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L’hypertension artérielle pulmonaire : entre l’apoptose des cellules endothéliales et l’obstruction vasculaire mon cœur balance (et flanche)

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Si les critères hémodynamiques de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) sont faciles à retenir — et à comprendre —, la physiopathologie de cette maladie l’est beaucoup moins. La raréfaction du lit vasculaire pulmonaire est un phénomène inéluctable dont les mécanismes supposés ont été élégamment exposés par Duncan Stewart (Ottawa, Canada) lors de la session consacrée aux cellules endothéliales et l’HTAP (session C6 du mardi 19 mai).

Selon cet auteur, la cellule endothéliale du fait de sa localisation stratégique (interface entre le sang circulant et le muscle lisse vasculaire sous-jacent) est la cible privilégiée d’agressions multiples (chimiques et physiques). Ces agressions finissent par entraîner la mort par apoptose des cellules endothéliales, étape initiale de la raréfaction vasculaire. Les cellules endothéliales qui auraient résisté à l’apoptose vont donc survivre, mais ne sortent pas indemnes de l’agression pour autant puisqu’elles vont adopter un comportement prolifératif conduisant aux phénomènes de remodelage de l’intima et à l’obstruction vasculaire connus depuis plus d’un siècle. Il devient alors urgent de sauver le soldat « Endothélium » voué à choisir entre une mort apoptotique imposée ou une survie chaotique marquée par des phénomènes de prolifération cellulaire anarchiques et leurs risques connus d’obstruction vasculaire, d’élévation de la résistance artérielle pulmonaire et d’insuffisance ventriculaire droite souvent fatale. D’un point de vue thérapeutique, l’hypothèse physiopatholoqique de Duncan Stewart n’est pas dénuée d’intérêts car elle soulève le choix délicat entre un traitement régénératif (ou antiapoptotique) et un traitement antiprolifératif et les moments adéquats pour donner l’un de ces deux traitements. Il s’agirait alors de ne pas se tromper puisqu’un traitement antiapoptotique laisserait libre cours à la prolifération cellulaire et qu’un traitement antiprolifératif favoriserait l’apoptose des cellules endothéliales.

 

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Anh Tuan DINH-XUAN

D’après une communication de Duncan Stewart. Session C6, mardi 19 mai 2015.

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Intérêt chez les patients atteints de BPCO de maintenir la réhabilitation respiratoire

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Si l’efficacité de la réhabilitation respiratoire (RR) chez les patients atteints de BPCO est bien établie, l’intérêt de maintenir de façon prolongée des séances d’exercice supervisées reste discuté.

Ce travail a comparé deux groupes de patients. Un premier groupe (contrôle) de 17 patients qui ont suivi un programme de RR classique de six semaines, et un second groupe de 12 patients qui ont ensuite bénéficié d’une maintenance de la RR pendant plus de deux ans (ce qui représente en moyenne 50 séances supervisées par an, seulement 50 % des patients ont complété l’étude).

Dans le groupe contrôle, on observe une réduction significative du VEMS (pré- : 54 % vs post- : 48 %, p = 0,05). Dans le groupe maintenance, on ne constate pas d’évolution significative du VEMS (pré- : 60 % vs post- : 56 %, p = 0,32). Le nombre d’exacerbations tend également à être inférieur dans le groupe maintenance, sans modification significative du NO exhalé, témoin de l’inflammation, et de la force des muscles respiratoires ou périphériques.

Cette étude est la première à mettre en œuvre une maintenance de la RR aussi prolongée. Cette mesure pourrait prévenir le déclin accéléré des fonctions pulmonaires chez les patients BPCO et réduire les exacerbations. Avant de recommander cette mesure thérapeutique, une étude à plus grande échelle est nécessaire.

 

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Marjolaine GEORGES

D’après la communication de SM Andrews de la session A55

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Y a-t-il un avantage à être obèse ?

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Alors que la malnutrition est un important facteur de risque de mortalité chez les patients atteints de BPCO, l’effet de l’obésité demeure mal connu.

Une cohorte prospective de patients BPCO a inclus dans 17 hôpitaux français un total de 749 patients BPCO (158 patients avec IMC < 21 kg/m2, 219 avec IMC entre 21-25 kg/m2, 216 avec IMC entre 25-29,9 kg/m2 et 150 avec IMC > 30 kg/m2).

Les patients atteints de BPCO ont une meilleure survie (24,7 %/14,2 %/16,7 %/8,7 % selon l’IMC respectif) alors que la gravité du trouble ventilatoire obstructif est identique (VEMS médian : 38 %/ 54 %/60 %/55 % respectivement) et que les comorbidités cardiovasculaires (fréquence de l’hypertension artérielle : 21 %/33 %/39 %/56 % respectivement) et métaboliques (fréquence du diabète : 2 %/7 %/16 %/26 % respectivement) sont comme attendu plus fréquentes.

D’autres études sont nécessaires pour comprendre ces résultats paradoxaux. S’agit-il de comorbidités sous-diagnostiquées et non traitées chez les patients BPCO à poids normal ?

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Marjolaine GEORGES

D’après la communication de P.R. Burgel au cours de la session D35.

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Devant un asthme sévère résistant à la corticothérapie orale, cherchez l’auto-immunité !

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Remettre en cause le diagnostic d’asthme devant une maladie mal contrôlée est une première étape indispensable avant toute escalade thérapeutique. Il faut parfois aller très loin…

L’équipe de S.E. Wenzel à Pittsburgh a décrit en 2012 la présence de granulomes bronchiques associés à des stigmates d’auto-immunité chez des patients asthmatiques résistants au traitement corticoïde oral. 1 Depuis, la biopsie pulmonaire et la recherche d’une auto-immunité font partie dans ce centre des examens réalisés pour les asthmes corticorésistants.

Parmi 41 patients ayant été explorés de la sorte pour un asthme résistant, 30 présentaient des signes d’auto-immunité : 14 avaient une maladie auto-immune associée identifiée, 8 avaient des autoAc circulants sans signe clinique de maladie auto-immune et 8 avaient des antécédents familiaux de maladies auto-immunes. La présence d’autoanticorps n’était pas associée à une caractéristique particulière de l’asthme. L’atopie n’était pas documentée.

Pour leur asthme, 22/30 patients avec auto-immunité et 7/11 patients sans aucun stigmate d’auto-immunité ont reçu un traitement immunosuppresseur (aziathoprine, méthotrexate, cyclophosphamide ou mycophénolate). Une amélioration de l’asthme, définie par un score composite incluant une augmentation de 15 % du VEMS, une amélioration subjective jugée par le médecin ou une réduction d’au moins 50 % de la dose de corticoïdes oraux était observée chez tous les patients avec auto-immunité personnelle ou familiale et chez 4/7 (57 %) des patients sans auto-immunité (p = 0,001).

Ces résultats, certes préliminaires, suggèrent que l’asthme sévère associé à une auto-immunité pourrait constituer un phénotype particulier, qui serait une cible pour les traitements immunosuppresseurs, actuellement non recommandés dans l’asthme. Ils doivent être bien sûr confirmés par une évaluation prospective.

 

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Camille TAILLE

D’après la communication A4147 de D. Doberer, Treatment-Resistant Severe Asthma is Associated with Autoimmune Disease, session C31 : Clinical Asthma.

 

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SERVE-HF : quelle conduite à tenir dans la suite immédiate des premiers résultats ?

communique-commun

SERVE-HF : quelle conduite à tenir dans la suite immédiate des premiers résultats ?

Marie-Pia d’Ortho
Service de Physiologie – Explorations Fonctionnelles, DHU FIRE, Hôpital Bichat,
GHU PNVS,
AP-HP, Paris

Frédéric Gagnadoux
Département de Pneumologie
CHU d’Angers

Jean-Claude Meurice
Service de Pneumologie
CHRU de Poitiers la Miletrie

Le mercredi 13 mai 2015, ResMed a lancé une alerte auprès des autorités de santé, concernant le traitement par ventilation servo-adaptée des apnées du sommeil centrales (SASC) des patients insuffisants cardiaques (IC) systoliques. Cette alerte se base sur les premiers résultats de l’étude SERVE-HF.

Pour mémoire cette étude randomisée contrôlée multicentrique portait sur des patients symptomatiques de leur insuffisance cardiaque (NYHA classe II à IV), dont la fraction d’éjection ventriculaire gauche était ≤ 45 %, porteurs d’un syndrome d’apnées du sommeil modéré à sévère (index d’apnées – hypopnées, IAH > 15/h), majoritairement central (≥50% apnées – hypopnées centrales et IAH centrales ≥10/h), et comparait deux groupes : un groupe sous traitement médical optimal de l’IC et un groupe sous traitement médical optimal de l’IC, traités de plus de leurs apnées centrales du sommeil par ventilation auto-asservie. Le critère d’analyse principal était la le délai de survenue d’un évènement parmi ceux-ci (critère composite): mortalité toute cause, hospitalisation non planifiée pour aggravation de l’IC, transplantation cardiaque, choc approprié dans le cas où le patient est porteur d’un défibrillateur implantable (un comité d’adjudication indépendant revoyait tous les cas) (1).

Les premiers résultats montrent, spécifiquement dans cette population, une augmentation du risque de mortalité cardiovasculaire de 33.5% chez les patients traités par ventilation servo-adaptée comparativement au groupe non traité de leurs SASC (risque annuel absolu : 10% versus 7.5% respectivement dans le groupe traitement médical plus ventilation nocturne et dans le groupe traitement médical seul).

Il faut souligner que l’étude n’a pas porté sur les patients insuffisants cardiaques à fraction d’éjection préservée, pas plus qu’elle n’a concerné des patients non insuffisants cardiaques (autres étiologies d’apnées centrales).

Questions – réponses :

Ces résultats concernent ils uniquement les patients traités par Autoset CS™ et Pace Wave™ ?

Le résultat n’est pas une conséquence d’un potentiel dysfonctionnement des machines ResMed® mais semble bien lié au principe même de la ventilation auto-asservie, utilisant une aide variable (ou une pression inspiratoire variable) permettant la correction de la respiration de Cheyne-Stokes.

Quelle conduite à tenir ?

En pratique l’utilisation d’une ventilation servo-adaptée chez l’insuffisant cardiaque systolique (FEVG ≤ 45 %) symptomatique (NYHA II à IV) avec apnées centrales majoritaires, est désormais contre-indiquée.

  • Avant toute primo-prescription d’une telle ventilation, les patients porteurs d’un SAS central prédominant doivent bénéficier d’une mesure de la FEVG au minimum par échocardiographie,
  • Les patients déjà appareillés doivent être contactés rapidement pour réévaluation :
    • s’ils sont porteurs connus d’une dysfonction cardiaque systolique (altération de la FEVG), leur ventilation doit être interrompue. Une réévaluation du SAS et de la FEVG peut être proposée si les examens datent de plus de douze mois, mais cette réévaluation ne doit pas faire différer l’interruption de la ventilation.
    • s’il n’y avait pas de dysfonction cardiaque connue et en l’absence d’évènement médical intercurrent susceptible d’impacter la fonction cardiaque systolique, une évaluation de moins de six mois de la FEVG est nécessaire pour adapter la suite de la prise en charge des apnées
    • la FEVG doit bien sûr être réévaluée à chaque évènement médical intercurrent susceptible d’impacter la fonction cardiaque, une attention particulière doit être portée aux patients diabétiques chez qui l’infarctus peut être silencieux.

Comment retrouver les patients pour les contacter ?

L’identification de ces patients peut se faire à partir des bases de données de service ou de cabinet lorsqu’il en existe, mais le plus simple reste de s’appuyer sur celles des prestataires qui ont été avertis en même temps que les autorités de santé. Les prestataires sont en mesure de vous fournir le listing de patients traités par ventilation auto-asservie.

Quel(s) traitement(s) de remplacement peut-on proposer aux patients insuffisants cardiaques systoliques avec SAS central et Cheyne-Stokes ?

L’oxygénothérapie et la PPC ont fait l’objet de publications antérieures, mais soit les effectifs sont relativement restreints (oxygénothérapie), soit les résultats neutres (PPC, étude CANPAP), et aucune étude n’a suivi des patients de façon aussi prolongée que SERVE HF.

ATTENTION : Ce texte ne reflète que la position de son auteur à cette date, cette position peut faire l’objet de révision en fonction de discussions menées au sein des sociétés savantes concernées, et de l’évolution de la connaissance médicale, notamment avec des données additionnelles issues de l’étude SERVE HF© ou issues d’autres études en cours.

 

Références

(1) Cowie MR1, Woehrle H, Wegscheider K, Angermann C, d’Ortho MP, Erdmann E, Levy P, Simonds A, Somers VK, Zannad F, Teschler H.

Rationale and design of the SERVE-HF study: treatment of sleep-disordered breathing with predominant central sleep apnoea with adaptive servo-ventilation in patients with chronic heart failure.

Eur J Heart Fail. 2013 Aug;15(8):937-43. doi: 10.1093/eurjhf/hft051. Epub 2013 Mar 27.

(Rationale and design of the SERVE-HF study.”)

Informations sur le site de l’ANSM :

  • http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/0e32aa35fc6087a6b33431adc2a24422.pdf

Informations sur le site de l’AASM :

Informations sur le site de ResMed :

 

Télécharger le communiqué

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Ventilation mécanique : stimulons le diaphragme par voie endovasculaire… !

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La ventilation mécanique (VM) contrôlée expose à de nombreuses complications dont le dysfonctionnement et l’atrophie diaphragmatiques, responsables de difficultés de sevrage de la VM. La dysfonction diaphragmatique induite par la VM (DDIV) peut être limitée en ayant recours, dès que possible dans la prise en charge ventilatoire, à des modes de VM assistés autorisant une activité diaphragmatique spontanée. Cette « stimulation » diaphragmatique physiologique peut cependant s’avérer difficile à la phase initiale de la prise en charge chez un patient sédaté, voire insuffisante en cas de VM prolongée. D’autres techniques sont donc les bienvenues.

Une équipe canadienne a ainsi développé un dispositif innovant autorisant une stimulation électrique du nerf phrénique via un simple cathéter central introduit par voie veineuse transcutanée (Lungpacer® catheter). Les auteurs ont donc mené une étude expérimentale chez 8 porcs ventilés mécaniquement pendant 60 heures, 4 étant stimulés électriquement (40, 50 et 60 Hz) et 4 autres servant de groupe contrôle, en évaluant les paramètres fonctionnels respiratoires (débits, pressions, volume courant), l’activité musculaire diaphragmatique (pression œsogastrique), les données échographiques (épaisseur du diaphragme) avant et après VM, ainsi que les données histologiques après autopsie. Les résultats retrouvaient une préservation de l’activité musculaire, de l’endurance du diaphragme et de son épaisseur, ainsi que l’absence d’atrophie des cellules musculaires chez les porcs stimulés comparativement au groupe contrôle.

Ces données précliniques très encourageantes démontrent la faisabilité, le bénéfice et a priori l’innocuité d’une stimulation électrique diaphragmatique transveineuse chez l’animal. Les études cliniques à venir visant la prévention précoce de la DDIV chez l’homme par un tel pacemaker  diaphragmatique sont donc très attendues.

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Christophe GIRAULT

D’après la communication de Reynolds S.C., et al. Novel transvenous phrenic nerve pacing system prevents diaphragm atrophy during mechanical ventilation: Pre-clinical validation in a porcine model. Am J Respir Crit Care Med 2015, publication A3900, session C14 : Frontiers in assisted ventilation.

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Thermoplastie bronchique : hot topic

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La thermoplastie est une technique endoscopique qui s’adresse aux asthmatiques sévères non contrôlés malgré un traitement optimal. Son objectif est de diminuer la masse de muscles lisses par l’administration de radiofréquence dans les bronches.

Cette technique a été approuvée par la FDA en 2010 et plus de 4 000 patients ont été traités à travers le monde.1 Les études tendent à montrer l’innocuité à long terme de la technique (5 ans), mais de nouvelles études de cohortes seront nécessaires avant de conclure à l’efficacité, probable au vu de l’enthousiasme des promoteurs de la technique (PRO). En effet, le coût élevé du traitement et la fréquence des effets secondaires immédiats (jusqu’à 10 %) sont des arguments contre la généralisation de la technique (CON). En France, les premiers résultats de l’essai Asmatherm, mené conjointement à Paris et Marseille, confirment la diminution du muscle lisse de 48 à 78 % par lobe, trois mois après traitement. 2 Dans la continuité de ces travaux, de nouveaux résultats histologiques étaient présentés. Outre la diminution du muscle, il était observé une diminution des cellules épithéliales neuro-endocrines et fibres nerveuses. Ces résultats tendent à démontrer le postulat initial, ça va chauffer…

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Pierre-Yves BRILLET

D’après la communication de A. Bergqvist [Poster Board # P187] Publication A4171: Selective Structural Changes of Bronchial Thermoplasty in the Treatment of Severe Uncontrolled Asthma, Session C32: Clinical asthma II.

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VIH et poumon : 20 ans plus tard, toujours d’actualité ?

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Il y a 20 ans, les thérapies antirétrovirales ont changé le pronostic des patients atteints du VIH. La problématique s’est déplacée de la prise en charge d’épisodes infectieux aigus vers la gestion de complications inflammatoires chroniques (vieillissement accéléré) avec une prévalence élevée d’anomalies pulmonaires (emphysème, BPCO, cancer 1 ).

Les résultats présentés par S. Bommart sont issus de l’étude ANRS EP48 HIV-CHEST portant sur le dépistage des nodules pulmonaires au scanner chez les patients VIH. 2. L’auteur s’est intéressé aux anomalies bronchiolaires (micronodules) et à l’emphysème de 393 patients (> 40 ans, > 20 paquets/année, un taux de lymphocytes CD4 < 350/µl au nadir et > 100/µl à l’inclusion). Il faut noter (Colorado oblige…) que 36 % des patients fumaient du cannabis. Dans cette population, les images évocatrices de bronchiolites étaient rapportées chez 42 % de patients, et l’emphysème chez plus de 70 % d’entre eux. Seuls 15 % des patients avaient un scanner normal. Ces résultats confirment la fragilité particulière des patients infectés par le VIH au tabac et doivent pousser le radiologue à décrire ces anomalies.

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Pierre-Yves BRILLET

D’après la communication de S. Bommart [Poster Board # P575] High Prevalence of Smoking Related Lung Diseases in an Early Lung Cancer CT Screening Program in HIV-Infected Subjects. Session C55: HIV-associated lung diseases and infections.

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Traitement de la FPI : bientôt de nouvelles recommandations !

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En raison des essais thérapeutiques récemment publiés et des AMM obtenues pour les traitements antifibrosants, les recommandations ATS/ERS pour le traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) de 2011 1 vont prochainement être mises à jour (publication prévue dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine (AJRCCM), en août 2015).

Les grandes lignes ont brièvement été présentées aujourd’hui. Elles ont été établies après revue exhaustive des données de la littérature :

—> Le traitement anticoagulant (warfarine), la triple association NAC/azathioprine/prednisone et l’ambrisentan ne sont pas recommandés pour le traitement de la FPI.

—> Les auteurs suggèrent de ne pas prescrire le macitentan, le bosentan, le sildenafil et la NAC en monothérapie.

—> L’utilisation d’IPP au cours de la FPI est suggérée comme pouvant être bénéfique.

—> L’utilisation du nintedanib, avec un niveau de confiance modéré, est recommandée par le groupe de travail pour des patients ayant une FPI légère à modérée. En effet, il existe une efficacité de ce traitement sur le déclin de la CVF sans effet secondaire majeur. Les patients doivent être informés des effets secondaires, en particulier la diarrhée.

—> L’utilisation de la pirfénidone, avec un niveau de confiance modéré, est recommandée par le groupe de travail pour des patients ayant une FPI légère à modérée. Ce traitement étant reconnu pour ralentir le déclin de la CVF et avoir un effet sur la mortalité au cours de la FPI. Les effets secondaires gastro-intestinaux et cutanés, fréquents sous pirfénidone, peuvent faire discuter son arrêt, même si, il existe une stabilité de la CVF sous traitement.

—> La persistance d’un effet à long terme du nintedanib et de la pirfénidone n’est pas connue.

—> Enfin, l’efficacité du traitement et les potentiels effets secondaires sur les populations exclues des essais thérapeutiques ne sont pas connus, dans ces conditions aucune recommandation pour ces patients ne peut être donnée. Il en est de même pour les associations thérapeutiques.

Raghu a rappelé que ce texte constituera une aide à la décision et que la mise en route d’un traitement doit prendre en compte les résultats connus des essais, en termes de bénéfices attendus et d’effets secondaires potentiels ainsi que le coût.

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Diane BOUVRY

D’après G. Raghu au cours de la session C92 : Clinical practice on the cutting edge : ATS clinical practice guidelines.

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La fibroscopie c’est comme la radio, c’est meilleur avec le profil !

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L’endoscopie bronchique est l’examen de première ligne devant une suspicion de cancer bronchique. Cependant, la sensibilité de cet examen peut être faible en particulier dans les petites tumeurs périphériques. Les auteurs ont évalué l’utilisation d’un profil d’expression génomique de 23 gènes déjà publié 1 pour le diagnostic de cancer bronchique dans de deux études prospectives AEGIS 1 (n = 298) et 2 (n = 341). Ils rapportent ici les résultats d’AEGIS 2.

 

L’analyse a été réalisée sur des brossages bronchiques en zone non pathologique chez des patients fumeurs ou anciens fumeurs suspects de cancer. Les résultats n’étaient pas communiqués aux cliniciens. Les patients ont été suivis pendant un an afin d’établir le diagnostic final.

Associé à la fibroscopie, le test a une sensibilité de 96 % (95 % CI ; 93-98 %) contre 74 % pour la fibroscopie seule. Parmi les patients pour lesquels la fibroscopie était non contributive, le test a une sensibilité de 92 % (95 % CI ; 82 %-97 %) et une spécificité de 47 % (95 % CI ; 36-59 %). Les performances restaient bonnes même en cas stade précoce. Ces résultats sont superposables aux résultats de l’étude AEGIS 1.

Les patients ont été stratifiés selon la probabilité prétest de cancer établie par le clinicien (< 10 % ; 10 %-60 % ; > 60 %). Dans la population intermédiaire, la valeur prédictive négative du test combiné à l’endoscopie établie sur la population des deux études était de 91 %.

En conclusion, cette deuxième étude confirme l’intérêt de ce test en particulier pour limiter les explorations inutiles chez patients à risque intermédiaire. Les résultats groupés des deux études sont publiés cette semaine dans le New England Journal of Medicine.2

[hr]

Boris DUCHEMANN

D’après la communication de Whitney D. Comment of A Bronchial Airway Gene Expression Test for Lung Cancer Diagnosis is Validated in a Second Prospective Clinical Trial: Results of the AEGIS 2 Study.
Session C99 : Genomics and cancer: has it borne scientific and clinical fruit ?

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