2018

J2R 2018

 

Programme

Marie-Christine ALESSI, Marseille, Plaquettes et maladies respiratoires : mythe ou réalité.
Hamida HAMMAD, Gent, Innate cells in Th2 sensitization to house dust mite.
Jean-Francois BERNAUDIN, Paris, Les appareils respiratoires du monde animal en milieu aérien.
Aurélie FABRE, Dublin, Imagerie du myofibroblaste et du foyer fibroblastique de la fibrose idiopathique pulmonaire.
Pascal GUENEL, Paris, Epidémiologie Cancer de la Femme.
Pavel KOVARIK, Vienne, Resilience and resistance mechanisms in defense against Pneumococcus and Klebsiella infections of the lung.

 

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Informations pratiques :

Lieu : World Trade Center Marseille Provence, 2 rue Henri Barbusse, 13001 Marseille.

Inscription : http://www.pneumologie-developpement.fr/J2R-2018

Date limite pour soumettre un résumé : 16 juillet 2018 ( voir les Instructions aux auteurs)

A noter : Les J2R 2019 auront lieu en Belgique à Bruxelles les 18 et 19/10/2019.

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ventilateurs

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Premier antimuscarinique à longue durée d’action (glycopyrronium) en nébulisation pour traiter la BPCO

Comme nous l’apprend The Medical Letter On Drugs and Therapeutics, la FDA des États-Unis vient d’approuver une solution pour inhalation de glycopyrronium.1 Cet antimuscarinique à longue durée d’action (AMLA) non commercialisé en France, est vendu aux États-Unis sous le nom de LonhalaMagnair. Il est indiqué pour le traitement d’entretien de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Cette nouvelle formulation s’administre au moyen d’un nébuliseur électronique à main portable. Notons que le glycopyrronium est aussi disponible en inhalateur de poudre sèche en combinaison avec l’indacatérol (Ultibro® Breezhaler®), et en inhalateur-doseur en combinaison avec le formotérol (Bevespi Aerosphere® – États-Unis ; non commercialisé en France). LonhalaMagnairce nouveau médicament est le premier AMLA en nébulisation disponible aux États-Unis.
L’efficacité du glycopyrronium en nébulisation a été évaluée dans deux études de douze semaines (GOLDEN 3 et 4) portant sur un total de 1 294 patients avec une BPCO modérée à très sévère qui ont été randomisés pour recevoir 25 ou 50 μg de glycopyrronium ou un placebo deux fois par jour. Par rapport à l’inclusion, la variation du volume expiratoire maximum par seconde (VEMS) lors de l’effet minimal (through), le critère de jugement primaire, ajustée par rapport au placebo, a été de 0,096 et 0,081 litre avec la dose de 25 μg de glyco-pyrronium et de 0,104 et 0,074 litre avec celle de 50 μg ; ces augmentations étaient toutes statistiquement significatives.

Dyspnée et infections urinaires

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés lors des études cliniques avec la solution de glycopyrronium en inhalation ont été une dyspnée et des infections urinaires. Dans une étude ouverte de 48 semaines pour évaluer la sécurité d’emploi, les effets indésirables les plus souvent rapportés lors de l’utilisation de la solution de glycopyrronium en inhalation ont été une aggravation de la BPCO — 16,6 vs 20,2 % avec la poudre de tiotropium pour inhalation — et la toux — 11,8 vs 5,6 % avec le tiotropium. Davantage de patients ayant reçu la solution de glycopyrronium pour inhalation ont arrêté le traitement en raison d’un effet indésirable, principalement la toux, en comparaison de ceux qui recevaient le tiotropium — 10,2 vs 2,8 %. La bio-disponibilité du glycopyrronium est minime et il est peu probable que des effets indésirables anticholinergiques généraux se produisent lorsque le médicament est inhalé.

Ce nouveau médicament est disponible en trousse de démarrage, comprenant un système de nébulisation avec un sac de transport et 60 flacons de doses unitaires de glycopyrronium, et en trousse de rechange comprenant un dispositif de recharge Magnairet 60 flacons de doses unitaires. Pendant le traitement, les patients doivent respirer normalement à travers l’embout buccal. Il faut nettoyer le nébuliseur après chaque utilisation pour éviter les bouchons. The Medical Letter estime que dans les études cliniques, la nouvelle formulation pour nébulisation de l’antimuscarinique à longue durée d’action glycopyr-ronium s’est montrée efficace pour le traitement d’entretien de la BPCO. Elle pourrait être plus facile à utiliser pour certains patients que le même médicament sous forme de poudre sèche pour inhalation, mais son prix est plus élevé commente la revue.

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Nicolas Postel-VinayHôpital Européen Georges-Pompidou

L’auteur n’a déclaré aucun lien d’intérêt en relation avec cet article. InfoRespiration N°146 – Août-septembre 2018

Source : The Medical Letter On Drugs and Therapeutics. Édition Française. Vol. 40 N° 11 (ML USA N° 1545) 18 mai 2018.

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Piratage de sites internet par des pharmacies illicites

Dans son édition du 12 juillet 2018, le site TIC Santé a informé ses abonnés de l’existence de pirates orientant les internautes vers des sites de pharmacies illicites. Ainsi l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) a alerté l’Ordre national des pharmaciens sur la forte recrudescence de pages de pharmacies en ligne illicites sur des sites internet officiels de collectivités. Le service de gendarmerie a adressé à l’Ordre une fiche du groupement d’intérêt public Action contre la cybermalveillance (Acyma), qui alerte sur l’augmentation de la visibilité des pharmacies illicites. Selon l’Oclaesp, les pirates se servent des défauts de sécurisation des pages web des collectivités — principalement des mairies — pour s’installer. Ces collectivités ont souvent des difficultés à identifier le problème, car leur site continue de fonctionner normalement et les contenus insérés par les pirates ne sont généralement accessibles que depuis un moteur de recherche. Tic Santé explique que les pages de pharmacies illicites ne permettent pas toujours de passer commande directement, mais peuvent rediriger les internautes de manière directe ou indirecte vers un autre site internet, ou fournir des renseignements permettant de finaliser l’achat — numéros de téléphone, références vers d’autres sites ou adresses de messagerie… En réponse, l’Ordre des pharmaciens note que « le fait de se livrer à des opérations réservées aux pharmaciens, sans réunir les conditions exigées, constitue un exercice illégal de la profession de pharmacien, qui est un délit passible de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».

La e-santé a donc ses revers. Et si ce n’était que le début des arnaques ? L’avenir nous le dira.

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Nicolas Postel-VinayHôpital Européen Georges-Pompidou

L’auteur n’a déclaré aucun lien d’intérêt en relation avec cet article. InfoRespiration N°146 – Août-septembre 2018

Source : TIC sante.com : dépêche du 12 juillet 2018.

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Association bêta2-mimétiques de longue durée d’action et corticostéroïdes inhalés dans l’asthme : retrait de la mise en garde de la FDA

Dans une Perspective publiée fin juin 2018 dans le NEJM, Seymour, et al pour la Food and Drug Administration (FDA) américaine, détaillent les raisons du retrait de la mise en garde (black box) contre les traitements combinés associant bêta2-mimétiques de longue durée d’action (BDLA) et corticostéroïdes inhalés (CSI) chez les patients asthmatiques.1 Cette mise en garde avait été instaurée en 2003 sur la base de données suggérant que les BDLA étaient associés à des effets  secondaires graves, dont des hospitalisations liées à l’asthme, des intubations et des décès.2 . Pour mémoire, ces études avaient été menées à une période où les patients traités par BDLA n’utilisaient pas nécessairement de CSI. La FDA avait requis une mise en garde contre tous les produits contenant des BDLA.

En 2011, la FDA a mandaté les laboratoires AstraZeneca, GlaxoSmithKline, Merck et Novartis pour initier parallèlement des essais cliniques de non-infériorité, prospectifs, contrôlés, randomisés et en double aveugle évaluant la tolérance des thérapies combinées BDLA + CSI comparativement aux CSI seuls (NCT01462344, NCT01475721, NCT01471340, NCT01444430, and NCT01845025). Quatre ont été menés à terme : trois chez les adultes et les adolescents âgés de 12 ans et plus, et un chez les enfants de 4 à 11 ans. Les critères de sélection et de jugement étaient harmonisés pour permettre à un comité indépendant une analyse combinée. Les patients inclus présentaient au moins une exacerbation d’asthme dans l’année écoulée et étaient considérés à risque d’exacerbations supplémentaires, mais avaient un asthme contrôlé. Le critère principal de jugement était un critère composite incluant le décès lié à l’asthme, l’intubation et l’hospitalisation. Dans chaque essai adulte, un échantillon de 11 700 patients permettait d’obtenir une puissance de 90 % pour exclure l’hypothèse nulle — doublement du risque d’effet indésirable grave. Pour l’essai pédiatrique, l’échantillon nécessaire était moindre avec 6 200 enfants inclus.

Tableau — Taux d’évènements secondaires graves liés à l’asthme chez des patients traités par BDLA+CSI versus CSI. Traduit de Seymour, et al, NEJM 2018 3

L’analyse combinée des données de tolérance des trois essais adultes, publiée dans la même édition du NEJM, a montré l’absence d’augmentation significative de risque d’évènements indésirables graves liés à l’asthme lors du traitement par BDLA 1 CSI, comparativement au traitement par un CSI seul (risque relatif 5 1,10 [intervalle de confiance à 95 % 5 0,85- 1,44] (cf. tableau). Ces résultats se retrouvaient dans tous les sous-groupes de patients. 4 La majorité des évènements étaient des hospitalisations liées à l’asthme. Il n’a été rapporté que cinq intubations et décès parmi tous les patients inclus dans ces quatre études. L’efficacité de l’association BDLA 1 CSI a également été évaluée. Les trois études d’adultes ont toutes montré une réduction significative du nombre d’exacerbations d’asthme par comparaison aux patients traités par CSI seuls. La réduction portait surtout sur le recours aux corticoïdes systémiques, mais aucune étude n’a démontré de baisse du nombre d’hospitalisations liées à l’asthme.

La FDA souligne que ces résultats ne peuvent pas répondre à tous les questionnements concernant la sécurité d’emploi des BDLA.Par ailleurs, les patients avec un asthme considéré comme « potentiellement mortel » étaient exclus du fait de problématiques éthiques et sécuritaires. Ces résultats ne peuvent donc pas être généralisés à cette population particulière.Malgré ces limitations et incertitudes, ces essais ont apporté des informations solides, nouvelles et rassurantes en termes de sécurité d’emploi et ont démontré les bénéfices additionnels à l’utilisation de thérapies combinées BD
LA + CSI : il n’y a pas de surrisque d’évènements graves liés à l’asthme lors de l’utilisation de thérapies combinées par comparaison aux CSI seuls.Par conséquent, la FDA a choisi de retirer sa mise en garde immédiatement, sans attendre la convocation d’une réunion du comité de validation interne. Le retrait de la mise en garde contre un produit pharmaceutique n’est pas chose commune mais l’évidence dans ce cas était catégorique.

L’association BDLA + CSI, désormais considérée comme le standard de prise en charge du patient asthmatique, est ainsi renforcée et ce retrait de mise en garde permet de légitimer une attitude thérapeutique déjà appliquée. Gardons cependant en mémoire que ces études n’ont pas été conçues pour démontrer la supériorité de l’utilisation des traitements combinés par rapport aux CSI seuls et que les éléments de tolérance ont été relevés sur une période courte de six mois. Elles ne modifient donc pas l’arbre décisionnel du GINA qui place la corticothérapie inhalée seule en premier pallier de traitement du patient asthmatique.

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Clairelyne Dupin

Service de pneumologie A – Hôpital Bichat – APHP Auteur correspondant : clairelyne.dupin@aphp.fr

L’auteur n’a déclaré aucun lien d’intérêt en relation avec cet article. InfoRespiration N°146 – Août-septembre 018

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Dispositif d’automesure de l’INR : remboursement élargi aux adultes

Le dispositif d’automesure de l’INR Coaguchek Inrange® est désormais remboursé chez les adultes porteurs de valve cardiaque mécanique et traités par antivitamine K.
La formation des patients est une condition au remboursement.

La surveillance du traitement anticoagulant par automesure de l’INR (international normalized ratio) n’est pas, actuellement, de pratique courante pour tous les patients sous AVK, lesquels sont près de 900 000 en France.1.

 En effet, la commercialisation des appareils d’automesure n’est autorisée en France que depuis juin 2008 — alors que dans d’autres pays elle était possible depuis plusieurs années — et seuls certains patients peuvent prétendre au remboursement des dispositifs et de leurs consommables. Les premiers à être remboursés furent les enfants traités par AVK. Désormais, le dispositif est remboursable chez des adultes porteurs de valve mécanique cardiaque traités par antivitamine K.2, 3, 4 , 5

Les dispositifs d’automesure permettent la mesure de l’INR par les patients eux-mêmes ou par un membre de leur entourage — mais pas par les professionnels de santé telles les infirmières en raison d’une réglementation obsolète et corporatiste pour les biologistes. Le sang capillaire est prélevé au bout d’un doigt au moyen d’un dispositif d’autopiqûre puis est appliqué sur une bandelette à introduire dans un lecteur. Plusieurs méta-analyses d’essais comparatifs randomisés ont montré qu’une stratégie incluant formation des patients et automesure de l’INR — toutes les unes à deux semaines — réduit la mortalité globale ainsi que le nombre d’accidents thrombo-emboliques, par rapport à un suivi usuel en laboratoire de biologie médicale. Les antivitamines K sont impliquées dans environ quatre mille morts par an en France, rappelle La Revue Prescrire.6

Début 2018, le lecteur de la marque Coaguchek Inrange® est le seul dispositif d’automesure de l’INR remboursable, c’est-à-dire inscrit sur la liste des produits et prestations remboursables (LPPR). Le lecteur et les bandelettes nécessaires à son utilisation sont remboursables à 60 % par la Sécurité sociale, avec en général une prise en charge à 100 % au titre d’une affection longue durée (ALD). Les tarifs de remboursement et les prix limites de vente au public sont fixés à 685 euros — 650 euros au 1er juillet 2019 — pour le kit contenant le lecteur Coaguchek Inrange® et 100 euros pour la boîte de vingt-quatre bandelettes. Un seul lecteur est remboursable par la Sécurité sociale tous les cinq ans, ce qui correspond à la période de garantie par la firme. L’arrêté de remboursement ne prévoit pas de restriction quant au nombre de bandelettes remboursables.

Conditions au remboursement

Le remboursement chez les adultes concernés est soumis à conditions. Ces patients doivent recevoir une formation sur : le traitement par antivitamine K et la tenue du carnet de suivi ; l’autopiqûre et l’utilisation du dispositif d’automesure. Cette formation est effectuée par un service de chirurgie cardiaque, de cardiologie, ou une structure spécialisée dans la surveillance du traitement par antivitamine K, qui vérifie la bonne compréhension du patient, attestée par un certificat. La prescription initiale doit être effectuée par un médecin spécialiste en chirurgie cardiaque ou en cardiologie d’un établissement hospitalier. Le renouvellement de la prescription des bandelettes n’est pas restreint. L’arrêté de remboursement prévoit que la prescription du dispositif d’automesure de l’INR chez les adultes s’accompagne d’un courrier d’information, adressé aux soignants impliqués dans le suivi du traitement anticoagulant. Les coordonnées d’un référent à contacter en cas de difficultés, par exemple au sein de la structure qui a formé le patient, sont à communiquer au patient et aux soignants. Par la suite, le patient est censé communiquer les INR à son médecin traitant qui précise, si besoin, l’ajustement thérapeutique et la date du prochain contrôle. Au début du traitement par antivitamine K, puis tous les six mois, sont à réaliser simultanément un dosage de l’INR en laboratoire de biologie médicale et une automesure pour évaluer la concordance des deux résultats, indique La Revue Prescrire. 7

En pratique

Chez les adultes traités par antivitamine K, la pratique de l’automesure de l’INR facilite la surveillance de l’INR en soins ambulatoires et associe davantage le patient à la gestion de son traitement. Le patient est invité à communiquer avec un soignant pour prendre la décision d’un ajustement des doses, mais pour certains patients ayant acquis les compétences nécessaires un ajustement par eux-mêmes après automesure est envisageable : plusieurs essais cliniques ont montré que cela s’accompagne d’une efficacité plus marquée pour prévenir les accidents thromboemboliques.

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Nicolas Postel-Vinay, Hôpital Européen Georges-Pompidou, Directeur automesure.com

L’auteur n’a déclaré aucun lien d’intérêt en relation avec cet article. InfoRespiration N°146 – Août-septembre 018

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Charte éthique de la Société de pneumologie de langue francaise

Préambule
La Société de pneumologie de langue française (SPLF) est une société savante créée en 1905 sous statut d’association. Son fonctionnement et son statut sont régis par la loi du 1er juillet 1901 et par le décret du 16 août
1901. Elle réunit les professionnels médicaux et paramédicaux et les scientifiques impliqués dans la prévention et la prise en charge des maladies respiratoires. Depuis sa création, elle a pour vocation de favoriser le développement de la recherche et des bonnes pratiques pneumologiques en France et dans les pays francophones en :
— soutenant le développement de la recherche et l’étude scientifique des maladies respiratoires et de leurs complications ;
— garantissant la qualité scientifique dans le domaine des maladies respiratoires ;
— favorisant la diffusion des connaissances dans ce domaine d’activité à mesure de l’évolution des techniques et des progrès diagnostiques ou thérapeutiques en pneumologie ;
— développant et définissant les bonnes pratiques en pneumologie selon l’évolution et les progrès des techniques de prévention, de diagnostic, d’investigations et de traitement, par le moyen de guides de bonnes pratiques, de recommandations ou par tous autres moyens.
Ainsi, la SPLF a pour volonté de favoriser une médecine de qualité et l’amélioration des pratiques médicales en France et dans les pays francophones afin d’optimiser la prise en charge des maladies respiratoires. La SPLF vise également à soutenir la recherche clinique (études, essais) et les besoins de formation. Pour mener au mieux ses missions, la SPLF interagit avec différents partenaires. Il peut s’agir :
— d’acteurs publics : pouvoirs publics, instances de santé,
— de structures associatives : associations de patients, autres sociétés savantes,
— d’acteurs privés : industriels du médicament, industriels des technologies médicales, prestataires de services de santé ou d’autres acteurs privés.
Les acteurs privés, en particulier les industriels du médicament et des technologies médicales, sont des partenaires historiques de la SPLF. Ils contribuent à l’amélioration de l’arsenal thérapeutique et, plus généralement, à l’amélioration de la prise en charge des maladies respiratoires et au développement de la pneumologie.

Des partenariats peuvent se développer et s’inscrire dans une relation entre sociétés savantes, acteurs privés et société civile. Cette coopération avec le milieu industriel doit se faire dans le respect de l’intégrité professionnelle et scientifique, la transparence des liens d’intérêt et la lutte contre les pratiques d’influence.
De par sa nature, tout partenariat avec un acteur privé soulève des questions spécifiques. Aussi, la SPLF, consciente de sa responsabilité morale et scientifique, souhaite préserver et maintenir son indépendance vis-àvis de toute pratique commerciale.
La SPLF adopte dans ce cadre deux lignes directrices :
— une démarche de transparence et d’objectivité scientifique ;
— le respect d’un code d’éthique et des règles de conduite professionnelle, dans l’objectif que toute relation avec les acteurs publics ou privés ait un impact favorable en termes de valeur ajoutée pour la prise en charge des patients.
La SPLF a donc souhaité définir la présente charte de bonnes relations avec les acteurs privés et publics précisant les conditions dans lesquelles la coopération avec ses partenaires privés ou publics peut se développer dans le strict respect des valeurs éthiques et des missions de chacun.
Cette charte a pour vocation de définir un cadre aux relations entre la SPLF et ses différents partenaires afin de garantir la qualité et la crédibilité scientifique des actions menées.
Elle s’inscrit dans un cadre juridique précis. En effet, la loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé garantit l’indépendance et l’impartialité des décisions prises en matière de santé. Elle impose la transparence des liens entre les industries de santé et les autres acteurs du monde de la santé, professionnels de santé, étudiants, sociétés savantes, associations, médias, etc., dont la SPLF fait évidemment partie.

La SPLF et ses membres s’engagent à respecter les principes de collaboration décrits
dans cette charte.
En premier lieu, sont proscrits tous les liens d’intérêt postérieurs à 2000 :

1. avec des entreprises, produisant, distribuant ou commercialisant des substances comme le tabac, dont il est (a) scientifiquement établi ou suspecté, ou (b) communément admis tant par la communauté scientifique que par le public, qu’elles sont la cause de maladies respiratoires ou qu’elles les favorisent ou les aggravent et
2. avec des conseils scientifiques ou des conseils d’administration de fonds de dotation ou de fondations créés à l’initiative d’entreprises commerciales visées ci-dessus.

I – Gouvernance

La SPLF attache une importance fondamentale aux valeurs de transparence, de cohérence, de confidentialité, d’indépendance et d’impartialité. Ces valeurs sont essentielles à l’instauration de relations  de confiance avec les partenaires de la SPLF et au bon déroulement des actions envisagées.
Le bureau de la SPLF sous la responsabilité de son président veille à la neutralité des actions et décisions, à la qualité et à la crédibilité scientifique des partenariats, à l’application, la pertinence voire l’évolution de la charte selon les projets pour lesquels la SPLF est sollicitée.
Les liens d’intérêt des membres du bureau de la SPLF ainsi que des membres du conseil d’administration de la société sont consultables sur le site de la SPLF. Comme pour tous les professionnels de santé, ils peuvent également être consultés sur le site https://www.transparence.sante.gouv.fr.

Les membres du bureau, du conseil d’administration et du conseil scientifique de la SPLF ainsi que les responsables des groupes de travail s’engagent à rendre publics leurs liens d’intérêt avec les industriels et les instances décisionnaires publiques du domaine de la santé sur le site de l’association et à mettre ces données à jour sur une base annuelle. Ils doivent s’engager à renoncer à participer aux débats et votes dans les instances décisionnelles de la SPLF sur les sujets pour lesquels ils ont un conflit d’intérêt potentiel personnel, familial, ou professionnel.

II – Charte de collaboration

1. Cadre légal et réglementaire la Société de pneumologie de langue française s’engage :
— Au strict respect des dispositions de l’article L 4113-6 du Code de la santé publique jusqu’à l’entrée en vigueur de l’ordonnance n° 2017-49 du 19 janvier 2017 et en se conformant aux textes de cette ordonnance à compter de son entrée en vigueur au plus tard le 1er juillet 2018, en s’interdisant de verser ou de recevoir un quelconque avantage prohibé par ces textes s’ils l’en empêchent.
— À respecter scrupuleusement les dispositions de la loi n° 2011-2012 du 29 décembre 2011 modifiée par la loi n° 2016- 41 du 26 janvier 2016 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (articles L.1453-1 et suivants du Code de la santé publique) et du décret n° 2013-414 du 21 mai 2013 (articles R 1453-2 et suivants du Code de la santé publique) relatif à la transparence des avantages accordés par les entreprises produisant ou commercialisant des produits à finalité sanitaire et cosmétique destinés à l’homme et à tous les textes qui leur seront substitués.

— À respecter la convention européenne de sauvegarde des Droits de l’homme et des libertés fondamentales ; notamment, elle s’interdit d’avoir recours à ou d’employer du personnel mineur, de se livrer à l’esclavage ou à des pratiques assimilées, par exemple la vente et le trafic d’êtres humains, le travail forcé, la main-d’oeuvre contrainte, le prêt à usure ou la mise en servitude pour le non-remboursement de créances ou de dettes.

— À prévenir et empêcher toute discrimination à l’égard de quiconque, patient, préposé ou tiers, c’est-à-dire toute distinction opérée entre les personnes physiques en raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
— À prévenir et empêcher le harcèlement d’autrui par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail ou de vie, susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.
— À respecter toute loi anti-corruption. Pour les besoins des présentes, les termes « loi anticorruption» désignent notamment, à ce jour, la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, les articles 433-1 et 433-2, 434-8 à 434-9-1, 445-1, 445-1-1, 445-2, 445-2-1, 445-3 et 445-4 du Code pénal en France, la législation et la réglementation des États-Unis d’Amérique promulguée en 1977 sous le terme « US Foreign Corrupt Practices Act », la législation ou la réglementation anti-corruption promulguée au Royaume-Uni en 2010 sous le terme « UK Bribery Act », ainsi que toute autre loi ou réglementation applicable concernant la prévention des fraudes, la prévention de la corruption, la prévention du racket, la prévention du blanchiment d’argent et/ou la prévention du terrorisme, telles que ces lois et réglementations sont ou seront applicables.
— À s’interdire de sciemment, directement ou indirectement offrir, payer, promettre de payer, autoriser le paiement ou le don d’argent, de cadeau, ou de tout transfert de valeur à des fins illégales ou autrement non conformes aux règles applicables.
— À se conformer à la législation relative au contrôle des importations/exportations, au transport de matériaux dangereux, à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et aux règles du droit fiscal.Elle vérifiera en conséquence l’origine des fonds finançant ses activités scientifiques.

2. Cadre général de partenariat
La SPLF est consciente des enjeux de toute coopération avec les acteurs privés ou publics. Ces coopérations constituent un vecteur majeur de progrès scientifique et d’amélioration de la prise en charge des patients.
La SPLF s’entoure de partenaires afin de financer les demandes de soutien à la recherche et les besoins de formation et de favoriser la diffusion des connaissances en pneumologie au fur et à mesure de l’évolution des techniques et des progrès diagnostiques ou thérapeutiques.
Toute activité faisant l’objet d’un soutien financier a un objectif clairement énoncé, correspondant à une mission de recherche et/ ou d’évaluation scientifique, de diffusion des connaissances, de formations, en accord avec l’objet de la SPLF. La SPLF ne promeut ni explicitement ni implicitement aucun produit, marque ou société et n’a pas pour objectif de développer les intérêts particuliers d’un partenaire privé ou public.
Tous les partenaires de la SPLF doivent s’engager à n’avoir aucun lien avec (1) des entreprises, produisant, distribuant ou commercialisant des substances comme le tabac, dont il est (a) scientifiquement établi ou suspecté, ou (b) communément admis tant par la communauté scientifique que par le public, qu’elles sont la cause de maladies respiratoires ou qu’elles les favorisent ou les aggravent, ni (2) des conseils scientifiques ou des conseils d’administration de fonds de dotation ou de fondations créés à l’initiative d’entreprises commerciales visées ci-dessus. En cas de partenariat entre la SPLF et un partenaire privé ou public, à l’occasion d’une action initiée ou approuvée par la société savante, le nom du partenaire est clairement identifié avec son logo.
Lors de l’examen des demandes de partenariats, le bureau de la SPLF prend notamment en compte les critères suivants :
— Les projets ne doivent pas faire concurrence en date ou en objectif à une manifestation de la SPLF.
— Les projets ne doivent pas avoir comme objectif de développer les intérêts particuliers d’un partenaire privé ou public.
— La SPLF est impliquée dans la préparation, la mise en place, l’évolution et le cas échéant l’évaluation scientifique des projets dont elle conserve la propriété intellectuelle.
— Les projets dans lesquels la SPLF est impliquée aux côtés d’autres partenaires sont pilotés ou copilotés par un membre de la SPLF, membre du Conseil scientifique (CS) ou désigné par lui.
— Pour les soutiens aux actions et/ou projets menés par la SPLF, le cadre du soutien, l’implication du partenaire et l’allocation des ressources sont explicitement détaillés.
— Pour les soutiens aux actions et/ ou projets scientifiques menés par la SPLF, les partenaires privés ou publics n’ont aucun droit de regard ni aucune influence sur les contenus
scientifiques. L’utilisation de l’image et des logos de la SPLF sur tout support de communication édité (par quelque medium que ce soit) dans le cadre du partenariat doit se faire dans le respect de la charte graphique et faire l’objet d’un accord préalable et écrit de la société savante pour une
durée limitée. Le bureau de la SPLF a défini différentes typologies de partenariats. Les demandes de partenariats émanant de la SPLF ou provenant de partenaires potentiels sont étudiées sur la base de ces typologies définies
dans les alinéas 3-7 ci-après.
— Tout partenariat avec un tiers, quel qu’en soit l’objet, nécessite un contrat écrit auquel la présente charte est annexée.

3. Congrès et manifestations scientifiques de la SPLF

La SPLF organise et co-organise chaque année de nombreuses manifestations (congrès, journées thématiques…) dont elle garantit la qualité et la crédibilité scientifiques. Le programme de ces manifestations couvre tous
les champs de la pneumologie. Elles peuvent être soutenues par des acteurs publics ou privés.
La SPLF demande aux orateurs la présentation d’une diapositive exposant tous leurs liens d’intérêt au sens de la réglementation et de la présente charte, présentée au début de chaque conférence, communication orale, symposium intégré, et affichée durant un temps suffisant pour permettre sa lecture.
Sur cette diapositive, les liens d’intérêts contractés au cours des trois dernières années sont rapportés selon les modalités fixées chaque année par le Conseil scientifique de la SPLF et communiquées aux orateurs, reprenant a
minima le format type des déclarations d’intérêt des professionnels de santé proposée par la Haute Autorité de santé (HAS).

4. Partenariats dans le domaine de la formation

La SPLF organise des formations sousdifférentes formes et avec différents supports (contenu éditorial ou réunion à distance, présentielle, académique, pratique…) destinées aux professionnels impliqués dans la prise en charge des maladies respiratoires voire aux patients. La SPLF peut solliciter le soutien financier de partenaires
privés ou publics afin de pouvoir financer l’organisation de ces formations.

5. Demande de caution/labellisation scientifique

La diffusion d’une information neutre, exhaustive, pédagogique, adaptée à chaque public, actualisée selon l’évolution des connaissances et des progrès médicaux et conforme aux bonnes pratiques en pneumologie est un des engagements
de SPLF. Conformément à cet engagement, la SPLF cautionne ou labellise les contenus et services de quelque nature que ce soit, de quelque public qui soit destiné, et de quelque support que ce soit, qu’elle aura préalablement vérifié et approuvé par
le biais de son Conseil scientifique et/ou de son bureau.

6. Soutien d’une allocation de recherche

La SPLF est engagée dans la recherche préclinique et clinique grâce à son propre financement ou avec le soutien d’acteurs privés ou publics impliqués dans la prise en charge des maladies respiratoires. À ce titre, elle soutient le Fonds de recherche en santé respiratoire dont elle est le premier fondateur, et qui s’est également doté d’une charte éthique.

7. Solidarité

De même, grâce à son propre financement ou avec le soutien d’acteurs privés ou publics impliqués dans la prise en charge des maladies respiratoires, la SPLF peut prendre en charge le financement d’inscription, de transport et d’hospitalité de professionnels de santé étrangers qui participent aux activités scientifiques de la SPLF

septembre 2018

Charte éthique de la Société de pneumologie de langue francaise Lire la suite »

Journée mondiale de la BPCO 21 novembre 2018

• La BPCO en 2018 jamais trop tôt, jamais trop tard

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Racines pédiatriques de la BPCO et BPCO de l’enfant

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Déclaration de Paris sur le climat, l’environnement et la santé respiratoire

Alors que les professionnels de l’environnement et de la santé publique sont sensibilisés à l’incidence du climat sur la santé, les décisions politiques majeures ne prennent encore que trop rarement en compte les considérations de santé. En accord avec La Déclaration ministérielle de Marrakech de 2016 sur la santé, l’environnement et le climat, nous, sociétés médicales et ONG, nous engageons fermement à promouvoir et défendre les intérêts des citoyens européens en matière de santé, lors de de chaque orientation, mesure ou décision politique sur le changement climatique, selon les 5 constats suivants:

La santé et l’environnement sont inextricablement liés au changement climatique

La déclaration de Marrakech reconnaît que, chaque année, près d’un quart du coût mondial des maladies et, environ 12,6 millions de décès, sont attribuables à des facteurs environnementaux modifiables. Elle explique comment les changements mondiaux, environnementaux et sociaux, incluant les changements climatiques, entraînent nombre de ces risques et ont un impact direct sur la santé humaine Elle confirme également que les changements tangibles et visibles dans notre environnement, tels que les vagues de chaleur, les feux de forêt ou les sécheresses, ont des conséquences directes sur la santé respiratoire.

Le changement climatique a des effets directs et indirects sur notre santé respiratoire

Des études mettent en évidence une possible corrélation entre l’augmentation de la température, l’augmentation des décès respiratoires et le nombre d’admissions à l’hôpital. En effet, durant les périodes de forte chaleur et d’humidité élevée, les symptômes peuvent se déclencher chez les personnes asthmatiques tandis que les patients atteints de Bronchopneumopathie chronique obstructive courent un risque accru d’aggravation et d’hospitalisation. Au-delà de ces effets directs, le changement climatique entraîne une augmentation des autres facteurs de risque de maladies respiratoires. Par exemple, des inondations plus fréquentes entraînent une augmentation du taux d’humidité et des moisissures dans les espaces intérieurs, causant de l’asthme, de la rhinite allergique et certaines infections respiratoires. En outre, l’amplification de la pollution de l’air, en termes de niveaux d’ozone plus élevés, réduit la fonction pulmonaire et est responsable de plusieurs effets néfastes sur le système respiratoire.

Un impact qui touche prioritairement les personnes les plus fragiles

Bien que le changement climatique touche tout le monde, certaines populations sont plus fragiles et souffrent de manière disproportionnée des effets néfastes sur la santé. Environ 30% de la population mondiale est menacée par des pics de chaleur mortels. Ces populations vulnérables vivent dans des zones soumises au climat (petits États en développement, régions côtières ou mégalopoles) et subissent de plein fouet les conséquences dues au changement climatique. Cet impact sur la santé est ressenti de manière encore plus aiguë par les populations défavorisées, les personnes âgées, les enfants et les personnes déjà atteintes de maladies respiratoires.

Le défi est de changer

Nous devons faire des choix politiques plus intelligents pour réduire la production de gaz à effet de serre et réduire la pollution de l’air (y compris les polluants atmosphériques à courte durée de vie et le pollen) comme recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Privilégier une énergie bas carbone et éliminer progressivement les combustibles fossiles est chose possible si la volonté politique existe. L’engagement de la France à fermer d’ici 2022 les quatre centrales à charbon encore en activité, le plan « Climat Air Energie » de la ville de Paris qui projette la fin des moteurs diesel en 2024 et de faire de Paris une ville neutre en carbone en 2050, sont des initiatives encourageantes.

Le défi est de changer maintenant

Il ne suffit pas de changer, nous devons changer maintenant. Des prises de décision tardives, pour limiter les gaz à effet de serre et les polluants atmosphériques à courte durée de vie, auront des conséquences irréversibles sur la santé de tous les citoyens. Bien que des initiatives existent en France, elles restent nettement insuffisantes. La France doit se donner les moyens pour respecter les limites de qualité de l’air fixées par l’OMS ou, tout du moins, par la Commission européenne. En mai 2018, elle a d’ailleurs été traduite devant la Cour européenne de justice pour n’avoir pas atteint les niveaux de dioxyde d’azote exigés (NO2) par la Commission. Le gouvernement français pourrait, par exemple, s’inspirer de l’Irlande qui, en adoptant le « Fossil Fuel Divestment Bill », interdit désormais tout investissement dans les énergies fossiles, ce qui conduira à la suppression du recours à ces énergies et stimulera les investissements dans les carburants verts et les nouvelles technologies favorables aux énergies renouvelables, conduisant ainsi à la réduction à large échelle des émissions dues au diesel. La France doit faire preuve d’un fort volontarisme politique en matière d’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables, à l’exception bien sûr de l’énergie produite à partir de biomasse, qui a des effets néfastes sur la santé respiratoire. Ce n’est qu’en suivant une politique audacieuse au niveau national que la France sera en mesure de respecter ses engagements internationaux et d’améliorer les conditions environnementales de notre planète.

La Déclaration de Paris sur le climat, l’environnement et la santé respiratoire est une initiative portée par le Comité Environnement et Santé de l’European Respiratory Society (ERS) dans le cadre du Congrès International de l’ERS qui se tiendra à Paris du 15 au 19 septembre 2018 et de la campagne « Healthy lungs for life ». La Déclaration s’inspire de l’article «Ten principles for climate, environment and respiratory health » publié en 2017 par ce même Comité dans le journal scientifique de l’ERS : « European Respiratory Journal ». Elle a été préparée par les organisations suivantes : L’European Respiratory Society (ERS), la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF), l’European Lung Foundation (ELF), La Fondation du Souffle (FdS) et la Fédération Française des Associations et Amicales de malades Insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR).

Déclaration de Paris sur le climat, l’environnement et la santé respiratoire

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