vigilance

Source d’effets indésirables pulmonaires, la nitrofurantoïne est trop prescrite

En 2012, du fait d’effets indésirables pulmonaires et hépatiques graves, l’ANSM avait rappelé les règles de bon usage de la nitrofurantoïne (Furadantine®) et restreint ses indications. Quatre ans plus tard, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM) signale la persistance de son utilisation hors du cadre restrictif de l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Les données nouvelles portent sur une cohorte de près de 8 000 patients ayant reçu entre mars 2012 et février 2015 un traitement par nitrofurantoïne. Il y a été mis en évidence que 60 % (!) des prescriptions étaient non conformes
à l’AMM. Parmi celles-ci, la proportion de patients masculins traités par nitrofurantoïne (15 % environ) reste importante malgré l’absence
d’indication pour cette population. Rappelons que la nitrofurantoïne doit être réservée au traitement des infections urinaires sous quatre conditions : en traitement curatif et non prophylactique, pour des infections documentées, uniquement chez la femme et non chez l’homme, et pour une durée brève (5-7 jours). Elle doit être réservée aux situations lorsqu’aucun autre antibiotique présentant un meilleur rapport bénéfice-risque ne peut être utilisé par voie orale. Une utilisation en traitement curatif probabiliste peut toutefois être envisagée, mais uniquement en cas d’urgence à instaurer un traitement et/ou selon les antécédents de cystites chez la patiente.

D’après un communiqué de l’ANSM du 26 mai 2016.

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Info-Respiration N°134 août-septembre 2016

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Numéro 134 – Août-septembre 2016

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ÉDITORIAL
Nous ne prenons plus de nouveaux patients,
Daniel Piperno

VIE DE LA SOCIÉTÉ
Les points chauds de la rentrée.
Un concert comme acte de réhabilitation respiratoire, Bertrand Herer, Michel Nasr

EN PRATIQUE
Pose des orthèses d’avancée mandibulaire en traitement du SAOS, Valérie Attali

VARIA
Retenir son souffle : les records de l’apnée
sportive, Bruno Lemmens

SUR LE VIF
J’ai surveillé le premier ECNi sur tablette !
Déborah Sroussi

INITIATIVES
Étude STEPP : le CPHG entend mieux connaître — et faire connaître — ses structures
François Goupil

VIGILANCE
Sources d’effets indésirables pulmonaires, la nitrofurantoïne est trop prescrite.
Arrêter la prescription de riociguat (Adempas®) chez les patients ayant une hypertension pulmonaire associée à une pneumopathie interstitielle idiopathique.
Stylos injecteurs d’adrénaline : attention aux lacérations lors de mauvaises manipulations en urgence !
Nicolas Postel-Vinay

CULTURE
Douce-amère : la maladie entre les lignes.
Jean-Pierre Orlando

LU POUR VOUS
Liberté d’expression versus interdiction de publicité, Nicolas Postel-Vinay
Gaz du sang pour évaluerles exarcerbations de BPCO, Justine Frija-Masson
Moins de pneumonies de l’enfant grâce à la vaccination, Nicolas Postel-Vinay

 

ENCADRÉS
18. Le Congrès du Sommeil®
27. Les petites annonces

COMMUNIQUÉS DE PRESSE
Immunothérapie sublinguale et allergie aux acariens n Essai GAP : prévenir les symptômes de l’asthme chez l’enfant n Étude FULFIL : supériorité du traitement par association fixe FF/UMEC/VI vs Symbicort® Turbuhaler® dans l’amélioration de la fonction pulmonaire et la qualité de vie chez les patients BPCO n Traitement de la rhinite allergique : première association fixe d’un antihistaminique et d’un corticoïde administrée par voie nasale.

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Fibrose pleurale sous benfluorex (Médiator) : rare, elle ne nécessite pas de dépistage systématique

Le 9 mai dernier, l’Ansm a publié un bilan de suivi de pharmacovigilance relatif au benfluorex.1 Parmi les études réalisées, une analyse rétrospective globale du profil de sécurité, ainsi qu’une nouvelle enquête de pharmacovigilance ont identifié la prise de benfluorex comme une cause médicamenteuse possible, mais rare, de fibrose pleurale. Toutefois, selon les recommandations de la Société de pneumologie de langue française (SPLF) que l’Ansm a consultée, cet effet indésirable très rare ne nécessite pas d’être dépisté systématiquement.

On se souvient que le benfluorex (Médiator) avait été retiré du marché en novembre 2009 à la suite de l’observation de cas d’atteintes valvulaires cardiaques. Dans le cadre du suivi de pharmacovigilance des produits de santé, l’Ansm actualise régulièrement les données de pharmacovigilance des médicaments à base de benfluorex. L’ensemble de ces données confirme les précédents signaux de valvulopathies et d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Un nouveau signal concernant les atteintes pleurales rapportées sous benfluorex a été relevé lors de ces analyses, conduisant, bien qu’il s’agisse d’un signal faible, l’Ansm à ouvrir une nouvelle enquête de pharmacovigilance relative aux atteintes pleurales. Cette enquête rétrospective identifie le benfluorex comme cause médicamenteuse possible, mais rare, de fibrose pleurale. Elle couvre la période allant du début de la commercialisation du benfluorex en 1974 au 31 mars 2015 durant laquelle onze cas de fibrose pleurale ont été rapportés chez des patients exposés au benfluorex. Ce constat est en faveur d’une participation possible, mais rare, du benfluorex dans la survenue d’une atteinte pleurale. Sur la base de ce nouveau signal, l’Ansm a sollicité l’avis de la Société de pneumologie de langue française (SPLF) pour établir des recommandations dans le suivi des patients ayant été exposés au benfluorex.

Cet avis précise notamment :

—> qu’il n’est pas nécessaire de réaliser un dépistage systématique chez les patients asymptomatiques ayant pris du benfluorex compte tenu de la rareté de l’atteinte pleurale observée sous benflurorex et du délai d’apparition de cette atteinte (environ 3 ans après la prise du traitement) ;

—> que les patients suivis dans le cadre d’une exposition au benfluorex qui présenteraient des symptômes respiratoires comme : un essoufflement, une gêne respiratoire, une douleur thoracique augmentée à l’inspiration (douleurs pleurétiques) ou des anomalies à l’imagerie thoracique doivent consulter un pneumologue qui pourra décider de la réalisation d’examens complémentaires (une radio pulmonaire avec un scanner thoracique) si besoin. Parallèlement, les autres causes de fibrose pleurale devront être éliminées.

 

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Info Respiration N°133– juin 2016

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Combinaison fixe lumacaftor/ivacaftor pour traiter la mucoviscidose avec mutation F508del

La FDA des États-Unis a approuvé une combinaison à doses fixes de lumacaftor et d’ivacaftor (Orkambi® en France) pour le traitement oral de la mucoviscidose chez des patients âgés de 12 ans et plus porteurs de la mutation homozygote F508del. Environ 50 % des patients américains souffrant d’une mucoviscidose ont une mutation F508del homozygote (aussi appelée Phe508del). The Medical Letter On Drugs and Therapeutics précise que c’est la première indication approuvée pour lumacaftor ; l’ivacaftor est disponible seul sous le nom de Kalydeco (en France) pour le traitement des patients mucoviscidosiques âgés de 12 ans et plus porteurs d’autres mutations. L’Orkamby® est le premier médicament approuvé aux États-Unis pour le traitement de la mutation F508del. Dans les études cliniques, ni l’ivacaftor ni le lumacaftor seuls ne se sont montrés efficaces chez les patients mucoviscidosiques avec une mutation F508del homozygote, rappelle The Medical Letter.

L’homologation de la combinaison lumacaftor/ivacaftor était basée sur les résultats de deux études en double aveugle de 24 semaines (TRAFFIC et TRANSPORT) portant sur un total de 1 108 patients âgés de 12 ans et plus avec une mucoviscidose stable, porteurs d’une mutation F508del homozygote et dont le VEMS par seconde était à 40-90 % de la valeur
normale prédite. Les patients ont été randomisés pour recevoir l’ivacaftor (250 mg toutes les 12 heures ou 600 mg une fois par jour) ou un placebo.

Dans une analyse groupée, l’administration de 400 mg de lumacaftor et de 250 mg d’ivacaftor toutes les 12 heures (la posologie approuvée par la FDA) a produit des améliorations statistiquement significatives du pourcentage de la variation absolue de la valeur prédite du VEMS par rapport aux valeurs initiales (une différence de 12,8 points par rapport au placebo). Le taux d’exacerbations pulmonaires, y compris celles nécessitant une hospitalisation et l’administration d’antibiotiques, a été significativement plus faible chez les patients recevant la combinaison lumacaftor/ivacaftor que chez ceux du groupe placebo. Les patients traités avec la combinaison avaient aussi une augmentation (corrigée par rapport au placebo) plus importante de l’IMC par rapport aux valeurs initiales.

Effets indésirables — Les effets indésirables les plus fréquents de la combinaison lumacaftor/ivacaftor dans les études cliniques (survenus chez ≥ 10 % des patients et plus fréquemment que dans le groupe placebo) ont été une dyspnée, des rhinopharyngites, des nausées, des diarrhées et des infections des voies respiratoires supérieures. Plus de patients ayant reçu la combinaison ont interrompu le traitement en raison d’effets indésirables (4,2 vs 1,6 % dans le groupe placebo). Des augmentations des taux de transaminases hépatiques et de bilirubine se sont produites pendant le traitement avec la combinaison lumacaftor/ivacaftor. Une encéphalopathie hépatique a été rapportée chez des patients avec une maladie hépatique avancée qui recevaient la combinaison. Son efficacité et sa sécurité d’emploi à long terme n’ont pas été établies commente The Medical Letter.

Interactions médicamenteuses — Le lumacaftor est un inducteur puissant du CYP3A. La combinaison peut abaisser les concentrations sériques et l’efficacité de nombreux médicaments métabolisés par cette enzyme, y compris certains corticostéroïdes et les antifongiques azolés. La combinaison lumacaftor/ivacaftor pouvant diminuer l’efficacité des contraceptifs hormonaux, l’utilisation d’une contraception non hormonale est donc recommandée pendant le traitement.

 

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Info Respiration N°133– juin 2016

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Glycopyrrolate et indacatérol dans la BPCO

La FDA des États-Unis a approuvé deux nouveaux inhibiteurs pour le traitement d’entretien à long terme de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), et la revue The Medical Letter On Drugs and Therapeutics commente leurs données d’efficacité et de sécurité.1

Le Seebri™ Neohaler® (Seebri® Breezhaler® en France) contient du glycopyrrolate (glycopyrronium), un anticholinergique à longue durée d’action. L’Utibron™ Neohaler® (Utibro® Breezhaler® en France) contient du glycopyrrolate et de l’indacatérol, un agoniste bêta2-adrénergique à longue durée d’action (BALA). L’association glycopyrrolate/indacatérol est la troisième combinaison à doses fixes d’un anticholinergique à longue durée d’action et d’un BALA commercialisée aux États-Unis ; les combinaisons uméclidinium/vilantérol et tiotropium/olodatérol ont été homologuées antérieurement par la FDA.

Essais cliniques — Selon The Medical Letter, le glycopyrrolate a notamment été testé dans deux études en double aveugle non publiées sur 867 patients avec une BPCO modérée à sévère qui ont été randomisés pour recevoir deux doses quotidiennes de glycopyrrolate inhalé ou un placebo. Après 12 semaines, les patients traités avec le glycopyrrolate ont présenté des augmentations moyennes de l’aire sous la courbe du VEMS (aire sous la courbe de 0 à 12 heures du volume expiratoire maximal par seconde) significativement plus importantes ; la différence entre le glycopyrrolate et le placebo était de 139 ml dans la première étude et de 123 ml dans la seconde.

Concernant le glycopyrrolate/indacatérol, The Medical Letter cite deux études en double aveugle (FLIGHT1 et FLIGHT2), portant sur un total de 2 038 patients atteints d’une BPCO modérée à sévère. Ils ont été randomisés pour recevoir deux fois par jour une combinaison de glycopyrrolate/indacatérol, du glycopyrrolate ou de l’indacatérol seuls, ou un placebo. Après 12 semaines, la combinaison avait augmenté l’aire sous la courbe du VEMS de façon significativement plus marquée que le glycopyrrolate ou l’indacatérol seuls : de 98 et 94 ml dans la première étude et de 79 et 112 ml dans la seconde. Les patients traités avec l’association glycopyrrolate/indacatérol ont significativement moins utilisé l’inhalateur de secours en comparaison de ceux du groupe placebo. La combinaison a amélioré de façon significativement plus marquée les scores d’un questionnaire de qualité de vie liée à la santé par rapport au placebo.

Effets indésirables — Les effets indésirables les plus souvent rapportés dans des études cliniques ont été des infections des voies respiratoires supérieures et des rhinopharyngites avec le glycopyrrolate seul et des rhinopharyngites et une hypertension avec la combinaison glycopyrrolate/indacatérol.

L’absorption systémique des anticholinergiques inhalés peut provoquer une rétention urinaire et augmenter la pression intraoculaire, mais la biodisponibilité du glycopyrrolate est très faible, et il est peu probable que des effets indésirables systémiques surviennent lorsqu’il est administré en inhalation. Les effets indésirables systémiques des agonistes bêta2-adrénergiques incluent des palpitations, une tachycardie, des douleurs thoraciques, des tremblements, une nervosité, des insomnies, une prolongation de l’intervalle QTc, une hypokaliémie et une hyperglycémie.

Interactions médicamenteuses — Les effets hypokaliémiants de l’indacatérol peuvent être potentialisés par l’utilisation concomitante d’un corticostéroïde, d’un diurétique non épargneur de potassium ou d’un dérivé des xanthines comme la théophylline. L’utilisation de l’indacatérol avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase (imao), les antidépresseurs tricycliques ou d’autres médicaments prolongeant l’intervalle QTc peut induire des effets additifs. L’utilisation concomitante de bêtabloquants peut diminuer l’efficacité de l’indacatérol, commente The Medical Letter.

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Info Respiration N°133– juin 2016

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Benfluorex (Médiator) : bilan du suivi de pharmacovigilance

Benfluorex (Médiator) : bilan du suivi de pharmacovigilance

Dans le cadre du suivi de pharmacovigilance des produits de santé qu’elle effectue, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) actualise régulièrement les données de pharmacovigilance des médicaments à base de benfluorex.

Parmi les études réalisées, une analyse rétrospective globale du profil de sécurité, ainsi qu’une nouvelle enquête de pharmacovigilance ont identifié la prise de benfluorex comme une cause médicamenteuse possible mais rare de fibrose pleurale. Toutefois, selon les recommandations de la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF), que l’ANSM a consultée, cet effet indésirable très rare ne nécessite pas d’être dépisté systématiquement

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[themify_box style=”download purple rounded” ]Télécharger  le point information ANSM (mai 2016)[/themify_box] [themify_box style=”download purple rounded” ]Lien direct site internet de l’ansm  (avril 2016)[/themify_box]

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Produits d’allergologie du laboratoire Stallergenes : remise à disposition progressive des spécialités Alyostal® Venins

The Medical Letter On Drug and Therapeutics nous informe de la mise sur le marché nord-américain, d’un nouvel inhibiteur d’albutérol pour
traiter l’asthme.1 Le sulfate d’albutérol est un bêta2-agoniste à courte durée d’action, maintenant disponible sous forme d’un inhalateur de poudre sèche (ProAir®RespiClick — États-Unis ; non commercialisé en France), pour la prévention et le traitement du bronchospasme chez les patients âgés de 12 ans et plus. Le ProAir®RespiClick est le seul bêta2-agoniste à courte durée d’action disponible en inhalateur de poudre sèche aux États-Unis. Les inhalateurs de poudre sèche, comme le ProAir®RespiClick, qui sont actionnés par la respiration, ne nécessitent pas de gaz propulseur et n’ont pas besoin d’être amorcés avant l’utilisation. Ils ne nécessitent pas non plus de coordonner l’inspiration et l’actionnement, mais les patients doivent être capables d’effectuer une inspiration rapide et profonde, qui peut être difficile durant les crises d’asthme sévères. Le ProAir®RespiClick peut contenir des traces de protéines du lait, et son utilisation est contre-indiquée chez les patients ayant des antécédents d’hypersensibilité sévères aux protéines du lait.

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Info-Respiration n°131 – Février 2016

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Nouveau aux États-Unis : un nouvel inhibiteur d’albutérol pour traiter l’asthme

The Medical Letter On Drug and Therapeutics nous informe de la mise sur le marché nord-américain, d’un nouvel inhibiteur d’albutérol pour
traiter l’asthme.1 Le sulfate d’albutérol est un bêta2-agoniste à courte durée d’action, maintenant disponible sous forme d’un inhalateur de poudre sèche (ProAir®RespiClick — États-Unis ; non commercialisé en France), pour la prévention et le traitement du bronchospasme chez les patients âgés de 12 ans et plus. Le ProAir®RespiClick est le seul bêta2-agoniste à courte durée d’action disponible en inhalateur de poudre sèche aux États-Unis. Les inhalateurs de poudre sèche, comme le ProAir®RespiClick, qui sont actionnés par la respiration, ne nécessitent pas de gaz propulseur et n’ont pas besoin d’être amorcés avant l’utilisation. Ils ne nécessitent pas non plus de coordonner l’inspiration et l’actionnement, mais les patients doivent être capables d’effectuer une inspiration rapide et profonde, qui peut être difficile durant les crises d’asthme sévères. Le ProAir®RespiClick peut contenir des traces de protéines du lait, et son utilisation est contre-indiquée chez les patients ayant des antécédents d’hypersensibilité sévères aux protéines du lait.

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Info-Respiration n°131 – Février 2016

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Alternative à la pseudo-éphédrine contre la congestion nasale ? La phényléphrine orale mieux tolérée, mais… inefficace

Un comité consultatif de la FDA des États-Unis a demandé des études de détermination de dose contrôlées par placebo pour établir l’efficacité du décongestionnant oral phényléphrine (non commercialisé en France), en vente libre (OTC) seul ou en combinaison avec d’autres médicaments pour le traitement des refroidissements et des symptômes allergiques. Le but étant de remplacer la pseudo-éphédrine, certes efficace pour diminuer la congestion nasale, mais source d’effets indésirables tels qu’insomnies, excitabilité, céphalées, nervosité, anorexie, palpitations, tachycardie, arythmies, hypertension artérielle, nausées, vomissements et rétention urinaire. De plus, la pseudoéphédrine doit être utilisée avec précaution chez les patients ayant une maladie cardiovasculaire, une hypertension artérielle, un diabète, une hyperthyroïdie, un glaucome à angle étroit ou une obstruction du col vésical.
Hélas ! comme le rapporte The Medical Letter On Drug and Therapeutics, la phényléphrine orale est inefficace pour réduire la congestion nasale.1  Plusieurs travaux le montrent : dans une étude ouverte et randomisée
de détermination de dose portant sur 539 patients présentant une rhinite allergique saisonnière, des doses de phényléphrine allant jusqu’à 4 fois la posologie recommandée de 10 mg ne se sont pas montrées plus efficaces qu’un placebo pour diminuer les symptômes  de congestion nasale.2 D’autres études récentes ont aussi montré que la phényléphrine par voie orale n’était pas plus efficace qu’un placebo.34 5

En conclusion, The Medical Letter suggère l’emploi des décongestionnants appliqués par voie intranasale, comme l’oxymétazoline (Aturgyl® et autres en France) qui sont efficaces et moins enclins que la pseudoéphédrine à induire des effets indésirables systémiques. Toutefois  ils peuvent provoquer des picotements, des brûlures, des éternuements, une sécheresse nasale et pharyngée et, s’ils sont utilisés plus de 3-5 jours consécutifs, une congestion nasale par effet rebond (rhinite médicamenteuse). Par ailleurs, les corticostéroïdes par voie intranasale sont les médicaments les plus efficaces pour prévenir et soulager la congestion nasale et les autres symptômes de la rhinite allergique saisonnière, précise The Medical Letter.

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Info-Respiration n°131 – Février 2016

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Médicaments avec date de péremption dépassée : jamais dangereux, juste parfois inefficaces ?

Globalement, il n’existe pas de signaux alarmants, notamment pour les médicaments solides conservés dans de bonnes conditions avec
leur emballage intact. Comme le remarque The Medical Letter On Drug and Therapeutics, on se demande souvent si les médicaments pourraient pas être utilisés après leur date de péremption.1 Un premier élément à savoir est que les fabricants ne condamnent pas une telle utilisation et n’émettent habituellement aucun commentaire relatif à la sécurité d’emploi ou à l’efficacité de leurs produits après la date inscrite sur l’emballage en raison de restrictions légales et de problèmes de responsabilité. La date de péremption est basée sur la stabilité du médicament dans son emballage scellé original. Cette date ne signifie pas forcément que le médicament s’est montré instable après une période plus longueprécise The Medical Letter ; elle signifie seulement que les données en temps réel ou les extrapolations issues d’études de dégradation accélérée indiquent que le médicament dans son emballage scellé sera toujours stable à cette date. La plupart des produits ont une durée de conservation de 1 à 5 ans, mais une fois que l’emballage original est ouvert, la date de péremption figurant sur celui-ci ne s’applique plus. Par ailleurs, aucun rapport faisant état d’une toxicité humaine due à l’ingestion, à l’injection ou à l’application topique d’un médicament actuel après sa date de péremption n’a été publié — en dehors de lésions tubulaires rénales rapportées après utilisation de tétracycline dégradée dont la formulation n’est maintenant plus disponible.
Stabilité, chaleur, humidité et stockage à long terme : les études ne montrent rien de très péjoratifs
Des données du programme d’extension de la période de conservation du Département américain de la défense, qui teste la stabilité des médicaments au-delà de leur date de péremption, ont montré que 2 650 lots sur 3 005 (~ 88 %) de 122 différents médicaments stockés dans leurs emballages originaux non ouverts étaient restés stables pendant une période moyenne de 66 mois après leur date de péremption. Parmi ceux-ci, 312 lots (~ 12 %) sont restés stables pendant plus de 4 ans après la date de péremption. Des anomalies au niveau de la puissance du pH, du contenu en eau, de la dissolution, de l’aspect physique ou de la présence d’impuretés ont été observées pour 479 lots (~ 18 %), mais jamais dans la première année. Le stockage dans des conditions de température et/ou d’humidité élevée peut accélérer la dégradation de certaines formes de médicaments, mais dans une étude, des comprimés de captopril, des comprimés de théophylline et de la poudre pour injection de céfoxitine sodique à 40 °C et 75 % d’humidité relative, sont restés stables pendant 1,5 à 9 ans après leur date de péremption.
Dans une autre étude, la théophylline avait conservé 90 % de sa puissance 30 ans après la date de péremption. Plus remarquable encore : une étude sur 8 produits qui avaient été conservés dans leurs emballages originaux intacts pendant 28 à 40 ans après la date de péremption, a montré que 12 des 14 ingrédients actifs avaient conservé 90 % et plus de leur puissance originale ; l’aspirine avait conservé moins de 5 % de sa puissance et l’amphétamine moins de 60 %.

Médicaments liquides
Les solutions et les suspensions sont généralement moins stables que les formes solides, mais un rapport indique que 4 échantillons de solution d’atropine périmés — dont trois périmés depuis une durée allant jusqu’à 12 ans et un périmé depuis > 50 ans — contenaient encore tous des quantités significatives du médicament. Les médicaments en solution devenue troubles ou décolorée, ou qui montrent des signes de précipitation, en particulier les médicaments injectables, ne doivent pas être utilisés. Les suspensions sont particulièrement sensibles au gel. Les facteurs limitatifs avec les médicaments ophtalmologiques incluent l’évaporation du solvant et le maintien de la capacité de l’agent de conservation à inhiber la croissance bactérienne.
Le cas de solutions d’adrénaline
Les solutions d’adrénaline dans les auto-injecteurs EpiPen peuvent perdre de leur puissance après la date de péremption. Dans une étude portant sur 34 stylos ayant dépassé leur date de péremption de 1 à 90 mois, la diminution du contenu en adrénaline était proportionnelle au nombre de mois après la date de péremption. Une étude a montré que des stylos périmés depuis 3 à 36 mois contenaient 84,2 à 101,5 % de la dose indiquée, mais une étude sur des stylos stockés dans des véhicules de services d’urgence avec une date de péremption dépassée de 1 à 11 ans avait précédemment montré qu’il restait seulement 12,6 à 31,3 % de la dose indiquée. Il n’existe aucune donnée concernant les autres auto-injecteurs d’adrénaline.
Conclusion
Lorsqu’il n’existe pas d’autres solutions, les médicaments ayant dépassé leur date de péremption peuvent être efficaces. La puissance résiduelle varie en fonction du médicament, du lot, des éventuels agents de conservation et des conditions de stockage, en particulier la chaleur et l’humidité ; de nombreuses formes solides conservées dans des conditions raisonnables et dans leurs emballages originaux intacts conservent 90 % et plus de leur puissance pendant au moins 5 ans après la date de péremption inscrite sur l’emballage, et parfois beaucoup plus longtemps. Les solutions et les suspensions sont en général moins stables.
Il n’existe pas de rapports signalant une toxicité liée aux produits de dégradation des médicaments actuels.

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Info-Respiration n°131 – Février 2016

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