Inégalités homme-femme dans la mucoviscidose

Le sexe féminin est un facteur pronostique péjoratif dans la mucoviscidose puisqu’il est associé à un déclin accru de la fonction respiratoire, à des infections à Pseudomonas æruginosa fréquentes et à une baisse de la survie. Le rôle des hormones au cours de la mucoviscidose a été évoqué par des études préliminaires montrant notamment la variation de la différence de potentiel nasal ou de la quantité de mucus sous l’effet des œstrogènes.

Chotirmall et coll. présentent leurs travaux concernant à la fois l’implication des hormones féminines dans la mucoviscidose et le mécanisme d’action de celles-ci. Ils avaient d’abord montré in vitro que les œstrogènes inhibent la sécrétion d’interleukine 8 induite par les toll-like receptors via le récepteur ERß.

Ils montrent cette année que les souches de Pseudomonas æruginosa issues de sujets de sexe féminin présentent plus fréquemment un phénotype mucoïde. In vitro, les œstrogènes induisent la conversion de Pseudomonas æruginosa en souche mucoïde sécrétrice d’alginate par mutation de la protéine mucA à la surface du Pseudomonas æruginosa. In vivo, les exacerbations sont plus fréquentes à la phase lutéale du cycle où le taux d’œstrogènes est le plus élevé. La contraception œstroprogestative diminue la fréquence de ces exacerbations avec un effet on/off.

L’implication des œstrogènes semble donc primordiale au cours de la mucoviscidose. Le rôle bénéfique de la contraception œstroprogestative reste à déterminer de façon prospective.

 

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Nathalie Coolen-Allouservice de pneumologie, hôpital Cochin, Paris

Session 343 : Sex-related differences in pulmonary disease. The cystic fibrosis sex gap : past observations, present understanding and future directions.

[hr] [themify_button style=”blue  rounded” color=”#0080FF” link=”https://splf.fr/les-points-forts/en-direct-de-lers-2012″ text=”#1B0A2A” ]Retour au sommaire[/themify_button]

© iSPLF – Mission ERS septembre 2012

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