février 2017

Numéro 137 – Février 2017

IR-137)16FEV-1

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ÉDITORIAL
Détection de la BPCO : qui, quand, et comment ? Une nouvelle démarche associant SPLF, FFP, médecins généralistes et Cnam voit le jour.
Nicolas Roche

INITIATIVES
Quels apports des soins palliatifs dans la prise en charge de la fibrose pulmonaire idiopathique grave ? Un essai clinique va tenter de répondre à cette question. Yurdagül Uzunhan, et al.

SANTÉ PUBLIQUE
Tests rapides d’orientation diagnostique de la grippe : suivez le guide ! Jennifer Truchot
Lutte contre le tabagisme : bilan en demi teinte pour deux mesures emblématiques. Philippe Eveillard
Paquets neutres : les fumeurs enfin protégés du marketing des fabricants de tabac. Jean-Pierre Orlando, Nicolas Postel-Vinay

VIGILANCE
Stimulation du diaphragme dans la sclérose latérale amyotrophique : une idée délétère ! Jésus Gonzalez
Narcolepsie postvaccinale de type 1 : environ 650 cas en Europe après vaccination H1N1 de 19 millions de personnes. Nicolas Postel-Vinay
Complications suppuratives de pneumopathies bactériennes : le risque d’infections graves semble augmenté par la prise d’AINS. Nicolas Postel-Vinay
Prescription obligatoire du zolpidem sur ordonnance sécurisée à partir d’avril 2017. Justine Frija-Masson

NTIC
La téléexpertise aux États-Unis : efficace et « potentiellement économique ». Philippe Eveillard
Le test de marche se met au smartphone : nouvel outil de surveillance ou gadget. Sandrine Stélianides
Rendez-vous médicaux en ligne : les réponses d’une sart up, Nicolas Postel-Vinay
Prévenir les « rendez-vous manqués » : impact des recalls reminders aux US. Philippe Eveillard

CULTURE
Climatosceptique. Jean-Pierre Orlando

LU POUR VOUS
Substituts nicotiniques : 150 euros remboursables pour tous les fumeurs. Nicolas Postel-Vinay
Oxygénothérapie longue durée chez les patients BPCO présentant une désaturation modérée… Aurélien Justet
Pneumonie et démence avancée : une association trompeuse qui peut rendre floue la décision d’une antibiothérapie. Nicolas Postel-Vinay, Dany Baud
Chimiothérapies anticancéreuses : quels effets sur la sur vie et quels enjeux de société ? Justine Frija-Masson
L’insomnie favorise-t-elle la survenue de l’asthme ? Daniel Piperno
Narguilé, fonction pulmonaire et capacité d’exercice chez le jeune homme sain. Daniel Piperno
Le saviez-vous ? Les circuits neuronaux et peptidergiques sont les vrais responsables du soupir et non pas l’amour. Justine Frija-Masson

ENCADRÉS
6. Congrès de la SPO
17. Petites annonces : demande de poste
27. Livres reçus
39. Petites annonces : offres de postes

COMMUNIQUÉS DE PRESSE
Lancement de Spiolto® Respimat® dans la BPCO – SEFAM SLEEPBOX BY STARCK : une nouvelle machine de PPC au design innovant n Chiesi investit en France pour fabriquer le Nexthaler – ANORO® : nouvelle association fixe de deux bronchodilatateurs en une inhalation quotidienne pour la BPCO –  Asthme Allergie : une nouvelle approche thérapeutique

 

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Clinique de l’Orangerie

Allée de la Robertsau
67000 STRASBOURG
Tél. : non communiqué

Responsable secteur endoscopie
Nicolas Hutt

Chef de service
Nicolas Hutt

Bronchoscopie interventionnelle
au tube souple : Non pratiquée
au tube rigide : Non pratiquée

Thoracoscopie médicale
Non pratiquée

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Ateliers MNMs

Ateliers organisés par le groupe Maladies Neuro-Musculaires

Mardi 28 mars 2017

Maison du Poumon, 66 Boulevard Saint-Michel 75006 Paris
MNM28 03

pneumodpc

Validez votre DPC 2017 avec cette formation / info: pneumodpc@gmail.com

Trucs et astuces de la prise en charge des patients dépendants d’une ventilation mécanique.

En partenariat avec l’AFM

 

La ventilation à domicile a largement prouvé son bénéfice en améliorant la survie et la qualité de vie des patients insuffisants respiratoires sans autre ressource thérapeutique. Qu’en est-il des patients dont la vie devient dépendante d’une assistance respiratoire 24h/24 ? C’est toute la difficulté à laquelle les patients neuro-musculaires sont confrontés.

En pratique, assurer à la fois leur confort et leur sécurité au quotidien reste une véritable gageure !

Destinée aux professionnels de santé amenés à prendre en charge des patients neuromusculaires, qu’ils soient médecins pneumologues, neurologues, infirmiers, kinésithérapeutes ou autres acteurs impliqués dans la prise en charge des patients dépendants de la ventilation, cette formation a pour objectif d’appréhender certains aspects très spécifiques de la ventilation invasive et non invasive des patients dépendants.

Très axée sur la pratique, elle concerne des aspects aussi fondamentaux que de choisir un respirateur « support de vie » ou une aide mécanique au désencombrement, de permettre aux patients de parler ou de manger sous ventilation et encore de donner aux aidants les clés de compréhension des alarmes du respirateur pour une conduite appropriée en cas d’urgence vitale.

Les participants seront répartis en trois groupes de 15 et participeront alternativement aux ateliers A, B et C.

Déroulé de la journée

8h30 : Accueil
9h00 : Typologie des patients dépendants de la ventilation, aspects législatifs et pratiques (CR)
10h00 : Ateliers – session 1
11h30 : Ateliers – session 2
13h00 : Déjeuner
14h30 : Atelier – session 3
16h00 : Restitution- Discussion
17h00 : Fin

Atelier A : Gestion des interfaces : particularités de la ventilation par pièce buccale et par canule de trachéotomie.
Intervenant : H. Prigent (Garches) + autre intervenant

Atelier B : Préparation du retour à domicile des patients trachéotomisés : simulation de situations d’urgence à l’usage des aidants et réglages des alarmes. Spécificités des premiers secours auprès d’un patient dépendant la ventilation
Intervenant : J. Gonzalez-Bermejo (Paris) + C. Rabec (Dijon)

Atelier C : Gestion du matériel : choix et paramétrage d’un respirateur life-support et d’une aide mécanique au désencombrement
Intervenant : M. Georges (Dijon) + M. Lacombe (Garches)

[hr]

Tarif : 210 euros TTC

Inscriptions auprès de Fabienne DUGUET : f.duguet@splf.org, Téléphone : 01 46 34 03 87, Fax : 01 46 34 58 27

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Centre

Retour à la carte de l’annuaire des EFR

CH Chartres

Responsable des EFR :


chez les adultes et les enfants scolarisés

spirométrieX
volumes pulmonaires: dilution gaz (hélium …)
volumes pulmonaires: pléthysmographieX
Transfert du CO méthode de l’apnéeX
gaz du sangX
sous 100% O2X
en hypoxie
Différence alvéolo-artérielle en O2X
Muscles respiratoires
PImax, PEmax
SNIP
NO exhalé
Provocation
métacholineX
mannitol
AUTRE EFRX
(test de rinçage à l’azote, résistances des voies aériennes,test de marche
tests réalisés chez le jeune enfant, etc … )

• CH Orléans

Responsable des EFR :


chez les adultes et les enfants scolarisés

spirométrieX
volumes pulmonaires: dilution gaz (hélium …)X
volumes pulmonaires: pléthysmographieX
Transfert du CO méthode de l’apnéeX
gaz du sang
sous 100% O2X
en hypoxieX
Différence alvéolo-artérielle en O2X
Muscles respiratoires
PImax, PEmaxX
SNIP
NO exhalé
Provocation
métacholineX
mannitol
AUTRE EFRX
(test de rinçage à l’azote, résistances des voies aériennes,RVA
tests réalisés chez le jeune enfant, etc … )

• CH Tours

Responsable des EFR :


chez les adultes et les enfants scolarisés

spirométrieX
volumes pulmonaires: dilution gaz (hélium …)
volumes pulmonaires: pléthysmographieX
test de rinçage à l’azote
Oscillations forcéesX
Compliances pulmonaires
Résistance des voies aériennes: pléthysmographieX
Résistance des voies aériennes: interruption des débits
NEP
Transfert du CO
méthode de l’apnéeX
méthode du rebreathing
DLCO/DLNO
facteur mb /Vc sous 100% O2
gaz du sangX
sous 100% O2X
en hypoxie
Différence alvéolo-artérielle en O2
MIGET
Cathétérisme cardiaque droit
avec mesure du Qc (Fick)
avec effort
avec test au NO
Muscles respiratoires
PImax, PEmaxX
SNIPX
stimulation magnétique cervicaleX
stimulation magnétique antérieure
stimulation magnétique focale
pression trans-diaphragmatiqueX
Endurance des muscles respiratoires
contrôle ventilatoire/ sensibilité centres respiratoires
P0,1
réponse ventilatoire à l’hypercapnie
réponse ventilatoire à l’hypoxie
NO exhalé
online
débits multiples
nasal
offline
Autre marqueur de l’air exhalé
Test de Provocation
métacholineX
mannitol
hyperventilation isocapnique
protocole exercice
AUTRE EFRpotenteils évoqués diaphragmatiques

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DIU Réadaptation respiratoire

Diplôme Inter-Universités Réadaptation Respiratoire du grand ouest

Présentation

Cette formation interdisciplinaire est ouverte aux professionnels de santé salariés et libéraux . Elle permet de répondre à un besoin de santé publique qui justifie le développement d’un enseignement spécifique dans le cadre universitaire. L’objectif de ce DIU est d’intégrer la pratique de la réadaptation respiratoire en établissement de santé, en cabinet libéral ou à domicile, mais également auprès de l’industrie pharmaceutique, les comités scientifiques ou de pilotage de réseaux de réadaptation respiratoire.

Objectifs

Acquérir les connaissances et les compétences nécessaires à la mise en oeuvre et à l’évolution des différentes composantes d’un programme de réadaptation respiratoire.
• Comprendre les causes du handicap d’origine respiratoire
• Comprendre et utiliser les moyens d’évaluation validés en réadaptation respiratoire
• Concevoir, mettre en œuvre et évaluer un programme deréadaptation respiratoire individualisé
• Agir au sein d’un réseau de santé
• Participer à la prévention primaire, secondaire et tertiaire de l’insuffisance respiratoire
• Participer à l’éducation thérapeutique des patients atteints de pathologie respiratoire

Public

Médecins, kinésithérapeutes, infirmier(e)s, ergothérapeutes, intervenants STAPS, diététicien(ne)s et technicien(ne)s de laboratoire et bio-médicaux, professeurs d’APA impliqués dans la prise en charge de malades respiratoires.

Validation

Contrôle des connaissances sur l’ensemble des enseignements. Rédaction d’un mémoire et soutenance devant un jury.

Plus d’informations

Angers : https://formations.univ-angers.fr/fr/offre-de-formation/diplome-d-universite-3eme-cycle-DUC3/sciences-technologies-sante-STS/diu-rehabilitation-respiratoire-du-grand-ouest-HI49A5X2.html

Nantes : https://medecine.univ-nantes.fr/formation-continue/diu-rehabilitation-respiratoire-du-grand-ouest

Tours : https://formation-continue.univ-tours.fr/version-francaise/formations-compatibles-avec-une-activite-professionnelle/medecine/rehabilitation-respiratoire-du-grand-ouest-diu

Poitiers : https://formations.univ-poitiers.fr/fr/index/diplome-d-universite-du-niveau-master-DM/diplome-d-universite-du-niveau-master-DM/diplome-inter-universite-readaptation-respiratoire-L7ETF0EZ.html

Rennes : https://formations.univ-rennes.fr/parcours/diplome-inter-universitaire-readaptation-respiratoire-du-grand-ouest-anciennement

Brest : https://nouveau.univ-brest.fr/formation-continue-alternance/sites/formation-continue-alternance.nouveau.univ-brest.fr/files/2021-11/fcs_diu_rehabilitation_respiratoire_-_fiche_formation.pdf

MAJ Février 2024

DIU Réadaptation respiratoire Lire la suite »

Prescription obligatoire du zolpidem sur ordonnance sécurisée à partir d’avril 2017

Dormir sous zolpidem ? Possible mais à condition de le coucher sur ordonnance sécurisée

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié le 11 janvier 2017 un point d’information concernant le zolpidem (hypnotique apparenté aux benzodiazépines, médicament célèbre sous le nom de Stilnox®). À partir du 10 avril 2017, les spécialités contenant du zolpidem devront être prescrites sur ordonnance sécurisée. Cette mesure est prise pour limiter le risque d’abus et de détournement, très important avec ce médicament et favoriser son bon usage. L’ANSM rappelle à cette occasion que les indications du zolpidem sont limitéesaux troubles sévères du sommeil en cas d’insomnie occasionnelle et transitoire. La posologie recommandée est de 10 mg par jour. Le traitement doit être aussi bref que possible, de quelques jours à quatre semaines, incluant la période de réduction de la posologie. La durée de traitement recommandée en cas d’insomnie occasionnelle est de deux à cinq jours, et en cas d’insomnie transitoire, de deux à trois semaines.
Des enquêtes nationales d’addictovigilance sur le zolpidem mises en place depuis 1993 ont mis en évidence une augmentation du nombre et de la sévérité des cas d’abus et de pharmacodépendance qui se manifeste par :
—> une utilisation par des patients dans les indications thérapeutiques, mais à doses élevées et sur de longues périodes ;
—> un mésusage ou abus à la recherche d’un effet autre que thérapeutique, notamment récréatif ;
—> une utilisation détournée par les usagers de drogues, avec notamment des cas d’injections ;
—> une augmentation depuis plusieurs années du nombre de cas de soumission chimique avec le zolpidem qui est maintenant la molécule la plus impliquée.
En 2004, le résumé des caractéristiques du produit (RCP) du zolpidem avait été modifié en conséquence, précisant la possibilité de survenue d’une pharmacodépendance et les mentions communes avec les benzodiazépines. Afin de favoriser le bon usage et limiter les risques d’abus et de pharmacodépendance du zolpidem, une partie de la réglementation des stupéfiants sera appliquée aux médicaments qui en contiennent. Ainsi, à partir du 10 avril 2017, les médicaments à base de zolpidem (Edluar®, Stilnox® et génériques) devront être prescrits sur ordonnance sécurisée, en toutes lettres. Cependant, contrairement aux opioïdes de palier 3, il n’y aura pas d’obligation pour le patient de présenter l’ordonnance au pharmacien dans les 3 jours suivant la date de prescription pour la délivrance de la totalité de son traitement. De plus, le pharmacien n’aura pas l’obligation d’archiver une copie des
ordonnances pendant trois ans. Le zolpidem reste inscrit sur la liste I des substances vénéneuses et sa prescription est toujours limitée à 28 jours. Notons que cette réglementation ne concerne pas la zopiclone (Imovane®).

Pour en savoir plus : Arrêté du 7 janvier 2017 portant application d’une partie de la réglementation des stupéfiants aux médicaments à base de zolpidem administrés par voie orale, publié au JORF n°0008 du 10 janvier 2017 .

[hr]

Justine Frija-Masson, Paris
L’auteur a déclaré ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec le contenu de cet article.

Info-Respiration N°137 Février  2017

Prescription obligatoire du zolpidem sur ordonnance sécurisée à partir d’avril 2017 Lire la suite »

Complications suppuratives de pneumopathies bactériennes : le risque d’infections graves semble augmenté par la prise d’AINS

Dans le numéro précédent d’Info Respiration, nos collègues du centre régional de pharmacolovigilance du CHU d’Angers et celui du centre Val-de-Loire nous avaient livré une revue de la littérature attirant notre attention sur le besoin de limiter, voire proscrire, l’usage des antiinflammatoires
non stéroïdiens (AINS) dans les pneumopathies. 1 Nous avons donc devancé la dernière livraison de la revue Prescrire qui revient sur ce sujet en ces termes : plusieurs études publiées ont montré une augmentation des complications suppuratives chez des patients atteints de pneumopathie communautaire en cas d’exposition à un AINS, par rapport à des patients ne prenant pas d’AINS. 2
Ainsi, précise la revue Prescrire, dans des services de pédiatrie français en Isère, une forte augmentation de la fréquence des hospitalisations pour complications suppuratives de pneumopathie a été constatée au cours des années 1990-2000, de façon concomitante avec l’augmentation des ventes de formes pédiatriques d’AINS. L’étude a porté sur 767 enfants hospitalisés pour une pneumopathie communautaire, dont 83 avec une pleurésie purulente et 7 un abcès pulmonaire. La prise d’ibuprofène a été associée à la survenue de ces complications suppuratives de manière statistiquement significative, avec un risque relatif (RR) estimé à 2,6 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] : 1,5 à 4,4).
Un lien entre les complications suppuratives de pneumopathie et une exposition à un AINS a été statistiquement significatif dans plusieurs autres études. Ainsi chez 540 enfants hospitalisés aux États-Unis d’Amérique pour une pneumopathie communautaire, l’exposition à l’ibuprofène avant l’hospitalisation a été associée avec un risque de suppuration plus grand : RR estimé à 4,0 (IC95 : 2,5 à 6,4).
Dans une autre cohorte française de 90 patients hospitalisés pour une pneumopathie communautaire, l’exposition à un AINS a été associée à une augmentation du risque de complications pleuropulmonaires avec un RR estimé à 8,1 (IC95 : 2,3 à 28). Deux autres études ont montré, en cas d’exposition à un AINS, un risque augmenté de complications chez 106 adultes admis en soins intensifs avec un RR estimé à 4,0 (IC95 : 1,1 à 15,4), et un risque augmenté de suppuration chez 160 enfants avec un RR estimé à 1,9 (IC95 : 0,8 à 3,2). En conséquence, précise la revue Prescrire, la prudence est de préférer le paracétamol lors d’épisodes fébriles et infectieux.2

[hr]

Nicolas Postel-Vinay
L’auteur a déclaré ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec le contenu de cet article.

Info-Respiration N°137 Février  2017

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Narcolepsie postvaccinale de type 1 : environ 650 cas en Europe après vaccination H1N1 de 19 millions de personnes

En France, on estime à une centaine le nombre de cas de narcolepsie postpandémique. Un phénomène de mimétisme moléculaire en serait l’explication.

Dès l’introduction de la variolisation de l’empire ottoman vers l’Europeà la fin du xviiie siècle a commencé le recueil des accidents imputables aux vaccins. À condition qu’ils soient recueillis de façon scientifique, ces chiffres constituent des repères indispensables à l’élaboration des politiques vaccinales et au jugement du médecin. C’est dire l’intérêt de la synthèse sur la narcolepsie liée à la vaccination antigrippale H1N1 faite par Yves Dauvilliers (Centre de référence national des maladies rares [narcolepsie, hypersomnie idiopathique et syndrome de Kleine Levin], unité des troubles du sommeil, service de neurologie, hôpital Gui-de-Chauliac, CHU de Montpellier Inserm-U1061, Montpellier) dans la Revue du Praticien que nous reprenons largement ici.1
L’association de la narcolepsie de type 1 2 avec la vaccination NIH1 est solide et confirmée dans plusieurs constats cités par Dauvilliers : augmentation de l’incidence de la narcolepsie signalée en Suède et en Finlande après le début de la vaccination contre la grippe pandémique de 2009 ; augmentation de 1points du risque de développer la maladiechez les enfants dans les mois suivant l’utilisation du Pandemrix en Finlande (l’association a été confirmée dans d’autres pays comme l’Irlande, le Royaume-Uni et la France).
En Europe, 19,4 millions de personnes ont reçu le vaccin Pandemrix, dont 4,1 millions en France. 3 Dans ce cadre, on estime à environ 650 (entre 600 et 800) le nombre de personnes atteintes de narcolepsie postpandémique, avec déjà plus de 350 cas rapportés à travers onze études publiées ; environ 100 cas (entre 90 et 120) sont en cours d’investigation en France (données non publiées, précise Dauvilliers). Une méta-analyse en cours de publication montre que le risque relatif d’être narcoleptique dans l’année suivant la vaccination par Pandemrix est de 14,32 (intervalle de confiance à 95 % : 8,92-22,99) chez l’enfant/ adolescent et de 7,01 (3,40-14,46) chez l’adulte.1 Toutefois le risque attribuable au vaccin Pandemrix n’est que de 1 sur 18 400 vaccinations chez l’enfant/adolescent. Mais les données ne sont pas assez nombreuses chez l’adulte pour que soit calculé ce risque attribuable de façon robuste, commente Dauvilliers. Comment comprendre le mécanisme causal de cette association ? L’hypothèse la plus probable, selon Dauvilliers, est que certaines protéines du virus partageraient une homologie de séquence avec les protéines exprimées dans les neurones à hypocrétine. Un épisode infectieux ou une vaccination activerait une population lymphocytaire spécifique d’un antigène donné, migrerait dans le cerveau via la barrière hémato-encéphalique, reconnaitrait puis détruirait les neurones à hypocrétine via un mimétisme moléculaire. Cela posé, on note que même si le profil évolutif des narcoleptiques postpandémique semble identique à celui des patients atteints de narcolepsie non liée à la vaccination, les mécanismes physiopathologiques sous-jacents restent encore incertains. Par ailleurs indiquons que l’association entre narcolepsie et grippe n’est pas clairement établie (pas de différence retrouvée sur le nombre d’épisodes infectieux grippaux entre les cas et les contrôlés) et le rôle potentiel d’infections virales dans le déclenchement de la narcolepsie reste incertain à ce jour. Même si les virus influenza de type 1 sont connus pour être associés à des maladies auto-immunes, tels l’encéphalite léthargique (décrite par von Economo après la grippe espagnole de 1918) et le syndrome de Guillain-Barrré (signalé après la vaccination contre la grippe porcine de 1977), on retiendra que ce n’est pas décrit pour la narcolepsie.

[hr]

Nicolas Postel-Vinay, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris
L’auteur a déclaré ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec le contenu de cet article.

Info-Respiration N°137 Février  2017

Narcolepsie postvaccinale de type 1 : environ 650 cas en Europe après vaccination H1N1 de 19 millions de personnes Lire la suite »

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