduction de la variolisation de l’empire ottoman vers l’Europeà la fin du xviiie siècle a commencé le recueil des accidents imputables aux vaccins. À condition qu’ils soient recueillis de façon scientifique, ces chiffres constituent des repères indispensables à l’élaboration des politiques vaccinales et au jugement du médecin. C’est dire l’intérêt de la synthèse sur la narcolepsie liée à la vaccination antigrippale H1N1 faite par Yves Dauvilliers (Centre de référence national des maladies rares [narcolepsie, hypersomnie idiopathique et syndrome de Kleine Levin], unité des troubles du sommeil, service de neurologie, hôpital Gui-de-Chauliac, CHU de Montpellier Inserm-U1061, Montpellier) dans la Revue du Praticien que nous reprenons largement ici.1
L’association de la narcolepsie de type 1 2 avec la vaccination NIH1 est solide et confirmée dans plusieurs constats cités par Dauvilliers : augmentation de l’incidence de la narcolepsie signalée en Suède et en Finlande après le début de la vaccination contre la grippe pandémique de 2009 ; augmentation de 1points du risque de développer la maladiechez les enfants dans les mois suivant l’utilisation du Pandemrix en Finlande (l’association a été confirmée dans d’autres pays comme l’Irlande, le Royaume-Uni et la France).
En Europe, 19,4 millions de personnes ont reçu le vaccin Pandemrix, dont 4,1 millions en France. 3 Dans ce cadre, on estime à environ 650 (entre 600 et 800) le nombre de personnes atteintes de narcolepsie postpandémique, avec déjà plus de 350 cas rapportés à travers onze études publiées ; environ 100 cas (entre 90 et 120) sont en cours d’investigation en France (données non publiées, précise Dauvilliers). Une méta-analyse en cours de publication montre que le risque relatif d’être narcoleptique dans l’année suivant la vaccination par Pandemrix est de 14,32 (intervalle de confiance à 95 % : 8,92-22,99) chez l’enfant/ adolescent et de 7,01 (3,40-14,46) chez l’adulte.1 Toutefois le risque attribuable au vaccin Pandemrix n’est que de 1 sur 18 400 vaccinations chez l’enfant/adolescent. Mais les données ne sont pas assez nombreuses chez l’adulte pour que soit calculé ce risque attribuable de façon robuste, commente Dauvilliers. Comment comprendre le mécanisme causal de cette association ? L’hypothèse la plus probable, selon Dauvilliers, est que certaines protéines du virus partageraient une homologie de séquence avec les protéines exprimées dans les neurones à hypocrétine. Un épisode infectieux ou une vaccination activerait une population lymphocytaire spécifique d’un antigène donné, migrerait dans le cerveau via la barrière hémato-encéphalique, reconnaitrait puis détruirait les neurones à hypocrétine via un mimétisme moléculaire. Cela posé, on note que même si le profil évolutif des narcoleptiques postpandémique semble identique à celui des patients atteints de narcolepsie non liée à la vaccination, les mécanismes physiopathologiques sous-jacents restent encore incertains. Par ailleurs indiquons que l’association entre narcolepsie et grippe n’est pas clairement établie (pas de différence retrouvée sur le nombre d’épisodes infectieux grippaux entre les cas et les contrôlés) et le rôle potentiel d’infections virales dans le déclenchement de la narcolepsie reste incertain à ce jour. Même si les virus influenza de type 1 sont connus pour être associés à des maladies auto-immunes, tels l’encéphalite léthargique (décrite par von Economo après la grippe espagnole de 1918) et le syndrome de Guillain-Barrré (signalé après la vaccination contre la grippe porcine de 1977), on retiendra que ce n’est pas décrit pour la narcolepsie.

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Nicolas Postel-Vinay, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris
L’auteur a déclaré ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec le contenu de cet article.

Info-Respiration N°137 Février  2017

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