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Le score FACED : un nouveau score pour évaluer la gravité des patients ayant des bronchectasies non mucoviscidosiques

Plusieurs auteurs ont déjà proposé d’évaluer la sévérité des bronchectasies du patient non mucoviscidosique à travers le déclin du VEMS, le degré d’atteinte radiologique ou l’existence d’une colonisation à Pseudomonas æruginosa. Néanmoins, une seule variable ne peut pas à elle seule évaluer la sévérité de la maladie et le pronostic de ces patients. L’équipe espagnole de Martinez-Garcia, et al. a établi un score de sévérité : le FACED score, par l’intermédiaire d’une étude de cohorte de 819 patients (397 ayant permis de construire le score et 422 de le valider). Le score FACED a été réalisé via une régression logistique dont le critère de jugement était la mortalité à cinq ans. Parmi les trente variables testées, sept ont été incluses dans le score :
— le VEMS (plus de 50 % théorique = 0, moins de 50 % = 2) ;
— l’existence ou non d’une colonisation à Pseudomonas æruginosa (oui = 1, non = 0) ;
— le score de dyspnée MMRC (0-II = 0, III-IV = 1) ;
— l’âge (plus de 70 ans = 2, moins de 70 ans = 0) ;
— et le nombre de lobes atteints à la radiographie de thorax (1-2 lobes = 0, plus de 2 lobes = 2).
Le score maximal était de sept points. Les auteurs ont ensuite évalué ce score en comparant le taux de mortalité à cinq ans de trois catégories de patients selon le FACED score : score 0-2 (groupe A : léger) : 5,6 % Score 3-4 (groupe B : modéré) : 21,6 % et score 5-7 (groupe C : sévère) 55,9 % de mortalité à cinq ans.
Reste à valider maintenant ce score dans différents pays afin de pouvoir l’utiliser dans notre pratique quotidienne, mais également dans de futures études sur les patients ayant des bronchectasies non mucoviscidosiques.

 

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Claire Andréjak, service de pneumologie et réanimation respiratoire, CHU Amiens, Amiens

Session 307 : Communication orale « Hot topics in respiratory infections » Communication N° 2811, par Martinez-Garcia, et al. « Multidimensional approach to non cystic fibrosis bronchiectasis. The FACED score. »

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Mise au point sur la prise en charge des patients avec mutation activatrice de l’EGFR ou translocation EML4-ALK

Il est important de rappeler l’importance de la recherche de mutation des exons 19 et 21 de l’EGFR et de la translocation EML4-ALK pour tout patient atteint d’adénocarcinome bronchique métastatique. Il a, en effet, été démontré que les caractéristiques cliniques n’étaient pas suffisantes pour prédire l’existence de ces anomalies et que les taux de survie différaient selon le traitement proposé en première ligne en fonction du statut mutationnel.
Il est désormais possible de réaliser ces analyses à partir de prélèvements cytologiques (ex : liquide pleural) plus facilement accessibles et moins invasifs que de larges biopsies.
Près de 30 % des patients traités pour un adénocarcinome bronchique métastatique sont dans l’incapacité de recevoir une deuxième ligne thérapeutique. Il est donc préférable de prescrire un inhibiteur de tyrosine kinase de l’EGFR (ITK-EGFR) dès la première ligne chez les patients avec mutation de l’EGFR. Pour les patients avec translocation EML4-ALK, le crizotinib a reçu l’agrément de l’EMEA en deuxième ligne thérapeutique. Tous les patients traités par ITK-EGFR développent une résistance secondaire. Il est alors nécessaire de rebiopsier les patients pour chercher la cause de la résistance (mutation T790M, amplification de cMET, la transformation en carcinome à petites cellules). De nombreuses molécules ciblant ces anomalies sont en cours développement. En l’absence d’orientation, un doublet de chimiothérapie à base de sel de platine associé au bevacizumab en l’absence de contre-indication demeure le traitement de seconde ligne de choix.

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Pascale Tomasini Service d’oncologie multidisciplinaire & innovations thérapeutiques, hôpital Nord, Marseille

Session 41 : Grand round « How to diagnose and manage NSCLC with the new drugs ». M. Dediu, L. Landi, D. Moro-Sibilot, P. Tomasini

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Quels outils d’évaluation sont disponibles chez l’enfant atteint de mucoviscidose ?

En dehors de la clinique, certains outils permettent d’apprécier la sévérité de l’atteinte pulmonaire de la mucoviscidose chez les enfants. Concernant les infections, la documentation microbiologique est obtenue de façon optimale par le lavage bronchioloalvéolaire qui reste le gold standard. Cependant les prélèvements oropharyngés ont une bonne valeur prédictive négative pour l’infection à Pseudomonas æruginosa et sont de réalisation plus aisée. Ils sont moins utiles pour les autres organismes. L’intérêt des expectorations induites reste peu clair. L’évaluation de la fonction respiratoire requiert des techniques spécifiques chez les patients âgés de moins de 6 ans. Les centres expérimentés sont capables d’obtenir des résultats fiables chez plus de 80 % des enfants de âgés de 3 à 5 ans. Les méthodes utilisées sont la spirométrie et le multiple breath washout (MBW). Une technique dérivée du MBW, appelée Lung Clearance Index (LCI), est corrélée de façon significative au rapport volume résiduel sur capacité pulmonaire totale et serait ainsi représentative de l’hyperinflation. L’imagerie thoracique permet d’évaluer plusieurs composantes de l’atteinte pulmonaire de la mucoviscidose. Le scanner thoracique est la technique la plus utilisée pour distinguer les lésions d’infection et d’inflammation, le piégeage ou hypoperfusion, l’aspect normal ou hyperperfusion, et la présence de kystes. Les bronchiectasies apparaissent très tôt, parfois lors de la première année de vie (chez 10 % des patients), et sont de plus en plus importantes au cours du temps. Leur augmentation est un marqueur de progression de la maladie et est corrélée à la mortalité. En revanche, la régression du piégeage sur les scanners successifs indique une bonne réponse au traitement.

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Julie Macey service de pneumologie, hôpital Cochin, Paris

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L’obésité, un facteur de bon pronostic dans les pneumopathies aiguës communautaires ?

Deux équipes se sont intéressées au pronostic des patients obèses (BMI > 30) hospitalisés pour pneumopathie aiguë communautaire (PAC). L’équipe anglaise (Singanayagam, et al) a étudié une cohorte de 1 079 patients (225 obèses). À l’admission, les deux groupes étaient identiques en termes de sévérité (CURB-65 et PSI), mais les patients obèses semblaient avoir une réponse systémique à l’infection plus importante (proportion plus importante de patients en SRIS et taux de CRP plus élevé). La mortalité à 30 jours des obèses était significativement inférieure (6,7 % versus 11 % chez les patients ayant un BMI entre 18 et 25). En analyse multivariée, l’obésité apparaissait comme un facteur de bon pronostic, indépendamment de la sévérité à l’entrée, de la présence de diabète, de BPCO ou d’un traitement par statine). L’étude canadienne (Kahlon, et al) portait sur une cohorte de 912 patients (237 obèses) hospitalisés pour PAC. Les patients obèses, dans cette étude, différaient du reste de la population en termes de sévérité à l’entrée (PSI plus bas dans le groupe obèse, et moins d’anomalies visibles à la radiographie thoracique). Compte tenu de leurs comorbidités, ces patients obèses étaient, peut-être, à sévérité équivalente, plus souvent hospitalisés. Ce biais « de sélection » pourrait expliquer le faible taux de mortalité hospitalière de ce groupe (4 %). Néanmoins, après ajustement sur l’âge, la sévérité (score PSI), les lésions radiologiques, la BPCO, le cancer, les maladies cardiovasculaires, l’état fonctionnel et la notion de vaccination antipneumococcique, l’obésité demeuraient un facteur de bon pronostic (OR ajusté 0,44 IC95 %(0,21-0,91)). Ces deux études mettent, donc, en reflet « the obesity survival paradox  ». Reste à confirmer ces données et surtout à comprendre le mécanisme sous jacent.

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Claire Andrejak Service de pneumologie et réanimation respiratoire, CHU Amiens, 80054 Amiens

Deux communications à la session 146 « Oral Presentation : Prognosis and outcome of respiratory infections » :
— communication 1363 « Obesity is associated with improved outcome in community-acquired pneumonia, by A. Singanayagam, et al (London, UK) et
— communication 1365 « Obesity and outcomes in patients hospitalized for pneumonia » by S. Kahlon, et al (Edmonton, Canada)

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Hypertension pulmonaire postembolique : complication rare de l’embolie pulmonaire ?

Dans les suites d’une embolie pulmonaire (EP) aiguë, certains patients vont développer une hypertension pulmonaire postembolique (HTPPE) secondaire à la non-résolution des thrombus malgré l’instauration d’un traitement anticoagulant efficace. Selon la littérature, l’incidence de l’HTPPE varie de 0,8 à 5,1 %,1 2 3les critères d’inclusions et diagnostiques de l’HTPPE étant différents selon les études.
Une étude chinoise 4 a inclus 612 patients atteints d’une EP aiguë entre 2006 et 2011, son objectif était de déterminer l’incidence d’HTPPE et d’identifier les facteurs de risque de développer une HTPPE. Les patients présentant une pression artérielle pulmonaire systolique (PAPs) supérieure à 50 mmHg bénéficiaient d’un cathétérisme cardiaque droit afin de confirmer le diagnostic d’HTPPE.
Le suivi moyen était de 36 mois. Quarante-cinq patients étaient perdus de vus et le taux de mortalité était de 17,3 % (106). Le diagnostic d’HTPPE était confirmé chez 10 patients. L’incidence cumulative d’HTPPE après un épisode aigu d’EP à 1, 2 et 3 ans était respectivement de 1,0 % (IC95 % 0,2 %-1,8 %), 1,3% (IC95 % 0,3 %-2,3 %) et 3,5 % (IC95 % 1,5 % 5,5 %) (Figure). Les patients présentant des varices des membres inférieurs (HR 5,48 IC95 % (1,058-28,385) avait un plus haut risque de développer une HTPPE. Ainsi, cette étude montre que l’incidence de l’HTPPE dans les suites d’une EP aiguë n’est pas négligeable. Cependant, malgré la présence de quelques grandes d’études, l’incidence est probablement sous-estimée : seuls les cas incidents d’EP aiguës sont pris en compte et nous savons que plus d’un tiers des patients d’HTPPE ne présentent pas d’antécédents d’EP aiguë symptomatique 5 Les facteurs de risques de développer une HTPPE ont déjà fait l’objet de nombreux travaux. Les conditions médicales associées et les troubles de la coagulation sont définis comme facteurs de risque de développement d’HTPPE. Il s’agit de la première étude associant insuffisance veineuse et apparition d’une HTPPE suite à une EP aiguë, mais de nombreuses autres variables confondantes et corrélées ne sont probablement pas prises en compte. Il convient donc, d’interpréter ces résultats avec prudence.

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Cécile Tromeur service de pneumologie, hôpital de la Cavale Blanche, CHU de Brest

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Hypertension pulmonaire et syndrome des apnées obstructives du sommeil : quel lien avec l’embolie pulmonaire ?

Parmi les étiologies de l’hypertension pulmonaire (HTP) associée aux pathologies pulmonaires et/ou hypoxémie, le syndrome des apnées obstructives du sommeil (SAOS) en est une cause non négligeable. La prévalence du SAOS est l’une des plus fortes parmi les troubles respiratoires du sommeil. Le SAOS représente aussi un facteur de risque indépendant de maladie cardiorespiratoire dont l’hypertension artérielle, la maladie coronarienne et l’insuffisance cardiaque. En outre, des études récentes ont montré que le SAOS est associé à un risque plus élevé d’embolie pulmonaire (EP) aigüe et récidivante. Ce phénomène pourrait contribuer à aggraver l’HTP chez ces patients, devenant réfractaires au traitement associant la PPC (pression positive continue) et les vasodilatateurs. Ainsi, le dépistage précoce du SAOS chez les patients atteints d’EP constitue un enjeu important dans la prise en charge de l’HTP. Dans une étude prospective portant sur 106 patients ayant une EP, présentée au congrès de l’ERS 2012 à Vienne, les auteurs ont montré que plus de 35 % des patients avaient un SAOS léger, 12 % avaient un SAOS modéré et plus de 10 % avaient un SAOS sévère. Un index d’apnées-hyponées (IAH) modéré (> 15/heure) était associé à une augmentation significative du risque relatif d’EP (P < 0,005). La mortalité était multipliée par deux lorsque l’IAH était modéré ou sévère (P < 0,005). Le résultat préliminaire de cette étude a permis d’apporter une explication plausible aux formes sévères et réfractaires d’HTP chez certains patients avec SAOS. Il est donc indispensable de réaliser des études de cohorte plus large afin de mieux comprendre le lien de causalité de la triade associant SAOS– EP– HTP.

 

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Sy Duong-Quy Service de Physiologie – Explorations Fonctionnelles Hôpital Cochin, 75014 Paris

Références : 1. Berghaus TM, Faul C, Unterer F, et al. Sleep-disordered breathing in acute pulmonary embolism : a dangerous comorbidity ? Session 157. ERS Vienna 2012. Sleep-disordered breathing in deep vein thrombosis and acute pulmonary embolism. 2. Arzt M, Luigart R, Schum C, Lüthje L, Stein A, Koper I, Hecker C, Dumitrascu R, Schulz R ; for the working group “Circulation and Sleep” of the German Society of Sleep Research and Sleep Medicine (DGSM). Eur Respir J 2012 Feb 23. [Epub ahead of print] 3. Jilwan FN, Escourrou P, Garcia G, Jaïs X, Humbert M, Roisman G. High occurrence of hypoxemic sleep respiratory disorders in precapillary pulmonary hypertension and mechanisms. Chest. 2012 Aug 1. doi : 10.1378/chest.11-3124. [Epub ahead of print]

 

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L’exposition au toluène à l’intérieur des écoles augmente le risque de symptômes respiratoires chez les enfants

Un des objectifs de santé publique est d’assurer à nos enfants en milieu scolaire une excellente qualité de l’air. L’étude HESE (Health Effects of School Environment) avait pour objectif d’évaluer la qualité de l’air à l’intérieur des écoles, dans des villes de cinq pays européens (Norvège, Suède, Danemark, Italie, France). Vingt et une écoles soit 46 classes ont été incluses. Pour la France, 4 écoles basées à Reims ont participé. Les enfants âgés en moyenne de 9-11 ans ont répondu à un questionnaire, ainsi que les parents. Un sous-échantillon de 5 enfants par classe a participé à un examen plus détaillé avec mesure de la fonction respiratoire et réalisation de tests cutanés. L’évaluation de la qualité de l’air a porté sur les mesurages de polluants comme le toluène, PM 2.5, NO2, composés organiques volatils, les acariens, et les moisissures. Les symptômes respiratoires étudiés étaient la toux sèche et l’existence de sifflements au cours des douze derniers mois.

La quantité de toluène à l’intérieur des écoles était homogène pour la plupart des pays européens, sauf pour la France où la quantité de toluène dans les écoles de la ville de Reims était très élevée.

L’exposition au toluène augmentait significativement le risque de sifflements et de toux, les résultats étaient la même après exclusion des données françaises. Selon les auteurs l’exposition au toluène serait contenue dans les solvants de certaines peintures.

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Chantal Raherison : Service des maladies respiratoires Pôle cardioThoracique, CHU Bordeaux, Pessac

D’après la communication orale de M. Simoni, I. Annesi-Maesano,T. Sigsgaard, G. Wieslander, W. Nystad, M. Canciani, P. Setini, G. Viegi. 02/09/2012 Relationships between school indoor toluene and respiratory symptoms in children of five European countries (CO 1370) Session : Asthma from childhood environment to adult phenotypes

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Les Index multidimensionnels de sévérités de la BPCO sont-ils sensibles à l’évolution des patients BPCO pris en charge en réhabilitation respiratoire ?

L’étude porte sur 35 patients atteints de BPCO : âge moyen 66 ans, VEMS moyen à 43 % de la théorique plus ou moins 16 %. Tous les patients ont bénéficié d’un programme de réentrainement trois fois par semaines pendant 12 semaines (36 semaines), associant un réentrainement en endurance et en force musculaire. L’évaluation des patients reposait sur la réalisation en début et à la fin du programme de : — questionnaires évaluant l’état général du patient, la dyspnée (MRC), la qualité de vie (SGRQ) ; — une spirométrie et des tests de capacité à l’exercice (6MWT, et ISWT) ; — 5 scores multidimensionnels évaluant la sévérité de leur maladie : BODE (Celli 2004), SAFE (Azarisman 2007), update BODE (Puhan 2009), ADO (Puhan 2009) et i-BODE (Williams 2012). Les résultats objectivent une évolution prévisible du test de marche passant en moyenne de 442 m à 488 m, et du score de qualité de vie au SGRQ qui passe de 52 à 44. La mesure de la dyspnée, de la spirométrie et de ISWT est inchangée. L’amélioration des index multidimensionnels en fin de programme est de 23 % pour le BODE, 49 % pour le SAFE, 23 % pour upBODE, 20 % pour ADO et 23 % pour i-BODE. Ces résultats témoignent du peu de sensibilité des tests multidimensionnels de sévérité de la BPCO, aux bénéfices d’un programme réentrainement à l’effort.

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Alain Bernardy Polyclinique Côte Basque Sud, Saint Jean de luz Réseau de réhabilitation respiratoire du Pays Basque et des Landes (R3VPBL)

Mesquita R, Hernandes NA, Sant’Anna T, Probst VS, Pitta F. Responsiveness of different multidimensional severity indices to pulmonary rehabilitation in patients with COPD.

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Comparaison n’est pas raison ? Tiotropium : Respimat versus Handihaler

LLes données de la méta-analyse parue en 2011 dans le British Medical Journal  [1] ont rapporté une augmentation significative de la mortalité chez les utilisateurs du tiotropium par Respimat® comparativement aux utilisateurs de tiotropium par Spiriva®. Pour préciser ces résultats qui interpellent, une équipe belge a présenté ce dimanche au cours d’une des premières sessions consacrées à la BPCO, les premières analyses d’une nouvelle étude réalisée à partir des données d’une database (Integrated Primary Care Information) néerlandaise. Les chercheurs ont identifié les patients consommateurs de Respimat® ou de Spiriva® (11 287 patients). Toutes les causes de décès ont ensuite été systématiquement recherchées et vérifiées entre 2008 et 2011. Les résultats de l’analyse statistique retrouvent une augmentation significative du risque de décès (RR 1,33, IC95 % [1,07-1,65]) chez les utilisateurs de tiotropium par Respimat®. L’association entre le décès et l’utilisation du Respimat est retrouvée plus forte encore lorsque le décès est lié à une cause cardio- ou cérébrovasculaire sans atteindre toutefois ici la significativité (RR 1,87, IC95% [0,74-4,73]).
Ces résultats, limités par la méthodologie de l’étude, accentuent les attentes autour des résultats de l’essai randomisé actuellement en cours. Ceux-ci devraient définitivement clore les débats.

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Martin Dres Service de réanimation médicale Hôpital de Bicêtre

Verhamme K. Increased risk of mortality in COPD patients using tiotropium respimat vs. tiotropium Handihaler. Communication orale, Congrès de l’European Respiratory Society, Vienne 2012.

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La méthode du clustering pour suivre l’évolution des patients asthmatiques

La méthode du clustering, cette approche qui a permis d’identifier des phénotypes de patients dans l’asthme comme dans la BPCO, n’a jamais été étudiée dans l’asthme sur sa stabilité dans le temps. L’étude présentée sous forme de présentation orale par V. Siroux a pour objectif de démontrer l’identification par clustering de phénotype et d’observer l’évolution et les transitions entre ces phénotypes par une analyse de structure latente sur un intervalle de dix ans. Les données de trois études épidémiologiques (ECHRS ; n = 1450, SAPALDIA ; n = 589, et EGEA, n = 360) comprenant 2 399 patients asthmatiques ont été analysées par une analyse de structure latente. À partir de 14 variables, 4 phénotypes sont décris, les deux premiers concernent des patients ayant un asthme actif, mais diffèrent sur le statut allergique et l’âge de début. Les deux suivants sont des patients ayant un asthme inactif ou peu sévère, mais ne diffèrent pas leur statut allergique. Après dix ans, 60 % des patients figurent dans le même phénotype après une nouvelle analyse. Ceux ayant changé de phénotype d’asthme passe en majorité d’une classe active à inactive sans modification du statut allergique. On retrouve donc une certaine stabilité des phénotypes à dix ans d’intervalle. Ce type d’analyse peut permettre à l’avenir d’évaluer les changements des patients asthmatiques à travers le temps, de l’enfance à la vieillesse.

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Nicolas Péron Cardiologie, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt
Siroux V. Asthma : from childhood environment to adult phenotypes. Présentation orale, congrès de l’European Respiratory Society, Vienne 2012.

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