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Une VNI ultraportable au service des patients BPCO au domicile

Ce ventilateur portatif appelé VitaBreath® a été spécifiquement développé pour les patients BPCO qu’une dyspnée sévère handicape au quotidien en limitant leur capacité d’exercice.
Cette étude est un travail préliminaire destiné à en démontrer l’efficacité clinique, première étape indispensable pour obtenir une autorisation de la Food and Drug Administration.

Ce ventilateur délivre par l’intermédiaire d’un embout buccal qui est intégré au corps du respirateur une pression inspiratoire de 18 cmH2O et une pression expiratoire de 8 cmH2O. Aucun de ces paramètres n’est réglable, il n’y a pas de fréquence de sécurité. Il a comme particularité de tenir dans la main. Il n’est doté que d’un bouton ON, la séquence de ventilation s’interrompant automatiquement après 10 minutes. Plusieurs séquences peuvent être réalisées l’une après l’autre puisque la batterie a une durée de vie d’environ 8 heures.

Dix-neuf patients BPCO (13 hommes, VEMS moyen : 41,2 ± 9,8 %, SpO2 moyenne au repos : 94,6 ± 2,0 %) ont réalisé successivement deux exercices :

-ils ont marché sur un tapis roulant jusqu’à ressentir une dyspnée sévère cotée à 7 sur l’échelle de Borg puis ils ont utilisé un traitement de l’essoufflement : VitaBreath®, sham-VitaBreath® (réglé en pression continue à 2 cmH2O) ou expiration à lèvres pincées. Le temps de récupération des patients jusqu’à ce qu’ils ressentent une dyspnée avec un score de Borg identique à celui qu’ils ont évalué au repos avant l’exercice est mesuré.

-ils ont réalisé un test de marche des 6 minutes avec une pause de 30 secondes au milieu du test où ils ont utilisé leur technique anti-essoufflement. La distance parcourue est mesurée;

L’utilisation du VitaBreath® permet une récupération plus rapide de la dyspnée post-exercice (temps médian de récupération avec VitaBreath® : 90 s vs avec shamVitaBreath® : 125 s vs avec expiration à lèvres pincées : 138 s; p = 0,04). La distance parcourue avec VitaBreath® tend à être plus longue (distance médiane parcourue avec VitaBreath® : 338 m vs avec shamVitaBreath® : 314 m vs avec expiration à lèvres pincées : 320 m; p = 0,08).

Il faudra attendre les résultats d’un travail de plus grande envergure actuellement mené par la même équipe. Ce dispositif pourrait représenter une alternative intéressante et enrichir notre arsenal thérapeutique pour lutter contre la dyspnée réfractaire.

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Marjolaine Georges, CHU Dijon Bourgogne, Dijon

D’après  la communication Hardy W, AJRCCM 195 : A4267 – Session B73 Pulmonary Rehabilitation in COPD

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Traitement de la tuberculose multi-ou ultrarésistante avec la bédaquiline : l’allongement du QT n’impose peut-être pas forcément l’arrêt de la molécule

D’après le rapport 2016 de l’OMS, environ 480 000 nouveaux cas de tuberculose multirésistante sont survenus dans le monde en 2015. Bien évidemment, le traitement de ces formes est plus compliqué que pour les formes sensibles et le développement de nouvelles molécules est nécessaire si l’on veut en venir à bout, notamment lorsque la souche est ultrarésistante (XDR).

Lors de ce congrès, l’équipe de N. Bionghi et al. (New York, Etats-Unis) a rapporté sa grande expérience dans la gestion de patients traités par bédaquiline en Afrique du Sud. Dans cette étude rétrospective monocentrique, les données de 153 patients tous traités par un régime comportant plusieurs molécules dont la bédaquiline ont été rapportées. La population comportait 77 % de patients infectés par le VIH et 84 % de tuberculoses XDR ou pré-XDR. Parmi les autres molécules composant le régime utilisé, le linézolide était présent chez 84 % des patients. Trente patients supplémentaires ont été inclus dans l’analyse, même si leurs données étaient incomplètes. A six mois de l’introduction du traitement, 123/183 (67 %) patients avaient négativé leurs cultures, 9 (5 %) étaient en échec et seulement 7 (4 %) étaient décédés. Cent trente-neuf (91 %) patients ont présenté au moins un effet indésirable sous traitement. Sans surprise, l’effet principal était l’allongement de l’intervalle QT, observé chez 123 patients, mais seulement 8 patients ont rapporté une tachycardie, une bradycardie ou des palpitations et la bédaquiline n’a dû être arrêtée que chez un seul. D’après ces données à prendre avec toute la prudence qui s’impose, il serait donc possible de poursuivre un traitement de tuberculose incluant de la bédaquiline même en cas d’allongement du QT en pesant bien le rapport bénéfices/risques si le patient reste par ailleurs asymptomatique sur le plan cardiaque.

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François-Xavier Blanc, CHU de Nantes, Hôpital G. et R. Laënnec, Nantes

D’après  la communication de Bionghi N. et al. : Bedaquiline and linezolid for the operational treatment of multidrug-resistant and extensively drug-resistant tuberculosis in a high burden HIV setting (BLIX study). Am J Respir Crit Care Med 2017; 195: A3090. Session B27 : “HIV bench to bedside: tuberculosis and other pulmonary complications”.

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Les “Big data” au service du syndrome d’apnées du sommeil

 

Les possibilités actuelles d’analyse de grandes masses de données selon le principe des “Big data” représentent une opportunité forte d’évaluations épidémiologiques auxquelles les troubles respiratoires au cours du sommeil n’ont pas échappé.

Au cours d’une session dédiée plus particulièrement à l’utilisation des “Big data” dans le syndrome d’apnées du sommeil (SAS), des messages importants ont été apportés concernant des données encore non explorées ou des résultats nécessitant confirmation. C’est ainsi qu’à partir d’une cohorte américaine reposant sur les données socio-économiques de plus de 170 000 patients porteurs d’un SAS traités par pression positive continue (PPC) 1, le quartile de plus faible revenu est apparu comme un facteur indépendant de plus faible observance vis-à-vis de la PPC (B coefficient -1,16; SE 0,08; p < 0,0001) persistant en analyse multivariée après ajustement sur l’âge, le sexe, l’ancienneté du traitement ou le type d’appareil. De même, à partir d’un échantillon de 1 577 000 femmes évaluées au cours d’une grossesse 2, il a été retrouvé un risque de développement d’un SAS chez 0,1 % d’entre elles, caractérisées par un âge et un tabagisme significativement plus important, et survenant plus particulièrement en cas d’état pré gravidique d’hypertension, de diabète de pathologie coronarienne ou d’insuffisance rénale chronique, indépendamment du poids maternel. Les complications survenant en rapport avec la présence du SAS étaient avant tout de nature cardiovasculaire à type de prééclampsie ou d’œdème pulmonaire à l’origine d’un séjour en unité de soins intensifs significativement plus fréquent (OR 4,64; 4,03 ; 5,35) et plus long (5,1 ± 5,6 j vs 3,0 ± 3,0, p < 0,001). Enfin, alors que l’on ne dispose que de peu de d’informations concernant l’émergence de complications cardiovasculaires associées aux troubles respiratoires survenant plus particulièrement au cours du sommeil paradoxal, l’analyse des données issues de la Sleep Heart and Health Study portant sur plus de 6 000 sujets 3 a permis de confirmer la plus grande mortalité, toutes causes confondues, chez ces patients, plus particulièrement chez les hommes d’âge < 70 ans, et dont l’index d’apnées hypopnées au cours du sommeil paradoxal était le plus élevé.

 

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Jean-Claude Meurice, CHU de Poitiers, Poitiers

D’après  la communications Big data comes to sleep medicine – Session B20 du 22 05 17.

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Sarcoïdose : et les statines ?

 

Une équipe américaine a présenté un essai randomisé visant à évaluer l’épargne cortisonique obtenue par l’ajout d’une statine chez des patients traités par corticothérapie pour une sarcoïdose pulmonaire stade II, III ou IV.

Sur 212 patients éligibles dans le centre, 55 patients ont été randomisés entre atorvastatine 80 mg par jour et placebo. La durée de l’essai était de 8 semaines. La corticothérapie devait être réduite jusqu’à 90 % de la dose initiale pendant cette période dans la mesure du possible. Les résultats montrent que l’ajout d’atorvastatine ne permet pas d’épargne cortisonique par rapport au groupe placebo. Dans le sous-groupe des patients les moins sévères, le traitement d’atorvastatine semble allonger le délai jusqu’au rebond de la sarcoïdose. Cette différence n’est pas significative lorsqu’on prend en compte l’ensemble des patients. Pour les auteurs, les propriétés anti-inflammatoires des satines pourraient avoir un intérêt au cours de la sarcoïdose. Ils attribuent l’absence de différence significative à un nombre de patients randomisés insuffisant. On attendra les prochains résultats pour être convaincu…

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Diane Bouvry, hôpital Avicenne, Bobigny

D’après   Fontana, J. Atorvastatin treatment for pulmonary sarcoidosis, a randomized, double-blind, placebo-controlled clinical trial. Am J Respir Crit Care Med. 195(A4755).

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Prévention des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique : le Trendelenburg latéral fait mieux que la position demi-assise !

 

La physiopathologie des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM) fait principalement intervenir les micro-inhalations des sécrétions oropharyngées colonisées à partir de la flore digestive, alors responsables de pneumopathies favorisées par la gravité et la position des patients dans leur lit. Plusieurs stratégies de prévention ont été proposées, parmi lesquelles la position demi-assise (30-40°) s’avère la moins discutée et donc recommandée. Néanmoins, il n’est pas illégitime de penser que d’autres positions pourraient être plus efficaces pour prévenir les PAVM.

Une étude européenne, prospective multicentrique (18 centres) contrôlée en simple aveugle, a ainsi comparé, sur une période de 5 ans (2010-2015) l’incidence de survenue des PAVM chez 395/2019 patients éligibles, randomisés entre la position latérale (60° avec changement de côté toutes les 6 heures) inclinée (5 à 10° vers le bas) de Trendelenburg (PLT, n =194) et la position demi-assise (PDS, tête surélevée ≥ 30° en permanence sur le dos, n = 201). Bien que l’étude ait été interrompue prématurément à la deuxième analyse intermédiaire en raison d’une faible incidence des PAVM dans le groupe contrôle (PDS), de l’absence de bénéfice sur les critères de jugement secondaires (durée de VM, durées de séjour, mortalité en réanimation, intrahospitalière et à J28) et d’évènements indésirables survenus dans le groupe PLT, l’incidence des PAVM microbiologiquement documentées (lavage broncho-alvéolaire) était retrouvée significativement moindre pour le groupe PLT (1/194, 0,5 %) comparativement au groupe PDS (8/201, 4 %), soit un « risk-ratio » (RR) entre les 2 groupes de 0,13 (IC 95 % : 0,02-1,03 ; p = 0,04). Pour 1 000 jours de VM, cette incidence passait respectivement de 0,88 à 7,19 soit un RR de 0,12 (IC 95 % : 0,01 – 0,91 ; p = 0,02). En tenant compte des risques compétitifs de décès et d’arrêt de la VM, la probabilité de PAVM restait encore inférieure pour le groupe PLT avec un « hazard-ratio » de 0,13 (IC 95 % : 0,02 – 1,00 ; p = 0,05).

La PLT permet donc de réduire significativement l’incidence des PAVM comparativement à la PDS chez les patients intubés-ventilés. Ces résultats intéressants ne doivent pas faire méconnaitre la charge en soins inhérente à la PLT et ses risques liés aux changements de position répétés (désaturations, instabilité hémodynamique, ablations de matériels). Ce bénéfice méritera donc d’être confirmé, notamment chez les patients les plus à risque de PAVM.

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Christophe Girault, hôpital Charles Nicolle, CHU-Hôpitaux de Rouen, Rouen

D’après  la communication de Li Bassi G, et al. Efficacy of lateral-Trendelenburg vs semi-recumbent body position for the prevention of ventilator-associated pneumonia. The Gravity-VAP trial. Am J Respir Crit Care Med 2017;195:A2640. Session A95.

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Chylothorax, une clarification radiologique

 

Le chylothorax se caractérise par un épanchement pleural lactescent, qui résulte d’une lésion du canal thoracique, provoquant une fuite de chyle dans l’espace pleural. Les causes les plus fréquentes sont traumatiques, principalement dans les suites d’une intervention chirurgicale. Plus rarement, il peut s’agir de compression tumorale (lymphome) ou d’étiologies diverses (compression non tumorale, infection ou malformation). La localisation de la fuite peut être appréciée en IRM, par des séquences T2 utilisées au quotidien en hépatologie (cholangiographie IRM) 1 ou au scanner après injection de lipiodol. 2 Cette injection peut être réalisée sous échographie par ponction directe des ganglions inguinaux, alternative technique à l’historique injection dans les lymphatiques du pied. Après identification de la fuite, il est possible de cathétériser le canal thoracique et oblitérer la fuite. Dans ce travail, les auteurs intègrent avec succès ces techniques dans leur algorithme de prise en charge différenciée en cas de fuite sus ou sous-diaphragmatique (association à une ascite chyleuse).

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Pierre-Yves Brillet, Hôpital Avicenne, Bobigny

D’après la session B44 Pleural disease  : case report 1

A1547 – M.  Itkin et coll. Diagnosis and Treatment of Non-Traumatic Chylothorax Using Advanced  Lymphatic  Imaging and Percutaneous Lymphatic Embolization

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LOTT fait flop…

 

L’essai sur l’oxygénothérapie dans la BPCO avec désaturation modérée a été publié en 2016 (the LOTT research group. NEJM oct 2016) ; il a fait l’objet aujourd’hui d’une session entière et a donné lieu à plusieurs controverses.

La prescription d’oxygène est actuellement basée sur 2 études anciennes, portant sur de faibles nombres de patients porteurs d’une insuffisance respiratoire sévère. Il est parfois tentant de prescrire une oxygénothérapie dans des situations plus limites. L’objectif de l’essai LOTT était de déterminer l’efficacité de l’oxygénothérapie dans une population de BPCO présentant des désaturations modérées à l’effort ou au repos. Il s’agit de la plus grande étude randomisée (738 patients) sur le sujet. On peut déjà noter des difficultés d’inclusion notables puisqu’il a fallu 5 ans et 3 amendements à l’étude pour clore les inclusions.

Plusieurs critiques peuvent être faites, notamment l’absence de gazométrie artérielle : le caractère modéré de l’hypoxémie diurne n’était jugé que sur les désaturations. De même, on peut s’étonner de la présence de patients tabagiques actifs (25 % dans le groupe sans oxygène et 30% dans le groupe oxygène).

Les résultats de ce travail sont négatifs tant sur l’objectif principal (survie et délai jusqu’à la première hospitalisation) que sur la qualité de vie et les capacités à l’effort.

Ces résultats confirment donc les indications actuelles de l’oxygénothérapie dans la BPCO qui nécessitent une hypoxémie sévère authentifiée par des gaz du sang en air ambiant.

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Sandrine Pontier-Marchandise, CHU Larrey, Toulouse

D’après la session B2 (lundi 22 mai 2017) : The Long Term Oxygen Treatment Trial : implications for COPD care et B82 : hot topics in COPD : a pro/con debate.

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Gravité des pneumopathies interstitielles diffuses liées au nivolumab : données japonaises post-AMM

 

Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) sont une complication sévère du nivolumab. Dans les essais cliniques (Checkmate 017 et 057), la prévalence de pneumopathies attribuées au nivolumab variaient de 3,5 % à 4,6 %. Ce travail rapporte les données d’imagerie et de mortalité des PID imputées au nivolumab obtenues dans la surveillance post-AMM pour le mélanome et le cancer bronchique au Japon.

Sur 617 PID rapportées, 195 cas ont été analysés. Le nivolumab était retenu comme possiblement impliqué dans 155 de ces cas. Les aspects radiologiques étaient classés en « typiques » (c’est-à-dire déjà décris dans les PID médicamenteuses, principalement verre dépoli ou condensation bilatéraux ou dans le poumon controlatéral à la tumeur) ou « atypiques » (verre dépoli péritumoral, aspect similaire à une toxicité radique ou évoquant une infection péritumorale et toutes les anomalies homolatérales à la tumeur).

Cent un patients (65,1 %) avaient une atteinte « typique » et 54 (34,9 %) une atteinte « atypique » dont 24 sous la forme d’un verre dépoli péritumoral. Il faut noter que 33 % des patients avaient une atteinte interstitielle préalable au nivolumab et 42 % avaient été irradiés sans que la chronologie et les modalités d’irradiation soient détaillées.

Les atteintes typiques présentaient dans 45.5 % un aspect de pneumopathie organisée, 25.7 % de pneumopathie d’hypersensibilité et 17.8% de dommage alvéolaire diffus et 6.9% de PINS. Les auteurs ont rapporté 22 décès (21,7 %) dans les atteintes typiques et 7 (12,9 %) dans les atteintes atypiques.

Les limites de ces résultats sont qu’une majorité de dossiers restent actuellement non relus, l’absence de description des sous-groupes en fonction d’une éventuelle PID préexistante et l’absence de détail concernant les explorations diagnostiques et la chronologie des traitements reçus. Malgré ces limitations, cette étude semble confirmer la répartition des aspects radiologiques de toxicité pulmonaire du nivolumab

1. Les auteurs décrivent par ailleurs un type d’atteinte unilatérale et péritumorale qui semble fréquent.

Cette étude souligne la gravité de la toxicité pulmonaire du nivolumab. Les résultats détaillés seront présentés lors du prochain congrès de l’ASCO.

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Boris Duchemann, Hôpital Avicenne, Bobigny
Marion Ferreira, CHRU Bretonneau, Tours

D’après le poster de T.Baba et al Session B-80L ; P1532

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Microbiote et poumons : une symbiose nécessaire voire idyllique mais gare à la dysbiose

 

Longtemps considérés comme des organes stériles, les poumons sont – comme le tube digestif et la surface cutanée – peuplés d’étranges créatures qui ne nous veulent pas forcément que du mal.

C’est ainsi que le docteur Lal de l’Université de Birmingham (Alabama) introduisait sa conférence sur la composition du microbiote respiratoire à la naissance et le développement des maladies respiratoires chroniques à l’âge adulte. Le peuplement des voies aériennes par différentes espèces bactériennes commence chez le fœtus, dépend ensuite du mode d’accouchement puis subit de fortes variations interindividuelles en fonction de l’alimentation, de l’environnement et surtout de la survenue et de la fréquence des maladies infantiles. Une cohabitation harmonieuse entre le microbiote et les cellules respiratoires est nécessaire à l’homéostasie pulmonaire définissant la symbiose respiratoire. La perturbation de cet équilibre détermine la dysbiose et favorise la survenue des maladies respiratoires infantiles qui vont à leur tour aggraver la dysbiose, entraînant ainsi un cercle vicieux fragilisant de plus en plus les poumons en les rendant susceptibles de développer une maladie respiratoire chronique (comme l’asthme, la BPCO, la fibrose pulmonaire idiopathique, etc.) chez l’adulte possédant par ailleurs un terrain prédisposant. Il convient donc de préserver la symbiose respiratoire et éviter la survenue de la dysbiose. Il reste à savoir comment être efficace dans la protection symbiotique du microbiote et plus performant dans la détection des situations à risque de la survenue de la dysbiose. Tout reste encore à faire dans l’univers microbiotique, mais le mérite des chercheurs s’intéressant à ce sujet est de prendre en compte l’importance du monde des microbes dont certains ne nous veulent que… du bien.

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Anh Tuan Dinh-Xuan, hôpital Cochin, Paris

D’après une communication de CV Lal : « The airway microbiome at birth : setting the stage for subsequent lung disease » Session A5 “Developmental origins of health and disease and the circle of life for lung disease”

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Exacerbations de BPCO : la grande faucheuse…

 

Les exacerbations aiguës de BPCO semblent retentir sur le cours de la maladie et seraient associées à un moins bon pronostic. Une large étude britannique analysant les bases de données des médecins généralistes montre un impact majeur sur la mortalité.

Rothnie KJ et al. ont présenté les résultats d’une large étude de cohorte réalisée dans 714 cabinets de médecine générale anglais totalisant 120 334 patients atteints de BPCO qui ont été suivis de janvier 2004 à mars 2015. Les auteurs ont regardé l’effet du nombre d’exacerbations modérées, traitées en ville, et du nombre d’exacerbations sévères, hospitalisées, lors de la première année de suivi. Un peu plus de la moitié de la cohorte n’a pas présenté d’exacerbation lors de cette première année de suivi. Chez les autres patients, le risque relatif de mortalité augmentait avec le nombre d’exacerbations modérées. En particulier, on retrouvait un risque relatif de mortalité multiplié par 2 chez les patients ayant présenté au moins 5 exacerbations modérées ainsi chez que ceux ayant été hospitalisés pour exacerbation sévère lors de la première année de suivi.

Cette très large étude réalisée en médecine générale vient totalement confirmer les résultats des études menées en milieu pneumologique sur des cohortes de plus faibles effectifs. Elle confirme notamment l’impact majeur des exacerbations sur l’histoire naturelle de la BPCO.

[hr]
Stéphane Jouneau, CHU de Rennes, Rennes

D’après la communication orale de KJ Rothnie, Grande-Bretagne, Am J Respir Crit Care Med 2017: 195, PA2888: Acute Exacerbations of COPD: Clinical History and Effect of Frequency and Severity on Risk of Death ; session B15 : COPD Exacerbations and Readmissions

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