Les relations entre obésité et maladies respiratoires sont connues depuis plusieurs années.
Le rôle de la composition de l’alimentation dans les différents processus inflammatoires conduisant à l’hyperréactivité bronchique et à l’asthme a été discuté. Wood (Newcastle, Australie) a rapporté un certain nombre d’études montrant le rôle d’une alimentation riche en graisses. Un tel régime aggrave la fonction respiratoire, augmente l’inflammation dans les voies aériennes et est responsable d’une moindre sensibilité aux β2-mimétiques chez l’asthmatique. Cinquante-et-un patients asthmatiques stables ont été soumis à un régime pauvre ou riche en graisses. On constate, 4 heures après le repas, un déclin du VEMS plus rapide chez les patients soumis au régime riche avec une inflammation à neutrophiles plus importante (Wood et al. J Allergy Clin Immunol 2011). Un autre mécanisme serait, semble-t-il, un défaut de sensibilité des récepteurs β2 dans la population soumise à un régime riche. De façon identique, une alimentation pauvre en antioxydants et en fibres favorise l’inflammation dans les voies aériennes (Wood et al. Free Rad Res 2008).
La perte pondérale des patients obèses asthmatiques nécessite donc, non seulement une modification quantitative, mais aussi qualitative de l’alimentation, ce qui souligne l’intérêt d’une prise en charge diététique avertie.
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Sandrine Pontier-Marchandise, d’après la communication de Wood (Newcastle, Australie) Session C90 « Obesity, adipokines, and lung diseases. »
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