sommeil

Élements de réponse : Apnées du sommeil, pression positive continue et coronavirus (COVID-19)

SFRMS – SPLF – FFP mars 2020



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Et si une PPC pouvait traiter la toux ?

 

Un lien entre apnées du sommeil et toux chronique a déjà été décrit1 et certaines études ont démontré une amélioration de cette toux sous PPC. 2 Néanmoins, le SAOS n’est pas systématiquement recherché ou traité chez les tousseurs chroniques. Ainsi le SAOS pourrait entraîner une toux chronique par le biais d’une hypersensibilité laryngée secondaire aux hypopnées et apnées. D’où l’idée de proposer un traitement par PPC à des tousseurs chroniques. Pourquoi pas, étant donné le manque de thérapeutiques en la matière ?

Une étude a été menée chez 19 adultes non-fumeurs souffrant de toux chronique et de SAOS sans anomalie fonctionnelle respiratoire ou radiographique. Les critères de jugement étaient, à 6 semaines, basés sur des échelles de symptômes (Leicester cough questionnaire) et une mesure objective du temps passé à tousser (Leicester cough monitor). Les résultats préliminaires sont ici rapportés après 6 semaines de traitements pour 12 patients inclus dans le bras PPC et 7 dans le bras sham PPC. Après 6 semaines, tous les patients bénéficiaient de la PPC. Initialement, les deux groupes étaient homogènes en termes d’âge, IMC, symptômes. Après seulement 6 semaines de traitement, une diminution quasi significative (p = 0,06) de presque tous les paramètres était observée avec une durée de toux (monitorée) et des scores de symptômes. Ces débuts prometteurs méritent d’être suivis attentivement dès que plus de patients seront inclus.

Enfin, une étude toulousaine rapporte les différences entre tousseurs chroniques obèses ou non. Sur 467 tousseurs chroniques, 355 avec un IMC entre 18,5 et 30 kg/m2 étaient comparés à 112 obèses (IMC ≥ 30 kg/m2). Tous les paramètres observés tels que le sexe, l’âge, la longévité des symptômes, le tabagisme étaient identiques en dehors du reflux gastro-œsophagien (diagnostiqués sur les symptômes ou la pH-métrie) et du syndrome d’apnées du sommeil, significativement plus fréquents chez les patients obèses (tiens tiens…). Et encore de l’espoir, la réponse au traitement par IPP était plus fréquente chez les patients obèses (42 %) que chez les tousseurs chroniques non obèses (32 %). Il faut donc dépister ces comorbidités et les traiter ! Ça marche !

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Maéva Zysman, Inserm U955, Team 4, IMRB, Créteil

D’après la session C37 : Symptoms, pleural disease, behavioral science and other topics

D’après la session C37 : Symptoms, pleural disease, behavioral science and other topics

P521 K. Sundar   Effect of continuous positive airway pressure (CPAP) vs sham CPAP in chronic unexplained cough : a randomized study (interim analysis).

P522 L. Guilleminault Chronic cough : differences in characterstics between obese and non obese subjects.

 

 

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Reste-t-il une place pour la PPC dans la prévention cardiovasculaire secondaire ?

 

Alors que le syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil (SAOS) est considéré comme un facteur de risque majeur vis-à-vis de nombreuses comorbidités cardiovasculaires, les effets bénéfiques de son traitement par pression positive continue (PPC) sont encore difficiles à affirmer, en particulier en termes de prévention cardiovasculaire secondaire. C’est la raison pour laquelle les résultats de l’étude ISAACC sur les effets de la PPC sur la récidive de la pathologie coronarienne après un épisode aigu chez des patients avec SAOS étaient très attendus.

Cette étude menée par M. Sanchez de la Torre grâce à la collaboration multicentrique des équipes espagnoles a concerné l’inclusion de 1866 patients présentant une pathologie coronarienne aiguë et ayant bénéficié d’un enregistrement polygraphique dans les 72 heures suivant cet épisode, permettant de retrouver 1264 patients SAOS et 602 patients indemnes de trouble respiratoire au cours du sommeil. Tous ces patients ont été suivis sur une période de 6 ans (3,41 ans en moyenne), alors que ceux porteurs d’un SAOS avaient été randomisés initialement en fonction de l’utilisation ou non d’une PPC après la découverte des troubles respiratoires nocturnes. Il s’agissait d’un SAOS sévère dans la mesure où l’IAH moyen était de 36/h, chez des patients ne présentant pas de surcharge pondérale importante ni de somnolence diurne excessive (score d’Epworth moyen = 5,3). Alors que le critère principal d’évaluation était représenté par le nombre d’évènements cardiovasculaires survenant au cours du suivi, leur taux de survenue est resté identique dans les deux groupes de patients SAOS (98 [15,5 %] sous traitement médical seul vs. 109 sous PPC [17,3 %]) avec un hazard ratio de 0,88 (CI : 0,67 à 1,16 ; p = 0,37). Par ailleurs, le taux d’événements cardiovasculaires a été retrouvé identique chez les patients non SAOS (90 événements [14,95 %]) et les SAOS non traités par PPC (p = 0,28). Bien que la compliance vis-à-vis de la PPC soit faible (moins de 3 heures en moyenne), il n’a pas été retrouvé de corrélation entre la survenue de ces événements et la durée d’utilisation chez les patients traités par PPC.

Cette nouvelle étude remet en question, une fois de plus, l’influence du SAOS dans la survenue de cette pathologie cardiovasculaire ainsi que le rôle du traitement par PPC pour en éviter la survenue.

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Jean-Claude Meurice, service de pneumologie, CHU de Poitiers

D’après la présentation (A5607) présentée dans la session C99 « SRN : cardiometabolic consequences of sleep disordered breathing and the role of CPAP therapy » du 21 05 19, par M. Sanchez de la Torre (Lieida, Espagne).

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Le syndrome d’apnées du sommeil est aussi une pathologie médicamenteuse.

 

Si l’on sait depuis de nombreuses années que les morphiniques induisent des anomalies respiratoires nocturnes, d’autres médicaments sont suspects de générer ou d’aggraver des apnées du sommeil. La gabapentine et la prégabaline utilisées dans le traitement de l’épilepsie et des douleurs neuropathiques peuvent entraîner un syndrome d’apnées du sommeil.

 

Ce sont les résultats d’une analyse de la base de données de pharmacovigilance de l’OMS qui ont été communiqués aujourd’hui par l’équipe du Pr Jean-Louis Pépin. Ont été rapportés 8915 cas de SAS parmi 17 579 277 dossiers, dont 76 avec la gabapentine et 123 avec la prégabaline. Avec la gabapentine, le risque de SAS est multiplié par 2,61 (2,08 à 3,27). Avec la prégabaline, le risque de SAS est multiplié par 2,42 (2,02 à 2,89). Une dépression de la commande centrale et une instabilité des voies aériennes supérieures en sont les potentiels mécanismes par effet GABA mimétique.

Il n’y a pas de risque de SAS mis en évidence avec les autres médicaments antiépileptiques à l’exception des benzodiazépines avec un risque multiplié par 3,07 (2,58 à 3,66).

L’enquête médicamenteuse doit être réalisée chez les patients apnéiques. Les praticiens doivent être informés du risque de SAS lié aux médicaments. Il existe une rubrique dédiée du site Pneumotox. Ces nouvelles données ont plusieurs conséquences pratiques :

  1. surveiller les patients apnéiques à l’introduction de ces traitements,
  2. prescrire ces médicaments avec précaution,
  3. lorsqu’on suspecte un SAS induit par les médicaments, une diminution de dose peut être tentée avec un contrôle de l’enregistrement nocturne avant un traitement classique du SAS.

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Marjolaine Georges, service de pneumologie et soins intensifs respiratoires, CHU Dijon

D’après le Poster A2868 Gabapentinoids and sleep apnea syndrome : a safety signal from the who pharmacovigilance database. Pépin JL, Grenoble, France. Session B30 SRN : big data analysis and population based studies

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Enfin un médicament efficace dans le traitement du syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil

 

Alors qu’aucun médicament n’avait fait preuve d’efficacité jusqu’à lors dans le traitement du syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil (SAOS), une nouvelle association thérapeutique semble apporter des résultats très prometteurs.

Taranto et l’équipe de Boston ont publié récemment1 les résultats d’une étude pilote au cours de laquelle 20 patients porteurs d’un SAOS ont bénéficié successivement, dans le cadre d’un cross over en double aveugle, de deux nuits de polysomnographie en étant traités soit par placebo, soit par l’association de 80 mg d’atomoxetin (noradrenergique) et 5 mg d’oxybutynin (antimuscarinique). Ils ont ainsi pu démontrer une réduction de 63 % des évènements respiratoires nocturnes sous l’effet du traitement, l’index d’apnées hypopnées (IAH) passant de 28,5/h (10,9 – 51,6) à 7,5/h (2,4 – 18,8). Néanmoins, compte tenu de la persistance d’un IAH > 10/h chez un tiers des patients, ils ont complété cette étude en analysant les traits phénotypiques de 14 patients ayant pu bénéficier simultanément d’un enregistrement de la pression œsophagienne au cours des deux polysomnographies, afin de tenter de mettre en évidence des facteurs prédictifs de réponse à cette nouvelle thérapeutique. Ce sont ces résultats qui ont été présentés lors d’un symposium dédié à l’apport de la physiopathologie des voies aériennes supérieures à la mise au point de nouvelles thérapeutiques du SAOS, en utilisant des techniques modernes d’exploration de la collapsibilité des voies aériennes supérieures. La réduction significative du seuil d’éveil de 2,7 [1,3 – 5,3] cmH2O (p = 0,017) et du contrôle ventilatoire (loop gain) de 11 % [2 to 27] (p = 0,033) sous l’effet du traitement permettent d’expliquer l’augmentation de la réactivité musculaire du génioglosse, avec un effet d’autant plus important que la collapsibilité des voies aériennes est peu élevée, et que les troubles respiratoires nocturnes sont représentés par des hypopnées.

Ces résultats confirment l’importance de l’évaluation phénotypique du SAOS et laissent entrevoir des perspectives thérapeutiques médicamenteuses permettant d’éviter le recours au traitement par pression positive continue.

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Jean-Claude Meurice, service de pneumologie, CHU de Poitiers

D’après la communication (A4028) présentée dans la session B97 “SRN : upper airway pathophysiology and treatment in sleep disordered breathing ?”du 20 mai 2019, par L. Taranto (Boston – États-Unis).

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Souriez si vous ronflez ! c’est pour une photo de détection de SAOS !

 

Si la reconnaissance faciale est de plus en plus utilisée dans des contextes judiciaires et/ou sécuritaires, elle peut aussi être mise à profit dans certaines situations pathologiques pour aider le diagnostic de maladies telles que le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), selon la communication de Rong et collaborateurs (A1383).

Quel que soit le contexte, la reconnaissance faciale utilise deux concepts à la mode : les données massives (Big Data) et l’apprentissage profond (Deep Learning), pièce angulaire de l’intelligence artificielle. À partir d’un très grand nombre d’images enregistrant les données biométriques, notamment cranio-faciales, de 400 malades souffrant de ronflements nocturnes, Rong et coll. ont construit les algorithmes reliant les caractéristiques morphologiques des patients (rétroprognatisme, forme du cou) (figure) et l’existence d’un SAOS selon les critères polysomnographiques (PSG). Ces auteurs ont trouvé que 80 % des ronfleurs ont un SAOS confirmé par PSG. L’utilisation de l’algorithme basée sur la reconnaissance faciale par intelligence artificielle est fortement corrélée aux résultats de la PSG avec une sensibilité de 80 % et une spécificité de 91 %. Ces auteurs proposent donc cette nouvelle approche comme moyen non invasif et rapide pour détecter un SAOS.

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Anh Tuan Dinh-Xuan, service de physiologie-explorations fonctionnelles, hôpital Cochin, Paris

D’après la communication A1383 de Rong et coll. A screening test on the diagnosis of obstructive sleep apnea hypopnea syndrome (OSAHS) using facial recognition technology.

 

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Un risque cardiovasculaire post-anesthésique accru dans le syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil

Le syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil (SAOS) représente un facteur de risque de morbimortalité périopératoire, dont les mécanismes sont mal connus. La relation entre l’apparition d’une arythmie cardiaque et la présence de désaturations nocturnes pourrait être en cause.

 

C’est la raison pour laquelle l’équipe grenobloise a proposé la réalisation d’une étude prospective analysant les résultats d’un enregistrement ECG 12 voies effectué au cours de la première nuit et de la troisième nuit suivant une intervention urologique ou digestive sous anesthésie générale. Un enregistrement polysomnographique ainsi qu’une évaluation du score STOP-BANG étaient réalisés avant la chirurgie, ayant permis de sélectionner 120 patients avec un score ≥ 3 et un index de désaturations < 40/h (dont 24 % ne présentant pas de SAOS). Des phénomènes d’arythmie cardiaque (extrasystoles auriculaires ou ventriculaires, arythmie supraventriculaire) ont ainsi été retrouvés en relation avec des périodes d’hypoxémie nocturne au cours de la troisième nuit, par rapport à la nuit précédant l’intervention, chez tous les patients (1 [0 ; 4] vs 0 [0 ; 2], p = 0,04), mais plus particulièrement dans le groupe SAOS (1 [0 ; 4] vs 1 [0 ; 2], p = 0,02). Ces éléments sont survenus sans aggravation des troubles respiratoires au cours du sommeil.

Ainsi, la période postopératoire, et plus particulièrement au cours de la troisième nuit suivant une anesthésie générale, est marquée par une accentuation de l’influence de l’hypoxie nocturne sur la survenue de troubles de rythme cardiaque pouvant expliquer en partie la survenue, chez des patients SAOS, de complications cardiovasculaires sévères, justifiant pleinement le dépistage pré-anesthésique de ces patients à risque.

 

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Jean-Claude Meurice, service de pneumologie, CHU de Poitiers

À partir du poster (A2280) présenté dans la session A 69 « SRN, : what can we learn from clinical and epidemiological studies in sleep ? » du 19 05 19, par R Tamisier (Grenoble, France).

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Obésité morbide : PSG pour tous ?

Les troubles respiratoires du sommeil et, notamment, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) sont, comme chacun sait, fréquents chez les sujets obèses, d’autant plus que l’obésité est importante. La prévalence du syndrome obésité-hypoventilation (SOH) augmente notablement avec l’index de masse corporelle (IMC). L’hypoventilation alvéolaire associée ou non à un SAOS augmente la mortalité et la morbidité de ces patients. Le diagnostic correct de ces deux entités est fondamental.

Le but de l’étude présentée par l’équipe de la Pitié-Salpêtrière était donc de voir si la polygraphie ventilatoire associée à une gazométrie au réveil permettait un diagnostic correct du SAOS et du SOH chez des sujets présentant une obésité morbide (IMC > 40 kg/m2).

Quarante sujets ayant un IAH supérieur à 30/h sur la PV et une gazométrie normale ont bénéficié d’une PSG avec capnographie transcutanée (PtcCO2). De façon surprenante, l’IAH-PV était supérieur à l’IAH-PSG (49,5 ±19/h versus 38,8 ± 26,5/h, p = 0,005). Quarante-quatre pour cent des patients avaient un IAH-PSG inférieur à 30/h. L’index de désaturation était aussi plus élevé sur la PV (62,1 ± 23,4 versus 49,6 ± 38,4). Trente-trois pour cent avaient une hypoventilation, la moitié d’entre eux avec un IAH inférieur à 30/h.

L’attitude diagnostique classique associant PV et gazométrie au réveil est donc remise en question par ce travail qui nécessite bien sûr d’être confirmé par un nombre plus important de patients. Les auteurs n’expliquaient pas pourquoi la PV entraînait un surdiagnostic de SAOS.

Recommander la PSG pour tous les patients obèses n’est probablement pas légitime, mais ce travail a le mérite de souligner la difficulté diagnostique chez ces patients. Dans l’avenir, il faudra probablement déterminer plus précisément la place de la PtcCO2 et bien sûr intégrer ces données à la symptomatologie des patients qui n’était pas rapportée ici.

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Sandrine Pontier, service de pneumologie et unité des soins intensifs, clinique des voies respiratoires, CHU Larrey, Toulouse

D’après la session B67 ; Perger, et al. Am J Respir Crit Care Med 2018 ; 197 : A3970

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La ventilation auto-asservie « FACE » au traitement des troubles respiratoires nocturnes chez l’insuffisant cardiaque

 

À l’occasion d’une session consacrée aux complications cardiovasculaires et à la mortalité des troubles respiratoires au cours du sommeil, R. Tamisier (Grenoble, France) a présenté les résultats intermédiaires de l’étude FACE.

Il s’agit d’une étude de cohorte multicentrique française dont l’objectif est d’évaluer la morbimortalité et la qualité de vie de patients insuffisants cardiaques stables, avec fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) altérée ou préservée, porteurs de troubles respiratoires au cours du sommeil (SAS central prédominant ou associé à un SAOS (30 % des cas), traités ou non par ventilation auto-asservie (VAA), afin d’apporter des informations complémentaires à celles issues de l’étude SERVE-HF. Le critère principal de jugement était représenté par un score composite tenant compte des hospitalisations pour aggravation de l’état cardiaque, de la mortalité et de la survenue d’une transplantation ou l’implantation d’un système d’assistance ventriculaire. Alors que la première inclusion a eu lieu en 2009, 391 patients ont pu être inclus à ce jour, répartis en deux groupes en fonction de l’utilisation ou non de la VAA. Les résultats obtenus à deux ans (moyenne de suivi de 21,3 mois) confirment le puissant facteur de risque indépendant de l’hypoxie nocturne (HR = 12,03 ; p = 0,007). Par ailleurs, ils permettent de mettre en valeur le rôle bénéfique de la VAA dont l’utilisation était associée à un meilleur pronostic dans le sous-groupe des patients hypoxémiques nocturnes mais présentant une insuffisance cardiaque à FEVG préservée ou modérément réduite (comprise entre 40 et 49 %). Enfin, ils confirment les résultats de l’étude SERVE HF en révélant un pronostic plus sévère chez les patients présentant une insuffisance cardiaque ischémique à FEVG altérée.

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Jean-Claude Meurice, service de pneumologie, CHU de Poitiers, Poitiers

À partir de la communication de R. Tamisier (Grenoble) au cours du mini-symposium Sleep disorders breathing, cardiovascular disease, and mortality lors de la session A19 du 20 mai 2018.

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