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Sélection des patients pour la pose de valves endobronchiques dans la réduction de volume : le StratX® ne suffit pas !

La réduction de volume par pose de valve endobronchique fonctionne chez les patients qui n’ont pas de ventilation collatérale interlobaire. Dans le développement des valves, la société PulmonX® a également développé le système Chartis® pour mesurer directement la ventilation collatérale mais celle-ci se fait lors d’une procédure de bronchoscopie. Une méthode non invasive de recherche de ventilation collatérale reposant sur l’étude des scissures à partir d’un scanner thoracique haute résolution (StratX®), permet aujourd’hui de ne pas réaliser de Chartis® chez tous les patients éligibles à la pose de valves. Une étude présentée ce matin suggère que le StratX® ne permettrait finalement pas de se dispenser d’un Chartis®

La sélection des zones à traiter chez les patients éligibles à la réduction de volume par pose de valves endobronchiques dans le cadre de l’emphysème sévère est aujourd’hui bien définie. La première étape consiste à réaliser un StratX, logiciel qui évalue les lobes les plus atteints en fonction de leur densité mais aussi la présence de scissures complètes afin d’éliminer une ventilation collatérale. Une scissure est considérée comme complète en cas de score supérieur à 95 %, elle est incomplète en cas de score supérieur à 80 %. Entre 80 et 95 %, elle est considérée comme indéterminée, il faut alors réaliser un Chartis® lors d’une bronchoscopie sous anesthésie générale à la recherche d’une ventilation collatérale. Dans la pratique, certains patients avec une scissure considérée comme complète n’ont pas de bénéfice clinique ou d’atélectasies après la pose de valves suggérant une possible ventilation collatérale.

L’équipe de K. Klooster a présenté un travail évaluant la pertinence du logiciel StratX® dans la recherche d’une ventilation collatérale en réalisant un Chartis® à tous les patients éligibles à la pose de valves. Le Chartis® était considéré comme l’examen de référence, et une valeur prédictive positive et négative était calculé pour chaque score de continuité des scissures.

Au total, 240 patients et 429 scissures étaient évalués par les deux méthodes. Le score moyen était de 96,3 % pour la scissure gauche, 94 % pour la grande scissure à droite et 81,3 % pour la petite scissure. Une ventilation collatérale était présente à chaque fois lorsque le score évalué par StratX® était inférieur à 83 %. En cas de score supérieur à 95 % sur la grande scissure droite, 26,3 % des patients avaient une ventilation collatérale alors qu’à gauche, cela représentait 8,9 % des cas. La valeur prédictive négative est de 100 % pour un score inférieur à 90 % en ce qui concerne la grande scissure droite, et de 100 % également pour un score inférieur à 83 % à gauche.

Les auteurs concluent qu’en cas de score inférieur à 83 % pour la scissure gauche, il n’y a pas d’indication de pose de valves. En cas de score entre 83 % et 95 %, il faut réaliser un Chartis® et qu’un score supérieur à 95 % semble assez discriminant pour ne pas réaliser de Chartis®. À droite, un score inférieur à 90 % permet d’exclure les patients de la pose de valves et si le score est supérieur à 90 %, il faut réaliser un Chartis® à tous les patients avant la pose de valves.

 

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Antoine Luchez, service de pneumologie et oncologie thoracique, CHU hôpital Nord, Saint-Étienne

D’après K. Klooster, et al. Am J Respir Crit Care Med 2019 ; 199 : A2633

 

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Oxygénothérapie humidifiée à haut débit : qu’en penser dans l’IRA hypoxémique chez l’immunodéprimé ?

Les effets physiologiques de l’oxygénothérapie humidifiée à haut débit (OHD : haut débit de gaz et meilleur contrôle de l’oxygénation, recrutement alvéolaire, lavage de l’espace mort, diminution du travail respiratoire) laissent supposer un bénéfice clinique potentiel de l’OHD dans de nombreuses indications dont l’insuffisance respiratoire aiguë (IRA) hypoxémique, notamment chez l’immunodéprimé (ID). Cependant, l’intérêt de l’OHD chez l’ID a tout récemment été battu en brèche par une vaste étude prospective randomisée multicentrique (HIGH trial) ayant montré que l’OHD n’améliorait pas le pronostic de cette population fragile à J28 comparativement à l’O2 conventionnelle. 1

Lors de cet ATS, et au cours de la même session, deux méta-analyses ont cherché à évaluer l’intérêt de l’OHD chez les patients ID admis en réanimation.

La première, menée par une équipe de Toronto, a comparé l’OHD aux autres stratégies d’oxygénation non invasives (oxygénothérapie standard [O2]) et ventilation non invasive (VNI) à partir de 14 études (5 randomisés et 9 observationnelles, soit 2 732 patients). La principale cause d’ID était représentée par les affections hématologiques et la principale étiologie de l’IRA hypoxémique était une pneumopathie bactérienne. La stratégie d’oxygénation initiale était respectivement représentée par l’OHD (n = 914, 40 %), la VNI (n = 242, 10 %) et l’O2 (1149, 50 %) avec un taux global de ventilation mécanique invasive (VM) et de mortalité de 41 % chacun. Le recours à la VM a été retrouvé significativement moindre avec l’OHD comparativement à la VNI ou l’O2 dans 9 études (2 205 patients, RR = 0,80, IC95 % : 0,73-0,96 ; p = 0,009). La mortalité (J28 à J90) était également retrouvée significativement moindre avec l’OHD comparativement à la VNI ou l’O2 dans 8 études (2 305 patients, RR = 0,84, IC95 % : 0,66-0,97 ; p = 0,02).

La seconde méta-analyse, menée par une équipe nord-américaine, a comparé l’efficacité de l’OHD à l’O2 standard à partir de seulement quatre études prospectives randomisées (1 112 patients). Là encore, la pneumopathie bactérienne était la principale cause de l’IRA (43 %). Comparativement à l’O2, l’OHD ne réduisait pas le recours à la VM (RR = 0,87, IC95 % : 0,75-1 ; p = 0,05), la mortalité à court terme (RR = 0,96, IC95 % : 0,83-1,11 ; p = 0,57), les infections acquises (p = 0,35), ni les durées de séjour en réanimation (p = 0,66) ou à l’hôpital (p = 0,21).

Malgré une méthodologie quelque peu différente, un nombre et un type d’études pris en compte non comparables, ces deux méta-analyses rapportent des résultats contradictoires en termes de bénéfices potentiels de l’OHD dans la prise en charge de l’IRA hypoxémique chez l’ID. Ces données associées aux récents résultats de l’étude HIGH1 doivent faire prendre conscience au clinicien que le choix de la stratégie d’oxygénation chez l’ID reste finalement controversé et que la meilleure stratégie doit être encore déterminée dans cette population à haut risque par des études bien conduites et de puissance suffisante.

 

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Christophe Girault, service de réanimation médicale, hôpital Charles-Nicolle, CHU-hôpitaux de Rouen

D’après les communications de : Sklar M, et al. The impact of high-flow nasal oxygen in the immunocompromised critically ill : a systematic review and meta-analysis. Am J Respir Crit Care Med 2019 ; 199 : A2732. Session B24.
Kheiri B, et al. High-flow nasal oxygen vs standard oxygen therapy in immunocompromised patients with acute respiratory failure : a meta-analysis of randomized controlled trials. Am J Respir Crit Care Med 2019 ; 199 : A2734. Session B24.

 

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L’oxygène du futur ?

Nous avons rapporté les années précédentes les travaux des équipes de F. Lellouche et E. L’Her sur le FreeO2. Ce dispositif, actuellement commercialisé, a pour but d’ajuster la quantité d’oxygène délivrée au patient à la SpO2 en temps réel permettant ainsi pour les patients un sevrage plus rapide en O2 lors des EABPCO ainsi que l’amélioration de la tolérance à l’exercice. 1 2 3

Le dispositif nécessite actuellement de porter en continu un saturomètre de pouls, ce qui n’est pas envisageable au long cours dans la vie courante. L’équipe a montré cette année des résultats portant sur 23 patients testant un saturomètre sans fils. Le confort évalué par une échelle visuelle analogique était significativement amélioré (6,8 avec le dispositif filaire versus 9,8, p < 0,001).

Un autre travail, plus expérimental, était présenté par la même équipe. Il consiste à implanter un oxymètre de pouls sous la peau de cinq brebis anesthésiées, dans différents sites (cervical et thoracique) et à des profondeurs différentes avec une transmission du signal a priori satisfaisante, même en cas de modification de la position.

Pacemaker, capteurs de glycémie implantable, stimulateurs de l’hypoglosse : et bientôt l’oxymètre implanté ?

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Sandrine Pontier-Marchandise, service de pneumologie et USI CHU Larrey, Toulouse

D’après les communications de F Lellouche. Proof of concept of implantable oximetry. Am J Respir Crit Care Med 2019 ; 199 : A3272.

Result of a feasibility study. Evaluation of a Wireless Pulse Oxymeter to Improve Comfort with FreeO2 (Automated Oxygen Titration and Weaning) Am J Respir Crit Care Med 2019 ; 199 : A3271.

 

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Transplantation pulmonaire pour sclérodermie. Une indication potentielle raisonnable ou abusive ?

Les manifestations pulmonaires de la sclérodermie qu’il s’agisse de l’hypertension pulmonaire isolée (HTAP) ou de l’atteinte interstitielle pulmonaire (PID) peuvent conduire dans leurs formes les plus évoluées à une insuffisance respiratoire chronique menaçante. C’est dans ce contexte que peut se discuter l’indication d’une transplantation pulmonaire (TP) qui représente une solution thérapeutique potentielle dans cette indication. Néanmoins, certains continuent à classer la sclérodermie parmi les contre-indications relatives à la TP, du fait de la fréquence de l’atteinte multisystémique

Dans une session dont le thème était : controverses chez les patients atteints d’une PID, un des sujets abordés était celui de la pertinence de la TP dans la sclérodermie. Parmi les patients ayant eu une TP pour connectivite (moins de 1 % de l’ensemble des TP dans le registre ISHLT), la sclérodermie représente la plus fréquente indication de TP, Renea Jablonski (Chicago, IL) qui défendait le CON a pour sa part souligné toutes les difficultés associées à un projet de TP dans le contexte de sclérodermie, pouvant être source de morbimortalité postopératoire.

  1. la fragilité (frailty), évaluée par différentes échelles est un facteur de risque de décès après TP. Or, il est démontré que les patients sclérodermiques sont fragiles.
  2. L’atteinte cardiaque gauche, notamment la dysfonction diastolique, qui est très fréquente chez les patients sclérodermiques est souvent asymptomatique.
  3. L’atteinte gastro-intestinale avec trouble de motilité œsophagienne et gastrique est très fréquente, avec pour conséquence une absorption défaillante des médicaments, un risque potentiel de dysfonction chronique du greffon (CLAD) lié au reflux favorisant les inhalations répétées.
  4. L’atteinte rénale ou musculaire peut aussi venir compliquer les suites opératoires.

L’orateur a, pour finir, souligné que les patients devaient se voir proposer des traitements alternatifs avant d’envisager la TP.

Maria Crespo (Philadephia, PA) qui militait pour le PRO a fait la synthèse des études ayant évalué le résultat de la TP dans la sclérodermie. Celles-ci sont convergentes pour conclure que, sous réserve d’une sélection adéquate, les résultats de survie de la TP pour sclérodermie ne différent pas de ceux de la TP pour d’autres indications et qu’il n’y a pas à ce jour d’éléments probants en faveur d’un risque accru de CLAD. Il faut néanmoins reconnaître que la comparaison manque de puissance puisque parmi ces études, la plus grosse série portait sur 90 patients. Elle a insisté sur le fait que le processus de sélection soit strict, prenant en compte les atteintes systémiques extrapulmonaires associées. La synthèse raisonnable que l’on peut faire de cette controverse est que l’atteinte pulmonaire sévère de la sclérodermie constitue une vraie indication potentielle de TP sous réserve d’une sélection soigneuse impliquant une évaluation multidisciplinaire. Il est nécessaire de progresser dans le processus de sélection des candidats potentiels, notamment pour ce qui concerne l’atteinte gastro-intestinale.

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Hervé Mal, service de pneumologie et transplantation pulmonaire, hôpital Bichat

D’après les communications de Crespo M, Jablonski R, session A3 : Were there is no right answer : a pro/con debate on controversies in ILD

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NO inhalé dans les fibroses pulmonaires à risque d’hypertension pulmonaire : beaucoup de bruit pour pas grand-chose…

L’hypertension pulmonaire (HTP) constitue une complication fréquente des fibroses pulmonaires. Sa présence est associée à une diminution des capacités fonctionnelles des patients et impacte négativement leur survie. Actuellement, aucun traitement spécifique de l’HTAP n’a montré d’efficacité dans cette indication et la survenue d’une HTP marque le plus souvent un tournant dans la maladie interstitielle. Un essai randomisé évaluant l’effet du NO inhalé chez les patients atteints de fibrose pulmonaire au stade d’insuffisance respiratoire chronique et à risque d’HTP a été présenté ce matin en late-breaking abstract.

Il s’agissait d’un essai randomisé de phase 2, réalisé en double aveugle, contrôlé contre placebo, évaluant l’efficacité du NO inhalé sur les capacités d’exercice dans une population de fibroses pulmonaires (FPI en majorité) sous OLD dont 71 % avaient une suspicion échographique d’hypertension pulmonaire. Le NO était administré quotidiennement pendant 8 semaines à raison de 10 heures par jour à l’aide d’un dispositif portable semblable aux dispositifs d’oxygénothérapie de déambulation. Quarante et un patients ont été inclus dans cette étude (23 dans le groupe NO inhalé et 18 dans le groupe placebo). L’activité physique était mesurée à l’aide d’une montre actigraphe. Une différence de 34 % a été mise en évidence entre les deux groupes concernant le nombre de minutes d’activité physique modérée à intense par jour (+ 8 % dans le groupe NO inhalé, – 26 % dans le groupe placebo) et les sujets recevant du NO inhalé désaturaient moins à l’effort que ceux recevant le placebo. En revanche, aucune différence sur la distance parcourue au test de marche de 6 minutes n’a été mise en évidence entre les deux groupes. Les données de tolérance étaient excellentes avec le NO inhalé, sans effet secondaire rapporté lié au dispositif.

Cette étude était décevante en raison de son design. La sélection des sujets et le critère de jugement principal ne permettaient pas de répondre à la question de l’efficacité du NO inhalé en cas d’hypertension pulmonaire compliquant une fibrose pulmonaire. En effet, aucun des sujets inclus n’a été évalué par cathétérisme cardiaque. Par conséquent, il n’était pas possible de savoir combien de patients avaient réellement une hypertension pulmonaire et quelle était l’efficacité du NO pour prévenir l’apparition d’une telle complication.

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Athénaïs Boucly, service de pneumologie, médecine intensive et réanimation, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris

D’après la session B14 : late breaking clinical trials, Abstract 7537

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Enfin un médicament efficace dans le traitement du syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil

 

Alors qu’aucun médicament n’avait fait preuve d’efficacité jusqu’à lors dans le traitement du syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil (SAOS), une nouvelle association thérapeutique semble apporter des résultats très prometteurs.

Taranto et l’équipe de Boston ont publié récemment1 les résultats d’une étude pilote au cours de laquelle 20 patients porteurs d’un SAOS ont bénéficié successivement, dans le cadre d’un cross over en double aveugle, de deux nuits de polysomnographie en étant traités soit par placebo, soit par l’association de 80 mg d’atomoxetin (noradrenergique) et 5 mg d’oxybutynin (antimuscarinique). Ils ont ainsi pu démontrer une réduction de 63 % des évènements respiratoires nocturnes sous l’effet du traitement, l’index d’apnées hypopnées (IAH) passant de 28,5/h (10,9 – 51,6) à 7,5/h (2,4 – 18,8). Néanmoins, compte tenu de la persistance d’un IAH > 10/h chez un tiers des patients, ils ont complété cette étude en analysant les traits phénotypiques de 14 patients ayant pu bénéficier simultanément d’un enregistrement de la pression œsophagienne au cours des deux polysomnographies, afin de tenter de mettre en évidence des facteurs prédictifs de réponse à cette nouvelle thérapeutique. Ce sont ces résultats qui ont été présentés lors d’un symposium dédié à l’apport de la physiopathologie des voies aériennes supérieures à la mise au point de nouvelles thérapeutiques du SAOS, en utilisant des techniques modernes d’exploration de la collapsibilité des voies aériennes supérieures. La réduction significative du seuil d’éveil de 2,7 [1,3 – 5,3] cmH2O (p = 0,017) et du contrôle ventilatoire (loop gain) de 11 % [2 to 27] (p = 0,033) sous l’effet du traitement permettent d’expliquer l’augmentation de la réactivité musculaire du génioglosse, avec un effet d’autant plus important que la collapsibilité des voies aériennes est peu élevée, et que les troubles respiratoires nocturnes sont représentés par des hypopnées.

Ces résultats confirment l’importance de l’évaluation phénotypique du SAOS et laissent entrevoir des perspectives thérapeutiques médicamenteuses permettant d’éviter le recours au traitement par pression positive continue.

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Jean-Claude Meurice, service de pneumologie, CHU de Poitiers

D’après la communication (A4028) présentée dans la session B97 “SRN : upper airway pathophysiology and treatment in sleep disordered breathing ?”du 20 mai 2019, par L. Taranto (Boston – États-Unis).

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Intelligence artificielle : « Dr Sarcoidosis » répond à vos patients

 

Les humains gagneraient un point de QI tous les dix ans ; pour les machines, on parle d’un point par an. « Dr Sarcoidosis » est le premier assistant virtuel en capacité de répondre aux questions des patients atteints de sarcoïdose.

« Dr Sarcoidosis » est une assistante humanoïde virtuelle entraînée pour répondre à une centaine de questions de patients atteints de sarcoïdose. Elle apparaît sous les traits d’une jeune consœur, dans un bureau bien rangé, avec vue sur la ville du haut d’un bureau aux larges baies vitrées. Cependant, vous pourriez choisir n’importe quel autre avatar, la tête de votre collègue ou celle d’Harrison Ford (version cheveux blancs, ça fait plus sérieux). L’outil est présenté comme une aide permettant de répondre aux interrogations des patients après la consultation et est consultable sur internet. Dans le futur, des évolutions sont envisageables, avec des outils de reconnaissance des expressions du visage lors d’une conversation par webcam (une intelligence artificielle capable d’empathie ?) ou incluant un module de recherche sur Pubmed permettant de répondre aux questions les plus complexes. Cette assistante virtuelle utilise les outils mis à disposition par IBM Watson Assistant (IBMWA) et est implémentée sur des interfaces Windows ou iOS.

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Pierre-Yves Brillet, service de radiologie, hôpital Avicenne, Bobigny

D’après le poster de K.H. Santos, Dr Sarcoidosis : an artificial intelligence humanoid virtual assistant to answer patient’s questions. Am J Respir Crit Care Med 2019 : 199 : A3078/P166 — Session B39 granulomatous ILDs

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Sur la route des thérapies personnalisées dans la BPCO… Y est-on ?

 

Le New England Journal of Medicine publie les résultats négatifs de deux études à propos du benralizumab dans la BPCO.

L’engouement pour la médecine personnalisée est partout et à juste titre. Plusieurs maladies avec une prévalence très forte, asthme, cancer bronchopulmonaire en tête de proue, ont bénéficié des avancées en la matière. La BPCO reste le parent pauvre de cette nouvelle médecine. Les éosinophiles ont évidemment éveillé un certain intérêt. Certains patients avec une authentique BPCO ont « beaucoup » d’éosinophiles… Alors pourquoi ne pas essayer les thérapies ciblées dans la BPCO ? Ainsi, une étude publiée, il y a 5 ans, apportait des résultats encourageants en faveur de l’anticorps monoclonal dirigé contre l’IL5Rα, le benralizumab, chez des patients atteints de BPCO avec plus de 200 éosinophiles par mm3. 1

De ce fait, une étude incluant des patients sélectionnés avec une éosinophilie au-delà de ce seuil était nécessaire. Ce n’est pas une mais deux études qui ont été présentées à l’ATS et publiées simultanément dans le New England Journal of Medicine, appelées TERRANOVA et GALATHEA. Les patients inclus (aux nombres de respectivement 1 545 et 1 120 dans chaque étude) présentaient une BPCO modérée à sévère et 2 exacerbations modérées ou 1 sévère dans l’année précédente malgré une triple ou une double thérapie inhalée. L’objectif principal de réduction du nombre d’exacerbations modérées à sévères chez ces patients avec au moins 220 éosinophiles par mm3 n’est pas atteint (diminution du nombre d’exacerbations modérées à sévères de 0,18 par an, non significatif, dans le meilleur des cas), quel que soit le taux d’éosinophiles, dans l’étude TERRANOVA. Les autres critères ne sont pas concluants non plus (pas de modification de la qualité de vie, du VEMS…). Les résultats de l’étude GALATHEA sont similaires. Une désillusion de plus pour les biothérapies dans la BPCO…

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Maéva Zysman, Inserm U955, Team 4, IMRB, Créteil

D’après les sessions B15 : immunotherapy for lung disease et B14 : Late breaking clinical trials

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Enfin un essai randomisé de phase 3 avec une biothérapie dans la polypose nasosinusienne !

 

Il n’y a pas de traitement réellement efficace de la polypose nasosinusienne, malgré son impact important sur la qualité de vie des patients. Un premier pas vient d’être franchi avec cette première étude de phase 3 étudiant l’effet du dupilumab dans la polypose.

Les résultats rapportés ce matin concernaient deux études de phase 3 poolées (SINUS-24 et SINUS-52), qui ont testé le dupilumab (anticorps anti IL4/13R) à la dose de 300 mg tous les 15 jours pendant 24 semaines, chez des patients sélectionnés uniquement sur la présence de la polypose. Cependant, il était prévu d’inclure au moins 50 % de patients ayant de l’asthme (quelle que soit sa sévérité) ou une intolérance à l’aspirine. Tous les patients recevaient également de la mométasone par voie locale et la chirurgie était possible si besoin.

Au total, 428 patients avec asthme et 296 sans asthme ont été inclus. Les asthmatiques étaient mal contrôlés dans l’ensemble avec un score ACQ-6 à 1,66, la moitié avait un traitement de palier 4 et 80 % avait une maladie ayant débuté avant l’âge de 18 ans.

Le traitement entraînait une diminution de la taille des polypes (-2,04), du score radiologique (-6,43), du score clinique rapporté par le patient et du score SNOT-22, augmentait le débit inspiratoire nasal de façon significative. L’effet du traitement n’était pas modifié par le taux d’éosinophiles ni par l’association à un asthme. Chez les asthmatiques, le VEMS augmentait de 220 ml et le score ACQ baissait de 0,81 point en moyenne. Fait notable, aucun effet du placebo n’était observé sur l’ensemble des mesures, y compris celles relatives à l’asthme.

Ces données laissent penser que le dupilumab sera peut-être indiqué un jour dans le traitement de la polypose nasosinusienne, indépendamment de la présence d’un asthme associé. Un grand pas vient d’être franchi pour les patients. Reste à convaincre les autorités que la polypose n’est pas juste un problème de nez bouché…

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Camille Taillé, service de pneumologie et Centre de référence-C des maladies pulmonaires rares, hôpital Bichat, Paris

D’après la session B14 : Late breaking clinical trials. Résumé A7356

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Un peu de respect pour les anciens ! Pour les mutés EGFR au moins…

 

On le voit quotidiennement en routine, les patients présentant une mutation de l’EGFR ont des meilleurs taux de réponse et des survies sans progression (PFS) prolongées. Les traitements de type inhibiteur de tyrosine kinase (TKI), même de première génération, sont efficaces chez ces patients. Cependant, pour les mutations plus rares, les données sont éparses, en particulier chez les sujets âgés. Le but de cette étude est d’évaluer si l’âge des patients peut influencer la réponse aux TKI en cas de mutations rares.

Une étude rétrospective taïwanaise a inclus, entre 2009 et 2017, des patients présentant un adénocarcinome pulmonaire métastatique avec une mutation rare de l’EGFR (exon 18, 20, 21, ou mutations sur sites multiples).

Sur les 3 000 patients porteurs d’une mutation EGFR, 67 présentant une mutation rare ont été inclus : 31 âgés de moins de 65 ans, 26 âgés de plus de 65 ans. Dans le groupe le plus jeune, on retrouvait une répartition classique des sexes chez les mutés EGFR : 70 % de femmes et 30 % d’hommes. Par contre, les patients plus âgés étaient plus souvent des hommes (62 %). Leur performans status (ECOG) était plus souvent supérieur ou égal à 2 (46 % contre 19 % chez les sujets jeunes). La plupart des patients avaient des mutations osseuses, pulmonaires ou pleurales et la majorité était traitée par gefinitib (48 et 62 %) ou par afatinib (35 et 23 %) et, enfin, par erlotinib (16 et 15 %). Les patients âgés avaient une PFS plus prolongée que les patients jeunes (10,5 vs 5,5 mois, p = 0,0320). La survie globale ne différait pas entre les groupes. Après ajustement sur le sexe, l’histoire tabagique, le performans status, le nombre de sites métastatiques, le site de la mutation EGFR et le type de TKI utilisé en première ligne, un âge supérieur à 65 ans demeurait un facteur de bon pronostic pour la PFS (HR = 0,28).

Cette étude de petit effectif a montré que les patients de plus de 65 ans avec une mutation rare de l’EGFR pourraient avoir un meilleur pronostic que les mêmes patients plus jeunes. Ces résultats méritent d’être étendus afin de pouvoir proposer des TKI à cette population, même en cas de mutations rares et même devant un état général altéré.

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Marion Ferreira, service de pneumologie, CHRU Bretonneau Tours

D’après le poster 71, Elder patients with stage IV lung adenocarcinoma harbouring rare EGFR mutations treated with a first-line tyrosine kinase inhibitor might have better outcome than younger patients (A3938).

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