Le RGO est reconnu comme facteur de risque d’exacerbation dans la BPCO. Au-delà de ce risque, quel est le retentissement du RGO sur les caractéristiques et l’évolution de la BPCO ?
Un échantillon de patients fumeurs ou atteints de BPCO issu de la cohorte américaine SPIROMICS est sélectionné pour cette étude. Le RGO est défini par la notion de pyrosis rapporté par le patient ou la prise d’un traitement antireflux. Les patients sont répartis « BPCO et RGO » (n= 587) et « BPCO sans RGO » (n = 1 052). Les paramètres anthropométriques, fonctionnels respiratoires au repos et à l’effort, l’incidence annuelle des exacerbations et des hospitalisations pour exacerbation, la qualité de vie (SGRQ) et la qualité de sommeil (PSQI), les marqueurs inflammatoires (PCR, leucocytes, fibrinogène) sont comparés entre les deux groupes.
Les patients ayant un RGO ont un IMC plus élevé (28 vs 27 kg/m², p < 0,0001), une distance moyenne au test de marche de 6 minutes inférieure (399 m vs 417 m, p = 0,002), et font plus d’exacerbations (0,47 vs 0,25, p= 0,009). Leur qualité de vie et leur qualité de sommeil sont significativement plus altérées que celles des patients n’ayant pas de RGO (SGRQ total : 34 vs 30, p < 0,0001 ; PSQI : 7 vs 6, p < 0,0001). La CRP sérique est plus élevée dans le groupe « RGO », sans augmentation significative des autres marqueurs de l’inflammation.
Ces données préliminaires apportent des éléments en faveur d’un possible phénotype « BPCO-RGO » dont les caractéristiques doivent être précisées.
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Anne Guillaumot d’après la communication de F.E.L. Ramos et al. Publication A5827 Gastroesophageal reflux disease and chronic obstructive pulmonary disease in SPIROMICS
Session D39 : Connecting the dots : drawing lines between COPD and comorbid conditions
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