mai 2011

Décompensation de BPCO : le pronostic des patients est meilleur dans les centres prenant en charge des volumes élevés de patients

Le bénéfice de la ventilation non invasive (VNI) dans les décompensations de BPCO est clairement établi : réduction du taux d’intubation et de mortalité. On ne sait pas, toutefois, si les équipes prenant en charge un nombre croissant de patients pour décompensation de BPCO gagnent en expérience et administrent plus fréquemment de la VNI. De plus, on ne sait pas si le volume de patients traités par VNI a un impact sur la mortalité.

De façon à répondre à cette question, Dress et coll. ont réalisé une étude rétrospective sur la base de données CUB-REA qui collige les données de 32 réanimations d’Île-de-France. De 1998 à 2008, 225 481 patients ont été admis, dont 13 417 pour décompensation de BPCO. La proportion de patients ventilés a augmenté (de 66 % en 1998 à 85 % en 2008) avec un accroissement marqué de l’utilisation de la VNI (de 19 % à 43 %), mais une diminution significative du recours à la ventilation invasive (de 35 % à 23 %). Parallèlement, la sévérité des patients a augmenté avec pour conséquence une augmentation de la mortalité en réanimation (de 11 % à 16 %) et hospitalière (de 16 % à 20 %). De façon très intéressante, il existait un lien statistique entre le volume de patients BPCO prise charge par chaque centre, le taux d’utilisation de la VNI chez ces patients (OR 5,61 ; 95 % IC 4,87 – 6,46) et leur mortalité (OR 0,83 ; 95 % IC 0,73 – 0,94). L’implication de ces résultats est majeure puisqu’ils suggèrent que, dans la décompensation de BPCO, les centres prenant en charge beaucoup de patients offrent plus fréquemment de la VNI et, surtout, offrent un meilleur pronostic.

 

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 A. Demoule d’après la communication de M. Dress, Paris, France

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Une signature virale prédictive du risque d’hypertension pulmonaire (HP) liée au VIH

L’hypertension pulmonaire est une complication non infectieuse significative de l’infection VIH. Sa prévalence est de 0,2 à 0,5 % chez les patients VIH+, pour 0,0002 % en population générale. L’atteinte vasculaire pulmonaire peut être la conséquence de l’exposition aux protéines virales dans le poumon et de la dérégulation immunologique. HIV-1 Nef est une protéine virale exprimée dans le poumon dont les fonctions principales sont la diminution de l’expression de CD4 et du CMH de classe I. Dans un modèle macaque, les auteurs ont démontré que Nef est nécessaire au remodelage vasculaire dans le poumon. [1] L’étude présentée s’intéresse aux polymorphismes de Nef et à leur association, à l’existence ou non d’une HP. Les auteurs ont comparé les polymorphismes de Nef chez 20 patients VIH+ ayant une HP, sans facteur de risque surajouté d’HP, issus des registres nationaux français et italiens d’HP, et pour deux patients d’une cohorte de suivi pulmonaire longitudinal à San Francisco à 38 patients VIH+ sans HP enrôlé dans la même cohorte Californienne. Ils ont mis en évidence des polymorphismes de Nef associés au phénotype HP, la plupart de ces polymorphismes se situant dans le domaine fonctionnel de la protéine. La somme des polymorphismes était en moyenne de 1,4 dans le groupe HP- et de 3 dans le groupe HP+ (p = 0,0003).
Les polymorphismes de Nef mis en évidence dans les cellules mononucléées sanguines étaient retrouvés de manière quasiment identique dans le plasma analysé de manière contemporaine aux cellules mononucléées et dans le lavage bronchioloalvéolaire pour quatre des cinq patients explorés. En conclusion, des séquences signatures de Nef sont associées à l’HP ce qui peut avoir un intérêt pour l’identification des patients à risque d’HP.

 

[1] Marecki JC et coll. AJRCCM 2006.

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Résumé rédigé par E. Catherinot d’après la communication de S. Almodovar, San Francisco, États-Unis

 

 

 

 

 

 

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Fibrose pulmonaire idiopathique et anticoagulants : quoi de neuf ?

Les données épidémiologiques confortant l’augmentation du risque de maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV) au cours de la FPI se multiplient. Une étude britannique avait montré une augmentation des MTEV au cours de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) en comparaison à une population témoin (OR 3,39 ; IC 95 % 1,57-7,28). [1] Plus récemment, l’existence d’une MTEV était associée au risque de développer une pneumopathie interstitielle idiopathique (HR 1,8 ; IC 95 % 1,7-1,9) dans une large étude épidémiologique danoise. [2] A.L. Olson et coll. (Denver, Colorado) se sont intéressés à la place de la MTEV dans les causes de décès répertoriés entre 1988 et 2007 aux États-Unis. Au sein des 218 991 certificats de décès chez des patients ayant une FPI, la prévalence de la MTEV était de 1,74 % contre 1,31 % dans la population totale des patients décédés (OR 1,34 ; IC95 % 1,29-1,38). La comparaison avec des patients ayant un cancer pulmonaire ou encore une BPCO montrait également que la MTEV était plus fréquemment associée à la FPI avec des OR respectivement de 1,54 (IC 95 % 1,49-1,59) et 1,44 (IC 95 % 1,39-1,49). Chez les patients ayant une FPI, l’âge moyen au décès était plus faible chez ceux ayant une MTEV quel que soit le sexe (p < 0,0001). Ces données semblent donc aller dans le même sens et plaider pour un rôle de l’état procoagulant dans la FPI et son pronostic, justifiant une approche thérapeutique de ce phénomène.
Le réseau IPF network avait mis en place un essai thérapeutique de phase 3 évaluant l’efficacité de l’anticoagulation (warfarine) contre placebo en double aveugle dans le traitement de la FPI. L’objectif principal était le délai avant progression, décès ou encore hospitalisation (pour une cause non liée à un saignement). Cet essai a inclus 145 patients ayant une FPI en échec de traitement ou au diagnostic de leur maladie. L’âge moyen était de 67 ans (une majorité d’hommes) avec une CVF de 57 % et une DLCO à 33 % en moyenne. L’essai a été interrompu par un comité indépendant en raison d’un excès de mortalité dans le groupe warfarine. Les résultats complets de cette étude devraient être annoncés en juillet 2011…
L’intrication entre les phénomènes procoagulants intra-alvéolaires et intravasculaires n’est pas claire, mais pourrait néanmoins faire envisager d’autres candidats, comme les inhibiteurs de PAR 1 (Proteinase Activated Receptor) : à suivre…

 

[1] Hubbard et coll. Am J Respir Crit Care Med 2008 Dec 15 ; 178 (12) : 1257-61.

[2] 2. Sode et coll. Am J Respir Crit Care Med 2010 ; 181 : 1085-92.

 

 

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Résumé rédigé par Y.Uzunhan d’après les communications de A.L. Olson (Denver) (16 05 11) et K.K. Brown (Denver), États-Unis.

 

 

 

 

 

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Les oscillations forcées vont-elles s’introduire en ventilation non invasive ?

La technique des oscillations forcées permet d’analyser de façon simple les résistances et la réactance (inertie et compliance) des voies aériennes. L. Govoni et coll. ont implanté un générateur d’oscillations forcées à la sortie d’un ventilateur à turbine avec l’objectif de quantifier en continu la limitation des débits expiratoires lors de la ventilation au masque.
Le principe est de superposer des petites oscillations de 0,5 cmH2O à une fréquence de 5 Hz au débit délivré par le ventilateur. La sensibilité et la spécificité des mesures des limitations de débit ont été établies par rapport à la technique de référence de Mead et Whittenberger et s’avèrent satisfaisantes. Chez un patient BPCO, la technique permet d’identifier cette limitation de débit en temps réel et sa correction lors du réglage de la pression positive expiratoire (PEP) sur le ventilateur. Il est prévu que ce procédé soit implémenté d’ici une douzaine de mois sur un ou plusieurs ventilateurs d’un fabriquant européen. S’il est validé en pratique clinique, on peut imaginer un jour l’adaptation automatique de la PEP délivrée par rapport à l’auto-PEP du patient.
Maksym et coll. ont présenté une technique de quantification de la dynamique glottique par la technique des oscillations forcées. Ils ont validé leur technique par rapport à un modèle sur banc d’essai montrant qu’en respiration spontanée les modifications du calibre glottique interviennent pour 25 % des variations de l’impédance des voies aériennes. Les auteurs pensent possible d’utiliser ces mesures sous VNI, ce qui aiderait à identifier plus facilement les fermetures de glotte à l’origine d’asynchronismes patient-ventilateur et de micro-éveils.

 

 

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Résumé rédigé par A. Cuvelier  d’après la communication de L. Govoni et coll., Liverpool, Grande-Bretagne, et G.N. Maksym et coll., Halifax, Grande Bretagne

 

 

 

 

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Devons-nous continuer à réaliser des antigénuries ?

Les guides actuelles de l’ATS/IDSA et de la BTS recommandent la réalisation des tests urinaires pour légionelle et pneumocoque à tous les patients ayant une pneumopathie communautaire sévère.

Une équipe du Texas a étudié rétrospectivement tous les patients admis dans leur hôpital ayant eu un test urinaire réalisé pour le diagnostic de pneumopathie entre 2000 et 2009. Ils ont observé une augmentation exponentielle de la prescription de l’antigénurie légionelle depuis 2004, ce qui correspond à l’introduction de l’antigénurie pneumocoque dans leur hôpital et aux recommandations ; 77 % des tests urinaires étant demandés de manière concomitante pour les deux pathogènes.

Les antigénuries légionelle représentaient moins de 100 tests par an entre 2000 et 2004, 1 059 tests par an en 2007, 1 882 tests par an en 2009. Le nombre de tests pratiqués rapportés au nombre de pneumopathies était de 2 à 3 % entre 2000 et 2004, 57 % en 2007 et 81 % en 2009. Parmi les 6 105 antigénuries légionelle réalisées, 11 étaient positives soit 0,19 % des échantillons (0,4 % dans le groupe des patients de soins intensifs). Les onze patients étaient traités de manière appropriée avant le résultat de l’antigénurie positive. Parallèlement, 402/7 849 antigénuries pneumocoques étaient positives soit 5,12 % (6 % chez les patients de soins intensifs).

Le nombre de légionelloses rapportées au Texas a augmenté entre les périodes 2000-2003 et 2004-2009, respectivement de 15 à 28 cas par an et de 55 à 137 cas par an. Cette augmentation est probablement liée à l’augmentation du nombre d’antigénuries pratiquées. Cependant, l’incidence de la légionellose demeure faible : environ un cas pour 300 000 habitants par an. Il existe une hétérogénéité géographique des cas de légionellose dans les différents états, de 0 cas à 503 cas rapportés en 2008, le plus grand nombre de cas et la plus grande incidence étant observé dans les états du Nord-Est (région des Grands Lacs).
Les auteurs rapportent une augmentation des coûts liés à la pratique en routine des antigénuries, pour un impact clinique négligeable en ce qui concerne le diagnostic et la prise en charge des pneumopathies à légionelle. Les auteurs concluent à la nécessité d’une évaluation locale des recommandations.

 

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Résumé rédigé par E. Catherinot d’après la communication de M.H. Henderson, Temple, Texas, États-Unis

 

 

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Asynchronies et ventilation non invasive : vive la NAVA !

La NAVA (Neurally Adjusted Ventilatory Assist) est un mode de ventilation assistée récent qui utilise l’activité électrique du diaphragme (Eadi), enregistrée à l’aide d’électrodes œsophagiennes, pour déclencher le ventilateur, délivrer l’assistance ventilatoire au patient de façon proportionnelle à sa demande inspiratoire et cycler le ventilateur en phase expiratoire. Il a été montré que la NAVA améliorait la synchronisation patient-ventilateur chez les patients intubé-ventilés comparativement à l’aide inspiratoire (AI). [1]En ventilation non-invasive (VNI), la synchronisation patient-ventilateur peut être encore plus difficile, en raison des fuites qui interfèrent avec le déclenchement et le cyclage du ventilateur, ce qui peut conduire à une intolérance, voire à un échec de la VNI nécessitant l’intubation. L’utilisation de l’Eadi, un signal indépendant de la mécanique ventilatoire du patient et des fuites, peut donc s’avérer tout à fait intéressante. La NAVA a ainsi été comparée à l’AI chez 12 patients sous VNI (dont 6 BPCO) au cours de deux périodes de ventilation de 20 minutes chacune appliquées de façon randomisée et croisée. Les réglages de l’AI étaient ceux prescrits par le clinicien et le gain de la NAVA (facteur de proportionnalité entre l’Eadi et la pression délivrée) était ajusté pour obtenir le même niveau de pression inspiratoire qu’en AI. La pression des voies aériennes, le débit, l’Eadi étaient mesurés en continu pour chacun des modes, permettant d’évaluer le délai de déclenchement, le temps inspiratoire neural, la durée et l’excès de pressurisation ainsi que le nombre et le type d’asynchronies par minute. L’importance des fuites, le volume courant et la pression inspiratoire étaient comparables avec les deux modes. Un index d’asynchronies sévères (> 10 %) était retrouvé plus fréquemment en AI (8/12 patients) qu’en NAVA (3/12). Comparativement à l’AI, la NAVA réduisait significativement le délai de déclenchement (p < 0, 001) et le nombre total d’asynchronies (p = 0,04). Parmi les types d’asynchronies, la NAVA ne générait aucun effort inefficace et aucun cyclage prématuré ou retardé, le nombre d’auto- et double déclenchements étant comparables entre les deux modes. La NAVA permet donc d’améliorer la synchronisation patient-ventilateur au cours de la VNI. On peut regretter que le confort des patients n’ait pas été évalué parallèlement dans cette étude, mais dans l’immédiat l’impact clinique d’une telle optimisation de la synchronisation reste encore à démontrer.

[1] Piquilloud L et coll. Intensive Care Med 2011 ; 37 : 263-71.

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Résumé rédigé par C. Girault d’après la communication de P. Jolliet et coll., Lausanne, Suisse

 

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Injection de vapeur intrabronchique : une nouvelle méthode endoscopique de réduction de volume pulmonaire ?

La réduction de volume chirurgicale chez les patients emphysémateux a un effet validé sur la fonction respiratoire, la capacité d’exercice et la qualité de vie dans des indications sélectionnées. Dans le but de diminuer la morbidité et la mortalité associée à ce geste, la réduction de volume endoscopique, moins invasive, a été développée sous différentes formes (valves unidirectionnelles, mise en place de ressorts, injection de glue), mais les différentes méthodes testées n’ont jusqu’à présent pas donné des résultats du même niveau que ceux de la réduction de volume chirurgicale. Une nouvelle technique est en cours de développement : la réduction de volume par infusion de vapeur intrabronchique (BTVA pour bronchoscopic vapor thermal ablation).

Une phase expérimentale réalisée sur un modèle d’emphysème induit par la papaïne chez le chien a été présentée par S.A. Tuck et coll., Seattle, États-Unis. Les auteurs ont traité les deux poumons en infusant la vapeur dans la zone ciblevia un cathéter à ballonnet pour limiter la dispersion de la vapeur. La dose utilisée a été 10 cal/g de tissu cible représentant environ 20 % du volume pulmonaire. Les onze chiens de l’étude ont été séparés en deux cohortes (sham = 3) et BTVA (n = 8) et ont été sacrifiés à trois mois. Dans le groupe BTVA, une réduction franche du volume du lobe traité a été observée sans effet secondaire notable.

Une étude clinique multicentrique internationale présentée par G. Snell, Melbourne, Australia a testé la technique sur un groupe de patients présentant un emphysème évolué (stades III-IV de GOLD) avec atteinte hétérogène prédominant sur les lobes supérieurs. Les patients ont été traités unilatéralement avec la technique décrite chez le chien. L’évaluation a été faite à trois et six mois, les critères de jugement étant la fonction respiratoire, le TM6, la dyspnée, la qualité de vie et les effets secondaires. 44 patients ont été inclus (VEMS moyen 31 % th, 43 % de stade GOLD IV). La durée du geste a été d’environ 30 minutes par patient. Après traitement, le VEMS moyen s’est amélioré significativement à trois mois (gain moyen de 16 %) avec une amélioration (gain de plus de 12 % de gain par rapport à la valeur de base) chez 59 % des patients. Une amélioration significative de la dyspnée, du TM6, de la qualité de vie a été également observée, le taux de réponse variant de 50 à 60 % selon les critères. Le gain se maintient à six mois pour les 21 patients ayant atteint ce seuil. Les effets secondaires ont été peu sévères (essentiellement exacerbation de BPCO et infection respiratoire basse). Au terme de cette étude clinique préliminaire, la BTVA semble donc être une technique de réduction de volume efficace et avec un bon niveau de sécurité d’emploi. Le bénéfice doit être confirmé par une étude contrôlée.

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Résumé rédigé par H. Mal d’après les communications de S.A. Tuck et coll., Seattle, États-Unis et de G. Snell, Melbourne, Australie

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La BPCO non tabagique : une entité à ne pas oublier !

La prévalence de la BPCO chez les non-tabagiques a pu être établie, entre autres, à partir de l’étude BOLD : sur les 4 291 sujets non fumeurs qui ont bénéficié d’une spirométrie avec test de réversibilité aux bronchodilatateurs, 5,6 % présentaient une BPCO Gold II ou plus, et 6,6 % une BPCO Gold I [1] Les non-fumeurs représentaient plus de 20 % des patients atteints de BPCO. Cette proportion de BPCO non-fumeurs était également retrouvée dans l’étude PLATINO. [2] S. Salvi nous a présenté les résultats de plusieurs études réalisées en Inde. À partir d’un questionnaire soumis à une très large cohorte (243 575 sujets), Salvi et coll. ont retrouvé une fréquence de la bronchite chronique à 3,5 %. L’âge moyen était de 37 ± 15 ans, et la prévalence était plus élevée en milieu rural (4 %) qu’en milieu urbain (2,5 %). Cinquante-neuf pour cent de ces patients étaient non-fumeurs.
La même équipe s’est intéressée à la prévalence de la BPCO chez 3 500 sujets âgés de plus de 25 ans qui ont bénéficié d’un questionnaire et d’une spirométrie avec test de réversibilité aux bronchodilatateurs. La prévalence de la BPCO était de 5,1 % et les non-fumeurs représentaient 85 % de ces patients. L’exposition à des combustibles naturels (bois, charbon, kérosène…) serait l’étiologie principale de cette BPCO non tabagique en milieu rural dans les pays en voie de développement. Ces chiffres de prévalence sont superposables à ceux d’une étude pilote récente de dépistage réalisée en Bretagne qui retrouvait une prévalence de la BPCO non tabagique chez les agriculteurs (BPCO agricole) de 4,7 %, mais sans exposition aux combustibles naturels (Jouneau et coll., en révision). En comparant les EFR des patients atteints de BPCO post-tabagique à ceux des patients atteints de BPCO non tabagique (secondaire à l’exposition aux combustibles ou « biomass fuel »), Salvi et coll. retrouvaient une obstruction distale plus importante (ratio DEM 25-75 significativement plus bas) chez les BPCO non tabagiques, alors que les autres paramètres fonctionnels étaient similaires. Cette obstruction distale plus importante chez les BPCO non tabagiques était également retrouvée en oscillométrie par impulsion. La prévalence de la BPCO non tabagique est donc élevée, et pas seulement dans les pays en voie de développement. Il faut savoir y penser et la rechercher chez les sujets non tabagiques, notamment en cas de profession exposée, en particulier chez les agriculteurs.

 

[1] Lamprecht B, Mcburnie MA, Vollmer WM, Gudmundsson G, Welte T, Nizankowska-Mogilnicka E, Studnicka M, Bateman E, Anto JM, Burney P, Mannino DM, Buist SA. Copd in never smokers : Results from the population-based burden of obstructive lung disease study. Chest 2011 ; 139 : 752-63.

[2] Menezes AM, Perez-Padilla R, Jardim JR, Muino A, Lopez MV, Valdivia G, Montes De Oca M, Talamo C, Hallal PC, Victora CG. Chronic obstructive pulmonary disease in five latin american cities (the platino study) : A prevalence study.Lancet 2005 ; 366 : 1875-81.

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Résumé rédigé par S. Jouneau d’après les communications de D.M. Mannino, Lexington, États Unis et S. Salvi, Pune, Inde.

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La distension thoracique est associée à une moindre survie au cours de la BPCO

Plusieurs travaux suggèrent que la distension thoracique est un facteur prédictif de morbimortalité chez les patients atteints de BPCO. French et coll. ont repris les dossiers de l’ensemble des patients venus effectuer dans les années 80-90 des EFR dans leur laboratoire d’explorations fonctionnelles. Ils ont identifié 984 patients ayant les critères fonctionnels d’une BPCO et ont croisé leurs noms avec une base nationale des décès. 596 patients étaient décédés au moment de l’analyse. Les auteurs montrent que la survie diminue au fur et à mesure que le ratio capacité inspiratoire/capacité pulmonaire totale (CI/CPT) diminue. Par comparaison avec un ratio CI/CPT > 45 % des valeurs théoriques, un ratio CI/CPT ≤ 25% était associé à un risque relatif de décès de 5,23 (IC95 % 3,28 – 8,35) et une survie médiane de 4,3 ans. Chez les patients avec CI/CPT de 25 à 35 %, le risque relatif était de 2,82 et la survie médiane de 8,9 ans. Chez les patients avec CI/CPT de 35 à 45 %, le risque relatif était de 1,76 avec une survie médiane de 14,1 ans. En analyse multivariée, le rapport CI/CPT est un facteur prédictif de la survie, et ce indépendamment du niveau de sévérité GOLD, de l’âge, du sexe, du DLCO et de l’IMC. Cet index, mesuré en condition statique, est un outil pour évaluer la sévérité de nos patients atteints de BPCO.

 

 

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Résumé rédigé par A. Cuvelier d’après deux communications de A.N. French, Los Angeles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Un nouveau kit urinaire… pour le diagnostic de la tuberculose disséminée !

Le diagnostic de la tuberculose reste difficile à faire chez le sujet très immunodéprimé, notamment, en cas d’infection par le VIH. Une équipe sud-africaine a rapporté son expérience dans l’utilisation d’un nouveau test visant à aider au diagnostic des tuberculoses disséminées. Il s’agit de détecter dans les urines un antigène bactérien, le lipoarabinomannane (glycopeptide de 17,5 kD constituant de la paroi des mycobactéries), au moyen d’un kit commercialisé sous le nom d’Alere DetermineTM TB LAM Ag qui fonctionne sur le même principe qu’un banal test rapide de grossesse : on trempe une bandelette dans les urines du patient, et on lit immédiatement le résultat sous forme de bandes avec un seuil de positivité déterminé par le fabricant à une valeur de 1. Les auteurs de cette étude ont inclus des patients adultes hospitalisés pour une suspicion de tuberculose dans quatre hôpitaux de la ville du Cap. Pour évaluer les performances du test urinaire, ils ont également recueilli des expectorations mises en culture systématique de manière à essayer d’obtenir un diagnostic de certitude. L’âge médian des 429 patients de l’étude était de 36 ans ; 87 % étaient infectés par le VIH avec une valeur médiane de CD4 à 115/mm3 (intervalle interquartile : 54-243). Vingt-deux pour cent des patients n’étaient pas capables de produire une expectoration, ce qui compliquait évidemment le diagnostic. Les performances du test urinaire chez les patients infectés par le VIH ont été les suivantes : lorsque les CD4 étaient inférieurs à 200/mm3 (n = 135), la sensibilité était de 59 % (IC95 % : 48-69) et la spécificité de 95 % (IC95 % : 84-99 %) ; lorsque les CD4 étaient supérieurs à 200/mm(n = 92), la sensibilité était de 33 % (IC95 % : 19-52) et la spécificité de 100 % (IC95 % : 94-100 %). Sur les 127 patients infectés par le VIH dont le diagnostic de tuberculose a pu être confirmé en culture, 88 (69 %) ont été diagnostiqués rapidement à l’aide d’un examen direct positif des expectorations ou d’un test urinaire positif. Les auteurs de cette étude estiment que l’intérêt futur de ce nouveau test urinaire pourrait être d’améliorer le diagnostic rapide de la tuberculose disséminée chez les adultes infectés par le VIH sévèrement immunodéprimés, en association avec l’examen microscopique des expectorations, de manière à pouvoir débuter le plus rapidement possible un traitement antituberculeux. Ils recommandent d’utiliser un seuil de positivité à 2, contrairement à ce que préconise le fabricant. Ces données complètent les résultats d’autres études réalisées chez le même type de sujets [1] [2] [-3] et devraient encourager le développement de ce test dans les pays du Sud à forte prévalence de tuberculose où les patients infectés par le VIH arrivent souvent dans les structures de soin à un stade déjà avancé d’immunodépression.

[1] Lawn SD et coll. AIDS 2009 ; 23 : 1875-80.

[2] Dheda K et coll. PLoS One 2010 ; 5 : e9848.

[-3] Shah M. et coll. J Clin Microbiol 2010 ; 48 : 2972-4.

 

 

[hr]

 

Résumé rédigé par F.-X. Blanc d’après la communication de R.N. van Zyl-Smit, Cape Town, Afrique du Sud, en remplacement de J.G. Peter

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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