vapeur

Réduction de volume endoscopique : la vapeur c’est du solide !

La réduction de volume endoscopique est une technique qui consiste à injecter de la vapeur chaude sous pression dans différents segments pulmonaires par voie endoscopique chez des patients atteints d’emphysème hétérogène (Bronchoschopic Thermal Vapor Ablation). Le résultat de cette injection est une inflammation du lobe traité aboutissant à sa rétraction par fibrose localisée. L’ATS 2012 présente des données obtenues à 12 mois chez 44 patients emphysémateux.

Après des expériences prometteuses chez le chien ayant un emphysème induit par la papaïne, une étude clinique ouverte, multicentrique internationale a testé la technique sur un groupe de patients présentant un emphysème évolué (stades III et IV de Gold) avec atteinte hétérogène prédominant sur les lobes supérieurs. Les résultats à six mois de cette étude réalisée unilatéralement chez 44 patients emphysémateux ont été publiés récemment dans l’European Respiratory Journal indiquant un bénéfice consistant en termes de gain de VEMS, de qualité de vie, de dyspnée et de qualité d’exercice.

Les données présentées à l’ATS 2012 sont celles obtenues à 12 mois chez les mêmes 44 patients (VEMS moyen 31 % th, 43 % de stade Gold IV) traités unilatéralement, les critères de jugement étant la fonction respiratoire, le TM6, la dyspnée, la qualité de vie et les effets secondaires. Par rapport aux valeurs de base, 78 % des patients ont eu une baisse du score de Saint Georges supérieur ou égal à 4 unités ou un gain de VEMS supérieur ou égal à 12 %. Le gain de VEMS était significatif (10 %) avec 46 % des patients ayant un gain supérieur à 12 %. La baisse du volume du lobe traité était en TDM de –750ml. Le gain de dyspnée restait significatif de même que le gain en score BODE.

Pour les 12 mois de suivi, 39 effets secondaires sérieux ont été rapportés chez 23 patients avec 25 événements respiratoires. Deux patients sont décédés pendant le suivi (J67 et J 350).

En conclusion, la magnitude de l’amélioration est moindre à 12 mois qu’elle ne l’était à 6 mois. Néanmoins, les patients continuent en moyenne à présenter, par rapport aux valeurs de base, un bénéfice fonctionnel malgré une maladie qui continue à évoluer au fil du temps.

 

 

 

 

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Hervé Mal, d’après la communication de séance C82 – Felix Herth

 

 

 

 

  

 

 

 

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© iSPLF – Mission ATS – MAI 2012

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Injection de vapeur intrabronchique : une nouvelle méthode endoscopique de réduction de volume pulmonaire ?

La réduction de volume chirurgicale chez les patients emphysémateux a un effet validé sur la fonction respiratoire, la capacité d’exercice et la qualité de vie dans des indications sélectionnées. Dans le but de diminuer la morbidité et la mortalité associée à ce geste, la réduction de volume endoscopique, moins invasive, a été développée sous différentes formes (valves unidirectionnelles, mise en place de ressorts, injection de glue), mais les différentes méthodes testées n’ont jusqu’à présent pas donné des résultats du même niveau que ceux de la réduction de volume chirurgicale. Une nouvelle technique est en cours de développement : la réduction de volume par infusion de vapeur intrabronchique (BTVA pour bronchoscopic vapor thermal ablation).

Une phase expérimentale réalisée sur un modèle d’emphysème induit par la papaïne chez le chien a été présentée par S.A. Tuck et coll., Seattle, États-Unis. Les auteurs ont traité les deux poumons en infusant la vapeur dans la zone ciblevia un cathéter à ballonnet pour limiter la dispersion de la vapeur. La dose utilisée a été 10 cal/g de tissu cible représentant environ 20 % du volume pulmonaire. Les onze chiens de l’étude ont été séparés en deux cohortes (sham = 3) et BTVA (n = 8) et ont été sacrifiés à trois mois. Dans le groupe BTVA, une réduction franche du volume du lobe traité a été observée sans effet secondaire notable.

Une étude clinique multicentrique internationale présentée par G. Snell, Melbourne, Australia a testé la technique sur un groupe de patients présentant un emphysème évolué (stades III-IV de GOLD) avec atteinte hétérogène prédominant sur les lobes supérieurs. Les patients ont été traités unilatéralement avec la technique décrite chez le chien. L’évaluation a été faite à trois et six mois, les critères de jugement étant la fonction respiratoire, le TM6, la dyspnée, la qualité de vie et les effets secondaires. 44 patients ont été inclus (VEMS moyen 31 % th, 43 % de stade GOLD IV). La durée du geste a été d’environ 30 minutes par patient. Après traitement, le VEMS moyen s’est amélioré significativement à trois mois (gain moyen de 16 %) avec une amélioration (gain de plus de 12 % de gain par rapport à la valeur de base) chez 59 % des patients. Une amélioration significative de la dyspnée, du TM6, de la qualité de vie a été également observée, le taux de réponse variant de 50 à 60 % selon les critères. Le gain se maintient à six mois pour les 21 patients ayant atteint ce seuil. Les effets secondaires ont été peu sévères (essentiellement exacerbation de BPCO et infection respiratoire basse). Au terme de cette étude clinique préliminaire, la BTVA semble donc être une technique de réduction de volume efficace et avec un bon niveau de sécurité d’emploi. Le bénéfice doit être confirmé par une étude contrôlée.

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Résumé rédigé par H. Mal d’après les communications de S.A. Tuck et coll., Seattle, États-Unis et de G. Snell, Melbourne, Australie

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