Fibroses pulmonaires : nouvelles méthodes pour reconnaître une progression
Diane Bouvry
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Les effets indésirables du nintédanib nécessitent parfois une diminution de dose voire l’arrêt du traitement. Chez les patients les plus âgés souvent dénutris et avec plus de comorbidités, ces effets indésirables pourraient limiter les possibilités de traitement.
T. Moua a présenté les résultats d’une analyse post hoc comparant les patients de plus et moins de 75 ans ayant une pneumopathie interstitielle diffuse progressive (autre qu’une FPI) inclus dans l’essai INBUILD (essai randomisé nintédanib versus placebo). Parmi les 663 patients, 19% étaient âgés de plus de 75 ans avec un âge moyen de 78,5 ans. Il n’existait pas de différence en termes d’efficacité du traitement chez les patients plus âgés chez qui on observait également un ralentissement du déclin de la CVF. Cependant, chez les patients de plus de 75 ans, la proportion d’effets indésirables conduisant à l’arrêt du traitement était de 36,8% lorsqu’ils recevaient le nintédanib (18,8% dans le groupe placebo des patients du même âge) contre 18,9% chez les patients de moins de 75 ans sous nintédanib (13,5% chez les patients de moins de 75 ans dans le bras placebo). Chez les patients les plus âgés, il a été plus fréquemment nécessaire de recourir à une diminution de posologie. Les troubles digestifs représentent les effets indésirables principaux : diarrhée puis nausées et vomissements. La perte de poids et d’appétit est aussi plus fréquente chez les patients de plus de 75 ans traités par nintédanib par rapport aux patients de la même catégorie d’âge recevant le placebo mais également par rapport au groupe des patients de moins de 75 ans traités par nintédanib. De la même façon, une élévation des ASAT est également plus souvent constatée chez les patients de plus de 75 ans traités par nintédanib, peut-être en raison d’interactions médicamenteuses potentielles plus importantes dans cette population. La présentation ne précisait pas quels effets indésirables particuliers étaient en cause dans l’arrêt ou la diminution des traitements. Ces résultats soulignent l’importance de surveiller les effets indésirables, en particulier digestifs, chez les patients les plus âgés et de les prévenir au maximum dès la décision d’instaurer un traitement.
Diane Bouvry, Service de pneumologie et Centre de Référence-constitutif Maladies Pulmonaires rares, AP-HP hôpital Avicenne, Bobigny
D’après la Session B22: Emerging management of fibrotic ILDs D’après Moua T et al. Efficacity and safety of nintedanib in elderly patients with progressive fibrosing interstitial lung disease. Am J Respir Crit Care Med 2022; 205:
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La majorité des patients suivis pour une fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) évoluent en quelques années vers une insuffisance respiratoire terminale. La médiane de survie de 3 à 5 ans est comparable à celle des cancers bronchopulmonaires. Si les soins palliatifs font partie de la prise en charge recommandée de la FPI, ils ne sont pas largement utilisés. La dyspnée est le symptôme le plus invalidant, et est à l’origine d’une anxiété pour le patient et son entourage.
Une équipe canadienne a mis au point un programme palliatif pour les patients ayant une FPI. Ce programme a pour but : d’apprendre aux patients à quantifier leur dyspnée, à reconnaître les situations à risque de dyspnée et à apprendre comment soulager ce symptôme (repos ± oxygénothérapie ± anxiolytique ou morphinique), mais aussi à savoir qui contacter en cas de dyspnée majeure ne cédant pas avec les premières mesures.
Le nombre de jours passés à la maison dans la dernière année de vie est un bon indicateur de l’efficacité d’une prise en charge palliative. Soixante-dix-neuf dossiers ont été revus. Les auteurs comparent 25 patients ayant participé au programme palliatif décrit, 12 patients pris en charge dans la même structure de soins avant la mise en place du programme palliatif. Cinquante-quatre patients étaient suivis en médecine générale et sans accès à des soins palliatifs. Le nombre de jours d’hospitalisation dans la dernière année de vie était significativement plus bas chez les patients ayant bénéficié du programme (9 jours versus 23 jours). Huit d’entre eux n’ont pas été hospitalisés au cours de la dernière année de vie. Tous les patients suivis par l’équipe palliative multidisciplinaire ont reçu des anxiolytiques et des opioïdes contre 11 % des patients suivis en médecine générale.
Lors de la discussion qui a suivi la présentation orale, les participants ont insisté sur la nécessité d’impliquer l’entourage proche dans les programmes palliatifs. En effet, cette amélioration du temps passé à son domicile ne doit pas se faire au détriment des aidants pour qui l’hospitalisation peut également être un moment de répit.
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Diane Bouvry, hôpital Avicenne, Bobigny
D’après Moolji M, session D14, A7008 — Multidisciplinary Collaborative Care for Idiopathic Pulmonary Fibrosis Increases Days Spent at Home During the Last 12 Months of Life.
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© iSPLF – Mission ATS – MAI 2017
NACCACHE Jean-Marc, Paris
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L’intérêt de la TEP n’est certainement pas limité à la prise en charge diagnostique des tumeurs ou à leur bilan d’extension. Ainsi, une étude préliminaire sur le rôle pronostique de la TEP dans la fibrose pulmonaire a été rapportée à l’ERS.
Les auteurs ont réalisé, chez 70 patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique (FPI, n=43) et de fibrose pulmonaire non spécifique (NSIP, n=27), une 18F-FDG PET avec une détection à 60 et 180 minutes après l’injection du traceur. La valeur de captation standardisée (SUV) et l’index de rétention (RI-SUV) ont été déterminés à chaque temps. Les résultats ont été comparés avec l’évolution des paramètres fonctionnels respiratoires et la survie. Les SUV mesurés au temps précoce sont significativement plus élevés chez les patients atteints de NSIP que ceux atteints de FPI, mais les SUV tardifs et les RI-SUV sont identiques dans les deux groupes. La survie à 3 ans de l’ensemble de la cohorte était de 97% chez les sujets ayant un RI-SUV négatif et de seulement 50% chez les patients avec un RI-SUV positif. Le RI-SUV est un prédicteur très puissant de la survie des fibroses pulmonaires et la TEP pourrait trouver ainsi une place dans les nombreux index composites élaborés pour prédire le pronostic des fibroses.
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François LEBARGY, Service de Pneumologie, CHU de Reims
Conflits d’intérêts en rapport avec la brève : Etude BIBF (Bohringer Ingheleim), étude Passport (Intermune)
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Présentation :Y. Umeda et al. Prognostic value of dual-time-point 18F-FDG PET in fibrotic idiopathic interstitial pneumonia (Session 243, Abstract 2320).
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© iSPLF septembre 2013 – En direct de l’ERS 2013
La 18F-FDG TEP : une aide pour fixer le pronostic des fibroses pulmonaires Lire la suite »