2018

Époétines recombinantes humaines : penser à informer les patients de la possibilité (rare) de réactions cutanées sévères

Dans un communiqué de septembre 2017, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), informe que toutes les époétines recombinantes humaines sont sources de réactions cutanées sévères ; sont ainsi concernées les molécules suivantes : darbepoetin alfa, époétine alfa, époétine bêta, époétine thêta, époétine zêta, méthoxy polyéthylène glycol-époétine bêta. Des réactions cutanées sévères (SCAR) ont été rapportées chez des patients traités par des époétines recombinantes humaines. Parmi ces réactions, des cas de syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et de syndrome de Lyell (SL) (nécrolyse épidermique toxique) ont été rapportés dont certains ont été fatals. Ces réactions ont été plus sévères avec les époétines recombinantes humaines à longue durée d’action. La fréquence de ces réactions cutanées sévères n’a pas pu être déterminée, mais leur survenue est très rare.

En pratique, à l’instauration du traitement par époétine recombinante humaine, les patients doivent être informés que les signes et symptômes suivants peuvent être évocateurs des réactions cutanées sévères : éruption cutanée étendue avec rougeurs, bulles au niveau de la peau et de la muqueuse buccale, des yeux, du nez, de la gorge, ou des parties génitales, précédée par des symptômes pseudo-grippaux incluant fièvre, fatigue, douleurs musculaires et articulaires. Cela conduit souvent à une exfoliation et desquamation de la peau atteinte semblable à une brûlure sévère. De plus, un traitement par époétine recombinante humaine ne doit jamais être réinstauré chez un patient ayant présenté des réactions cutanées sévères telles qu’un SSJ ou un SL imputables à l’utilisation d’une époétine recombinante humaine.

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Des informations complémentaires sont accessibles sur le site de l’ANSM (http://ansm.sante.fr)

InfoRespiration N°141- Octobre 2017

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Atteinte iatrogène des cordes vocales : quand les corticoïdes inhalés, les atropiniques et les antihistaminiques provoquent des fausses notes

Replis muqueux souples pourvus de muscles et de ligaments fibreux, les cordes vocales vibrent au passage de l’air expulsé des poumons. Mais la voix peut dérailler sous l’influence de médicaments Dysphonies, douleurs, raucités, enrouements, voix éraillée, baisse de la tonalité de la voix sont autant de symptômes pouvant être occasionnées par des médicaments, notamment les corticoïdes inhalés. C’est connu et considéré comme banal, mais il arrive que ces symptômes gênent la communication et altèrent la vie sociale. La revue Prescrire revient sur ces troubles iatrogènes parfois aggravés par certains toxiques comme le tabac, l’alcool ou les gaz inhalés.1 Les mécanismes en cause sont multiples : dépôts du médicament sur la muqueuse de l’oropharynx ; sécheresse des muqueuses et diminution de la lubrification des cordes vocales ; inflammations, oedème, hématomes ou nécroses ; paralysie des cordes vocales. Les atteintes des cordes vocales d’origine médicamenteuse apparaissent dans un délai variant de quelques heures à quelques mois après la prise du médicament. L’arrêt du médicament est le plus souvent suivi de guérison, dans un délai variable, de quelques heures à plusieurs mois rappelle la revue Prescrire. Les atteintes sont en général bilatérales. Les corticoïdes inhalés se déposent au niveau de l’oropharynx lors de l’administration, induisant localement des mycoses, une inflammation, un oedème et une myopathie des cordes vocales. Des dysphonies surviennent en cas de candidoses oropharyngées, mais elles sont aussi fréquentes en leur absence. La fréquence des atteintes dépend du dispositif inhalateur, de la forme pharmaceutique (liquide ou poudre), de la dose. Heureusement, l’effet est réversible après arrêt du corticoïde. Quelques rares observations de dysphonies ont aussi été rapportées avec des corticoïdes utilisés par d’autres voies d’administration. D’autres groupes pharmacologiques peuvent être impliqués.2 3  Parmi une longue liste (tableau), citons les atropiniques — inhalés ou non — souvent rencontrés en pneumologie. Les formes inhalées induisent un épaississement des sécrétions, assèchent la muqueuse laryngée, exposant ainsi à une altération du fonctionnement des cordes vocales. Les médicaments utilisés par voie générale ont un effet atropinique,diminuent la sécrétion salivaire. Pour certains de ces médicaments, l’effet atropinique est exploité en thérapeutique : l’atropine, la scopolamine ; des antiparkinsoniens ; les atropiniques utilisés dans diverses douleurs ou dans les incontinences urinaires ; des antihistaminiques H1 utilisés comme antitussifs. La synthèse de Prescrire cite également d’autres médicaments avec effets atropiniques non désirés et gênants comme les antidépresseurs imipraminiques, un antiarythmique : le disopyramide ; un antalgique : le néfopam ; la plupart des antihistaminiques H1 sédatifs ; des antiémétiques neuroleptiques ou antihistaminiques H1 ; de nombreux neuroleptiques ; la mémantine, utilisée dans la maladie d’Alzheimer. Rappelons aussi que la pseudo-éphédrine, un sympathomimétique utilisé comme décongestionnant nasal, expose à une modification de la voix.

Tableau — Médicaments pouvant occasionner une atteinte

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des cordes vocales (d’après 1)

Corticoïdes Inhalés

Atropiniques, inhalés ou non

Sympathomimétiques

Androgènes, antiestrogène

Antitumoraux, anti-VEGF surtout

Diurétiques, méthyldopa, certains inhibiteurs calciques

Psychotropes

Isotrétinoïne

Diphosphonates

AINS

Triptan

Tobramycine

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Nicolas Postel-Vinay déclare ne pas avoir de lien d’intérêt

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Biomasse et santé respiratoire 

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HAMZAOUI Agnès, Ariana

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OLSSON Ann, Lyon

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L’orientation professionnelle de l’enfant asthmatique : comment l’aider ? 

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LECAM Marie-Thérèse, Créteil

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L’asthme professionnel en Europe 

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HURDUBAEA Laura, Strasbourg

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De l’enquête environnementale au laboratoire

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