corticoïdes

Recommandations pneumopathies aiguës communautaires : antibiothérapie et place des corticoïdes 

Les pneumonies aiguës communautaires (PAC) représentent la première cause de mortalité infectieuse dans le monde, malgré la diffusion large des antibiotiques.Dans les pays à haut revenu, le taux de décès chez les patients hospitalisés pour PAC est d’environ 11%. Chez les patients nécessitant une ventilation mécanique, le taux de mortalité peut atteindre 30%.

Examens diagnostiques

Parmi les nouveautés des recommandations, il est préconisé de réaliser dans les trois jours une radiographie thoracique permettant d’arrêter une antibiothérapie en l’absence de foyer. Son contrôle à distance n’est pas utile. Un scanner de dépistage sera réalisé à distance chez un patient tabagique, âgé de plus de 50 ans. L’échographie pleuropulmonaire, réalisée par un praticien formé obtient une place dans l’arbre diagnostic. En l’absence de preuve de son bénéfice, le dosage systématique de la CRP n’est pas recommandé en ambulatoire ou en cas d’hospitalisation, ni au diagnostic, ni pour le suivi. Les examens microbiologiques n’ont pas leur place en ambulatoire, mais restent nécessaires pour les cas graves. Les PCR virales doivent être prescrites en fonction du contexte épidémiologique.

Réduction de la durée de l’antibiothérapie

De nombreuses données de la littérature ont apporté la preuve du bénéfice que l’on pouvait attendre de la réduction de la durée de traitement des PAC. En effet, la réduction d’exposition, non seulement ne fait pas moins bien qu’un traitement long, mais elle permet aussi de diminuer le risque de survenue de résistance bactérienne. La durée ne doit donc pas dépasser 7 jours en dehors d’une complication. En particulier, il est possible d’arrêter précocement une antibiothérapie au bout de 3 à 5 jours si les critères de stabilité clinique sont obtenus. Les molécules à spectre étroit sont privilégiées : en ambulatoire l’amoxicilline et acide clavulanique en présence de comorbidités. Un macrolide est proposé en cas de suspicion de bactérie intracellulaire. L’association de céphalosporines 3G parentérales et de macrolides est réservée aux patients de soins intensifs. La réponse inflammatoire excessive semble intervenir dans la physiopathologie des PAC. La capacité des glucocorticoïdes à exercer leur activité anti-inflammatoire et immunomodulatrice, qui réduirait la mortalité des patients atteints de PAC, est une question débattue.

Un usage des corticoïdes limité aux PAC sévères

Malgré un rationnel physiopathologique solide, les indications formelles de la corticothérapie sont pour l’instant limitées aux PAC avec défaillance hémodynamique. Un essai français multicentrique de phase 3 publié dans le New England Journal of Medicine en mai 2023 a montré qu’en soins intensifs, l’administration précoce d’hydrocortisone pour PAC sévère diminuait le risque de décès à J28 par rapport au placebo 1. Néanmoins, du fait d’une balance bénéfices/risques en leur défaveur, il n’est pas recommandé de prescrire des corticoïdes pour les patients atteints de PAC non sévère ou de pneumonie grippale.


D’après la communication de Yacine Tandjaoui-Lambiotte (Saint-Denis) et de Pierre FillatreI (Saint-Brieuc) « Antibiothérapie et place des corticoïdes », session RD02 « Recommandations pneumopathies aiguës communautaires SPLF-SPILF-SRLF-SFM-SFR-SFMU » du Vendredi 26 janvier 2024

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Webinaire 10 décembre 2020 – G2A

Sous l’égide du G2A

Pathologies respiratoires T2 et prise en charge

Animation : Pr Cécile Chenivesse (Lille) & Pr Gilles Garcia (Antony)
Intervenants :

Asthme sévère et évaluation de la réponse aux biologiques ? Professeur Gilles Devouassoux (Pierre-Bénite)Polypose naso-sinusienne et asthme. Que nous dit cette association ? Professeur Camille Taillé (Paris)Les corticoïdes dans l’asthme: un excellent marqueur ? Professeur Arnaud Bourdin (Montpellier)

Avec le soutien des laboratoires Sanofi

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Avec le soutien des laboratoires Sanofi

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Numéro 159 – octobre 2020

Accès abonnés

ÉDITORIAL
Covid-19 et dispositif exceptionnel d’activité partielle : où sont les patients ayant une maladie respiratoire chronique ?, Chantal Raherison-Semjen Chantal Raherison-Semjen

COMMUNICATION CORPORATE
Coup de jeune sur la SPLF !

VIE DE LA SOCIÉTÉ
En direct du congrès de l’ERS sous l’égide d’Info Respir., Justine Frija-Masson

ENTRETIEN
Réadaptation respiratoire : la reconnaissance d’une pratique à domicile est indispensable, Jean-Marie Grosbois, Jésus Gonzales, Sandrine Stelianides, Frédéric Costes, Dominique Valeyre, Christophe Leroyer

SANTÉ PUBLIQUE
Pollution particulaire fine à Paris de janvier à juin 2020 : 6 mois de variations sous influences diverses et parfois exceptionnelles, Gilles Dixsaut, Jean-Baptiste Renard
Le vaccin par BCG est-il protecteur contre la Covid-19 ? Des questions, quelques réponses, un espoir, Camille Locht
Radon et cancer du poumon : prévenir par une réglementation et une information renforcées, Nicolas Postel-Vinay

EN PRATIQUE
Anosmie et Covid : la prise en charge par l’ORL, Émilie Béquignon

CULTURE
Que fallait-il faire ?, Jean-Pierre Orlando

LU POUR VOUS
Infection sévère à SARS-CoV-2 : les corticoïdes, enfin un espoir ?, Alexis Ferré

Communiqué de presse
La Commission européenne approuve KAFTRIO® (ivacaftor/tezacaftor elexacaftor) en association avec ivacaftor pour le traitement des patients atteints de mucoviscidose âgés de 12 ans et plus • À propos de KAFTRIO® (ivacaftor/tezacaftor/elexacaftor) en association avec ivacaftor • Asthme : nouvelles données à long terme relatives au dupilumab • Chiesi avec WeStart conclut 2 partenariats • Déclaration sur le vaccin AstraZeneca Oxford SARS-CoV-2, AZD1222, et la pause temporaire des essais du vaccin Covid-19 • Le nintédanib dans la prise en charge des PID chroniques avec phénotype progressif • L’osimertinib dans le traitement adjuvant du cancer du poumon : derniers résultats de l’essai de phase III ADAURA • CHRYSALIS : résultats intermédiaires d’un essai de phase b, portant sur l’amivantamab en association avec le lazertinib chez des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avec mutation de l’EGFR

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Budésonide et autres corticoïdes inhalés : troubles oculaires

Début 2017, l’Agence européenne du médicament a analysé 126  observations de vision trouble imputées à un corticoïde, le budésonide sous forme inhalée ou intranasale.1 Ces effets indésirables surviennent du fait de l’absorption systémique du corticoïde administré par voie locale et sont susceptibles de surve nir avec toutes les voies d’administration comme l’a déjà signalé la revue Prescrire. 2 Parmi les effets indésirables connus des corticoïdes par voie générale, on  recense des augme ntations de la pression intraoculaire et des glaucomes à angle ouvert, des infections oculaires, des cataractes, des décollements de rétinenotamment par choriorétinopathie séreuse centrale, c’est-à-dire paraccumulation de liquide séreux sous la rétine, à l’origine de décollements de rétine et de lésions de la rétine.3 De façon concrète, quand unpatient traité par un corticoïde par voie inhalée ou nasale signale destroubles visuels, il paraît logique d’envisager que la corticothérapie puisse être à l’origine des troubles.4

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IR

InfoRespiration N°143- Février 2018

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Corticoïdes oraux en continu ou en cure courte dans l’asthme sévère : le pire ou le moins bon ?

La corticothérapie orale continue est souvent considérée comme moins pourvoyeuse de complications que le recours répété aux cures courtes à fortes doses lors des exacerbations d’asthme. Vrai ou faux ? 

Dans le registre britannique des asthmes difficiles, 57% des patients sont sous corticoïdes oraux après trois ans de suivi (on rappelle que la prescription d’omalizumab est très restreinte en Grande-Bretagne). Les auteurs ont comparé la prévalence des complications de la corticothérapie chez les 442 patients sous traitement continu (dose moyenne 15 mg [10-20]) et les 328 qui n’en recevaient que de manière ponctuelle (en moyenne 4 fois par an [1-6], p < 0,005).

Les patients sous traitement au long cours sont sans grande surprise plus sévères, mais surtout restent moins bien contrôlés malgré le traitement, avec davantage d’hospitalisations, de visites aux urgences, de cures courtes lors des exacerbations et une moins bonne fonction respiratoire. Un tiers des patients ne travaillent plus à cause de l’asthme et seulement 34 % ont un emploi à temps plein, ce qui participe à l’altération profonde de la qualité de vie de ces patients.

Le prix de ce traitement est particulièrement lourd sur le plan des complications : 53 % des patients sous corticoïdes oraux et 20 % de ceux traités de façon discontinue ont au moins trois complications. Parmi les plus fréquentes : obésité pour 56 % de ceux traités de façon continue (vs 45 %, OR 2), diabète pour 15 % (vs 5%, OR 3,5), apnées du sommeil pour 12 % (vs 4%, OR 3,14), dyslipémie pour 17% (vs 7%, OR 2,64), dépression pour 28 % (vs 14%, OR 2,39).

Le caractère rétrospectif de l’étude ne permet malheureusement pas d’évaluer la dose cumulée prise lors des cures courtes. Néanmoins, ce travail clinique très simple souligne que les complications de la corticothérapie orale sont très fréquentes, même en cas de cures courtes répétées. Une prise en charge globale de l’asthmatique sévère, incluant l’évaluation de ces complications, est indispensable.

 

 

 

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Camille Taillé d’après la communication de J. Sweeney, et al. Publication A2426 Regular oral corticosteroid use increases the risk of steroid related morbidity in refractory asthma compared to frequent rescue courses-data from the BTS difficult asthma registry
Session B13 Mechanisms and treatment considerations for severe asthma

 

    

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© iSPLF – Mission ATS – MAI 2014

 

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Le rituximab pour traiter le syndrome des antisynthétases ?

ers2013

Le syndrome des antisynthétases associe une myosite et une pneumopathie interstitielle fibrosante qui fixe le pronostic de la maladie. Les auteurs rapportent une série de 8 patients en échec thérapeutique après les traitements classiques par corticoïdes ou immunosuppresseurs…

Sur les 8 patients rapportés ici, 8 étaient en échec de traitement corticoïdes, et 5 en échec de traitement par d’autres immunosuppresseurs. Un traitement par rituximab a permis d’obtenir à 6 mois une amélioration clinique, radiologique et fonctionnelle chez 6 des 8 patients traités.

Cette amélioration globale comprenait une amélioration de la CVF de 16%, de la DLCO de 19 % et du test de marche de 21%. Ces résultats prometteurs doivent faire envisager la réalisation d’un essai contrôlé.

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François LEBARGY, service de pneumologie, REIMS
Liens d’intérêt avec la brève : aucun

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Présentation : : L. Tabeze et al. Rituximab therapy for interstitial lung disease in patients with antisynthetase syndrome (session 490 Poster 5121)

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© iSPLF septembre 2013 – En direct de l’ERS 2013

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Jeudi de la SPLF – Jeudi 6 juin 2013

L’intérêt des corticoïdes dans la BPCO

Pr. Philippe DEVILLIER

 

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