Les troubles de la sexualité sont fréquents chez les patients BPCO et participent à l’altération de la qualité de vie dans cette maladie. D’autre part, la dysfonction érectile est actuellement bien identifiée comme un facteur de risque d’événement et de mortalité par causes cardiovasculaires. 1
Une équipe de Chicago a recherché un lien éventuel entre troubles sexuels et surmortalité dans un groupe de 99 hommes atteints de BPCO (âge moyen 69 ans, VEMS moyen 1,35 L) dans une étude prospective sur 5 ans.
Les perturbations de la sexualité ont été recherchées par un questionnaire spécifique le GSSAB (Global Study of Sexual Attitude and Behavior). Celui-ci explore quatre domaines de l’activité sexuelle masculine : le plaisir, le désir, la possibilité d’obtenir une érection et celle d’atteindre l’orgasme.
Soixante-quatorze pour cent des patients avaient au moins un trouble dans un des domaines. La dysfonction érectile était le problème le plus fréquent (75 % des cas). En analyse multivariée, les facteurs significativement associés à la dysfonction érectile étaient un taux sérique bas en testostérone, l’existence de signes de dépression (évalués par une échelle spécifique) et, curieusement, la présence d’une compagne…
Le taux de mortalité était de l’ordre de 40 % à 5 ans sans différence significative entre les patients avec et sans troubles de la sexualité.
Les troubles de la sexualité du patient BPCO s’accompagnent donc plus souvent d’un état dépressif, mais ne constituent pas un facteur de risque indépendant de surmortalité.
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Alain Didier, d’après la communication de T. Schnell et coll. Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013 [Publication Page : A5706] Sexual dysfunction in men with copd : impact on quality of life and survival. Session D93 : « Impact of comorbid conditions in chronic obstructive pulmonary disease » .
[hr] [themify_button style=”blue rounded” color=”#0080FF” link=”https://splf.fr/les-points-forts/en-direct-de-lats-2013/” text=”#1B0A2A” ]Retour au sommaire[/themify_button]
© iSPLF – Mission ATS – MAI 2013
- Banks E et coll. PLoS Med 2013 Jan ;10(1):e1001372 ↩