Wong (Auckland, Nouvelle-Zélande) a présenté les résultats de l’étude multicentrique EMBRACE qui incluait des patients adultes ayant présenté au moins une exacerbation dans l’année précédente. Les patients étaient traités six mois (azithromycine, 500 mg 3 fois par semaine, pendant 6 mois vs placebo). Les critères de jugement principaux étaient le nombre d’exacerbations, la qualité de vie (questionnaire de Saint-George) et le VEMS à six mois et à un an. Les critères secondaires étaient le temps avant la première exacerbation, le test de marche, le taux de CRP, la NFS et la cellularité de l’expectoration, les effets indésirables. Soixante et onze patients ont été inclus dans le groupe azithromycine et 70 patients dans le groupe placebo. Le taux d’exacerbations était diminué à 0,38 à six mois et 0,58 à un an (p < 0,001). Il n’y avait pas d’amélioration significative sur le VEMS et la qualité de vie (amélioration sur le score de symptômes). Le temps avant la première exacerbation était allongé (239 jours vs 85 jours ; p < 0,001). Le taux de CRP et le nombre de neutrophiles sanguins étaient significativement diminués à six mois. Dix-neuf patients ont présenté des effets secondaires gastro-intestinaux dans le groupe azithromycine.
Boersma (Alkmaar, Pays-Bas) a présenté les résultats de l’étude multicentrique BAT qui incluait des patients adultes ayant présenté au moins trois exacerbations l’année précédente. Les patients recevaient l’azithromycine (250 mg/j) ou un placebo pendant un an. Les critères de jugement étaient le score de qualité de vie (Saint-George), une échelle visuelle de symptômes, à six mois, un an et trois mois après l’arrêt du traitement. Quarante-cinq patients étaient inclus dans le groupe azithromycine, 44 patients dans le groupe placebo. La qualité de vie et les symptômes étaient améliorés significativement à six mois et à un an et se re-détérioraient à trois mois de l’arrêt du traitement.
En conclusion, ces deux études vs placebo sont en faveur d’un bénéfice clinique de l’azithromycine dans la dilatation des bronches hors mucoviscidose. La problématique de la toxicité à long terme du traitement, notamment auditive n’était pas évaluée et reste à déterminer.
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Émilie Catherinot, d’après les communications de Wong (A3657) et Boersma (A3658).
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