La qualité du sommeil en réanimation est un sujet fréquemment étudié ces dernières années.
Une équipe New-Yorkaise a inclus 50 patients bénéficiant d’une polysomnographie. Tous les patients avaient une architecture du sommeil perturbée, mais la fragmentation appréciée par le rapport des ondes sigma/ondes alpha, était plus importante dans le groupe de patients décédés (32 % de la population) (rapport 0,62 ± 0,11 dans le groupe survivant versus 0,54 ± 0,09 dans le groupe décédé, p = 0,0097).
De façon assez surprenante, l’ambiance lumineuse ne semble pas avoir d’influence sur la fragmentation du sommeil. Même si les travaux portent sur de petits nombres de patients, les résultats convergent tous dans le même sens.
De même, les études visant à limiter les agressions lumineuses ou sonores ne montrent pas d’effet sur le devenir des patients. Une étude française randomisée portant sur 52 patients a consisté à faire porter des masques et des bouchons d’oreilles à un groupe de patients comparé à un groupe contrôle. Aucune différence significative n’a été constatée sur l’architecture globale du sommeil entre les deux groupes ; le seul élément significatif étant moins d’éveils prolongés dans le groupe ayant des bouchons d’oreilles, mais un tiers d’entre eux les abandonnait durant la nuit.
Il reste donc un long chemin à parcourir pour déterminer quels sont les éléments spécifiquement impliqués dans la fragmentation du sommeil en réanimation et pour y apporter une réponse efficace.
[hr]Sandrine Pontier-Marchandise
D’après les posters de PC Shah, et al. Am J Respir Crit Care 193 ; 2016 : 3095 et A Demoule, et al. Am J Respir Crit Care 193 ; 2016 : 3102.
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