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Mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (meopa) et confusions avec les bouteilles d’oxygène : il faut bien lire les étiquettes

Le 12 septembre 2016, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) adressait une lettre aux professionnels de santé pour faire un rappel sur le bon usage et la sécurité d’emploi du mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (meopa) : antasol®, entonox®, kalinox®, oxynox®. Ce courrier n’expliquait pas en détail pourquoi l’ANSM avait pris cette initiative de communication.
L’agence précisait « que des cas d’erreurs médicamenteuses ont été rapportés. Ces erreurs sont principalement des confusions entre des bouteilles de MEOPA et des bouteilles d’autres gaz à usage médical, notamment d’oxygène ». Mais il y avait-il eu des accidents ? Et si oui lesquels ? Pour en savoir plus nous avons envoyé un courrie aux services de pharmacovigilance des quatre sociétés concernées et dont l’ANSM donnait les coordonnées. Nous remercions les trois sociétés qui nous ont répondu.
— Le pharmacien de SOL France nous a confirmé que le risque de confusion entre une bouteille d’oxygène et une bouteille de meopa existe. « À ce jour SOL France a déclaré officiellement quatre cas depuis la mise sur le marché des spécialités antasol® 135 et 180. Cependant lors des formations effectuées dans les différents services auprès des professionnels les utilisateurs nous relatent fréquemment des situations semblables, dans la majorité des cas la confusion est détectée avant l’administration au patient ». — De son côté le directeur médical de Linde Healthcare Linde France a précisé que les cas d’erreurs médicamenteuses rapportés concernent des confusions faites entre des bouteilles d’oxygène médicinal et des bouteilles de meopa, tous fournisseurs de gaz confondus. « Nous n’avons pas la liste des incidents rapportés pour l’ensemble des présentations de meopa commercialisées, mais pour ce qui concerne Entonox®, nous avons recensé deux événements, dûment enregistrés et déclarés à l’ANSM/EMEA. Ils concernaient Entonox® à 135 bars, avant la mise en place des nouveaux codes couleurs : 1) Incident survenu dans un établissement hospitalier en juin 2014 : « Lors du changement de la bouteille d’oxygène en dotation dans le service, utilisée pour une patiente, nous nous rendons compte qu’il s’agit d’une bouteille d’Entonox® de la dotation du service et non d’oxygène. Le médecin et la cadre de santé ont été avertis immédiatement de l’erreur. » 2) Incident survenu dans un établissement hospitalier en février 2015 : « Lors d’un départ d’une patiente sous oxygène du service, erreur de changement de bouteille et bouteille d’Entonox® branchée au lieu d’oxygène. » Depuis l’incident de 2015, aucune déclaration de cette nature n’a été enregistrée. La mise en place des nouveaux codes couleurs, ainsi que le passage à Entonox® 170 bars avec l’ensemble des chapeaux bleus sont certainement des facteurs de sécurité qui ont pu contrôler le risque de confusion avec l’oxygène médicinal.
— Enfin, le pharmacien de Air Products nous a indiqué que « il nous a été rapporté uniquement quelques rares cas de confusion avérée entre des bouteilles d’Oxynox® 135 et d’oxygène et un risque de confusion — c’est-à-dire que l’infirmière avait vu qu’elle allait se tromper et nous a déclaré cet évènement. »

Nicolas Postel-Vinay, Hôpital européen Georges-Pompidou (Paris).
L’auteur n’a pas de lien d’intérêt par rapport aux données de cet article.

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Info-Respiration N°135 Octobre 2016

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Existe-t-il des effets indésirables graves des β-mimétiques de longue durée d’action dans l’asthme ? Probablement pas

L’utilisation appropriée et surtout la sécurité des β2-mimétiques de courte et de longue durée d’action dans l’asthme ont été largement débattues. En effet, plusieurs études ont montré que les β2-mimétiques semblaient associés à des événements indésirables graves : décès ou épisodes d’asthme aigu grave. Est-ce simplement le témoin d’un asthme non ou mal contrôlé ou bien le résultat direct des effets secondaires de cette classe médicamenteuse ? Ces éléments ont suffisamment inquiété la « Food and Drug Administration » (FDA) en 2008 pour demander aux firmes pharmaceutiques une évaluation rétrospective des risques. Une méta-analyse concluait à un surrisque secondaire à l’utilisation du salmétérol.1 Au vu de ces résultats, la FDA a demandé en 2010, à quatre firmes pharmaceutiques, la réalisation d’études prospectives afin d’évaluer la survenue des évènements indésirables graves (décès, intubation, hospitalisation) potentiellement liés à l’utilisation des ββ2-mimétiques de longue durée d’action.
Dans ce cadre, le laboratoire GlaxoSmithKline a financé la réalisation d’une étude de grande envergure (11 679 patients), prospective, multicentrique, internationale, randomisée en double aveugle, l’étude AUSTRI, avec une période de suivi de 6 mois, donc relativement courte.2  Les résultats de cette étude montrent qu’il n’existe pas de différence significative dans la survenue d’évènements graves dans les deux groupes d’adjudication thérapeutique (fluticasone et salmétérol vs fluticasone seule) et que le risque d’exacerbation sévère semble diminué avec le traitement combiné (fluticasone et salmétérol vs fluticasone). Même si le nombre d’évènements graves reste faible (< 1 %) il n’en demeure pas moins comparable dans chaque groupe. Les qualités de surveillance et d’observance thérapeutique sont incontestablement la pierre angulaire du traitement de l’asthme, expliquant en partie les résultats annoncés. À l’heure actuelle, les dernières recommandations internationales préconisent toujours l’utilisation d’une association corticoïdes inhalés et ββ2-mimétiques de longue durée d’action dès le palier. 3 Les trois autres études à venir des autres firmes pharmaceutiques commercialisant des ββ2-mimétiques de longue durée d’action conforteront ou non ces résultats. Affaire à suivre…

Alexis Ferré, hôpital Cochin, service réanimation médicale (Paris).
L’auteur n’a pas de lien d’intérêt par rapport aux données de cet article.

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Info-Respiration N°135 Octobre 2016

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Ateliers EFX du 30 septembre 2016

Ateliers EFX ont eu lieu le 30 septembre 2016 à la Maison du Poumon, 66 Boulevard Saint-Michel 75006 Paris

Sont disponibles ci-dessous le programme et les présentations à télécharger.

pneumodpc

Validez votre DPC 2016 avec cette formation / info: pneumodpc@gmail.com

 

[themify_box style=”download blue rounded” ]Programme[/themify_box]

 

9h30 – Accueil

10h à 12h30
Atelier A Expert : Ruddy Richard
• Réalisation d’une EFX : méthodologie, les bonnes pratiques et les erreurs
• Réalisation d’une EFX en direct : la pratique

[themify_box style=”dowload blue rounded” ]Télécharger la présentation (pdf)[/themify_box]

[themify_box style=”dowload blue rounded” ]Télécharger la présentation (pdf)[/themify_box]

Atelier B : Expert : Frédéric Costes
• Adaptations cardiocirculatoire, musculaire et ventilatoire, qu’est-ce qui est normal ?
• Règle d’interprétation

[themify_box style=”dowload blue rounded” ]Télécharger la présentation (pdf)[/themify_box]

12h30Déjeuner

13h30-16h00                         Reprise des ateliers A et B
16h00-16h30
                        Conclusion

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4èmes journées du Grépi

Les 4èmes journées ont eu lieu du jeudi 1er au vendredi 2 décembre 2016 à Chantilly.

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LES DIAPORAMAS disponibles au téléchargement

10h15 – 10h45 « Key Lecture » : Microbiote respiratoire : pourquoi s’y intéresser ? > G. Hery-Arnaud (Brest)

JM1 • Infections des pathologies pulmonaires chroniques

> Les nouveautés de l’année > S. Grard (Lyon)

> Controverse : Faut-il rechercher l’Aspergillus dans les bronchopathies chroniques ?

Pour : P.-R. Burgel (Paris) – Contre : F. Ader (Lyon)

> Pourquoi les vaccinations anti-grippale et anti-pneumococcique sont-elles indiquées dans les pathologies respiratoires chroniques ; comment évalue-t-on l’efficacité d’un vaccin > E. Blanchard (Bordeaux)

JM2 • 14h00 – 15h30 • Immunodéprimés

> Les nouveautés de l’année > A. Roux (Suresnes)

> Déficit immunitaire commun variable et complications broncho-pulmonaires > M. Malphettes (Paris)

> Atteinte pulmonaire du patient VIH en 2016 > J. Cadranel (Paris)

JMI-At • Ateliers Médecins – IDE 

JMI-At1 >   • Antibiotiques inhalés : quel risque pour le soignant ? > J.-C. Dubus (Marseille)

 

JMI-At2 >   • La vaccination contre l’Haemophilus a-t-elle une place dans la prévention des infections respiratoires à Haemophilus influenza > G. Melica (Créteil)

JMI-At3 >   • Un épisode infectieux doit-il faire reporter une vaccination ? > B. Wyplosz (Kremlin Bicêtre)

VM1 • 9h00 – 10h30 • Communautaire

> Les nouveautés de l’année > D. Basille (Amiens)

> Place des nouvelles molécules antibiotiques dans le traitement de la pneumonie aigue communautaire > M. Wolff (Paris)

> Pneumocoque à Sensibilité Diminuée aux Pénicillines : mythe ou réalité ? > E. Varon (Paris)

VM2 • 11h00 – 12h30 • Mycobactéries

> Les nouveautés de l’année > E. Haustraete (Lisieux)

> La tuberculose à l’épreuve des preuves > P. Fraisse (Strasbourg)

> Controverse : Faut-il mettre en place des précautions complémentaires air en cas d’examen microscopique négatif ?

Pour : E. Marc (Créteil) – Contre : C. Chouaid (Créteil)

VM-At • Ateliers Médecins

VM-At1 >    • IGRA et immunodéprimés > A. Bourgarit (Bondy)

  • Quand rechercher une sensibilisation à une moisissure chez un asthmatique ? > J.-M. Perotin (Reims) Non disponible

VM-At2 >    • Intérêt de la recherche des virus respiratoires chez un patient non   immunodéprimé > G. Voiriot (Paris)

PROGRAMME IDE

JI1 • 11h15 – 12h00 • Le  soignant face à la prévention du risque infectieux nosocomial

chez le patient de pneumologie > S. Belorgey (Paris)

JI2 • Réhabilitation précoce du patient BPCO après une exacerbation

> P. Le Gallais (Toulouse) en attente

JI3 • Le diagnostic microbiologique en endoscopie bronchique : quels prélèvements pour

quel devenir au laboratoire ? > E. Theriaux (lyon),     A.-L. Roux (Garches)

JI4 • Complications pulmonaires infectieuses des transplantés pulmonaires > E. Cuquemelle (Suresnes)

VI1 • Tuberculose extra-pulmonaire

> J. Legrusse (CLAT 31)

VI2 • Le risque infectieux pulmonaire de la corticothérapie

> J. Obert (Le Plessis Robinson)

VI3 • Education et traitement antituberculeux : cohérence ville / hôpital ?

> C. Erissy (Paris Hôpital),    A. Luneau-Simonet (CLAT Isère)

VI4 • IDE et recherche en infectiologie respiratoire

> E. Copol (Paris), C. Baé (Toulouse) en attente

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Numéro 135 – Octobre 2016

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[themify_icon icon=”fa-lock” link=”https://splf.fr/documents/info-respiration/acces-abonnes/” style=”large” icon_color=”#088A85″ ] Accès abonnés

ÉDITORIAL
Rembourser seulement les « bons » patients ?
Le comité de rédaction

VIE DE LA SOCIÉTÉ
Fondation du Souffle — Fonds de recherche en santé respiratoire :
ainsi font, font, font le Fonds et la Fondation… Quoi de neuf en 2016 ?
Bruno Housset, Thomas Similowski, Philippe Bonniaud

SANTÉ PUBLIQUE
Parcours de soins des adolescents et jeunes adultes asthmatiques : la transition des soins pédiatriques aux soins pour adultes,
Enora Le Roux
Tabagisme en France : les derniers chiffres sont effrayants,
Nicolas Postel-Vinay
INITIATIVES
Collaboration entre le CHU Lariboisière et l’hôpital universitaire Jipmer : le courant passe bien et les ultrasons aussi,
Jennifer Truchot

NTIC
Analyse automatisée des sons respiratoires au moyen d’un smartphone : un algorithme innovant soumis à la FDA,
Nicolas Postel-Vinay
RespirH@ction: quand la pneumologie se met à l’heure de la e-santé

TRIBUNE LIBRE
Remboursement du nintedanib : conditionné à l’arrêt du tabac dans la FPI, mais pas pour le cancer du poumon. Une mesure discriminatoire ?
Caroline Dahlqvist

CULTURE
« Je respire et j’entends » : poétique ou politique de la respiration,
Jean-Pierre Orlando

VIGILANCE
Mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (meopa) et confusions avec les bouteilles d’oxygène : il faut bien lire les étiquettes,
Nicolas Postel-Vinay
Existe-t-il des effets indésirables graves des β-mimétiques de longue durée d’action dans l’asthme ? Probablement pas,
Alexis Ferré

LU POUR VOUS
Étude SAVE : quand la PPC en prévention cardiovasculaire déçoit,
Dany Baud
Faut-il traiter le RGO pour améliorer la FPI ?La réponse est incertaine,
Daniel Piperno
Détecter les bacilles tuberculeux à bas coûts : en Tanzanie et au Mozambique, on fait appel à des rongeurs,
Justine Frija-Masson

ENCADRÉS
L’appel des 100 000 : et pourquoi pas vous ?
Les petites annonces

COMMUNIQUÉS DE PRESSE
INPULSIS : sécurité d’emploi et effet bénéfique continu chez les patients atteints de FPI – Essai PHYSACTO : rééducation fonctionnelle à l’effort associée à un traitement par bronchodilatateur de longue durée d’action – Tiotropium Respimat® chez l’enfant asthmatique : essai de phase III CanoTinA-asthma® – Étude TRILOGY : trois principes actifs contre la BPCO – Benralizumab dans le traitement de l’asthme grave : données positives en phase III  –  Semaine mondiale de la FPI – CINQAERO® (reslizumab) dans l’asthme éosinophilique sévère : la Commission européenne délivre son AMM – Vaccination contre la grippe saisonnière : le taux de vaccination repart (un peu) à la hausse, mais reste insuffisant.

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