1es Journées du GREPI 2013

gepi2013

Les journées du GREPI : c’est parti !

Les premières journées du GREPI se sont tenues les 14 et 15 novembre dernier. Isolés au fin fond de l’Essonne, dans un lieu propice aux échanges, une centaine de pneumologues et une vingtaine d’infirmiers ont partagé leur intérêt pour les infections respiratoires. Les journées étaient structurées autour des 4 grands thèmes de la Pneumo-Infectiologie et déclinées en séances plénières et ateliers qui ont fait la place à des débats animés. Voici un aperçu du contenu de ce 1er rendez-vous, en espérant susciter l’envie de participer à la 2ème édition.

Mycobactéries
E. Bergot a présenté les articles marquants de l’année 2013 : alerte sur le risque accru des mycobactérioses chez les patients traités par corticoïdes inhalés, intérêt de la biologie moléculaire dans le diagnostic de la tuberculose maladie, et efficacité de nouveaux antituberculeux. P. Fraisse a abordé la prise en charge au quotidien du patient tuberculeux : de la femme enceinte ou allaitante au petit enfant en passant par le sujet âgé, en insistant sur la gestion du traitement en cas de survenue de complications. La dernière plénière concernait la conduite à tenir devant un prélèvement positif à mycobactérie non tuberculeuse (MNT), l’isolement d’une mycobactérie n’étant pas synonyme d’infection et le diagnostic d’infection n’impliquant pas systématiquement un traitement (C. Andréjak). Quatre ateliers ont permis de faire le point de manière interactive sur la conduite à tenir devant un test interféron positif, ou lors de problème de tolérance du traitement antituberculeux classique et sur la prise en charge du patient avec une suspicion de tuberculose MDR ou XDR ou ayant une mucoviscidose et un prélèvement positif à M. abscessus.

Infections des pathologies respiratoires chroniques L’année 2013 est sans nul doute l’année du microbiome respiratoire. On retiendra des études sélectionnées par PR Burgel, sa complexité et son implication dans la modulation des pathologies respiratoires chroniques. La place des macrolides dans ces pathologies respiratoires chroniques a été revisitée par G Deslée. Ce rôle est bien établi dans la panbronchiolite oblitérante japonaise et dans la mucoviscidose. Leur intérêt au cours des bronchectasies non mucoviscidosiques et de la BPCO a été largement discuté. La crainte d’un impact d’un haut volume de prescriptions sur l’écologie bactérienne respiratoire a également été évoqué. Les différents antibiotiques inhalés actuellement disponibles ou à l’étude ont été revus par P. Diot allant des différentes formes galéniques de tobramycine inhalée, à la colimycine, l’aztréonam lysine, la ciprofloxacine ou l’amikacine. On rappelle qu’en France, quand elles sont disponibles, ces molécules ont uniquement l’AMM dans la mucoviscidose. Des études de phase 2 et 3 sont en cours dans les bronchectasies hors mucoviscidose. Les modalités de l’entretien des masques à nébulisation, la conduite à tenir devant une primo-infection à Pseudomonas, la problématique BPCO-aspergillus et le débat de la vaccination dans les pathologies respiratoires chroniques ont été largement débattus dans les ateliers.

Immunodéprimés
Les pneumopathies fongiques constituent une préoccupation importante chez le sujet immunodéprimé. K. Risso a mis l’accent sur les nouveautés dans ce domaine : optimisation de la biologie moléculaire pour le diagnostic, susceptibilité génétique, émergence de souches d’Aspergillus résistant aux azolés. O. Lortholary a ensuite dressé le panorama de la diversité des profils d’immunosuppression, primitifs ou secondaires et les risques infectieux qui y sont rattachés. Outil essentiel du pneumologue, la place du lavage broncho-alvéolaire dans l’exploration des pneumopathies des immunodéprimés non VIH a été précisée par B. Maitre et A. Bergeron. Les ateliers ont permis d’ouvrir le débat sur les infections respiratoires survenant chez les patients traités par anti-TNF, les pneumopathies virales chez les patients d’hématologie , l’aspergillose invasive chez les patients non neutropéniques et la survenue de pneumocystose chez les greffés rénaux.

Sessions IDE
L’objectif, qui était d’échanger sur les pratiques et de réfléchir sur leur harmonisation à travers la mise en place de protocoles, a largement été atteint. Les plénières et ateliers ont favorisé les débats entre différents corps de métiers (médecins, kinésithérapeutes et infirmiers). Les plénières ont abordé des sujets aussi variés que les indications des gammaglobulines, le rôle des kinésithérapeutes dans les infections pleurales, l’éducation et l’observance des traitements antituberculeux, l’aérosolthérapie ou les indications et modalités de réalisation de l’aspiration naso-pharyngée. En plus petits groupes, les ateliers ont fait la place à l’éducation des patients immunodéprimés traités par immunoglobulines et des patients BPCO, ainsi qu’à la pratique de l’aérosolthérapie et des modalités d’isolement des patients immunodéprimés dans un service de pneumologie.
Nous vous attendons pour la deuxième édition de nos journées les 4 et 5 décembre 2014

Anne Bergeron, Muriel Fartoukh, Claire Andréjak, Marlène Murris-Espin, Edith Copol

 

 

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