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La pneumologie fondée sur les preuves

5e édition – 2017
Sous l’égide de la SPLF
Coordination Sylvain Marchand-Adam
Ouvrage réalisé avec le soutien de AstraZeneca (partenaire Majeur), GSK (partenaire Silver), Actelion, Boehringer Ingelheim, SAS Oxyvie (partenaires Bronze), Chiesi, Chugai, MundiPharma et TEVA (partenaires Soutien Institutionnel) ; partenaires n’ayant aucunement été impliqués dans le choix des sujets ni dans la rédaction des chapitres de cet ouvrage.


Chapitre 7 : Pneumothorax spontané primaire

Chapitre 9 : BPCO

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Rapport et avis d’experts sur l’e-cigarette

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La prévalence accrue du syndrome d’apnées du sommeil obstructif chez l’homme : une « histoire d’eau »…

L’augmentation des résistances des voies aériennes supérieures (VAS) à l’origine du syndrome d’apnées du sommeil obstructif (SAOS) est multifactoriel, et il est désormais admis que le déplacement du secteur liquidien des jambes vers la région cervicale en décubitus dorsal joue un rôle important dans ce phénomène.

L’équipe de D. Bradley (Toronto, Canada) a fait un pas supplémentaire dans l’exploration de ce mécanisme, suite à de précédents travaux qui avaient permis de mettre en évidence une relation significative, chez l’homme mais pas chez la femme, entre l’importance de ce déplacement d’eau en décubitus dorsal et la sévérité des troubles respiratoires au cours du sommeil. Les auteurs ont analysé chez 37 volontaires sains (21 hommes âgés de 43,1 ± 11,4 ans, et 16 femmes âgées de 36,7 ± 7,3 ans) la répartition du déplacement hydrique en fonction du volume d’eau mis en évidence par analyse d’impédance bio électrique au niveau de l’abdomen, du thorax, et du cou, 30 minutes après le passage en décubitus dorsal. C’est ainsi qu’ils ont pu retrouver le déplacement d’un volume d’eau identique dans les deux sexes, mais avec une répartition significativement différente, celle-ci étant plus marquée au niveau abdominal chez les femmes, alors qu’elle était significativement plus importante au niveau cervical et thoracique chez les hommes.

Il est difficile actuellement de juger de l’importance de l’impact de ces résultats dans la physiopathologie du SAOS, mais il s’agit d’une clé supplémentaire dans l’explication de la prévalence masculine de cette pathologie.

 

 

 

 

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Jean-Claude Meurice, d’après le poster de A. Yadollahi (Toronto, Canada) lors de la session D30. Am J Respir Crit Care Med 2013 ; 187. [Publication Page : A5478] Differences in supine fluid redistribution within multiple body segments between men and women. Session D30 « Sleep apnea pathogenesis : mechanical and neural mechanisms ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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BPCO et sexualité : quel impact sur la mortalité ?

Les troubles de la sexualité sont fréquents chez les patients BPCO et participent à l’altération de la qualité de vie dans cette maladie. D’autre part, la dysfonction érectile est actuellement bien identifiée comme un facteur de risque d’événement et de mortalité par causes cardiovasculaires. 1

Une équipe de Chicago a recherché un lien éventuel entre troubles sexuels et surmortalité dans un groupe de 99 hommes atteints de BPCO (âge moyen 69 ans, VEMS moyen 1,35 L) dans une étude prospective sur 5 ans.

Les perturbations de la sexualité ont été recherchées par un questionnaire spécifique le GSSAB (Global Study of Sexual Attitude and Behavior). Celui-ci explore quatre domaines de l’activité sexuelle masculine : le plaisir, le désir, la possibilité d’obtenir une érection et celle d’atteindre l’orgasme.

Soixante-quatorze pour cent des patients avaient au moins un trouble dans un des domaines. La dysfonction érectile était le problème le plus fréquent (75 % des cas). En analyse multivariée, les facteurs significativement associés à la dysfonction érectile étaient un taux sérique bas en testostérone, l’existence de signes de dépression (évalués par une échelle spécifique) et, curieusement, la présence d’une compagne…

Le taux de mortalité était de l’ordre de 40 % à 5 ans sans différence significative entre les patients avec et sans troubles de la sexualité.

Les troubles de la sexualité du patient BPCO s’accompagnent donc plus souvent d’un état dépressif, mais ne constituent pas un facteur de risque indépendant de surmortalité.

 

 

 

 

 

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Alain Didier, d’après la communication de T. Schnell et coll. Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013 [Publication Page : A5706] Sexual dysfunction in men with copd : impact on quality of life and survival. Session D93 : « Impact of comorbid conditions in chronic obstructive pulmonary disease » .

 

 

 

 

 

 

 

 

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Fibrose pulmonaire idiopathique : à défaut de traiter la fibrose, traitons le reste !

Depuis quelques années nous nous sommes intéressés de plus en plus aux complications et comorbidités associées à la FPI car elles pourraient être responsables d’une morbimortalité significative.

La liste de ces comorbidités est longue et certaines ont été abordées lors d’une session dédiée à ce sujet : coronaropathie, cancer pulmonaire, maladie thromboembolique veineuse et hypertension pulmonaire. Chacune d’entre elles est relativement fréquente et a un impact sur la survie. Concernant les coronaropathies, Nathan a rappelé de façon élégante l’intérêt d’un dépistage par une analyse des calcifications coronariennes lors du scanner thoracique. Deux communications orales ont été consacrées quant à elles au RGO dont la prévalence dans la FPI atteint 40 à 90 % et qui pourrait avoir un rôle clef dans la progression de la maladie et la survenue d’exacerbations aiguës. Ho et coll. ont comparé dans une cohorte rétrospective ceux recevant des inhibiteurs de la pompe à protons (n = 87) ou non (n = 45). La survie des patients traités était significativement plus élevée et la prise de cet agent antireflux était un facteur indépendant de meilleure survie, y compris en l’absence des signes cliniques de RGO. Raghu et coll. ont présenté une petite série rétrospective de 14 patients traités par fundoplication de Nissen par laparoscopie. Les critères d’inclusion étaient l’existence d’une progression fonctionnelle respiratoire, la persistance d’un reflux acide à la pH-métrie malgré un traitement médical et l’existence d’un péristaltisme œsophagien à la manométrie. La procédure était bien tolérée, les patients ne passant qu’une nuit à l’hôpital et n’ayant aucune complication malgré la sévérité de l’atteinte pulmonaire pour certains. Un bénéfice était observé après le traitement chirurgical : sur 7 mois la CVF moyenne augmentait de 0,08 L (3,5 %) et 10 des 14 patients amélioraient leur CVF.

Bien que les études disponibles soient encore rares, il est donc important de rechercher et de traiter les comorbidités au cours de la FPI.

 

 

 

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Hilario Nunès, d’après les communications orales de Nathan (Session D2 « Adding insult to injury : complications of idiopathic pulmonary fibrosis »), Ho et coll. Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013 [Publication page : A5710] Proton Pump Inhibitors Inhibit DDAH And Improve Survival In Idiopathic Pulmonary Fibrosis.
Et G. Raghu et coll. Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013 [Publication Page : A5711] Treatment Of Idiopathic Pulmonary Fibrosis (IPF) With Laparoscopic Anti-Reflux Surgery (LARS) Is Associated With Improvement In Forced Vital Capacity (FVC)
Session D94 : « Interstitial lung disease ; innovative therapies and déterminants of survival ».

 

 

 

 

 

 

 

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Ventilation non invasive : peut-être une nouvelle molécule pour optimiser sa tolérance ?

Si le succès de la ventilation non invasive (VNI) est étroitement lié à la coopération et au confort du patient, le recours à la sédation-analgésie au cours de la VNI reste néanmoins controversé. Cependant, correctement titrée, la sédation-analgésie peut parfois être utile lors de la mise en route de la VNI pour en améliorer la tolérance.

La dexmédétomidine (Dex.), un nouvel hypnotique/antalgique injectable (IV), agoniste des récepteurs alpha2-adrénergiques, très récemment mis sur le marché en France, a ainsi été comparé de façon prospective randomisée en double aveugle, à un protocole de sédation-analgésie placebo (P), chez 36 patients nécessitant une VNI pour insuffisance respiratoire aiguë (IRA). Dans les deux bras, Dex. (n = 16) et P (n = 17), il était possible d’administrer du midazolam et du Fentanyl si besoin selon les objectifs de sédation et de douleurs retenus. Les auteurs ne retrouvaient aucune différence entre les deux groupes pour les deux critères principaux de jugement pour toute la durée d’application de la VNI : pourcentage de temps passé au niveau de sédation/analgésie souhaitée (score SAS 3-4 et EVA < 5) et bonne tolérance de la VNI (score de tolérance ≤ 1/4). Seuls les patients les plus intolérants à la VNI lors de sa mise en route (6 versus 5 patients dans les 2 groupes respectivement) semblaient pouvoir bénéficier de la Dex. pour améliorer la tolérance de la VNI (p = 0,05). Par ailleurs, il n’était pas retrouvé de différence pour les complications (hypotension, bradycardie) ni le devenir des patients (échec VNI, intubation, durée de séjour, mortalité), même si le bras Dex. avait tendance à être sursédaté.

Même si cette étude pilote semble suggérer un bénéfice potentiel, mais très modeste, de la Dex à la phase initiale de mise en place d’une VNI chez les patients les plus intolérants, elle est loin d’emporter la conviction. Sous réserve d’études complémentaires et de mieux connaître cette nouvelle molécule, il apparaît donc plus que nécessaire de toujours rester prudent dans le recours à la sédation-analgésie au cours de la VNI.

 

 

 

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Christophe Girault, d’après la communication orale de J.W. Devlin et coll. Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013 [Publication page : A5236] Efficacy and safety of dexmedetomidine during non-invasive ventilation for patients with acute respiratory failure : a randomized, double-blind, placebo-controlled, pilot study. Session D16 : « Randomized and observational studes in critical care ».

 

 

 

 

 

 

 

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À votre avis, quel est le trio de tête des pathogènes identifiés dans les pneumonies aiguës communautaires ?

Les pneumonies et la grippe constituent la 9e cause de mortalité aux États-Unis avec près de 50 000 décès en 2010. Pour déterminer au mieux l’incidence des pneumonies aiguës communautaires ainsi que les principaux agents qui en sont responsables, le CDC a conduit l’étude EPIC auprès d’adultes hospitalisés dans cinq hôpitaux de Nashville et Chicago entre janvier 2010 et juin 2012. Les nouveaux résultats toujours préliminaires de cette vaste étude ont été présentés lors d’une session spéciale de ce congrès et ont donné lieu à quelques surprises.

Les 2 483 patients inclus (51 % de femmes) avaient un âge médian de 58 ans (IQR 47-71 ans) et 36 % d’entre eux étaient âgés de plus de 65 ans. Leurs symptômes avaient débuté en médiane 4 jours auparavant (IQR : 2-7 jours) et consistaient essentiellement en une toux (85 %), une fatigue (80 %), une dyspnée (78 %) et une fièvre (68 %). La durée médiane d’hospitalisation a été de 3 jours (IQR : 2-6 jours). Près de 21 % des patients ont dû être admis en unité de soins intensifs, 5 % ont dû être placés sous ventilation mécanique et 2 % sont décédés.

La grande force de cette étude est d’avoir réalisé un grand nombre de prélèvements systématiques à l’inclusion pour documenter les agents infectieux responsables des tableaux clinicoradiologiques constatés. Ainsi, des écouvillons nasaux ou pharyngés ont pu être réalisés dans 2 440 cas, suivis d’hémocultures (2 238 cas, dont 81 % avant toute administration d’antibiotique) et de prélèvements urinaires (2 131 cas). Une expectoration de bonne qualité n’a été obtenue que pour 211 patients tandis que du liquide pleural a été prélevé dans 84 cas. Un pathogène viral a pu être identifié dans 597 cas (25 %), une bactérie dans 314 cas (13 %) et une co-infection dans 86 cas (4 %). Globalement, un agent pathogène a pu être mis en cause dans 35 % des cas de cette étude. Parmi les virus retrouvés, Rhinovirus (206 cas), Influenza A/B (125 cas) et Metapneumovirus (87 cas) constituaient le trio de tête. Pour les bactéries, Streptococcus pneumoniæ a été identifié 115 fois, suivi des bacilles Gram négatif (42 fois) et de Staphylococcus aureus (41 fois). Seuls 34 Legionella et 12 Hæmophilus influenzæ ont été retrouvés chez les patients de l’étude. Dans les trois tranches d’âges considérées (18-49 ans, 50-64 ans et ≥ 65 ans), les pathogènes les plus souvent mis en évidence ont donc été Rhinovirus (9 % de la cohorte), Influenza A/B (5 %) et S. pneumoniæ (5 %). Même si le rôle causal des deux premiers virus reste évidemment à préciser dans les cas considérés (absence de critère évoqué lors de la présentation), qui aurait d’emblée parié sur ce trio ? En tout cas, les résultats définitifs de cette étude seront certainement attendus avec une grande impatience.

 

 

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F.X. Blanc, d’après la communication orale de S. Jain (Atlanta, États-Unis). Session L21 « Community-acquired pneumonia in adults : results from the CDC-EPIC study ».

 

 

 

 

 

 

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