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Veille bibliographique GSF – Février 2014

Robespierre a-t-il eu une sarcoïdose ?

Robespierre : the oldest case of sarcoidosis.
Philippe Charlier, Philippe Froesch
Lancet 2013 ; 382 : 208 (letter)

Par le Professeur Dominique Valeyre (Service de pneumologie, Hôpital Avicenne, Bobigny)

Les auteurs envisagent un possible diagnostic de sarcoïdose chez Robespierre. Cette hypothèse repose sur les signes cutanés révélés lors de la reconstruction de son visage, sur son masque mortuaire et la révélation par son entourage de différents symptômes. D’autres diagnostics différentiels sont discutés par les auteurs.
Selon nous, l’atteinte cutanée faciale rend possible le diagnostic de sarcoïdose. Néanmoins, elle ne permet pas un diagnostic formel. La présentation de la sarcoïdose est protéiforme et très rares sont les formes suffisamment caractéristiques pour permettre un diagnostic clinique de certitude, comme par exemple le lupus pernio. Le plus souvent, les manifestations cliniques sont compatibles avec le diagnostic de sarcoïdose mais sont partagées par d’autres maladies souvent plus fréquentes et il faut réunir d’autres arguments histopathologiques (mise en évidence de granulomes) et microbiologiques (élimination d’une infection). Evidemment, ces éléments de même que l’imagerie thoracique n’étaient pas disponibles. Certains symptômes rapportés ne renforcent pas la conviction. Les ulcérations cutanées sont atypiques. L’ictère est exceptionnel. L’asthénie peut être autant la conséquence du surmenage et du stress que celle d’une maladie, sarcoïdose ou autre.
Conclusion : Robespierre a peut-être eu une sarcoïdose, mais sans certitude. Cependant, de toutes façons, au niveau historique, il ne semble pas que cette maladie ait pu impacter l’histoire de France ou la Révolution.

[hr]

Le TEP scanner au 18FDG couplé à une étude de la perfusion permet-il de prédire le pronostic des patients avec suspicion de sarcoïdose cardiaque ?

 Cardiac Positron Emission Tomography Enhances Prognostic Assessments of Patients with Suspected Cardiac Sarcoidosis Ron Blankstein, Michael Osborne, Masanao Naya, et al. JACC, DOI : 10.1016/j.jacc.2013.09.022

Par le Docteur Michael Soussan (Service de Médecine Nucléaire, Hôpital Avicenne, Bobigny)

Dans cette étude originale monocentrique ( [3]), les auteurs ont étudié l’impact pronostique du TEP cardiaque chez des patients avec sarcoïdose cardiaque. 118 patients consécutifs ont été inclus, avec une sarcoïdose cardiaque suspectée (109/118) ou déjà connue (9/118), sans coronaropathie associée. 38/118 patients réunissaient les critères japonais pour l’atteinte cardiaque. Tous les patients ont réalisé un TEP cardiaque au FDG (après régime sans glucides et hyperlipidique) à la recherche d’un hypermétabolisme anormal, couplé à un TEP au Rubidium, pour étudier la perfusion coronaire. Les résultats du TEP ont été classés en 3 catégories : normal (absence de fixation ou fixation diffuse de FDG, et perfusion normale), anomalie du métabolisme (fixation focale ou multifocale) ou de la perfusion au repos, anomalie du métabolisme et de la perfusion au repos. Ces résultats ont été corrélés à la survenue d’événements cardio-vasculaires (ECV) : le décès et la tachycardie ventriculaire soutenue. Les résultats montrent que 60% des patients ont un TEP anormal. Après un suivi médian de 1.5 ans, 26% (31/118) des patients ont présenté un ECV (27 TV, 8 décès). En analyse univariée, les variables associés à la survenue d’un ECV étaient : fraction d’éjection ventriculaire abaissée, critères japonais positifs, anomalies TEP en métabolisme et en perfusion et une fixation de FDG sur le ventricule droit. En analyse multivariée, après ajustement de l’effet de la baisse de la fraction d’éjection et des de la présence de critères japonais positifs, la présence d’une anomalie de métabolisme associée à un trouble de perfusion restait associée à la survenue d’ECV, avec un HR= 2.87 (95% CI : 1.05-7.85, p=0.039). Une anomalie TEP présente sur une seule des modalités n’était plus associée au risque d’ECV en analyse multivariée, même si les résultats sont proches de la significativité (HR=2.44 (0.90-6.66), p=0.08).
Il faut souligner que cette étude confirment que les résultats du TEP sont très mal corrélés aux critères japonais (kappa : 0.13-0.23), qui sont le plus souvent utilisés comme gold-standard dans les études ( [4], [5]). Cela pourrait signifier que ces critères japonais manquent de sensibilité par rapport au TEP et à l’IRM. Cependant, il faut garder à l’esprit le risque de faux positifs en TEP au FDG, en particulier lorsqu’il existe des hyperfixations de la paroi latéro-basale et des piliers, d’ou la nécessité de confronter systématiquement ces images à un examen de perfusion et/ou une IRM cardiaque.
En conclusion, les résultats de cette étude sont encourageants car ils montrent qu’une hyperfixation de FDG lorsqu’elle est associée à un défaut de perfusion, représente un facteur prédictif indépendant d’ECV graves chez les patients avec une suspicion de sarcoïdose cardiaque. Ces résultats apportent un argument supplémentaire pour introduire le TEP au sein des critères diagnostiques de sarcoïdose cardiaque, à l’image de l’IRM cardiaque.

[hr]

Rechercher les anticorps anti-interféron gamma dans les infections à mycobactéries non tuberculeuses disséminées sans déficit immunitaire génétique !

Un cas de mycobactériose non tuberculeuse disséminée associée à une toxoplasmose cérébelleuse avec anticorps anti-interferon gamma.
H. Tanaka, E. Yamaguchi, T Fukuoka et al.
Sarcoidosis vasculitis and diffuse lung diseases 2013 ; 30 ; 312-316

Par Loïc Duron (DES) et Fleur Cohen Aubart (Service de Médecine Interne, Pitié-Salpêtrière, Paris)

La présence d’auto-anticorps anti-interféron gamma (IFNγ) acquis a été récemment impliquée dans la survenue d’infections mycobactériennes non tuberculeuses (NTM). Cet article rapporte le cas d’une femme japonaise de 64 ans ayant pour principal antécédent un cancer du sein bilatéral traité par chirurgie, radiothérapie adjuvante et hormonothérapie, se présentant en mars 2007 avec un nodule du front à l’histologie non contributive mais dont la culture retrouvait des bacilles acido-alcoolo-résistants sans espèce identifiée. Successivement se sont développées des atteintes pulmonaires (adénopathie hilaire gauche, nodule pulmonaire, nodules endobronchiques, opacités pulmonaires en verre dépoli) et urogénitales (lésions vulvaires ulcérées et tuméfiées, nodules vésicaux, gonflement cervico-vaginal, adénopathies inguinales) dont l’histologie ne retrouvait jamais de granulome mais dont la culture et/ou la PCR étaient en faveur d’une infection disséminée à Mycobacterium avium. Ces lésions régressaient sous trithérapie par Clarithromycine, Rifampicine, Ethambutol avec récidive à l’arrêt. Le test de libération d’IFNγ après stimulation antigénique (Quantiferon®) était indéterminé. La patiente développait aussi de façon concomitante ou successive une rougeole, un zona, des poussées itératives d’herpès vulvaire et une toxoplasmose cérébelleuse partiellement résolutive sous acetyl-spiramycine et cotrimoxazole. Les anticorps anti-IFNγ dans le sérum, mesurés en ELISA, étaient en concentration 10 000 fois plus importante que chez les témoins. Il n’a pas été trouvé d’autre auto-anticorps dirigé contre des cytokines. La production de cytokines, dont l’IFNγ, pas les cellules sanguines mononucléées était normale, tout comme la phosphorylation de STAT1 en réponse à l’IFNγ. Les sous-populations lymphocytaires et le taux d’immunoglobulines étaient normaux. Les sérologies VIH et HTLV1 étaient négatives.
Les NTM bronchiques et urogénitales sont extrêmement rares. Les déficits immunitaires génétiques étaient peu probables chez cette patiente étant donné son âge et la production intacte d’IFNγ par les cellules mononucléées. La voie IFNγ/IL-12 était normale. Le taux extrêmement élevé d’anticorps anti-IFNγ était donc l’explication la plus probable à ces infections itératives. L’absence de granulome épithélioïde, cause de retard diagnostique, a déjà été signalée dans des modèles animaux et chez l’homme, soulignant le rôle de l’IFNγ dans leur formation. En revanche, le résultat indéterminé du Quantiferon®, causé par l’interférence entre les anticorps anti-IFNγ et la détection de l’IFNγ post-stimulation pourrait être un élément d’orientation vers ce diagnostic. L’étude des voies aboutissant à la synthèse d’auto-anticorps anti-IFNγ est un enjeu intéressant pour les futurs traitements anti-mycobactériens.

[hr]

Amélioration de la performance de l’IRM dans la détection de la sarcoidose cardiaque par la cartographie T2

Improved Detection of Cardiac Sarcoidosis Using Magnetic Resonance with Myocardial T2 mapping
E Crouser, C Ono, T Tran et al. AJRCCM 2014 ;189 :109

Par le Docteur Fleur Cohen Aubart (Service de Médecine Interne, Pitié-Salpêtrière, Paris)

Il n’existe pas de consensus actuel pour le diagnostic et le traitement de la sarcoïdose cardiaque. L’IRM a démontré depuis quelques années un intérêt diagnostique et pronostique, en particulier les prises de contraste tardives qui sont maintenant prises en compte dans les critères japonais (avec toutes les limites de ceux-ci). Malgré une excellente résolution spatiale, l’IRM peut manquer de sensibilité si on s’en tient aux seules prises de contrastes tardives car celles-ci représentent essentiellement du myocarde non viable. L’inflammation myocardique survenant à un stade plus précoce, potentiellement réversible, est mal détectée par l’IRM classique. Les auteurs présentent les résultats rétrospectifs obtenus sur 50 patients avec sarcoïdose histologiquement prouvée et ayant bénéficié d’une IRM cardiaque entre 2010 et 2013. 60 % des patients étaient traités par corticoïdes et/ou immunosuppresseurs au moment de l’étude. Un protocole d’IRM comportant des séquences T2 et recherche de prises de contraste tardives était appliqué pour ces 50 patients et l’IRM était revue segment par segment selon un protocole détaillé, en prenant une durée de 59 millisecondes pour indiquer un allongement de T2 anormal, de façon semblable à ce qui est utilisé dans les myocardites. Les données cliniques, électrocardiographiques, échographiques et électrophysiologiques étaient recueillies. 40 patients (80 %) avaient une fraction d’éjection du ventricule gauche supérieure à 50 %. 16 patients ne présentait ni allongement du T2 ni de prise de contraste retardée. 27 patients (54 %) présentaient un allongement du T2, alors que 23 (45 %) présentaient une prise de contraste tardive (p=0.34, non significatif). Cependant, 11 des 27 patients sans prise de contraste tardive avaient un allongement du T2 alors que 7 des 23 patients sans allongement de T2 avaient une prise de contraste tardive, suggérant des informations complémentaires des 2. Les patients ayant des anomalies électriques (non détaillées) avaient en moyenne des T2 plus longs que ceux sans anomalie (62.9 versus 58.3 ms, p=0.01) et une plus grande prévalence de prises de contraste tardive (62 % versus 26 %, p=0.01). Il n’y avait pas de différence de prévalence des 2 anomalies entre les patients blancs et noirs. La signification clinique de l’allongement du T2 dans un contexte de cardiopathie autre que granulomateuse demeure incertaine, mais pourrait refléter des lésions réversibles au contraire des prises de contraste tardives censées détecter du myocarde non viable (nécrose ou fibrose). Le signal T2 dépend des mouvements d’eau modifiés par l’acidose, l’œdème ou l’inflammation. Le myocarde ayant un allongement de T2 est viable et normalement contractile. Dans le contexte de sarcoïdose, l’allongement du T2 est censé refléter de l’inflammation granulomateuse active, potentiellement réversible par des traitements appropriés. Les résultats de cette étude montrent que les anomalies T2 retrouvées correspondent plus fréquemment à l’existence d’anomalies électriques ou échographiques. La détection de zones d’allongement de T2 par cartographie IRM est probablement complémentaire à la détection des prises de contraste tardives. Il sera bien entendu utile de corréler ces données à celles obtenues par 18 FDG TEP scanner chez les patients avec suspicion de sarcoïdose cardiaque. Il sera également intéressant d’étudier si les zones d’allongement du T2 sont réversibles sous traitement, contrairement aux prises de contraste tardives. On peut regretter que ne soient pas détaillées ici les caractéristiques cliniques, électriques, échographiques et électrophysiologiques des patients. On ne dispose pas non plus de données sur l’évolution mais il s’agissait d’une étude préliminaire. On rappelle que l’IRM reste limitée par son impossibilité ou sa difficulté à être réalisée chez les patients porteurs de défibrillateurs ou de pace-makers.

[3] 1. Blankstein R, Osborne M, Naya M, et al. Cardiac Positron Emission Tomography Enhances Prognostic Assessments of Patients with Suspected Cardiac Sarcoidosis. J Am Coll Cardiol 2013.

[4] 2. Soussan M, Brillet PY, Nunes H, et al. Clinical value of a high-fat and low-carbohydrate diet before FDG-PET/CT for evaluation of patients with suspected cardiac sarcoidosis. J Nucl Cardiol 2012 ;20:120-127.

[5] Patel MR, Cawley PJ, Heitner JF, et al. Detection of myocardial damage in patients with sarcoidosis. Circulation 2009 ;120:1969-1977.

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Veille bibliographique GSF – Janvier 2015

The two extremes of cardiac sarcoidosis and the effect of prednisone therapy
D Armstrong et al.
American Journal of cardiology 2015, [Epub ahead of print]

Morphologic features of cardiac sarcoidosis in native hearts of patients having cardiac transplantation
W Roberts et al.
American Journal of cardiology 2014 Feb 15;113(4):706-12.

Par le Docteur Jean-Herlé RAPHALEN et le Docteur Fleur COHEN AUBART (Service de Médecine Interne, Institut E3M, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris)

Danielle Amstrong et al. décrivent l’examen anatomo-pathologique de deux cœurs explantés pour une greffe, un homme et une femme dans leur cinquième décade, tous les deux transplantés sur des cardiopathies dilatées à coronaires saines.

Chez l’homme, un diagnostic de sarcoïdose avait été porté 21 mois avant la transplantation sur une biopsie d’adénopathie médiastinale et il avait été traité par corticothérapie générale. L’examen histologique du cœur montrait de larges cicatrices fibreuses mais pas de granulome.

L’examen histologique du cœur de la femme présentait, en plus des cicatrices fibreuses, de multiples granulomes épithélioïdes. Chez elle, le diagnostic de sarcoïdose n’avait pas été porté avant la transplantation et elle n’avait pas reçu de corticothérapie.

On retrouvait chez les deux patients une atteinte diffuse de toutes les parois ventriculaires, libre et septale, l’atteinte auriculaire n’étant pas mentionnée (une partie importante étant conservée chez le receveur pour la greffe).

Les auteurs discutaient le fait que le traitement par prednisone chez l’homme avait permis d’éradiquer les granulomes mais n’avait pas eu d’impact sur l’évolution vers les cicatrices fibreuses.

 

William C Roberts et al. décrivent les caractéristiques cliniques et l’examen anatomo-pathologique de 10 patients transplantés cardiaques entre 1993 et 2013 à l’hôpital universitaire de Dallas chez qui le diagnostic final de sarcoïdose cardiaque était retenu. Cela représentait 3% des transplantations cardiaques de l’hôpital. La densité de granulome et de fibrose était graduée de 0 à 4 sur les dix explants.

Le diagnostic de sarcoïdose cardiaque n’était porté avant la transplantation que chez 2 patients ayant eu un prélèvement myocardique systématique lors de la pose d’une assistance orthotopique. Chez les 8 autres, la découverte de granulome était faite sur l’explant cardiaque.

Il s’agissait de patients âgés de 38 à 55 ans, 6 femmes pour 4 hommes, ayant des signes d’insuffisance cardiaque depuis 1 à 15 ans. Les patients présentaient tous une dysfonction systolique (FeVG entre 10 et 20%) avec des dilatations ventriculaires marquées allant de 5 à 9 cm pour le VG et de 2 à 9 cm pour le VD.

Les électrocardiogrammes lorsqu’ils avaient pu être enregistrés avant un éventuel appareillage montraient un bloc de branche dans 4 cas sur 5.

L’examen macroscopique des cœurs révélait des cicatrices fibreuses sur toutes les parois myocardiques (VD, VG et septum), transmurale le plus souvent, surtout pour la paroi libre du VD. L’atteinte sous épicardique isolée était possible. L’atteinte auriculaire n’est pas évidente du fait de la conservation quasi complète pour la transplantation. Aucun des cœurs ne présentait d’atteinte macroscopique des artères coronaires.

La densité de granulome et de fibrose était très variable et non corrélée ni inversement corrélée. Aucun granulome n’était trouvé sur le tissu valvulaire, coronarien ou épicardique.

 

Au total, ces deux articles nous rappellent que la sarcoïdose est une cause de cardiopathie dilatée à coronaires saines sévère et que les manifestations extracardiaques peuvent être discrètes. Le diagnostic peut donc être porté tardivement (y compris après la transplantation) s’il n’est pas recherché spécifiquement.

La topographie de l’atteinte myocardique n’est pas spécifique puisque qu’elle peut toucher toutes les parois du myocarde, de façon transmurale ou non. Il faut donc probablement l’évoquer pour toute cardiopathie dilatée sans cause définie.

Ces articles ne détaillent pas d’éventuels examens d’imagerie antérieurs à la transplantation (IRM, PET scanner) et ne peuvent donc pas servir d’aide à la difficile corrélation radiologico-histologique.

D Armstrong et al. rappellent par ailleurs que si la corticothérapie est probablement efficace pour faire disparaître les granulomes, son bénéfice sur le long terme, en particulier lorsqu’il existe une dysfonction ventriculaire gauche établie, reste non démontré.

[hr] Osseous sarcoidosis: a case series
Kuzyshyn H, Feinstein D, Kolasinski SL, Eid H. Rheumatol Int. 2014 Nov 2. [Epub ahead of print]

Par le Docteur BITOUN et le Docteur COHEN AUBART, Service de médecine interne, Institut E3M, Hôpital Pitié-Salpêtrière

La fréquence des atteintes osseuses de la sarcoïdose varie de 3 à 39% selon la population étudiée et la modalité d’imagerie utilisée. Classiquement l’atteinte prédomine aux mains et aux pieds sous forme de lésion lytiques à la radiographie standard. Cependant la signification des lésions décrites à l’IRM et au scanner et leur prise en charge thérapeutique restent mal codifiées. Cette étude décrit 5 cas de sarcoïdose multi-systémique avec atteinte osseuse y compris des vertèbres et des os longs ainsi que leur prise en charge thérapeutique.

L’IRM osseuse a été réalisée sur point d’appel clinique dans 4 cas sur 5 conduisant à identifier des lésions. Elles étaient vertébrales dans 3 cas, sur les os long dans un cas et touchait les deux dans un autre cas. Une atteinte pulmonaire a pu être mise en évidence chez 4 patients. Chez 2 patients un traitement par méthotrexate et corticoïdes a permis de faire régresser les douleurs. L’utilisation d’anti-TNF alpha dans un cas s’est traduite par la régression des images radiographiques.

Au total, l’atteinte des os longs et des vertèbres est possible dans la sarcoïdose. Cependant la modalité d’imagerie optimale pour le diagnostic et le suivi des sarcoïdoses osseuses reste à définir. D’autres études sont nécessaires pour optimiser la prise en charge de ce type d’atteinte.

veille-gsf-2015-01

 

[hr]

Blau syndrome: cross sectionnal data from a multicentre study of clinical, radiological and functional outcome
Carlos D. Rosé et al.
Rheumatology, 2014 Nov 20 [Epub ahead of print]

Par le Docteur Loïc DURON et le Docteur Fleur COHEN AUBART (Service de Médecine Interne, Institut E3M, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris)

Le syndrome de Blau est un syndrome auto-inflammatoire systémique monogénique de transmission autosomique dominante résultant de mutations dans la région CARD15 du gène NOD2 et associant des signes cutanés, oculaires et articulaires. Cette publication rapporte les résultats de première visite d’un suivi de cohorte international mené pour clarifier l’histoire du syndrome de Blau.

Les 31 patients inclus présentaient des mutations de NOD 2 et se répartissaient en 12 femmes et 19 hommes, dans 18 centres issus de 11 pays, avec 18 enfants et 13 adultes ayant un âge médian à l’évaluation de 16,5 ans (extrêmes 1,9-58). L’âge médian au début des symptômes articulaires était de 2 ans (de 3 mois à 13 ans), ophtalmologiques de 4,4 ans (de 6 mois à 22 ans), cutanés de 1,1 an (de 2 mois à 20 ans).

Vingt-cinq patients présentaient une atteinte cutanée, à prédominance érythémato-papuleuse, avec comme deuxième manifestation la plus fréquente l’érythème noueux. Un cas de vascularite leucocytoclasique était décrit.

Trente patients avaient des manifestations articulaires, à début oligo-articulaire (n=7) ou poly-articulaire (n=23). Les articulations les plus touchées étaient les poignets (87%), les genoux (73%), les chevilles (63%), les IPP (53%), les MCP et/ou les coudes (33%). En revanche, les hanches (9%), le rachis (6%) et les ATM (3%) étaient rarement atteints. Il y avait des déformations dans 53% des cas, touchant en moyenne 8 articulations (IQR 8), essentiellement les IPP avec camptodactylie dans 19 cas.

Vingt-cinq patients présentaient une atteinte oculaire, bilatérale dans 24 cas (96%). Il s’agissait d’une uvéite antérieure (100%), d’une atteinte postérieure (72%) ou d’une uvéite intermédiaire (52%).

Les principales autres atteintes du syndrome de Blau (présentes dans 48% des cas) comprenaient des adénopathies, une hépatosplénomégalie, une fièvre récurrente, des signes de vascularite, des pneumopathies infiltrantes diffuses, des néphrites interstitielles et des paralysies faciales transitoires.

Trente patients bénéficiaient de traitements par voie générale, dont 70% recevaient une combinaison de corticoïdes et d’immunosuppresseurs ou un traitement biologique. Malgré le traitement, 70% des patients gardaient des arthrites actives, 61% une inflammation vitréenne, 35% une uvéite antérieure. Les anti-TNF alpha étaient les traitements biologiques les plus utilisés.

Au total, cette cohorte de grande ampleur a permis de caractériser les manifestations et le suivi des patients atteints de syndrome de BLAU. Les auteurs montrent qu’il s’agit d’une maladie chronique fréquemment associée à une morbidité oculaire (baisse d’acuité visuelle chez 1/3 des patients) et articulaires (fréquentes déformations) et une qualité de vie altérée. La persistance d’une activité inflammatoire articulaire ou ophtalmologique après 10 ans d’évolution est fréquente. Les auteurs décrivent par ailleurs des anomalies radiographiques osseuses précédemment non décrites (dysplasie des os du carpe en particulier) et suggèrent un rôle de NOD 2 dans l’ostéogénèse. Enfin, la persistance d’une activité inflammatoire après des années d’évolution rappelle le caractère fréquemment résistant de cette affection aux traitements classiques et l’utilisation possible des antiTNF alpha.

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Mathematical model of sarcoidosis
W Hao et al. PNAS 2014; Nov11 Vol 111(45) :16065-16070

Par le Docteur Fleur COHEN AUBART, Service de Médecine Interne, Institut E3M, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris

Dans cet article du PNAS, les auteurs proposent un modèle mathématique permettant de décrire l’évolution de la taille des granulomes de la sarcoidose dans leur histoire « naturelle » et après administration de divers traitement (antiTNF alpha, antiIL12, anti IFN gamma et activation du TGF beta).

Pour cela, ils partent d’un schéma théorique articulant les cellules impliquées dans la formation du granulome (macrophage activé, lymphocytes Th1, Trég et TH17), des cyotkines (IFN gamma, IL2, 10, 12, 13, TNF alpha et TGF beta), une chimiokine (GM-CSF) et un facteur de croissance (GM-CSF). Des équations sont construites représentant ces diverses interactions sous forme de production (ou activation), inhibition et chémo-attraction.

Les auteurs assument le fait qu’un granulome occupe une région dans laquelle des macrophages et des lymphocytes T sont en mouvement avec une vitesse u et que tous les éléments du granulome se dispersent ou diffusent avec des coefficients de dispersion variables et estimés par une équation pour chaque élément. Le granulome est considéré comme une sphère de rayon r dans laquelle tous les éléments sont symétriques.

Les auteurs utilisent des données sur les dosages de cytokines dans des poumons sains et valident leur modèle avec les résultats de ces dosages obtenus sur des poumons de patients ayant une sarcoidose, avec une très bonne corrélation. Les auteurs partent du fait que la maladie commence avec l’activation du macrophage et simulent la croissance d’un granulome initialement de rayon 0.1 cm à T0 et de 0.13 cm à T100. Inversement, sous traitement, ils considèrent comme complète guérison le retour à un rayon de 0.1cm et estiment l’évolution de ce rayon après traitement en estimant le dosage des cytokines après biothérapie antiTNF alpha, antiIL12, anti IFN gamma et activation du TGF beta.

Au total, dans cet article, les auteurs décrivent un modèle mathématique original permettant de décrire l’évolution naturelle et sous traitement de la taille des granulomes. Ils expliquent que ce modèle pourrait permettre de tester l’effet de nouvelles biothérapies ciblées sur telle ou telle cytokine. Le modèle pourrait être ultérieurement affiné par de nouvelles données physiopathologiques et la connaissance d’effets indésirables des traitements.

Cet article est ainsi le premier à modéliser de façon mathématique la croissance du granulome dans la sarcoidose. L’évolution sur le long terme et en particulier la régression spontanée dans la grande majorité des cas de ceux-ci n’est pas explicitée. Enfin, la prise en compte de l’évolution vers la cicatrice fibreuse n’est pas réalisée, celle-ci étant probablement plus importante que la disparition du granulome per se. Il s’agit malgré tout d’un modèle original qui sera comme le suggèrent les auteurs probablement affiné par de nouvelles données.

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Safety and efficacy of ustekinumab or golimumab in patients with chronic sarcoidosis
MA Judson et al. Eur Respir Journal 2014;44:1296-1307
Editorial par DR Moller
Negative clinical trials in sarcoidosis : failed therapies or flawed study design ?

Par le Docteur Fleur COHEN AUBART, Service de Médecine Interne, Institut E3M, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris 

Judson et al. rapportent les résultats d’un essai de phase II multicentrique randomisé en double aveugle versus placebo à 3 bras visant à évaluer la tolérance et l’efficacité de 2 biothérapies par voie sous-cutanée : l’ustekinumab (un anti IL12-IL23) et du golimumab (un antiTNF-alpha) chez les patients ayant une sarcoïdose pulmonaire et cutanée.

Cent soixante treize patients étaient inclus dans l’étude et randomisés dans un ratio 1 :1 :1 (51 % d’hommes et une majorité, 61 %, de caucasiens). La durée de traitement était de 24 semaines, le critère principal (pourcentage de variation de la capacité vitale forcée) étant évalué à 16 semaines et d’autres critères secondaires à 28 semaines. La corticothérapie orale n’était pas modifiée jusqu’à la semaine 16. Une surveillance était maintenue jusqu’à 44 semaines.

Parmi les 173 patients, 17 sortaient de l’étude avant la fin du traitement sous-cutané (W24) et 15 autres avant la fin du suivi (W44).

Aucun différence statistiquement significative n’était observée à 16 semaines dans les groupes recevant l’ustekinumab ou le golimumab versus placebo (p = 0.12 et 0.5 respectivement). A 28 semaines, aucun des 2 traitements ne montrait d’amélioration par rapport au placebo dans aucun des critères secondaires utilisés (capacité vitale, test de marche des 6 minutes, échelle de dyspnée, ni sur la peau avec le score évalué par le physicien en aveugle du traitement).

Des effets indésirables étaient rapportés dans 15.5 %, 12.7 % et 16.7 % respectivement des bras placebo, golimumab et ustekinumab, dont 4 pneumopathies (1 dans le groupe golimumab, 3 dans le groupe ustekinumab) et un cas de tuberculose sous golimumab.

 

Dans l’éditorial qui accompagne le rapport de cet essai prospectif, DR Moller exprime la déception que ces résultats apportent, tant le rationnel pour utiliser des antiTNF-alpha ou un antiIL12-Il23 dans la sarcoïdose est fort. Il rappelle qu’un large essai utilisant l’infliximab dans les sarcoïdoses pulmonaires (Baughman et al 2006) n’avait démontré qu’un très modeste bénéfice de 2.5 % de capacité vitale forcée sous infliximab et qu’aucun des critères de jugement secondaires n’était significativement amélioré à 6 mois de traitement versus placebo.

Il existe très peu d’essais prospectifs randomisés dans la sarcoïdose.

DR Moller rappelle quelques éléments du traitement de la sarcoïdose. Les corticoïdes sont des médicaments très efficaces dans cette maladie sur le court et long terme, avec un seuil qui diffère d’un patient à l’autre et selon les organes et des effets indésirables importants sur le long terme. Dans les atteintes pulmonaires, le seuil de corticothérapie pour maintenir une rémission est de l’ordre de 5 à 15 milligrammes par jour (plutôt 10 à 15), 10 à 20 pour les atteintes cardiaques et neurologiques, cette dose minimale pouvant varier dans le temps. La fibrose est en revanche irréversible et peut être responsable de la persistance de symptômes. Les rechutes surviennent généralement lorsqu’on baisse la corticothérapie en dessous de ce seuil minimal et de façon assez lente, l’inflammation granulomateuse se développant en plusieurs semaines voire mois. Enfin, l’utilisation de médicaments immunomodulateurs associés à la corticothérapie permettent de réduire le seuil minimal d’utilisation de celle-ci chez certains patients.

Dans l’essai rapporté par Judson et al. et celui de Baughman sur l’infliximab en 2006, les patients inclus étaient stables depuis au moins un mois sous un seuil de corticothérapie de l’ordre de 15 à 20 milligrammes par jour.

Pour démontrer une efficacité du traitement actif en plus de cette corticothérapie, il aurait fallu que la biothérapie apporte un bénéfice supplémentaire à la corticothérapie ou que les patients sous corticoïdes et placebo dégradent leur fonction respiratoire. Mais ces deux hypothèses de départ étaient probablement fausses : il n’y a aucun rationnel pour penser que le traitement immunosuppresseur ait une efficacité supérieure à celle de la corticothérapie maintenue au dessus de son seuil minimal. Par ailleurs, une corticothérapie supérieure à ce seuil minimal de l’ordre de 10-15 milligrammes par jour est suffisante pour que la fonction respiratoire ne se détériore pas. Ces hypothèses se basaient peut-être sur le fait que la sarcoïdose pulmonaire chronique peut présenter des exacerbations aiguës comme les fibroses pulmonaires idiopathiques. Mais comme dit précédemment, les granulomes mettent des mois à se développer et la plupart des aggravations respiratoires aiguës au cours de la sarcoïdose sont dues à d’autres causes (par exemple infectieuses).

Il est probable qu’une corticothérapie maintenue au dessus du seuil minimal masquera une potentiel efficacité de n’importe quel immunosuppresseur / immunomodulateur dans la sarcoïdose.

Des traitements autres que la corticothérapie sont vivement souhaités dans la sarcoïdose qui est une maladie chronique. DR Moller suggère que pour tester l’intérêt d’épargne cortisonique d’un immunomodulateur, une décroissance rapide de la corticothérapie jusqu’à 5 milligrammes devrait être appliquée.

Au total, cet essai prospectif et randomisé, s’il est décevant par ses résultats, nous rappelle néanmoins la nécessité de procéder à des essais prospectifs de qualité dans le domaine de la sarcoïdose, dont le design devra être mûrement réfléchi afin de pouvoir mettre en évidence le bénéfice potentiel des traitements associés.

 

 

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CPLF 2012 : les interviews vidéos d’e-Info Respiration

Le congrès de Lyon a fait le plein, mais vu sa richesse, il était impossible d’assister à toutes les sessions. Info Respiration a croisé quelques intervenants pour saisir leurs impressions. Brefs entretiens qui se prolongeront par les captures vidéos des sessions du fil rouge sur i-splf.org ou des articles dans l’édition papier des prochains numéros d’Info Respiration.

Développement professionnel continu Les décrets concernant le développement professionnel continu viennent de paraître : quelles conséquences pour 2012 ? Bruno Housset, président de la FFP, donne des précisions sur le calendrier de ce nouveau chantier.
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Conflits d’intérêts et décisions de santé
Chaque intervenant au CPLF a déclaré ses conflits ou liens d’intérêts. C’est une bonne chose, mais les médecins ne sont pas les seuls concernés. Les autorités de santé ne sont-elles pas parfois aussi en situation de conflits d’intérêt ? Bertrand Dautzenberg (hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris) fait part de son point de vue.
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Le lobbying antivaccinal
La rougeole réapparaît et les parents doutent des bienfaits de la vaccination. Les citoyens européens ont boudé le vaccin grippal A(H1N1) : comment comprendre les résistances à la vaccination ? Le phénomène est loin d’être nouveau, explique Nicolas Postel-Vinay (Paris).
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Les bronches victimes des produits ménagers 
La question du retentissement bronchique de l’utilisation des produits nettoyants émerge en pathologie professionnelle. Mais les données sont rares, voire inexistantes, en ce qui concerne les utilisations domestiques. Jean-Pierre L’Huillier (La Varenne-Saint-Hilaire) soulève un pan méconnu des impacts de l’environnement sur la santé.
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Grippe : les leçons de la pandémie
Durant la pandémie grippale A(H1N1), les sujets présentant une obésité morbide ont été en Amérique du Nord à plus grand risque d’admission à l’hôpital et, particulièrement, en réanimation. Sait-on pourquoi et est-ce que ce fut le cas en France ? Christian Brun Buisson (Créteil) répond.
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Aspect éthique des maladies neuromusculaires
Étienne Lemarié, Tours
La pratique croissante de l’assistance ventilatoire des patients atteints de maladies neuromusculaires, dont notamment la SLA, pose un grand nombre de questions : comment informer le patient et s’assurer de sa compréhension ? comment écouter et analyser une demande d’arrêt de ventilation ? comment, au domicile, structurer l’aide via l’entourage ? Les réponses sont très difficiles à trouver et à mettre en place, indique Étienne Lemarié (Tours). Voir l’interview

Allergie : l’hypothèse hygiéniste
L’hypothèse hygiéniste fait son retour. Du constat épidémiologique aux espoirs de la prévention par ingestion de probiotiques, André-Bernard Tonnel (Pérenchies) fait un point.
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Les traitements de la tuberculose avant les antibiotiques
La nature a horreur du vide et les médecins aussi. Avant l’ère des antibiotiques, les remèdes antituberculeux faisaient florès en lien avec la sensibilité et les savoirs du moment. Jean-Pierre Orlando (Marseille) responsable du groupe Pneumologie et culture de la SPLF nous donne envie d’en savoir plus.
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Internet entre patients et médecins 
BrAprès l’ouverture de la toile aux informations de santé, Bruno Housset (Créteil) nous indique, que les nouvelles technologies de l’information et de la communication se mettent au service de l’éducation thérapeutique. À juste titre ?
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Francophonie
L’espace francophone bouge et le CPLF est un lieu de rencontre privilégié. Partager et enseigner sont deux maîtres mots, expliquent Bernard Pigearias (Nice) responsable de l’Espace francophone de pneumologie (EFP) et Jean-Pol Dumur (Aix-en-Provence), président de l’ANAFORCAL qui développe le partenariat « enseignement et Afrique subsaharienne » avec le DUFRAL. Bilan et explications.

Voir l’interview de Bernard Pigearias
Voir l’interview de Jean-Pol Dumur

beau livre et médecine ancienne
Gérard D’Andiran, Genève
Pneumologie et culture :
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© SPLF © Imothep réalisé avec le soutien des laboratoires CHIESI, MUNDIPHARMA et GSK. Les contenus des vidéos sont réalisés sous la seule responsabilité des auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

 

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Anticholinergiques oraux et inhalés chez le sujet âgé : leurs effets indésirables débordent le strict périmètre de la pneumologie

Fréquemment prescrits, les anticholinergiques nécessitent une analyse bénéfice/risque. Les effets indésirables à connaître sont nombreux. Après 65 ans, les effets indésirables médicamenteux sont deux à trois fois plus fréquents et plus graves. Ils sont responsables de 10 à 15  % des hospitalisations. D’autres études ont montré que 10  % des entrées aux urgences étaient liées à un effet indésirable médicamenteux et jusqu’à 17  % des hospitalisations. La polymédication, les comorbidités, un antécédent d’effet indésirable médicamenteux, une altération cognitive même légère sont autant de facteurs de risque d’effets indésirables médicamenteux chez le sujet âgé…

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Rédaction Info Respiration N° 124 – (Janvier 2015).

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Toxicité à l’oxygène souvent méconnue, elle ne concerne pas que les patients BPCO

Les effets néfastes de l’hyperoxie sont connus depuis plus de 50 ans chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et sont bien décrits en néonatalogie. Mais d’autres populations sont concernées par la toxicité potentielle de l’oxygène. L’administration d’oxygène fait partie des thérapies les plus couramment utilisées à l’hôpital ainsi qu’en préhospitalier et les effets de ce médicament devraient être bien connus. Plusieurs sociétés scientifiques ont publié des recommandations quant à l’utilisation de l’oxygène. Ces recommandations sont parfois mal utilisées et ce, probablement à cause d’une sous-appréciation de ce que représente le problème de l’hyperoxie en phase de traitement aiguë ainsi qu’en préhospitalier.

Rédaction Info Respiration N° 124 – (Janvier 2015).

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Diagnostic de l’embolie pulmonaire chez la femme enceinte  : commencer par les examens non irradiants

L’embolie pulmonaire met en jeu le pronostic vital de la femme enceinte si bien que son diagnostic se doit d’être certain. Mais peut-on prendre le risque d’irradier  ? Sous la signature de Soulier, et al. la Revue Médicale Suisse fait un point très clair sur la problématique du diagnostic de l’embolie pulmonaire (EP) chez la femme enceinte. Dans ce cas, les scores et démarches classiques sont modifiés par le souci de ne pas être iatrogène sachant que les conséquences tératogènes et oncogènes de l’irradiation chez le fœtus sont réelles. Ces dernières dépendent de la taille de fœtus, de son âge et de sa position au moment de l’exposition comme le rappellent les auteurs. En bref, il existe une augmentation faible, mais statistiquement significative, du risque de cancer dans l’enfance postirradiation in utero. Il faut donc limiter l’irradiation. Mais comment faire alors que l’EP constitue elle-même un risque et figure parmi les premières causes de mortalité maternelle dans les pays industrialisés  ? La réponse n’est pas évidente puisque les femmes enceintes sont généralement exclues des études portant sur les stratégies diagnostiques de l’EP. De fait, comme les auteurs le rappellent, aucune stratégie diagnostique de l’EP n’est actuellement fondée sur des preuves solides et unanimement acceptées pendant la grossesse. De plus, les scores cliniques ne sont pas validés en situation de grossesse et le rendement diagnostique des examens non irradiants, bien que recommandés en première ligne, est faible…

Rédaction Info Respiration N° 124 – (Janvier 2015).

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Séminaire 2 – 2014-2015

Séminaire 2 –  Insomnie/ chronobiologie

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Cours 1 Définitions et épidémiologie de l’insomnie D. Léger – Paris

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Cours 2 Diagnostic de l’insomnie chez l’adulte (outils subjectifs et objectifs, évaluation, diagnostic différentiels. Recommandations HAS pour le diagnostic de l’insomnie. I. Poirot – Lille

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Cours 3 L’insomnie : un phénomène complexe. Abord neuro-biologique de l’insomnie et nouveautés (imagerie fonctionnelle, axe HPA….) C. Schroder – Strasbourg

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Cours 4 Prise en charge médicamenteuse de l’insomnie. Hypnotiques : données générales et utilisation en pratique « Autres classes » thérapeutiques dans l’insomnie (utilisées en pratique) V. Viot Blanc

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Cours 5 Psychotropes hors hypnotiques et sommeil L. Staner – Rouffach

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Cours 6 Prise en charge non médicamenteuse de l’insomnie :
  Education thérapeutique.
  Thérapies comportementales (contrôle du stimulus et restriction de sommeil).
  Thérapies cognitives (restructuration cognitive, principe de programme de groupes). S. Royant-Parola – Paris

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Cours 7 -Particularités de l’insomnie du sujet âgé M.F. Vecchierini – Paris

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Cours 8 Clinique des troubles du sommeil en Psychiatrie. Recommandations pour la prise en charge

 Abord clinique de l’anxiété, de la dépression et de la schizophrénie
Insomnies psychogènes et hypersomnies psychogènes
Recommandations de l’HAS pour la prise en charge des troubles dépressifs et anxieux A. Brion – Paris

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Cours 9
Insomnies comorbides :
troubles respiratoires asthme allergie et sommeil
troubles endocriniens et sommeil
ménopause et sommeil
troubles prostatiques, hemodialyse et sommeil (excepté sommeil et douleurs) A. Metlaine – Paris

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Cours 10 Sommeil et activité physique/ conditions de vie extrême F. Duforez – Paris [/themify_box] [hr] [themify_box style=”download blue rounded” ]

Cours 11
Rythme Veille/sommeil et thermorégulation. Ontogènese des rythmes biologiques Rôle de la lumière sur l’horloge biologique Méthodes d’exploration. C. Gronfier – Lyon[/themify_box] [hr] [themify_box style=”download gray rounded” ]

Cours 12
Troubles du sommeil liés aux rythmes circadiens : diagnostic

 Retard et avance de phase
Syndrome nycthéméral, rythme en libre cours
Particularités du sommeil des adolescents

T. Quera Salva – Paris

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Cours 13
Travail et sommeil

 Travail de nuit Travail posté
Jet-Lag

D. Léger – Paris

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Séminaire 1 – 2014-2015

Séminaire 1 « Sommeil Normal »

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Cours 1 Généralités sur le sommeil N. Meslier- Angers

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Cours 2 Le sommeil normal de la naissance au grand âge M.F.Vecchierini -Paris

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Cours 3 Les fonctions du sommeil P Bourgin -Strasbourg

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Cours 4 Les règles du codage du sommeil. Codage visuel de la macrostructure, Spécificité en fonction de l’âge J. Paquereau – Poitiers

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Cours 5 Techniques d’enregistrement au cours du sommeil. Analyses automatiques et leurs limites. Les paramètres électrophysiologiquesM Rey– Marseille

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Cours 6 Les circuits neuronaux responsables du cycle veille-sommeil PH Luppi – Lyon

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Cours 7 Phylogènese et ontogénèse du cycle veille sommeil PH Luppi – Lyon

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Cours 8 Régulation circadienne Veille/sommeil. Génétique de l’horloge B. Claustrat – Lyon

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Cours 9 Techniques d’enregistrement au cours du sommeil Les paramètres cardio-respiratoires N. Meslier – Angers

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 Cours 10 La microstructure du sommeil : fragmentation du sommeil et indicateurs de mesure. exemples pratiques. Spécificité en fonction de l’âge I.Arnulf – Paris 

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Cours 11  Sommeil, rythmes endocriniens et métabolisme K. Spiegel – Lyon

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Cours 12 Régulation homéostatique et circadienne -Chronotype J. Taillard – Bordeaux

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Cours 13 Epidémiologie de la somnolence diurne excessive Evaluation subjective et objective de la somnolence Méthodes d’explorations et exemples Implications médicales administratives et légales. Accidentologie P. Philip – Bordeaux

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Cours 14  Somnolence diurne excessive – Arbre diagnostique C. Monaca – Lille

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Séminaire 1 – 2014-2015 Lire la suite »

Série “Ventilation à Domicile” Publiée dans la Revue des Maladies Respiratoires

SERIE « VENTILATION À DOMICILE » COORDONNÉE PAR A. MERCAT, A. CUVELIER, J.-L. PEPIN

L’ensemble du GAV remercie vivement Jean-Claude Meurice (actuel Rédacteur en Chef de la Revue des Maladies Respiratoires) et Thomas Similowski (ancien rédacteur en chef) qui ont autorisé l’accès libre aux articles de cette série (format PDF)

Lancement de la nouvelle série « Ventilation à domicile »
par A. Mercat, J.-L. Pépin, A. Cuvelier
Rev Mal Respir 2004 ; 21:343

L’assistance respiratoire à domicile, encore une exception française ?
par O. Roque D’Orbcastel, J.-M. Polu
Rev Mal Respir 2004 ; 21:345

Assistance ventilatoire à domicile, la situation au Royaume-Uni
par A.K. Simonds
Rev Mal Respir 2004 ; 21:350

Assistance ventilatoire mécanique à domicile, la perspective nord-américaine
par N.S. Hill
Rev Mal Respir 2004 ; 21:354

Assistance ventilatoire à domicile : justifications et contraintes physiopathologiques
par V. Jounieaux, D.O. Rodenstein
Rev Mal Respir 2004 ; 21:358

Aspects pratiques et techniques de la ventilation non invasive
par C. Perrin, V. Jullien, F. Lemoigne
Rev Mal Respir 2004 ; 21:556

Mise en place et surveillance de l’assistance ventilatoire à domicile
par J. Gonzalez, J. Macey, C. Cracco, T. Similowski, J.P. Derenne
Rev Mal Respir 2004 ; 21:783

La gestion de la trachéotomie chez les patients adultes sous assistance ventilatoire à domicile
par F. Philit, T. Petitjean, C. Guérin
Rev Mal Respir 2004 ; 21:1130

Hypoventilation alvéolaire au cours du sommeil et ventilation assistée à domicile
par J.L. Pépin, N. Chouri-Pontarollo, O. Orliaguet, P. Lévy
Rev Mal Respir 2005 ; 22:113

L’assistance ventilatoire non invasive à domicile chez l’enfant
par B. Fauroux, F. Lofaso
Rev Mal Respir 2005 ; 22:289

Information des familles des patients recevant une ventilation à domicile
par S. Rouault
Rev Mal Respir 2005 ; 22:461

Ventilation à domicile chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
par A. Cuvelier, L.C. Molano, J.-F. Muir
Rev Mal Respir 2005 ; 22:615

Ventilation mécanique à domicile et au long cours des patients neuromusculaires (indication, mise en place et surveillance)
par D. Orlikowski, H. Prigent, J. Gonzalez, T. Sharshar, J. C. Raphael
Rev Mal Respir 2005 ; 22:1021

Humidification des voies aériennes lors de la ventilation à domicile
par S. Sortor-Leger
Rev Mal Respir 2005 ; 22:1056

Série “Ventilation à Domicile” Publiée dans la Revue des Maladies Respiratoires Lire la suite »

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