insuffisance respiratoire chronique

Titration automatisée (FreeO2®) : le renouveau de l’oxygène ?

 

L’oxygénothérapie est un élément clé du traitement de nos patients porteurs d’une insuffisance respiratoire chronique (IRC). On la prescrit sous forme d’un débit fixe, parfois ajusté à l’effort grâce à un test de marche. Cependant, en fonction des situations, le patient peut être exposé à un manque d’oxygène (à l’effort par exemple) ou à l’inverse, à trop d’oxygène, ce qui peut être aussi délétère.

Le dispositif FreeO2® dont nous avons déjà parlé l’an dernier a été présenté dans deux situations pouvant concerner nos patients au quotidien.

  1. L’exercice chez 12 patients porteurs d’une IRC sévère hypercapnique : étude en double-aveugle et cross-over qui montre un périmètre de marche significativement plus haut avec le FreeO2® (573 m [166-1062] vs 435 [142-862]) p = 0,049. La saturation finale en O2 est significativement plus haute avec le FreeO2® (94,7 vs 87,7 %) p = 0,007 avec une PaCO2 comparable.
  2. Un modèle de désaturations cycliques comme retrouvé dans le syndrome d’apnées centrales du sommeil avec respiration de Cheyne-Stokes. Les auteurs ont exposé des volontaires sains à 10 cycles de désaturations en leur faisant inhaler un mélange à FiO2 = 10 % en alternance avec une FiO2 à 21 %. Ils comparent ensuite 4 périodes : en air ambiant, sous O2 à débit fixe à 2L/min puis 4L/min puis FreeO2® avec une cible à 95 %.

Les résultats présentés aujourd’hui portaient sur 3 volontaires sains et montraient une diminution du nombre de désaturations par rapport à l’air (0 ± 0 % vs 44 ± 13 %) et une diminution des épisodes d’hyperoxie par rapport au débit constant à 2 et 4 L/min (7 ± 7 % vs 12 ± 17 et 46 ± 19). Ces résultats demandent bien sûr à être confirmés.

Outre l’intérêt d’une adaptation directe aux besoins du patient, cette technique semble plus économique d’après un travail portant sur 47 patients hospitalisés.

[hr]

Sandrine Pontier-Marchandise, CHU Larrey, Toulouse

D’après la communication

Vivodtzev et al. Am J Respir Crit Care Med 2017 ; 195 : A 2856

Poder et al. Am J Respir Crit Care Med 2017 ; 195 : A 1719

Lellouche et al. Am J Respir Crit Care Med 2017 ; 195 : A 2586

[hr] [themify_button style=”purple  rounded” color=”#79143d” link=”https://splf.fr/ats-2017-en-direct/” text=”#79143d” ]Retour au sommaire[/themify_button]

© iSPLF – Mission ATS – MAI 2017

Titration automatisée (FreeO2®) : le renouveau de l’oxygène ? Lire la suite »

VitalAire

par VitalAireaapli-vitalaire

Aide au choix de la source et du forfait d’oxygénothérapie pour vos patients souffrant d’insuffisance respiratoire chronique

App IOS

Gratuit

vitalescreen520x924

Avis : ≈≈≈

VitalAire Lire la suite »

Jeudi de la SPLF – Jeudi 5 avril 2012

Comment gérer la fin de vie des patients insuffisants respiratoires chroniques ?

Dr A. PRUD’HOMME – CH de Bigorre, Tarbes – Vic en Bigorre / Groupe Soins palliatifs

 

[themify_icon icon=”fa-exclamation-triangle” label=”la vidéo peut mettre quelques dizaines de secondes avant d’apparaître”  icon_color=”#F60A0A” ]

 

[themify_icon icon=”fa-film” label=”Voir la conférence en replay” link=”http://splf-live.org/jeudi12/replay.action”  icon_color=”#20779F” ]

logo_podcast Podcast

 

Jeudi de la SPLF – Jeudi 5 avril 2012 Lire la suite »

Les bénéfices de la VNI au long cours chez les patients BPCO

ats2010-2

Deux études contrôlées randomisées viennent étayer les bénéfices potentiels d’une ventilation non invasive (VNI) nocturne appliquée chez des patients atteints de BPCO stade GOLD IV.

La première étude, menée par des Hollandais, a comparé les bénéfices après deux années de la VNI nocturne en complément d’une réhabilitation respiratoire. Soixante-seize patients ont été randomisés dans un bras VNI nocturne (n = 31 dont 14 traités par oxygénothérapie de longue durée) ou sans VNI (n = 35 dont 16 traités par oxygénothérapie de longue durée), puis ont tous effectué un programme de réhabilitation multidisciplinaire de douze semaines incluant un réentraînement à l’exercice et un réentraînement des muscles inspiratoires. Le relais était ensuite effectué sous la forme de séances de kinésithérapie une à deux fois par semaine pendant deux ans. Tout au long de cette période a été retrouvée une amélioration significative de la qualité de vie dans le bras ventilé (questionnaire MRF-28), de la PaO2, de la PaCO2, de la distance parcourue au test de marche de six minutes et même du VEMS.

Les auteurs concluent que la VNI nocturne stabilise voire augmente de façon durable les bénéfices d’une réhabilitation respiratoire sur le long terme chez les patients avec BPCO sévère.

Windisch, et al. confirment, par une étude randomisée, l’efficacité de pressions inspiratoires positives (PIP) très élevées pour améliorer l’hypoventilation alvéolaire diurne et nocturne chez 17 patients atteints de BPCO sévère. Dans cette étude en cross-over, l’administration au domicile pendant trois mois de PIP à 28,6 ± 1,9 mbars s’est avérée significativement plus efficace qu’une PIP à 14,6 ± 0,8 mbars pour améliorer la PaCO2 nocturne, la PaCO2 diurne, la dyspnée d’effort, le VEMS et la qualité de vie. La tolérance semble étonnamment bonne, similaire dans les deux bras. Il n’en demeure pas moins que ce traitement doit être évalué sur le long terme, particulièrement son impact sur le sommeil et les asynchronismes patient-ventilateur. Deux études prospectives et contrôlées viennent de débuter aux États-Unis.

 

[hr]

Rédaction : Antoine Cuvelier , service de pneumologie et de soins intensifs respiratoires, CHU de Rouen. ATS sessions B44 — The latest and greatest in non-invasive ventilation, et C23 — Mechanical ventilation : form start to finish. L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, mai 2010.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

 

Retour au sommaire des Points forts de l’ATS

 

Les bénéfices de la VNI au long cours chez les patients BPCO Lire la suite »

Chirurgie de réduction de volume : une augmentation soutenue de la force musculaire respiratoire

ats2010-2

Les mécanismes physiopathologiques qui expliquent les bénéfices de la chirurgie de réduction de volume sont encore mal compris. L’équipe de G.J. Criner (États-Unis), exploitant les données de l’étude NETT, démontrent une amélioration durable de la force musculaire respiratoire.

Les auteurs ont comparé les valeurs des pressions inspiratoires maximales (PImax) et des pressions expiratoires maximales (PEmax) recueillies :
1. à l’état de base,
2. après la réhabilitation respiratoire,
3. à six, douze, vingt-quatre et trente-six mois après la chirurgie de réduction de volume.

Au total, 610 patients contrôlés ont été comparés à 608 patients opérés. Pour mémoire, le protocole du NETT exigeait que tous les patients bénéficient d’une réhabilitation respiratoire initiale.
À l’état de base, les PImax étaient d’autant plus basses que le VEMS était abaissé et les marqueurs de distension (VR, CPT, CI/CPT) augmentés. Après la réhabilitation respiratoire initiale, les PImax moyennes ont augmenté significativement chez tous les patients et ont continué à croître uniquement chez les patients opérés. Le maximum du gain était atteint au 6e mois postopératoire et était conservé jusqu’au 36e mois. Le gain des PImax était corrélé à l’augmentation postopératoire du VEMS, de la DLCO et à la diminution des marqueurs de distension. Les PEmax moyennes se sont améliorées après la réhabilitation respiratoire mais n’ont pas été influencées par la chirurgie de réduction de volume.
Cette étude confirme que l’emphysème modifie la mécanique de la pompe ventilatoire et s’accompagne d’une diminution de la force musculaire inspiratoire. Les bénéfices de la chirurgie de réduction sont vraisemblablement la conséquence d’une amélioration de la relation tension-longueur plutôt qu’une mise au repos des muscles. Au vu toutefois d’une récente étude italienne qui retrouvait une diminution des cytokines pro-inflammatoires circulantes et une amélioration du système oxydant-antioxydant chez des patients opérés d’emphysème, un effet systémique incluant les muscles respiratoires ne peut ici être exclu. Le protocole du NETT n’incluait pas d’analyse de la force du quadriceps, par exemple, ni d’ailleurs du Sniff test nasal qui aurait étayé l’analyse des résultats.
Au total, la force musculaire inspiratoire est améliorée chez les patients emphysémateux qui bénéficient d’une chirurgie de réduction de volume pulmonaire. Cet effet est plus important et plus durable (36 mois) que celui obtenu après une réhabilitation respiratoire.

[hr]

Rédaction : Antoine Cuvelier, service de pneumologie et de soins intensifs respiratoires, CHU de Rouen. ATS session D22 — Chronic Obstructive Pulmonary Disease : Novel outcome measures and treatments. Communication de N.B. Ferrer, et al. (Am J Resp Crit Care Med 2010 ; 181 : A5422). L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, mai 2010.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

 

Retour au sommaire des Points forts de l’ATS

 

Chirurgie de réduction de volume : une augmentation soutenue de la force musculaire respiratoire Lire la suite »

Jeudi de la SPLF – Jeudi 7 mai 2009

archives-s

Voyage aérien d’un insuffisant respiratoire chronique

Dr. Jésus Gonzalez

[themify_icon icon=”fa-exclamation-triangle” label=”la vidéo peut mettre quelques dizaines de secondes avant d’apparaître”  icon_color=”#F60A0A” ] [themify_icon icon=”fa-film” label=”Voir la conférence en replay” link=”http://splf-live.org/jeudi09/replay.action”  icon_color=”#20779F” ]

logo_podcast Podcast

Jeudi de la SPLF – Jeudi 7 mai 2009 Lire la suite »

Retour en haut
APPLI-SPLF

GRATUIT
VOIR