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Le respect des recommandations sur le traitement de la BPCO est bénéfique pour les patients !

L’essai LTOTT (Long-term oxygen treatment trial) a montré l’absence d’intérêt de l’oxygénothérapie de longue durée chez des patients atteints de BPCO ayant une désaturation modérée de repos et/ou d’exercice. Dans cette population très spécifique mais couvrant l’ensemble des catégories cliniques GOLD (ABCD, définies d’une manière un peu différente du GOLD original), les auteurs ont analysé a posteriori les traitements inhalés de maintenance et leur correspondance avec les propositions thérapeutiques du document stratégique GOLD.

Ils ont mis en évidence une proportion assez faible de patients traités selon les recommandations (31,6 %), et une proportion au contraire élevée de patients « surtraités » (54,1 %) : comme dans toutes les études sur le sujet, il s’agissait souvent de patients recevant un corticostéroïde inhalé (CSI) sans historique d’exacerbation.

Chez ces patients, le traitement « excessif » par CSI n’était pas associé à une différence de mortalité ou de nombre d’hospitalisations par rapport aux patients traités par bronchodilatateurs seuls, conformément aux recommandations. En revanche, un taux environ 50 % plus élevé de pneumonies était associé au surtraitement par CSI.

Des données qui sont donc à la fois :

— un peu inquiétantes, quoique déjà bien connues : plus des deux tiers des patients ne sont pas traités selon les recommandations ;

— et rassurantes : le respect des recommandations est associé à un meilleur rapport bénéfice-risque de la prise en charge pour le patient.

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Nicolas Roche, service de pneumologie, hôpital Cochin, Paris.

D’après Keller T, et al. The Association of COPD Inhaler Regimen on Mortality and Hospitalization : A Secondary Analysis of the Long-Term Oxygen Treatment Trial. A2376.

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Valve endobronchique : une rustine efficace dans le bullage persistant ?

Le bullage persistant par le drain pleural, notamment dans les suites de chirurgie thoracique, ou après pneumothorax sur poumon pathologique est un problème clinique très fréquent, source d’une morbidité non négligeable. Le management de la fistule bronchopleurale sous-jacente n’est pas bien codifié, avec selon les cas discussion d’un traitement chirurgical.

La pose de valves unidirectionnelle est une approche alternative intéressante pour laquelle l’intérêt dans cette indication a déjà été rapporté mais les données portant sur le taux de succès et la morbimortalité restent limitées. Une équipe du Mount SinaÏ Hospital, New York, États-Unis a rapporté lors d’une séance de poster discussion son expérience de la pose de valve dans cette indication. Depuis 2011, 34 patients avec fuite aérienne persistante (définie par un bullage se prolongeant plus de 5 jours) de causes variées (postopératoire 35 %, emphysème 35 %, SDRA 6 %, PID 12 %, infection pulmonaire 12 %) ont été traités par pose de valve endobronchique. Le taux de succès défini par l’arrêt du bullage était de 82 %, non influencé par l’étiologie de la fuite aérienne persistante, ni par la durée du bullage avant la pose de valve. Les 6 patients avec échec ont été traités par pleurodèse. Une complication de la pose de valve a été observée dans 6 % des cas sous forme d’insuffisance respiratoire aiguë par exacerbation de BPCO chez un patient et par atélectasie lobaire nécessitant l’ablation de la valve chez l’autre, les 2 épisodes récupérant sans séquelles. Cinq patients répondeurs et un non-répondeur sont décédés de leur SDRA ou de progression de leur cancer. Les auteurs concluent que la pose de valve unidirectionnelle, procédure peu invasive, est un traitement efficace de la fuite aérienne persistante, quelle que soit son étiologie.

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Hervé Mal, service de pneumologie et transplantation pulmonaire, hôpital Bichat

D’après la communication de Madisi NY, et al. Endobronchial valves for the treatment of persistant air leaks of various etiologies. Am J Respir Crit Care 2019, 199 : A1099 (session)

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Syndrome de détresse respiratoire aiguë : toujours à la recherche du réglage optimal de la PEP !

L’application d’une pression expiratoire positive externe (PEPe) fait partie intégrante de la prise en charge du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Cependant, le réglage optimal de la PEPe, suffisamment élevé pour maintenir ouvertes les voies aériennes distales (recrutement alvéolaire) mais de façon non excessive pour éviter le risque de surdistension pulmonaire (volo-barotraumatisme), reste un véritable challenge au quotidien pour le réanimateur. S’aider de la pression intrapleurale évaluée à partir de la pression œsophagienne (Pes) mesurée assez simplement au lit du patient apparaît donc comme potentiellement intéressant.

Dans une étude prospective randomisée multicentrique internationale, les patients atteints de SDRA modéré à sévère ont été randomisés pour bénéficier d’une PEPe titrée selon la Pes (PEPe-PEs ; n = 102) ou réglée de façon empirique à partir d’une table de titration de haute PEPe (≥ 10 cmH2O) selon la FiO2 (PEPe-FiO2 ; n = 98). Le volume courant (Vt) réglé était à 6 ml/kg de poids idéal théorique dans les deux bras. Le critère principal de jugement, critère composite associant de façon hiérarchique le décès et le nombre de jours sans ventilation mécanique (VM) à J28, n’était pas retrouvé différent entre les deux groupes (p = 0, 92), de même que la mortalité à J28 (32,4 % vs 30,6 % respectivement ; p = 0,88), J60 et à un an. Aucune différence n’était également retrouvée en termes de jours sans VM (15,5 vs 17,5 jours respectivement ; p = 0,93), d’incidence de pneumothorax (2,9 % vs 2 % ; p = 1,0) ou tout autre barotraumatisme (5,9 % vs 5 % ; p = 1,0). Par contre, les patients du groupe PEPe-Pes nécessitaient de recourir moins souvent aux stratégies thérapeutiques de sauvetage (NO, décubitus ventral, ECMO-VV) : 3,9 % vs 12,2 % (p = 0,04).

Une stratégie de réglage de la PEPe reposant sur des mesures simples de mécanique ventilatoire, pour séduisante qu’elle soit, ne permet pas d’en optimiser le risque/bénéfice ni d’améliorer le pronostic des patients atteints de SDRA modéré à sévère comparativement à un réglage empirique de la PEPe. La titration de la PEPe à partir de la Pes pourrait, cependant, permettre de diminuer le recours aux thérapeutiques de sauvetage, laissant entrevoir un bénéfice potentiel pour le devenir des patients à conforter par d’autres études randomisées de puissance suffisante.

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Christophe Girault, service de réanimation médicale, hôpital Charles Nicolle, CHU-hôpitaux de Rouen

D’après la communication orale de Beitler JR, et al. Lung mechanics to guide positive end-expiratory pressure in acute respiratory distress syndrome : The EPVent-2 randomized clinical trial. Am J Respir Crit Care Med 2019 ; 199 : A1009. Session A15.

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Essais cliniques dans l’asthme : effet placebo ou effet éducation ?

Dans les essais cliniques faits dans l’asthme, l’effet du groupe placebo est souvent très important. Une amélioration de l’observance et un suivi plus régulier ont été évoqués pour expliquer ce phénomène. La technique d’inhalation du dispositif des participants aux essais cliniques a rarement été évaluée de façon objective.

Une étude prospective menée en Afrique du Sud a étudié la technique d’inhalation de 348 patients atteints d’asthme (n = 208) ou de BPCO (n = 140) ayant déjà participé ou non à un essai clinique. Les asthmatiques étaient plus jeunes en moyenne (46±16 ans) que les patients BPCO (53,6±14 ans).

La technique d’inhalation était jugée acceptable (≤ 2 erreurs) chez 66 % des patients. Les asthmatiques étaient plus nombreux que les BPCO à avoir une technique parfaite, définie par aucune erreur (43 vs 27 %, p < 0,001). Une technique parfaite était retrouvée chez 66 % des patients ayant déjà participé à un essai clinique, versus 27 % des patients n’ayant pas participé. La technique était jugée acceptable chez 81,9 % des patients ayant participé à un essai et seulement 61 % de ceux qui n’avaient pas participé. En analyse multivariée, la participation à un essai clinique était associée de façon significative à une bonne technique d’inhalation (OR 0,372, p = 0,002). La proportion de patients déclarant avoir eu au cours de leur suivi une démonstration de la technique était comparable dans les deux groupes.

Les auteurs font l’hypothèse que l’intensité de l’essai clinique (durée, nombre de visites, nombre d’EFR…) augmente le nombre d’interventions de démonstration de la prise du traitement et contribue à l’amélioration de la technique, et donc à l’effet du traitement inhalé. Idéalement, la vérification de la technique de prise doit précéder l’inclusion dans un essai randomisé.

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Camille Taillé, service de pneumologie et Centre de référence-C des maladies pulmonaires rares, hôpital Bichat, Paris

D’après la session A 31 : asthma : clinical studies II. Poster A1329

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Un risque cardiovasculaire post-anesthésique accru dans le syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil

Le syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil (SAOS) représente un facteur de risque de morbimortalité périopératoire, dont les mécanismes sont mal connus. La relation entre l’apparition d’une arythmie cardiaque et la présence de désaturations nocturnes pourrait être en cause.

 

C’est la raison pour laquelle l’équipe grenobloise a proposé la réalisation d’une étude prospective analysant les résultats d’un enregistrement ECG 12 voies effectué au cours de la première nuit et de la troisième nuit suivant une intervention urologique ou digestive sous anesthésie générale. Un enregistrement polysomnographique ainsi qu’une évaluation du score STOP-BANG étaient réalisés avant la chirurgie, ayant permis de sélectionner 120 patients avec un score ≥ 3 et un index de désaturations < 40/h (dont 24 % ne présentant pas de SAOS). Des phénomènes d’arythmie cardiaque (extrasystoles auriculaires ou ventriculaires, arythmie supraventriculaire) ont ainsi été retrouvés en relation avec des périodes d’hypoxémie nocturne au cours de la troisième nuit, par rapport à la nuit précédant l’intervention, chez tous les patients (1 [0 ; 4] vs 0 [0 ; 2], p = 0,04), mais plus particulièrement dans le groupe SAOS (1 [0 ; 4] vs 1 [0 ; 2], p = 0,02). Ces éléments sont survenus sans aggravation des troubles respiratoires au cours du sommeil.

Ainsi, la période postopératoire, et plus particulièrement au cours de la troisième nuit suivant une anesthésie générale, est marquée par une accentuation de l’influence de l’hypoxie nocturne sur la survenue de troubles de rythme cardiaque pouvant expliquer en partie la survenue, chez des patients SAOS, de complications cardiovasculaires sévères, justifiant pleinement le dépistage pré-anesthésique de ces patients à risque.

 

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Jean-Claude Meurice, service de pneumologie, CHU de Poitiers

À partir du poster (A2280) présenté dans la session A 69 « SRN, : what can we learn from clinical and epidemiological studies in sleep ? » du 19 05 19, par R Tamisier (Grenoble, France).

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Petites bêtes et microbiome, de nouveaux alliés pour le diagnostic d’épanchement pleural malin ?

Le diagnostic étiologique d’un épanchement pleural malin (EPM) sur l’analyse cytologique n’est pas toujours contributif. Le microbiome pourrait intervenir dans la réponse aux traitements du cancer pulmonaire. Peut-il aider à distinguer les différentes étiologies des EPM ?

Une étude pilote prospective a été menée chez des patients avec un diagnostic prouvé (cytologie ou biopsie) d’EPM. La recherche d’espèces bactériennes dans la plèvre a été effectuée par séquençage de l’ARN 16S.

Trente-huit patients avec un EPM et 9 témoins avec un épanchement pleural bénin (EPB) ont été inclus. Parmi eux, 11 patients étaient atteints d’un adénocarcinome bronchique et 11 d’un adénocarcinome d’origine mammaire. Aucun de ces patients ne présentait d’arguments pour une fistule bronchopleurale. Une différence entre la composition du microbiome pleural a été mise en évidence selon que l’épanchement soit bénin ou malin. Les patients avec un EPM en lien avec un adénocarcinome mammaire avaient une diversité dans leur microbiome plus marquée que les patients avec un adénocarcinome bronchique. De plus, il semblerait qu’Acinetobacter soit davantage présent chez les patients avec un cancer bronchique, tandis que Corynebacterium et Actinobaccilus le soient plus chez ceux avec un cancer mammaire.

Ces résultats préliminaires suggèrent un profil bactérien distinct dans le microbiome des patients avec EPM et EPB. Ils montrent aussi et surtout des différences dans le microbiome selon l’origine du primitif en cas d’EPM. Chez des patients sans sites accessibles pour une biopsie, ces données pourraient être une aide dans la démarche diagnostique. Des analyses à plus grande échelle et sur divers types de cancers responsables d’EPM sont nécessaires pour confirmer de telles données.

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Marion Ferreira, service de pneumologie, CHRU Bretonneau Tours

D’après le poster 403 (session A30) : Microbiome profile associations in malignant pleural effusion (A1249)

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Reste-t-il une place pour la ventilation non invasive dans la prise en charge de l’insuffisance respiratoire aiguë hypoxémique ?

Les patients ayant bénéficié d’une ventilation non invasive (VNI) pour une insuffisance respiratoire aiguë dans le cadre de l’étude de FRAT (NEJM 2015) et de THILLE (Critical Care 2013) ont été analysés a posteriori en fonction de leur statut immunitaire.

Cent trente-sept patients immunocompétents âgés de 62±18 ans sont comparés à 71 patients immunosupprimés âgés de 58±14 ans. Il s’agit d’hommes dans 70 % des cas. Les patients immunosupprimés ont une atteinte respiratoire significativement plus grave (score SAPS II à 35±11 des cas dans le groupe immunocompétent versus 42±17 dans le groupe immunosupprimé, p = 0,001 ; infiltrats bilatéraux dans 75 % des patients immunocompétents versus 94 % des immunosupprimés, p = 0,001). Les paramètres de la VNI sont identiques avec une aide inspiratoire de 9 cmH2O, une PEEP de 5 cmH2O et une FiO2 de 80 %.

Le taux d’échec de la VNI est significativement plus élevé chez les patients immunosupprimés (intubation dans 43 % des cas dans le groupe immunocompétent versus 61 % dans le groupe immunosupprimé, p = 0,02). La mortalité est également supérieure chez les patients immunosupprimés (15 % versus 38 % respectivement, p < 0,001). Soixante-sept pour cent des patients immunosupprimés décèdent après l’intubation. En analyse multivariée, la mortalité est significativement associée au statut immunitaire et au rapport PiO2/FiO2 mais pas à l’échec de la VNI ou au volume courant sous VNI.

Le débat est loin d’être clos pour déterminer quelle est la meilleure thérapeutique à adopter en première intention chez les patients immunosupprimés hospitalisés en réanimation entre oxygénothérapie standard, oxygénothérapie à haut débit, VNI ou intubation précoce.

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Marjolaine Georges, service de pneumologie et soins intensifs respiratoires, CHU Dijon

D’après le poster A1615 Coudroy R, Poitiers France. Is immunosuppression status a risk factor for non invasive ventilation failure in acute hypoxemic respiratory failure

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Mission ATS 2018

LA MISSION POST-ATS 2018

Amphithéâtre Luton, Faculté de Médecine Cochin

24 rue du Fbg St Jacques, 75014 Paris

Paris, samedi 29 septembre 2018

9h30 – 16h00

Pour information contacter Fabienne Duguet (f.duguet@splf.org)

Pré-programme                                    >>>Télécharger le pré-programme

Mycobactéries non tuberculeuses : un monde qui évolue rapidement
Angioplastie pulmonaire dans l’hypertension pulmonaire thrombo-embolique chronique
Essais thérapeutique et fibrose pulmonaire : Actualités
Dépistage et biomarqueurs dans le cancer pulmonaire
Burn Out : intensivistes et pneumologues en première ligne
Insuffisance respiratoire aiguë hypercapnique : une indication potentielle pour l’oxygénothérapie à haut débit ?
BPCO : le temps des remises en question
Endoscopie interventionnelle dans la BPCO
Effets de la Pression positive continue (PPC) et de la ventilation auto asservie (VAA) sur la morbi-mortalité associée au syndrome d’apnées du sommeil (SAS)
E-santé : apport des nouvelles technologies en pneumologie
Pathologie pleurale non tumorale : un « RAPID » point sur la prise en charge et ses perspectives à l’ATS 2018
Infectiologie respiratoire (hors mycobactéries) : actualités 2018
Anti IL-5 : définir la réponse et définir les populations cibles
Traitement médicamenteux de la BPCO, ça s’en va et ça revient ?
Technique de remplacement trachéal

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Inscription : http://www.pneumologie-developpement.fr/MissionATS2018/Inscription

Renseignements : https://splf.fr/mission-ats-2018/ ou f.duguet@splf.org

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Cette réunion est organisée avec le soutien institutionnel du laboratoire GlaxoSmithKline et Philips

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EN DIRECT DE L’ATS 2018

Comme chaque année les experts de la mission ATS  vous ont fait part en direct des États-Unis des recherches en pneumologie; [themify_button bgcolor=”blue” size=”large” link=”https://splf.fr/ats-2018-en-direct-de-san-diego/”]Voir les résumés[/themify_button]

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Geneva Lake Study, épisode 2

Plusieurs études observationnelles transversales ont décrit les étiologies et les modalités pratiques de ventilation non invasive (VNI) à domicile au long cours en Europe au début des années 2000. Nous disposons des résultats du sondage EuroVent paru en 2003 qui compare les pratiques à travers l’Europe1 ainsi que des résultats de la Geneva Lake Study qui évaluait les pratiques entre 1992 et 2000 dans la région genevoise.2  Nous attendions une mise à jour, c’est chose faite grâce à l’équipe du professeur Jean-Paul Janssens.

Entre le 1er juin 2016 et le 31 juin 2017, 747 patients bénéficiant d’une VNI au long cours à domicile dans le Canton de Genève et de Vaud en Suisse ont été inclus. Ils étaient sous VNI depuis 38 mois en moyenne. Les principales indications de la VNI étaient : 1/les troubles respiratoires nocturnes du sommeil (46,2 % des patients), constituant un groupe hétérogène traité principalement par ventilation auto-asservie (89,3 % des patients), 2/l’insuffisance respiratoire obstructive (22,1 % des patients) et 3/le syndrome obésité-hypoventilation (15,8 % des patients). La moitié des patients sous ventilation étaient obèses. Les comorbidités étaient fréquentes : 69,6 % des patients étaient suivis pour une hypertension artérielle, 18,7 % pour une insuffisance cardiaque gauche, 10 % pour une maladie cérébro-vasculaire et 42,7 % pour un syndrome anxiodépressif.

Dans la majorité des cas, la ventilation était débutée dans un service hospitalier (66,7 % des cas). Les médecins spécialistes du privé étaient en revanche impliqués dans le suivi (45,8 % des patients). Les mises en route électives de VNI concernaient les patients neuromusculaires et les troubles respiratoires du sommeil ; la mise en route en urgence concernait seulement 28,1 % des patients, majoritairement porteurs de BPCO ou de SOH.

La quasi-totalité des malades étaient ventilés en mode barométrique même si les malades neuromusculaires représentaient 9,8 % de la population. La ventilation volumétrique a donc quasiment disparu depuis 2003 tandis qu’émergeait la ventilation auto-asservie (41,2 % des patients). Les pressions appliquées restaient intermédiaires, y compris dans le groupe des patients BPCO (en moyenne, IPAP à 18 cmH2O, EPAP à 6 cmH2O et fréquence respiratoire à 15/min). Ces paramètres permettaient un contrôle de l’hypoventilation nocturne (PtcCO2 moyenne à 45 mmHg, SpO2 moyenne 93 %, la nuit sous VNI). Le principal modèle de masque utilisé était le masque facial avec un niveau de fuite acceptable. L’observance était excellente, en moyenne de 7,1 heures par nuit.

Concernant la ventilation auto-asservie, il s’agissait d’un groupe hétérogène de 308 patients, constitué en majorité d’hommes âgés (âge moyen : 71 ans, 84,7 % d’hommes). La ventilation auto-asservie était mise en place dans 72,7 % des cas pour un syndrome d’apnées du sommeil complexe, après échec du traitement par pression positive continue, et dans 23,7 % des cas pour un syndrome d’apnées du sommeil central. L’étiologie du syndrome d’apnées du sommeil central était l’insuffisance cardiaque dans 27,4 % des cas, la consommation de drogues dans 21,9 % des cas et les maladies neurologiques dans 17,8 % des cas. Malgré le résultat de SERVE-HF, seulement 60,3 % des patients sous ventilation auto-asservie pour un syndrome d’apnées du sommeil central avaient récemment bénéficié d’une échocardiographie transthoracique. Parmi eux, 10,9 % avaient une fraction d’éjection ventriculaire gauche inférieure à 45 %.

Finalement, l’évolution des pratiques en VNI se poursuit. On peut être surpris de l’émergence de la ventilation auto-asservie, alors qu’elle a été très récemment fortement remise en cause. Mais, la ventilation barométrique en mode ST tient le haut du pavé, sans que les modes automatiques ne soient largement utilisés et en gardant des pressions d’insufflation raisonnables, en balance avec les habitudes allemandes dans la BPCO. Une autre tendance très intéressante est la qualité du suivi des patients et l’utilisation des logiciels intégrés aux respirateurs.

Marjolaine Georges, service de pneumologie et soins intensifs respiratoires, CHU Dijon Bourgogne, Dijon

D’après la session B68 – Diagnosis and treatment of sleep disordered breathing
The Geneva Lake Study update : a descriptive and cross-sectional multicentre study regarding the currents trends of long-term home non-invasive ventilation : ASV population. Cantero C, Genève, Suisse, A3982
The Geneva Lake Study update : a descriptive and cross-sectional multicentre study regarding the currents trends of long-term home non-invasive ventilation : ventilators, data ventilator software and monitoring. Cantero C, Genève, Suisse, A3983
The Geneva Lake Study update : a descriptive and cross-sectional multicentre study regarding the currents trends of long-term home non-invasive ventilation : population and follow-up. Cantero C, Genève, Suisse, A3984

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Réduction de la mortalité sous PPC : enfin une étude permettant d’y croire !

Alors que les effets bénéfiques de la pression positive continue (PPC) sur la morbimortalité du syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil (SAOS) restent encore discutés, le caractère positif de cette analyse de Big data apporte enfin un espoir d’amélioration du pronostic de cette pathologie sous PPC.

Les résultats des études épidémiologiques récentes à large échelle ont apporté des résultats décevant concernant les effets de la PPC sur la morbimortalité du SAOS, et plus particulièrement ceux de l’étude SAVE 1  au cours de laquelle l’utilisation d’une PPC en prévention secondaire chez des patients porteurs d’un SAOS n’a pas apporté d’effet bénéfique sur la mortalité et sur la survenue de complications cardiovasculaires de ces patients. Cependant, ces résultats étaient entachés de nombreux biais tels qu’une observance très faible vis-à-vis de l’utilisation de la PPC, soulignant ainsi la difficulté de réalisation de ce type d’étude.

L’étude espagnole présentée cette année dans le cadre de ce symposium reposait sur l’analyse d’une population de 70 469 patients (74 % d’hommes) traités par PPC issus de la caisse d’assurance maladie catalane, inclus entre 2012 et 2013, et dont la mortalité a été analysée par rapport à un groupe témoin de 184 112 sujets sur une période de 5 ans. L’analyse multivariée a été menée à l’aide d’un modèle tenant compte d’un ajustement sur le genre, l’âge et les comorbidités.

Bien que les patients porteurs d’un SAOS traités par PPC présentaient une prévalence plus importante d’obésité (18 % vs 6 %), d’insuffisance cardiaque (8 % vs 2 %), d’hypertension artérielle (61 % vs 45 %) et de diabète (30 % vs 19 %) que les sujets contrôles, leur mortalité était moins importante (5,3 % vs 6,6 %). Cependant, finalement, le traitement par PPC n’a été retrouvé associé à une réduction significative de la mortalité que chez les hommes lors de l’analyse multivariée (odds ratio 0,743 ; 95 % IC 0,713-0,775).

Ces résultats, bien que nécessitant un complément d’analyse sur le plan méthodologique, permettent néanmoins de garder l’espoir d’amélioration du pronostic de nos patients dont les facteurs de risque cardiovasculaires sont importants.

Jean-Claude Meurice, service de pneumologie, CHU de Poitiers, Poitiers

À partir du poster (A4399) présenté en discussion dans la session B109 — Treatment options in sleep disordered breathing adherence and health outcomes, du 22 mai 2018, par J de Battle (Espagne).

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