réhabilitation

FPI : la réhabilitation a toute sa place

La réhabilitation respiratoire est recommandée dans la prise en charge de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) avec un niveau de preuve faible. Les auteurs proposent un essai contrôlé randomisé évaluant l’impact d’un programme de réhabilitation respiratoire sur la dyspnée, les tests d’effort et la qualité de vie dans la FPI stable. Trente-quatre patients sont randomisés pour recevoir des soins courants (n = 18) ou un programme de réhabilitation associant réentraînement musculaire supervisé pendant douze semaines (n = 16). Le critère primaire est la capacité à l’effort, évaluée par le test de marche de six minutes (TM6), la capacité maximale aérobie (VO2max), la puissance maximale atteinte (Pmax) et le seuil ventilatoire (SV). Les critères secondaires sont le score de dyspnée (mMRC), la qualité de vie (SGRQ), la fonction ventilatoire (CV), la mortalité et les hospitalisations. Les patients sont évalués à l’inclusion, à douze semaines, puis à onze mois sans intervention de maintenance des acquis pour le groupe réhabilité.

Les résultats montrent une amélioration significative de la capacité à l’effort dans le groupe réhabilité, alors que les paramètres d’effort se dégradent dans le groupe contrôle (TM6 : +71 m vs -11 m ; VO2 max : +2,1 mL/kg/min vs -0,5 ; SV : +2,5 mL/kg/min vs -0,7 ; Pmax : +15 W vs -7 W). Même profil évolutif avec des écarts significatifs entre les deux groupes pour la dyspnée (+0,4 vs -0,8), la qualité de vie (score total SGRQ : -7 pts vs +3), et de façon inattendue la fonction respiratoire (CVF : +3 % valeur prédite,vs -3 %). En revanche, ce programme n’a pas d’impact significatif sur les hospitalisations et sur le pronostic.

À 11 mois, tous les paramètres se dégradent dans le groupe réhabilité, à des valeurs proches de celles du bilan d’inclusion. Dans le groupe contrôle, l’aggravation se poursuit.

Les auteurs rappellent la place de la réhabilitation dans la prise en charge de la FPI, justifiée par une amélioration des symptômes, de la qualité de vie et de la capacité à l’effort, et encouragent le développement de programmes incluant un suivi post-réhabilitation pour maintenir les acquis.

 

 

 

 

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Anne Guillaumot d’après la communication de B. Vainshelboim, (Petach Tikva, Israël), et al. Publication A3644 « Effet of exercise pulmonary rehabilitation on long-term outcomes in idiopathic pulmonary fibrosis ».
Session B96 : Highlights in pulmonary rehabilitation 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    

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Réhabilitation respiratoire : l’offre de soins toujours à la traîne

Alors que la réhabilitation respiratoire est recommandée en première ligne de la prise en charge de la BPCO, moins de 1 % des patients y ont accès. Cette estimation est établie à partir d’une revue des séries descriptives des programmes de réhabilitation respiratoire indexées dans les bases de données électroniques jusqu’en septembre 2013, pour sept pays développés (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Irlande, Suède, Australie, Nouvelle-Zélande). Les programmes décrits sont conformes aux recommandations quant à leur contenu et leurs modalités pratiques : prise en charge ambulatoire dans la majorité des cas centrée sur le réentraînement à l’exercice et l’éducation thérapeutique, prescrite par un pneumologue et mise en œuvre principalement par les kinésithérapeutes. D’importantes disparités dans l’accès à la réhabilitation respiratoire sont observées d’un pays à l’autre. Le problème de l’accès à la réhabilitation demeure majeur, malgré un niveau de preuve élevé sur l’amélioration des symptômes, de la capacité à l’exercice et de la qualité de vie, et certain sur la diminution du recours aux soins et des coûts de santé. L’offre de soins est aujourd’hui insuffisante. Son développement est urgent eu égard aux prévisions épidémiologiques d’augmentation de la prévalence de la BPCO.

 

 

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Anne Guillaumot d’après la communication de L. Desveaux (Toronto, Canada) et al. Publication A1909 : An International Comparison Of Pulmonary Rehabilitation : A Systematic Review
Session A58 : Pulmonary rehabilitation : symptoms and disease management .

 

 

 

 

 

 

 

 

    

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Réhabilitation respiratoire : quoi de neuf à l’ERS 2012 ?

Le travail de G. Coissi (ERS 1668), a été sélectionné parmi les meilleurs résumés en réhabilitation respiratoire. La question était de savoir si, chez les patients BPCO, les capacités oxydatives étaient altérées de la même façon au niveau des membres supérieurs et des membres inférieurs.

Elle a été résolue par une élégante exploration des muscles périphériques des patients BPCO et de leur métabolisme. L’équipe de Michael Polkey a quantifié le métabolisme anaérobie grâce à la spectroscopie en résonance magnétique au P31 (31P MRS), et a mesuré le tissu adipeux intramusculaire en IRM (IMAT). La 31P MRS a été obtenue avant, pendant, et après un exercice en endurance de deux minutes des quadriceps et des biceps chez 14 BPCO (66 + 6 ans, VEMS 36,5 + 12,7 %) et 14 témoins appariés.

Lors de l’exercice des membres inférieurs la chute du pH était plus profonde, la récupération de phosphocréatine plus lente chez les BPCO. Après travail des membres supérieurs, il n’y avait pas de différence de métabolisme entre les BPCO et les témoins. L’infiltration de tissu adipeux des quadriceps était plus grande chez les BPCO (+ 32 %).

Le métabolisme anaérobie caractérise donc les quadriceps, et l’infiltration adipeuse pourrait en être un marqueur.

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Catherine Tardif Service de physiologie, CHU Rouen

Session « The best abstracts in pulmonary rehabilitation » n° 230. Métabolisme anaérobie et infiltration graisseuse des muscles explorés par spectroscopie au P31 et IRM

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Le degré d’obstruction bronchique chez les patients BPCO peut-il influencer l’épaisseur de la paroi des carotides ?

Nous savons que le risque de mortalité par maladie cardiovasculaire est multiplié par deux ou trois chez le patient atteint de BPCO (Curkendall SM, Annals of Epidemiology 2006), et que la morbidité cardiovasculaire de ces patients est essentiellement liée aux risques cardiovaculaires. On sait que la mesure de l’épaisseur entre intima et média (c-IMT) des parois vasculaires des carotides est un marqueur objectif du risque vasculaire (Figure 1), et que le c-IMT augmente nettement chez le fumeur qui présente une obstruction bronchique, comparée au fumeur sans obstruction bronchique (Figure 2).
L’objectif de cette étude est d’évaluer si l’athérosclérose était ou pas un facteur indépendant du degré de sévérité de l’obstruction bronchique, et quels en sont les déterminants, 213 patients âgés de 40 à 80 ans ont participé à cette étude. Ils ont tous bénéficié d’une :
— évaluation historique de leur tabagisme ;
— évaluation de l’EFR et des gaz du sang ;
— évaluation du statut nutritionnel ;
— mesure des lipides, de la glycémie et de la fonction rénale ;
— mesure par échographie des carotides du c-IMT, celle-ci était augmentée quand supérieur à 9 mm (ESH/ESC guidelines, Mansia, et al. Blood press 2007).

Dans l’ensemble des paramètres étudiés après étude statistique (multivariable, rétrospectif, régression linéaire), les déterminants du c-IMT sont : l’âge, le IMC, pression systolique sanguine, le taux de triglycérides sanguin, et la mesure du VEMS en pourcentage par rapport à la théorique (p < 0,014) (Figure 3).

Dans la discussion qui a suivi la présentation de cette étude, il a été proposé que l’état inflammatoire bronchique en soit à l’origine.

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Fig 1

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Fig2

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Fig3

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Alain Bernady, polyclinique Côte Basque Sud, Saint-Jean-de-Luz Réseau de réhabilitation respiratoire du Pays Basque et des Landes (R3VPBL)

Session 206 : Oral Presentation : The best abstracts in pulmonary rehabilitation. ERS, Viennes 2012.
L. Vanfleteren, F. Franssen, M. Spruit, M. Groenen, E. Wouters. Atherosclerosis in subjects with COPD is independenly determined by the degree of airflow limitation

 

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Jeudi de la SPLF – Jeudi 10 novembre 2011

Réalisation d’une réhabilitation respiratoire

Dr Pascale Surpas, Coordinatrice du groupe Alvéole, Charnay

 

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Quand l’exercice physique vient au service du SAOS

ats2010-2

L’activité physique apparaît comme un facteur capital de lutte contre les effets du stress oxydant associé à l’hypoxie intermittente secondaire aux troubles respiratoires au cours du sommeil

Les complications cardiovasculaires et métaboliques du SAOS sont directement liées aux effets tissulaires du stress oxydant secondaire à la répétition des désaturations nocturnes responsables d’un phénomène d’hypoxie intermittente. D. Gozal de Chicago a présenté les résultats d’un travail fondamental consacré aux effets de l’activité physique pratiquée pendant six semaines, chez un modèle de rat apnéique, obèse ou non obèse comparé à un groupe de rats non apnéiques, soumis à une hypoxie intermittente. Le principal résultat de cette étude portait sur l’amélioration des fonctions neurocognitives et plus particulièrement des capacités de mémorisation et la rapidité d’exécution sous l’effet de l’exercice physique régulier, en réduisant les effets de l’hypoxie sur la libération des marqueurs spécifiques du stress oxydant. Bien que l’activité physique se soit accompagnée d’une réduction pondérale, il est intéressant de noter que cet effet protecteur vis-à-vis de l’hypoxie intermittente était significatif aussi bien sur les animaux obèses que non obèses.
Ce travail pourrait nous donner un argument supplémentaire pour nous conduire à promouvoir l’activité physique de nos patients apnéiques…

 

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Rédaction : Jean-Claude Meurice, service de pneumologie, CHU de Poitiers. ATS session A5 — À partir de la communication orale intitulée « Oxidative stress in sleep apnea : association or cause ? » présentée lors de la session A5 « Obstructive sleep apnea intermittent hypoxia and oxydative stress in tissue and end-organ damage ». L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, mai 2010.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

 

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Faire de l’exercice pour mieux dormir ?

ats2010-2

La réhabilitation est partout cette année à l’ATS, même dans les sessions consacrées au syndrome d’apnées du sommeil (SAS). Dans la session Clinical year in review 2, deux travaux sur le sujet ont notamment été commentés.

Une étude randomisée et contrôlée de Guimaraes, et al. (Brésil) a évalué les effets d’exercices oropharyngés dans le traitement de patients porteurs d’un SAS modéré. Après trois mois, on constate dans le groupe traité, une diminution significative du périmètre cervical, des ronflements, de la somnolence diurne et de l’index d’apnées-hypopnées (IAH). Les mécanismes de cette amélioration restent à définir.
L’autre étude, menée par Ueno, et al (Brésil), a évalué l’intérêt de l’entraînement dans le SAS chez des insuffisants cardiaques. Trente-cinq patients (8 syndromes d’apnées obstructives [SAOS], 9 syndromes d’apnées centrales [SACS] et 7 non apnéiques) ont bénéficié de quatre mois d’activité physique après une période de sédentarité de quatre mois également.
L’exercice permettait dans cette étude une amélioration significative de la qualité de vie chez tous les patients, une diminution de l’IAH dans le SAOS sans perte de poids, mais pas dans le SACS.

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Rédaction : Sandrine Pontier, service de pneumologie, CHU de Toulouse. ATS session B1 — Clinical year in review 2 – Sleep disordered breathing. L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, mai 2010.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

 

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Respirer plus pour marcher plus

ats2010-2

La miniaturisation est à l’honneur dans la réhabilitation respiratoire.

Deux dispositifs permettant pour l’un la délivrance de l’oxygène 1, et pour l’autre une ventilation non invasive (VNI) 2 ont été présentés ce matin. F. Lellouche (Québec) a présenté le Free-O2, appareil délivrant de l’oxygène suivant un algorithme en fonction de la saturation en oxygène (SpO2), du CO2 expiré et de la fréquence respiratoire. Ce dispositif, d’environ 1kg, permet de maintenir une SpO2 plus stable qu’avec une oxygénothérapie à débit constant pour un exercice prolongé.
Dans le même ordre d’idée, un prototype de VNI utilisé au cours de la réhabilitation, sous la forme d’un appareil de 16 cm de long et 500g a été présenté. Testé sur banc d’essai, il accomplit les mêmes fonctions qu’une VNI « classique ». Chez des IRC sévères (BPCO et restrictifs), la tolérance de cet appareil est bonne pour un gain significatif du périmètre de marche.

 

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Rédaction : Anh-Tuan Dinh-Xuan, service de physiologie, hôpital Cochin, Paris. ATS session A9 — Chronic obstructive pulmonary disease : a disease of accelerated aging ? L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, mai 2010.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

 

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