Les infections pulmonaires à mycobactéries non tuberculeuses (MNT) bien qu’encore peu fréquentes posent de difficiles problèmes diagnostiques et thérapeutiques. Des travaux informatifs sur le sujet ont été présentés.
La prévalence des isolements de MNT sur prélèvements pulmonaires a doublé entre 1997 et 2008 en Ontario atteignant 20/100 000 en 2008, dont 12,7/100 000 pour le complexe aviaire et 4,6/100 000 pour Mycobacterium xenopi, les deux espèces les plus fréquemment isolées. L’augmentation annuelle la plus forte était observée pour complexe aviaire et M. abscessus (+11 % par an).
R. Wallace, et al. ont repris l’ensemble des patients (599 traitements) pris en charge dans leur centre depuis 1991 pour une infection au complexe aviaire. Le traitement, de seize mois en moyenne comportait l’association d’un macrolide (clarithromycine ou azithromycine), d’une rifamycine (rifabutine ou rifampicine) et de l’éthambutol, donné quotidiennement ou trois fois par semaine. Les deux schémas thérapeutiques avaient une efficacité comparable : le taux de conversion microbiologique était de 79 % et le taux de rechute de 36 %, en moyenne quatorze mois après le traitement. Quand les souches initiales et à la rechute étaient comparées, il s’agissait plus souvent d’une apparente réinfection que d’une rechute avec la même souche.
Nous devons nous attendre à être confrontés de plus en plus fréquemment à cette pathologie. Le développement de nouvelles molécules actives est souhaitable.
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Rédaction : Émilie Catherinot, service de pneumologie, hôpital Foch, Suresnes. ATS session B24 — Non-tuberculous mycobacteria : bench to bedside. L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, mai 2010.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.
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