Une stéatose hépatique n’est pas toujours d’origine alcoolique : pensez au syndrome d’apnées du sommeil !

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) représente un facteur de risque indépendant vis-à-vis de nombreuses complications cardiovasculaires et métaboliques au rang desquelles il faut ajouter le développement d’affections hépatiques non alcooliques

Le développement des maladies hépatiques chroniques non alcooliques a augmenté considérablement au cours des quinze dernières années, et des études réalisées chez la souris avaient permis de retrouver une relation de cause à effet entre la présence d’une hypoxie intermittente, telles que l’on peut la rencontrer au cours du SAOS , et la survenue d’une stéatose hépatique, plus particulièrement chez les souris obèses. L’objectif de l’étude présentée par l’équipe de P. Lévy était de tenter de mettre en évidence cette relation chez l’homme à partir d’une large population de patients porteurs d’un SAOS, à l’aide de tests non invasifs permettant d’éviter le recours à une biopsie hépatique. Deux cent vingt-six patients (hommes : 55 % âge, median : 56 ans ; IMC moyen : 34 kg/m2) ont bénéficié d’un enregistrement polysomnographique (195 SAOS) associé à des tests hépatiques (Stéatotest®, NASHtest®, Fibrotest®) et à une évaluation de la fonction endothéliale par analyse tonométrique artérielle (PAT). Il est intéressant de noter que 61,5 % des patients présentaient un indice significatif de stéatose hépatique, avec un effet d’autant plus marqué chez les patients présentant les désaturations nocturnes les plus sévères (SaO2 90, = 0,01). Parallèlement, la fonction endothéliale était plus altérée, et il était retrouvé une élévation de la pression artérielle systolique chez les sujets présentant un test positif pour la recherche de stéatose ou d’une possible NASH. Ces résultats sont d’autant plus importants qu’il s’agit de la première étude permettant de démontrer le développement d’une telle conséquence cardiovasculaire associée au SAOS.

 

 

 

 

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Résumé rédigé Jean-Claude Meurice à partir de la communication de C. Minville (Grenoble-France) lors de la session D18 (Sleep disordered breathing and metabolic function : how unsweet it is).

 

 

  

 

 

 

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© iSPLF – Mission ATS – MAI 2012

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