Des raisons supplémentaires pour traiter le syndrome d’apnées du sommeil peu symptomatique : l’étude MOSAÏC

Alors que les arguments s’accumulent pour reconnaître que, même lorsqu’il est peu symptomatique, le syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil (SAOS) est associé à une augmentation du risque cardiovasculaire, nous ne disposons d’aucune étude fiable confirmant l’effet bénéfique potentiel de la pression positive continue (PPC) sur cette complication. Une étude multicentrique (MOSAÏC) regroupant neuf centres britanniques a inclus 253 patients âgés de 45 à 75 ans dont l’index de désaturations nocturnes était supérieur à 7,5 par heure, en l’absence de symptôme d’hypersomnie diurne, qui ont été randomisés en deux groupes en fonction du traitement par PPC efficace ou par traitement conservateur sans PPC. Les effets du traitement ont été évalués après six mois de traitement. Une première évaluation a concerné l’effet de la PPC sur la fonction endothéliale de ces patients permettant de révéler une amélioration significative des possibilités de dilatation de l’artère radiale sous l’effet d’une augmentation du flux vasculaire (paramètre sensible à la présence de signes précoces d’athérosclérose) chez les patients traités par PPC, sans effet du traitement conservateur. Ce résultat était directement lié à la durée d’utilisation quotidienne de la PPC. En revanche, six mois de traitement ont été insuffisants pour améliorer significativement les chiffres de pression artérielle ainsi que l’épaisseur de la paroi artérielle.
Un second résultat tout aussi important concernait l’évolution du niveau de vigilance diurne sous PPC chez ces patients ne se plaignant pas de somnolence diurne. L’évaluation subjective par l’intermédiaire du score d’Epworth, ainsi que l’évaluation objective par le test d’Osler ont retrouvé une amélioration significative de ces deux paramètres, uniquement dans le groupe traité par PPC, directement associée, une fois de plus, à la durée d’utilisation quotidienne.
Ces deux résultats doivent nous inciter à tout faire pour proposer un traitement aux patients porteurs d’un SAOS, même en l’absence de symptôme initial, en s’assurant d’une durée d’utilisation quotidienne optimale.

 

 

 

 

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Résumé rédigé par J.-C. Meurice d’après la communication de J.R. Strading, Oxford.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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© iSPLF – Mission ATS – MAI 2011

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