Cas clinique du mois de janvier 2016

Une femme de 67 ans, enseignante retraitée, présentait en Mars 2015 une sciatalgie droite traînante suivie de douleurs plus distales des 2 pieds, insomniantes. L’IRM lombaire montrait une sténose étagée sans rétrécissement canalaire ni foraminal.

Un électromyogramme montrait un tableau électrique de mononeuropathie multiple et une biopsie de nerf confirmait la présence d’infiltrats lymphocytaires périvasculaires autour du nerf, sans nécrose de la paroi ni thrombus. La recherche d’ANCA était négative.

Parmi les examens réalisés, le scanner thoracique montrait des réticulations septales (Image infra) et la TEP au 18 FDG montrait des adénopathies médiastinales hypermétaboliques.

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Un élément de l’interrogatoire pouvait permettre d’évoquer le diagnostic : lequel ?

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Commentaire du cas clinique de janvier 2016 , par le Docteur Fleur Cohen Aubart, Service de Médecine Interne de la Pitié Salpêtrière

Nous vous proposions le cas d’une patiente vue pour une mononeuropathie multiple, des réticulations sous-pleurales et des adénopathies médiastinales hypermétaboliques au TEP-scanner. L’élément simple de l’interrogatoire permettant d’avancer dans le diagnostic était, comme cela a été révélé lors de la dernière journée du GSF, la recherche d’une exposition à la silice. En effet, un entretien détaillé a permis de mettre en évidence plusieurs sources d’exposition à la silice, que ce soit dans les excipients médicamenteux ou d’homéopathie ou au cours de l’activité professionnelle chez cette ancienne professeur des écoles. L’exérèse du ganglion médiastinal avait en effet montré un nodule silicotique. Plusieurs manifestations auto-immunes ont été décrites en lien avec l’exposition à la silice comme des vascularites. La biopsie de nerf n’a pas mis en évidence de vascularite nécrosante mais un infiltrat péri-nerveux témoignant de l’inflammation neurologique périphérique. La patiente a été traitée par corticoïdes et cyclophosphamide.

 

Quiz du mois de Janvier 2016

Un homme de 56 ans, infirmier anesthésiste, avec un antécédent de cancer du rein gauche pratiquait un scanner thoracique en raison d’une toux persistante dont l’image est montrée ci-dessous. Quel(s) est (sont) les diagnostic(s) à envisager devant ces images ?

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Commentaire du quiz de  janvier 2016 , par le Docteur Fleur Cohen Aubart, Service de Médecine Interne de la Pitié Salpêtrière

Il s’agissait d’une forme de sarcoïdose nodulaire. Si les micronodules sont les lésions radiologiques les plus fréquentes au cours de la sarcoïdose, des lésions moins typiques peuvent être observées, comme des nodules, du verre dépoli ou des cavernes. On rappelle que moins les lésions radiologiques sont typiques, plus elles doivent faire exclure un diagnostic alternatif avant de retenir celui de sarcoïdose.

 

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