C’est la conclusion d’une étude prospective réalisée par l’équipe d’E. Bel (Amsterdam) sur une cohorte de 170 patients adultes ayant un asthme diagnostiqué par un médecin depuis moins d’un an, selon des critères cliniques et fonctionnels, et suivis ensuite pendant 5 ans.
Au cours de cette période, 27 patients (15,8 %) ont connu une rémission de leur asthme, définie par l’absence de symptômes et de traitement pendant au moins 12 mois. Cette proportion semble inhabituellement élevée pour une population d’asthme de l’adulte.
À l’inclusion, les patients en rémission à 5 ans étaient plus jeunes que ceux dont l’asthme allait persister (44 ± 15 ans versus 50 ± 14, p = 0,039), recevaient des doses moins élevées de stéroïdes inhalés et avaient une hyperréactivité bronchique moins importante (PC20 5,8 mg/ml [2,9-32] versus 2,7 mg/ml [0,8-6,6], p = 0,005). Aucun patient en rémission n’avait de polypose nasale au moment du diagnostic. En analyse multivariée, l’absence de polypose et une faible réactivité bronchique étaient associées de façon indépendante à la rémission de l’asthme.
Au total, un patient ayant une HRB modérée à sévère et une polypose au moment du diagnostic d’asthme a donc moins de 2 % de chance d’être en rémission 5 ans plus tard.
[hr]Camille Taillé
D’après la communication de G. Westerhof « Nasal polyps and airway hyperresponsiveness determine outcome of adult-onset asthma ». A1439. Session A38 Diagnostic markers of asthma and COPD.
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