Extravasation de médicaments perfusés : faire une piqûre de rappel aux soignants pour prévenir les dégâts

Le centre régional de pharmacovigilance de Franche-Comté a analysé les notifications d’extravasations aux conséquences graves issues de la base de données françaises de pharmacovigilance jusqu’à octobre 2014 rapporte La Revue Prescrire. 1
2  Au total, 424 observations d’extravasations avec lésions ont été analysées. On retiendra ici que les principaux groupes médicamenteux impliqués ont été des produits de contraste radiographiques (233 fois), des anticancéreux (80 fois), des solutions de nutrition parentale (25 fois). Bien sûr, d’autres substances injectées ont aussi été en cause et, par exemple, des antibiotiques ou des solutions de fer. Pour éviter cela, on doit rappeler aux équipes soignantes qu’il peut toujours arriver qu’un médicament perfusé par voie intraveineuse périphérique ou centrale passe en dehors de la veine cathétérisée. Cette extravasation doit être évoquée devant une douleur, une rougeur, un empâtement ou un oedème apparaissant rapidement après le début de l’injection. La gravité des conséquences d’une extra- vasation dépend des substances administrées, allant d’une simple réaction inflammatoire jusqu’à une nécrose cutanée avec ulcération plus ou moins étendue. Aussi banal que soit ce geste, iI faut toujours surveiller une perfusion et pas seulement les anticancéreux. Tout médicament peut exposer à des dégâts importants en cas d’extravasation.

Nicolas Postel-Vinay

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Info Respiration N°130 – décembre 2015

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