Expérience française du benralizumab dans l’asthme sévère en pratique courante : apports de la cohorte RAMSES

Les résultats de la cohorte RAMSES sur l’efficacité du benralizumab à 12 mois chez les sujets asthmatiques sévères en « vraie vie » ont été présentés lors d’une session de poster consacrée aux traitements biologiques de l’asthme.

RAMSES (NCT04077528) est une étude observationnelle multicentrique d’évaluation enpratique clinique courante de l’utilisation des biothérapies dans l’asthme sévère. Plus de 2 000 patients asthmatiques sévères ont été inclus dans l’étude, nous donnant une opportunité unique d’amélioration de nos connaissances sur les biothérapies en condition de vie réelle.

Ce mardi 10 septembre, nous ont été présentées les données portant sur un total de 212 patients chez lesquels le benralizumab avait été initié et pour lesquels on disposait de 12 mois de recul.

Des patients asthmatiques sévères de type T2

Les patients inclus dans l’étude avaient un profil démographique et clinique classique pour des asthmes sévères T2 : patients âgés d’une cinquantaine d’année (53,5+/-14,3 ans), majoritairement féminin (58,5%), avec une éosinophilie sanguine moyenne de 550,1/mm3. La rhinosinusite chronique était particulièrement fréquente (71,2%) et pour la majorité compliquée d’une polypose nasosinusienne (73,5%). La cohorte incluait d’anciens fumeurs (39,1%), mais aussi des fumeurs actifs (6,3%). Enfin, 25,5% des patients était sous corticoïdes oraux au long cours (au moins 6 mois sur un an), avec une posologie moyenne de 18,5 +/- 13,8 mg/jour.

Forte réduction des exacerbations et meilleur contrôle de la maladie sous benralizumab

Après 12 mois, 77% des patients étaient toujours sous benralizumab et obtenait une réduction moyenne de 80% des exacerbations annuelles, 72,8% des patients n’ayant pas présenté d’exacerbation en un an sous traitement (vs 27,9% avant l’instauration du traitement). Le contrôle de la maladie était significativement amélioré avec 56,7% des patients présentant un score ACT ≥ 20 à 12 mois contre 13,8% à l’instauration. Enfin, concernant la corticothérapie orale, elle était diminuée en moyenne de 51,6% (+/- 50%).

Près de la moitié des patients améliorent leur fonction respiratoire

Sur le plan fonctionnel respiratoire, une proportion importante de patients a amélioré son VEMS d’au moins 10% (44,9%), voire même d’au moins 20% (24,5%).

Concernant l’impact sur la rhinosinusite chronique, une amélioration cliniquement significative (diminution du SNOT-22 d’au moins 9 points) a été constatée chez 56,7% des patients.

Le traitement est bien toléré dans la grande majorité des cas

La majorité des arrêts a été décidée du fait d’une efficacité jugée insuffisante (84%). Aucun effet secondaire non décrit pour le benralizumab n’a été observé durant le suivi.

En conclusion

Les données françaises issues de la cohorte RAMSES concernant l’utilisation du benralizumab sont cohérentes avec les données internationales présentées durant le congrès .
Merci aux patients et aux investigateurs engagés dans la recherche clinique française de nous fournir des connaissances au plus près de nos pratiques. Et bien sûr, merci par avance à celles et ceux, parmi nos lecteurs peut-être, qui participeront à cette entreprise collective !


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