virus respiratoire

Virus respiratoires et infections des voies aériennes inférieures : les données de microbiologie

Les avancées récentes dans le diagnostic microbiologique des virus respiratoires permettent de mieux appréhender leur rôle dans les infections des voies aériennes inférieures chez l’adulte.

Peyrani a présenté les données microbiologiques d’une étude prospective en cours, l’étude RETOS, dont le but est d’évaluer l’intérêt d’un traitement précoce par oseltamivir chez les patients adultes hospitalisés pour infection des voies aériennes inférieures.

Les patients admis entre décembre 2010 et avril 2011 dans quatre hôpitaux de Louisville, Kentucky, ont été invités à participer à l’étude. Un écouvillon nasopharyngé a été réalisé chez les sujets enrôlés pour recherche des virus respiratoires par PCR multiplex (kit Luminex virus respiratoires®). La PCR permettait l’identification des virus influenza, VRS, rhinovirus, parainfluenza, coronavirus, metapneumovirus et adenovirus. Cent quarante-six patients présentant une pneumonie communautaire (PAC) et 48 patients hospitalisés pour exacerbation de BPCO (EABPCO) ont été inclus. Une étiologie virale était retrouvée chez 37 patients (25%) et 20 patients (42%) respectivement. Les virus les plus souvent retrouvés étaient dans le sous-groupe PAC : grippe chez 21 (14%), VRS chez 9 (6%), rhinovirus chez 6 (4%) ; dans le sous-groupe EABPCO étaient identifiées : d’infection des voies aériennes inférieures, grippe chez 8 (17%), rhinovirus chez 2 (4%). Une étiologie bactérienne était identifiée chez 37 patients hospitalisés pour PAC (25%)

En conclusion, les virus respiratoires semblent être en période hivernale une étiologie fréquente chez l’adulte hospitalisé pour infection des voies aériennes inférieures. La grippe est l’étiologie virale la plus fréquente dans les PAC. Au cours des exacerbations de BPCO, VRS et grippe sont retrouvés à fréquence équivalente dans cette étude.

 

 

 

 

 

 

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Emilie Catherinot, d’après la communication de Peyrani, Louisville, Kentucky, session A53 – A1796

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

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Deux nouvelles molécules inhalées en développement dans le traitement des infections respiratoires virales et bactériennes

Deux nouveaux inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) développés par la Société RespiVert faisaient l’objet de huit études : le RV1088 et le RV568.

Dans un modèle de souris exposée BALB/c à la fumée de cigarettes 14 jours avant l’infection par le virus influenzae (H3N1), puis traitée par placebo, RV1088 administré par voie inhalée, RV568 administré par voie inhalée, ou zanamivir, le traitement par ITK était associé à une diminution du titre viral à J3 de 79 % pour le RV1088, 83 % pour le RV568 (99 % pour le zanamivir). Dans un modèle de souris BALB/c infecté par le Virus Respiratoire Syncytial (VRS), puis non traité, traité par RV1088 inhalé, RV568 inhalé, ou par ribavirine par voie intrapéritonéale, le traitement par ITK était associé à une diminution du titre viral à J3 et à J5 respectivement de 77 % et 89 % pour le RV1088, 83 % et 67 % pour le RV568 (99 % et 99 % pour la ribavirine). Dans les deux modèles d’infection virale murine, il n’y avait pas de modification notable de la cellularité du lavage bronchioloalvéolaire par rapport au groupe contrôle. Dans un modèle in vitro de culture cellulaire primaire de cellules épithéliales bronchiques humaines infectées par le Rhinvirus (HRV16), le traitement par RV1088 à 100nM était associé à une diminution du titre viral de 2,69 log six heures après l’infection, une diminution de 1log de l’expression de l’ARNm de l’IL-8, une augmentation significative de l’ARNm des IFNbeta et lambda. Sur lignée de cellules épithéliales bronchiques humaines BEAS2B infectées par le Rhinovirus (HRV16), et traitées par RV1088 en pré- et postinfection. RV1088 inhibait la production d’IL-8 et l’expression d’ICAM-1. Sur lignée cellulaire Hela MRC5, le traitement par RV1088 inhibait la réplication virale de manière dose-dépendante, avec une diminution de 2,8log pour 1μg/ml. Une diminution du titre viral était également observée si le traitement par RV1088 était administré 60 heures après l’infection. Sur lignée de cellules épithéliales bronchiques humaines BEAS2B infectées par Hæmophilus influenzæ, la pré-incubation par RV1088 ou RV568 diminuait l’invasion cellulaire par H. influenzæ et la production d’IL-8 mesurée par ELISA dans le surnageant 4 heures après l’infection. La cible de ces molécules n’est pas l’agent infectieux, mais l’hôte et dans les études in vitro présentées la cellule épithéliale. Leur mode d’action n’est pas dévoilé par le laboratoire. Ces deux molécules semblent avoir un rôle immunomodulateur sur la réponse immunitaire innée. Deux essais cliniques étudiant RV568 se sont terminés récemment, l’un dans la rhinite allergique saisonnière, l’autre dans l’infection expérimentale à VRS du volontaire sain. Les résultats sont en attente. Il est probable que nous entendrons parler du développement clinique de ces molécules rapidement.

 

 

 

 

 

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Résumé rédigé par E. Catherinot d’après les communications de K. Ito, Londres, Royaume-Uni ; S. Langenbach, Parkville, Australie ; M. Contoli, Ferrara, Italie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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