Disponible en version web et sous forme d’application mobile
Au format web : https://ebroncho.fr
Application mobile
Pour se comprendre, il faut parler la même langue. Si l’on ne parle pas la même langue, on ne peut se comprendre qu’en fabriquant un outil de communication commun, qui peut passer par le geste ou par le dessin. Une fois que l’on s’est compris, on peut souhaiter enregistrer l’information pour en garder la trace, et pour que, plus tard, un tiers puisse y accéder, la comprendre, et l’utiliser. En médecine, cette séquence fait appel à la notion de compte-rendu (d’un examen, d’une intervention, d’une hospitalisation), compte-rendu qui doit être précis et dénué de toute ambiguïté pour son lecteur, que celui-ci soit médecin, patient (désormais très légitimement intégré à la chaîne de l’information qui le concerne), ou analyste externe (à des fins de codage et de facturation, par exemple).
A la nécessité de la précision initiale de la formulation d’une information s’ajoute l’impératif de sa transmission sans distorsion. Il faut absolument éviter que les données médicales ne subissent le sort réservé au “texte enclencheur” du jeu du “bouche-àoreille” et ne soient déformées à mesure de leur circulation, même subtilement. Une bonne façon de limiter ce danger est de faire en sorte qu’il y ait aussi peu de mots que possible pour décrire une situation donnée, que tous les “joueurs” en connaissent le sens, et qu’ils soient d’accord sur leur usage.
L’application “E-Broncho”, déclinaison électronique mise à jour d’un ouvrage intitulé “Bronchoscopie descriptive : thésaurus et atlas” publié il y a quelques années par Valéry Trosini-Désert et Antoine Buemi sous l’égide du Groupe d’endoscopie de langue française (GELF) et avec l’aide de la Commission spécialisée de terminologie et de néologie compétente pour le domaine de la santé, répond ainsi à un triple objectif. Elle a pour but d’établir un corpus sémantique restreint et consensuel d’une part, de faire de ce corpus le langage commun des endoscopistes expérimentés comme des endoscopistes en formation d’autre part, et enfin de l’utiliser comme outil de nomenclature pour standardiser au mieux la transmission et l’archivage de l’information ainsi que son codage. Il s’agit donc à la fois d’un outil d’amélioration de la pratique, d’un outil d’enseignement et d’un outil d’évaluation de l’activité.
Tous les partenaires de cette opération doivent être remerciés pour leur créativité et leur ténacité, et il y a fort à parier que leurs efforts seront rapidement relayés au sein de la communauté des endoscopistes respiratoires et plus largement de la communauté pneumologique.
Pr Thomas SIMILOWSKI
Chef de service
Service de pneumologie et réanimation
Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix
Paris
L’application a pour but d’établir un corpus sémantique restreint et consensuel d’une part, de faire de ce corpus le langage commun des praticiens expérimentés comme des endoscopistes en formation d’autre part, et enfin de l’utiliser comme outil de nomenclature pour standardiser au mieux la transmission et l’archivage de l’information.
La bronchoscopie est un outil d’exploration essentiel des pneumologues dont le champ d’exploration croît sans cesse grâce aux progrès technologiques. Initialement limitée à l’étude de la surface des grosses bronches axiales avec la bronchoscopie rigide, elle a progressé avec la bronchoscopie souple jusqu’aux bronches sous-segmentaires. Elle explore maintenant plus loin encore les bronches périphériques et même les alvéoles, mais aussi plus en profondeur la paroi bronchique et le médiastin.
Le terme juste en bronchoscopie est le pari de cet atlas qui par l’image illustre les mots pour le dire. Cette recherche sémantique initiale a fait l’objet de longs débats au sein des pneumologues du Groupe d’endoscopie de langue française (GELF) pour retrouver les mots les plus exacts et les synonymes acceptés. Ce premier tri a ensuite été validé par les sages de la Commission spécialisée de terminologie et de néologie compétente pour le domaine de la santé. Chaque situation endoscopique, chaque topographie, s’associe à son code SNOMED (Systematized Nomenclature in Medicine) pour permettre les échanges internationaux de ce thesaurus. Ce travail fondamental permettra ensuite une informatisation des comptes-rendus de bronchoscopie sur la base de ce langage commun reconnu et accepté.