Résultats de recherche pour : apnée du sommeil

Réduction de la mortalité sous PPC : enfin une étude permettant d’y croire !

Alors que les effets bénéfiques de la pression positive continue (PPC) sur la morbimortalité du syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil (SAOS) restent encore discutés, le caractère positif de cette analyse de Big data apporte enfin un espoir d’amélioration du pronostic de cette pathologie sous PPC.

Les résultats des études épidémiologiques récentes à large échelle ont apporté des résultats décevant concernant les effets de la PPC sur la morbimortalité du SAOS, et plus particulièrement ceux de l’étude SAVE 1  au cours de laquelle l’utilisation d’une PPC en prévention secondaire chez des patients porteurs d’un SAOS n’a pas apporté d’effet bénéfique sur la mortalité et sur la survenue de complications cardiovasculaires de ces patients. Cependant, ces résultats étaient entachés de nombreux biais tels qu’une observance très faible vis-à-vis de l’utilisation de la PPC, soulignant ainsi la difficulté de réalisation de ce type d’étude.

L’étude espagnole présentée cette année dans le cadre de ce symposium reposait sur l’analyse d’une population de 70 469 patients (74 % d’hommes) traités par PPC issus de la caisse d’assurance maladie catalane, inclus entre 2012 et 2013, et dont la mortalité a été analysée par rapport à un groupe témoin de 184 112 sujets sur une période de 5 ans. L’analyse multivariée a été menée à l’aide d’un modèle tenant compte d’un ajustement sur le genre, l’âge et les comorbidités.

Bien que les patients porteurs d’un SAOS traités par PPC présentaient une prévalence plus importante d’obésité (18 % vs 6 %), d’insuffisance cardiaque (8 % vs 2 %), d’hypertension artérielle (61 % vs 45 %) et de diabète (30 % vs 19 %) que les sujets contrôles, leur mortalité était moins importante (5,3 % vs 6,6 %). Cependant, finalement, le traitement par PPC n’a été retrouvé associé à une réduction significative de la mortalité que chez les hommes lors de l’analyse multivariée (odds ratio 0,743 ; 95 % IC 0,713-0,775).

Ces résultats, bien que nécessitant un complément d’analyse sur le plan méthodologique, permettent néanmoins de garder l’espoir d’amélioration du pronostic de nos patients dont les facteurs de risque cardiovasculaires sont importants.

Jean-Claude Meurice, service de pneumologie, CHU de Poitiers, Poitiers

À partir du poster (A4399) présenté en discussion dans la session B109 — Treatment options in sleep disordered breathing adherence and health outcomes, du 22 mai 2018, par J de Battle (Espagne).

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Obésité morbide : PSG pour tous ?

Les troubles respiratoires du sommeil et, notamment, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) sont, comme chacun sait, fréquents chez les sujets obèses, d’autant plus que l’obésité est importante. La prévalence du syndrome obésité-hypoventilation (SOH) augmente notablement avec l’index de masse corporelle (IMC). L’hypoventilation alvéolaire associée ou non à un SAOS augmente la mortalité et la morbidité de ces patients. Le diagnostic correct de ces deux entités est fondamental.

Le but de l’étude présentée par l’équipe de la Pitié-Salpêtrière était donc de voir si la polygraphie ventilatoire associée à une gazométrie au réveil permettait un diagnostic correct du SAOS et du SOH chez des sujets présentant une obésité morbide (IMC > 40 kg/m2).

Quarante sujets ayant un IAH supérieur à 30/h sur la PV et une gazométrie normale ont bénéficié d’une PSG avec capnographie transcutanée (PtcCO2). De façon surprenante, l’IAH-PV était supérieur à l’IAH-PSG (49,5 ±19/h versus 38,8 ± 26,5/h, p = 0,005). Quarante-quatre pour cent des patients avaient un IAH-PSG inférieur à 30/h. L’index de désaturation était aussi plus élevé sur la PV (62,1 ± 23,4 versus 49,6 ± 38,4). Trente-trois pour cent avaient une hypoventilation, la moitié d’entre eux avec un IAH inférieur à 30/h.

L’attitude diagnostique classique associant PV et gazométrie au réveil est donc remise en question par ce travail qui nécessite bien sûr d’être confirmé par un nombre plus important de patients. Les auteurs n’expliquaient pas pourquoi la PV entraînait un surdiagnostic de SAOS.

Recommander la PSG pour tous les patients obèses n’est probablement pas légitime, mais ce travail a le mérite de souligner la difficulté diagnostique chez ces patients. Dans l’avenir, il faudra probablement déterminer plus précisément la place de la PtcCO2 et bien sûr intégrer ces données à la symptomatologie des patients qui n’était pas rapportée ici.

[hr]

Sandrine Pontier, service de pneumologie et unité des soins intensifs, clinique des voies respiratoires, CHU Larrey, Toulouse

D’après la session B67 ; Perger, et al. Am J Respir Crit Care Med 2018 ; 197 : A3970

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Programme SPLF 2018

 Programme SPLF 2018 – cliquez ici pour s’abonner à ce calendrier 

Séminaires organisés par la SPLF

SAPP : 23 et 24 mars 2018, Paris (Maison du Poumon) 

Mission ATS : Date à venir  2018, Paris

J2R : 12 et 13 octobre 2018, Marseille

 

Ateliers organisés par la SPLF à la Maison du Poumon (Paris)

EFR (Groupe Fonction) :16 novembre 2018

ATTENTION EN RAISON DES GRÈVES DE TRANSPORTS : L’ATELIER EST ANNULÉ Ventilo-mécanique (Groupe Maladies Neuro-Musculaires) : 13 avril 2018

Interaction cœur-poumon : 10 avril  2018 ,6 juillet 2018 , 16 octobre 2018

VNI (Groupe GAV) : 8 juin 2018   et 7 décembre 2018

EFX (Groupe Alvéole) : date à déterminer

Echographie Thoracique (groupe GECHO) : date à déterminer
 GECHO : plusieurs dates de formation >>> voir

 

Réunions des groupes de travail

ALVEOLE : 12èmes journées francophones – 15 et 16 mars 2018, Nantes

G2A : 6èmes Journées d’échanges sur l’asthme sévère – 29 et 30 mars 2018, Montpellier

GAT : 9ème aérosolstorming – 19 juin 2018, Paris

GAV : Réunion Recherche en ventilation de domicile – 7 juin 2018, Paris

GAV : Club de discussion– 8 novembre 2018, Paris

GOLF : cours du GOLF – 8 au 11 octobre 2018, Paris

GREPI : 6èmes journées – 22 et 23 novembre 2018, Chantilly

GTK : 11ème journée de recherche en Kinésithérapie Respiratoire – 23 juin 2018, Paris

GTK : 2ème journée francophone de kinésithérapie respiratoire conjointe à la Société de Kinésithérapie respiratoire – 2 juin 2018, Paris

 

 

Autres congrès

22ème Congrès de Pneumologie de Langue Française : 26, 27 et 28 janvier 2018 à Lyon
Congrès du Sommeil de la SFRMS et de la SPLF :22, 23 et 24 novembre 2018 à Lille

 

Conférences en ligne splf.fr

Les mardis du GOLF

9 janvier   : Tumeurs thymiques

6 février : Traitements des CBNPCs ALK+/ROS+

6 mars : Traitement des CBNPCs avec addiction rare (hors EGFR, ALK, ROS1)

3 avril : Pleurésies malignes

15 mai : Prise en charge des CBNPCs de stade III non opérables

2 juin 2018 : Prise en charge des CBNPCs des sujets âgés

4 septembre 2018 : Traitements des CBNPCs EGFR+

2 octobre 2018 : Prise en charge des CBNPCs chez le patient PS2

6 novembre 2018 : Stratégies de traitement en première ligne des CBNPCs hors addition

4 décembre 2018 ; Stratégies de traitement en seconde ligne des CBNPCs hors addition


Les jeudis de la SPLF

11 janvier : Prise en charge respiratoire des patients atteints de SLA

15 février ; Syndrome d’hyperventilation : savoir le diagnostiquer et le prendre en charge

15 mars : Médecine personnalisée dans les apnées obstructives du sommeil

12 avril ; Dilatations de bronches : le point en 2018

17 mai ; Urgence et asthme

14 juin Traitements pharmacologiques de la BPCO : les évolutions

13 septembre Réhabilitation respiratoire et pathologie interstitielle

11 octobre L’évolution des valeurs de référence pour la spirométrie : le système GLI2012

15 novembre La pollution crée-t-elle des BPCO ?

13 décembre : L’antibiothérapie inhalée

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Numéro 143- Février 2018

Accès abonnés

 ÉDITORIAL
La SPLF : continuité, enjeux et défis. Nicolas Roche, François Chabot

VIE DE LA SOCIÉTÉ
Naissance du groupe de travail CP2 « Circulation
pulmonaire et interactions coeur-poumons ». Bouchra Lamia, David Montani, Olivier Sanchez
Groupe ALVÉOLE : le bilan 2017, Frédéric Costes

SANTÉ AU TRAVAIL
Syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil et travail à un poste de sécurité : le médecin du travail doit être partie prenante,
Mathilde Boulanger

DROIT ET SANTÉ
Télésuivi de l’observance des dispositifs à PPC dans la prise en charge du SAOS: le retour, Nicolas Postel-Vinay

EN PRATIQUE
Une exploration de la fonction respiratoire à l’effort : le test de stepper, Jean-Marie Grosbois
Limiter les dépenses sans nuire à la qualité des soins ? La campagne Choosing Wisely émet des recommandations, Philippe Eveillard

INITIATIVES
Motivation à la marche des patients BPCO : cherchons pneumologues pour remettre un document aux patients,
Nicolas Postel-Vinay, Bruno, Housset, Daniel Piperno, Alain Bernady, Nicolas Roche

CULTURE
Cancer : dessin d’un malaise, malaise d’un dessin, Jean-Pierre Orlando

VIGILANCE
Pictogrammes « Grossesse » sur la boîte de certains médicaments antiasthmatiques : une fausse bonne mesure des autorités
de santé ? — Prise de poids sous antihistaminiques — L’oséltamivir désormais copié : mais pour quoi faire ? — Budésonide et autres corticoïdes inhalés : troubles oculaires — Association ceftazidine 1 avibactam : nouvel antibiotique pour les infections compliquées, dont les pneumonies acquises sous ventilation mécanique — La solution injectable de Nebcine ne peut être inhalée, Nicolas Postel-Vinay, Philippe Eveillard

LU POUR VOUS
L’activité physique a un effet favorable sur la santé : même pour l’exercice lié au travail et cela quel que soit le revenu des pays, Jérémy Khau
Pompes à protons : trop de mauvaises habitudes, Nicolas Postel-Vinay
Bronchiolite : les épidémies se suivent et se ressemblent, Philippe Eveillard
Quel est l’impact de la PPC sur la réduction du risque cardiovasculaire ? Aucune, selon une récente méta-analyse
L’oxygénothérapie administrée de façon routinière pendant les décennies: il est grand temps que cela change ! Dany Baud

COMMUNIQUÉS DE PRESSE ET CONGRÈS
Gibiter® Easyhaler® : nouveau traitement de l’asthme et de la BPCO – Boehringer Ingelheim France lance une page Facebook : « la BPCO et moi » – Congrès de la SPLF: regards sur la BPCO et FPI

Numéro 143- Février 2018 Lire la suite »

Jeudis de la SPLF – Programme 2018

Programme

11 Janvier : Prise en charge respiratoire des patients atteints de SLA , Marjolaine GEORGES

15 Février : Syndrome d’hyperventilation : savoir le diagnostiquer et le prendre en charge, Cécile CHENIVESSE

15 Mars : Médecine personnalisée dans les apnées obstructives du sommeil , Fréderic GAGNADOUX

12 Avril : Dilatations de bronches : le point en 2018, Marlène MURRIS

17 Mai : Urgence et asthme, Camille TAILLE

14 Juin : Traitements pharmacologiques de la BPCO : les évolutions Maeva ZYSMAN

13 Septembre : Réhabilitation respiratoire et pathologie interstitielle, Benoit WALLAERT

11 Octobre : L’évolution des valeurs de référence pour la spirométrie : le système GLI2012, Laurent PLANTIER

15 Novembre : La pollution crée-t-elle des BPCO ? Chantal RAHERISON

13 Décembre : L’antibiothérapie inhalée, Stephan EHRMANN, Tours

 


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Mission post ATS 2017 – les videos

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Mission ATS 2017

 LA MISSION POST-ATS 2017

L’American Thoracic Society qui s’est déroulé cette année à Washington a été l’occasion, une fois de plus, d’assister à un florilège de présentations scientifiques et de mises au point par les plus grands spécialistes internationaux. L’équipe de la Mission ATS de la SPLF se propose de vous rapporter les temps forts de cette manifestation à l’occasion d’une journée au cours de laquelle seront traités les principaux thèmes de la Pneumologie, en les abordant à travers la vision qu’en ont eu ses experts ainsi qu’une jeune interne en Pneumologie qui a relevé le défi de nous accompagner pour une expérience unique et fructueuse.

Venez nombreux assister à cette journée riche en actualités qui se tiendra le Samedi 30 Septembre 2017, dans l’Amphithéatre LUTON de l’Hôpital COCHIN.

JC Meurice et AT Dinh Xuan coordonnateurs de la Mission ATS

Pour information contacter Fabienne Duguet (f.duguet@splf.org)

[themify_box color=”ligt-blue”]Programme :

MISSION ATS

Paris, samedi 30 septembre 2017 – 9h30 – 16h00

Mycobactéries tuberculeuses et non tuberculeuses : de beaux essais à venir et quelques nouveautés. François-Xavier Blanc

Fibrose pulmonaire : actualités ATS 2017. Diane Bouvry

Perspectives radiologiques sur le nodule pulmonaire. Pierre-Yves Brillet

Des prix Nobel à la pratique pneumologique. Anh-Tuan Dinh Xuan

Dépistage du cancer pulmonaire en 2017 : mieux cibler la population. Marion Ferreira – Boris Duchemann

Controverse dans la prise en charge de l’insuffisance respiratoire aiguë hypoxémique: OHD ou VNI ?”Christophe Girault

Toxicité pulmonaire des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire. Aspects cliniques, prise en charge en pratique et questions d’actualité.Marjolaine Georges

BPCO : actualités de l’ATS 2017. Stéphane Jouneau

Réduction de volume endoscopique dans l’emphysème : avancées récentes.Hervé Mal

Complications cardiovasculaires du Syndrome d’apnées du Sommeil.-Jean-Claude Meurice

Oxygénothérapie chez le BPCO : quelques actualités. Sandrine Pontier-Marchandise

 

Inscription : http://www.pneumologie-developpement.fr/MissionATS2017

Renseignements : https://splf.fr/mission-ats-2017/ ou f.duguet@splf.org

Cette réunion est organisée avec le soutien institutionnel du laboratoire GlaxoSmithKline et Philips

 

Inscription : http://www.pneumologie-developpement.fr/MissionATS2017

Renseignements : https://splf.fr/mission-ats-2017/ ou f.duguet@splf.org

Cette réunion est organisée avec le soutien institutionnel du laboratoire GlaxoSmithKline et Philips

[themify_button block=”true” target=”_blank” bgcolor=”gray” size=”large” link=”https://splf.fr/wp-content/uploads/2017/06/ProgrammeATS-mission-2017.pdf”]Télécharger le programme [/themify_button] [/themify_box]

Lire l’article  de Marion  Ferreira, interne de pneumologie

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EN DIRECT DE L’ATS 2017

Comme chaque année les experts de la mission ATS  vous ont fait part en direct des États-Unis des recherches en pneumologie; [themify_button bgcolor=”blue” size=”large” link=”https://splf.fr/ats-2017-en-direct-de-washington/”]Voir les résumés[/themify_button]

Mission ATS 2017 Lire la suite »

Quand l’oxygène nous manque, heureusement que le HIF n’est pas dépeuplé

Il y a 25 ans, le Pr Gregg J. Semenza de l’Université John Hopkins et son équipe découvraient une famille de facteurs de transcription particuliers, les facteurs induits par l’hypoxie (hypoxia-induced factor, HIF).

Aujourd’hui au Congrès de l’ATS, le Pr G.J. Semenza a résumé pendant 45 minutes, denses et passionnantes, les travaux d’un quart de siècle de recherches fructueuses nous permettant de mieux comprendre nos capacités de résistance à la privation d’oxygène, ainsi que notre susceptibilité à développer des maladies au cours de l’hypoxie en continue (maladies pulmonaires hypoxémiques) ou par intermittence (syndrome d’apnées obstructives du sommeil).

La famille des protéines HIF comporte plusieurs membres dont le plus important est le facteur de transcription HIF-1. La transcription de plus de 2 500 gènes est sous le contrôle de HIF-1. Les gènes dépendants de HIF-1 les plus connus sont ceux de l’hormone protéique érythropoïétine (EPO) et le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire VEGF. Schématiquement, on peut classer les protéines dépendantes de HIF-1 en deux groupes : celui des facteurs augmentant l’apport en oxygène aux tissus en cas d’hypoxie — c’est le cas de l’EPO — et celui des facteurs permettant aux cellules de résister et de ne pas mourir dans un environnement pauvre en oxygène. Le Pr G.J. Semenza a détaillé les mécanismes moléculaires activant ou inhibant HIF, ainsi que le rôle délétère des radicaux libres dérivés de l’oxygène dont la génération auto-entretenue au cours de l’hypoxie est la source des dysfonctionnements tissulaires et cellulaires des maladies aussi diverses que l’hypertension artérielle pulmonaire, le cancer et le syndrome d’apnées obstructives du sommeil. Bref l’être humain est un être aérobique, lorsque l’oxygène lui fait défaut, il peut être sauvé par le HIF (parfois mais pas toujours).

 

[hr]

Anh Tuan Dinh-Xuan, hôpital Cochin, Paris

D’après une communication lors des ATS 2017 Keynote Series : de G.J. Semenza, MD, PhD — Hypoxia-Inducible Factors in. Physiology and Medicine. Mercredi 24 mai 2017.

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Titration automatisée (FreeO2®) : le renouveau de l’oxygène ?

 

L’oxygénothérapie est un élément clé du traitement de nos patients porteurs d’une insuffisance respiratoire chronique (IRC). On la prescrit sous forme d’un débit fixe, parfois ajusté à l’effort grâce à un test de marche. Cependant, en fonction des situations, le patient peut être exposé à un manque d’oxygène (à l’effort par exemple) ou à l’inverse, à trop d’oxygène, ce qui peut être aussi délétère.

Le dispositif FreeO2® dont nous avons déjà parlé l’an dernier a été présenté dans deux situations pouvant concerner nos patients au quotidien.

  1. L’exercice chez 12 patients porteurs d’une IRC sévère hypercapnique : étude en double-aveugle et cross-over qui montre un périmètre de marche significativement plus haut avec le FreeO2® (573 m [166-1062] vs 435 [142-862]) p = 0,049. La saturation finale en O2 est significativement plus haute avec le FreeO2® (94,7 vs 87,7 %) p = 0,007 avec une PaCO2 comparable.
  2. Un modèle de désaturations cycliques comme retrouvé dans le syndrome d’apnées centrales du sommeil avec respiration de Cheyne-Stokes. Les auteurs ont exposé des volontaires sains à 10 cycles de désaturations en leur faisant inhaler un mélange à FiO2 = 10 % en alternance avec une FiO2 à 21 %. Ils comparent ensuite 4 périodes : en air ambiant, sous O2 à débit fixe à 2L/min puis 4L/min puis FreeO2® avec une cible à 95 %.

Les résultats présentés aujourd’hui portaient sur 3 volontaires sains et montraient une diminution du nombre de désaturations par rapport à l’air (0 ± 0 % vs 44 ± 13 %) et une diminution des épisodes d’hyperoxie par rapport au débit constant à 2 et 4 L/min (7 ± 7 % vs 12 ± 17 et 46 ± 19). Ces résultats demandent bien sûr à être confirmés.

Outre l’intérêt d’une adaptation directe aux besoins du patient, cette technique semble plus économique d’après un travail portant sur 47 patients hospitalisés.

[hr]

Sandrine Pontier-Marchandise, CHU Larrey, Toulouse

D’après la communication

Vivodtzev et al. Am J Respir Crit Care Med 2017 ; 195 : A 2856

Poder et al. Am J Respir Crit Care Med 2017 ; 195 : A 1719

Lellouche et al. Am J Respir Crit Care Med 2017 ; 195 : A 2586

[hr] [themify_button style=”purple  rounded” color=”#79143d” link=”https://splf.fr/ats-2017-en-direct/” text=”#79143d” ]Retour au sommaire[/themify_button]

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SAOS : savoir évoquer l’hypothèse d’une origine médicamenteuse

La liste des médicaments exposant à des apnées du sommeil cache des surprises.
Comme le rapporte la revue Prescrire 1 au cours des 37es Journées françaises de pharmacovigilance, il a été fait mention, entre autres, des notifications
d’effets indésirables médicamenteux concernant les apnées du sommeil.2À partir de la base de données de pharmacovigilance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre de pharmacovigilance (CRPV) de Toulouse a analysé plus de 5 000 observations de  syndrome d’apnées du sommeil d’origine centrale ou obstructive notifiées entre 1995 et 2015, considérées comme exploitables pour 3 325 d’entre elles, concernant des patients d’âge moyen de 51 ans. Moins de dix notifications appartiennent à la base de données française de pharmacovigilance. 3
Les médicaments impliqués sont très divers ; en premier lieu viennent les neuroleptiques (152 fois), les opioïdes (91 fois), les antiépileptiques (88 fois), les antidépresseurs (85 fois) et les benzodiazépines (65 fois). En dehors de leur effet dépresseur connu sur les centres respiratoires, certaines de ces drogues, notamment les neuroleptiques, peuvent entraîner des prises de poids importantes ayant pour conséquence des apnées
obstructives au cours du sommeil.
De façon plus inattendue, viennent ensuite les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), notamment le rofécoxib (ex Viox) retiré du marché en 2004
(637 fois) et à un degré moindre les autres AINS. Le mécanisme évoqué dans la genèse des apnées obstructives est l’oedème des voies aériennes supérieures provoqué par la rétention hydrosodée imputable à cette classe médicamenteuse.
De nombreux autres médicaments ont été mis en cause sans que le mode d’action ait été élucidé. Ce sont, notamment, les diphosphonates (176 fois), les anti-TNF alpha (144 fois) dont l’étanercept (fois), les interférons (134 fois), l’ésoméprazole (89 fois), la digoxine (82 fois), le natalizumab (70 fois).
En pratique, commente Prescrire, il faut penser à évoquer plus souvent qu’une origine médicamenteuse aux syndromes d’apnées du sommeil permet de rendre service aux patients. Notifier ces notifications aux centres régionaux de pharmacovigilance est important pour y voir plus clair.

[hr]

Dany Baud, hôpital Suisse, Paris

Info-Respiration N°138 Avril 2017

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