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Hormones sexuelles et poumons : cibles, sexe et sciences

Il existe une disparité importante (et probablement peu connue) entre les deux sexes concernant la prévalence et la sévérité de la plupart des maladies respiratoires, dont l’asthme, la BPCO, l’hypertension pulmonaire, le cancer et la susceptibilité aux méfaits du tabac.

Cette différence entre la femme et l’homme est classiquement liée aux caractéristiques anatomiques (taille des poumons) et/ou physiologiques (calibre bronchique), mais aussi et surtout au statut hormonal et aux effets cellulaires des androgènes et des hormones œstroprogestatives (E.A. Townsend, New York) dont les effets biologiques sur les différents types de cellules (épithélium, endothélium, muscle lisse bronchique et alvéolaire, fibroblastes, inflammatoires, cancéreuses) sont loin d’être univoques (R.J. Martin, Cleveland). Ainsi, si l’incidence des maladies pulmonaires liées au tabac est en augmentation constante chez les femmes, la mortalité des patientes BPCO est significativement plus faible que celle des hommes, à des niveaux de sévérité d’obstruction bronchique et d’index BODE comparables (M. van den Berge, Pays-Bas). Si l’influence du cycle menstruel sur l’asthme est bien connue, les mécanismes physiopathologiques expliquant les modifications de l’hyperréactivité bronchique par les œstroprogestatifs restent débattus. Enfin, si la prédominance du sexe féminin sur la prévalence et l’incidence de l’hypertension artérielle pulmonaire idiopathique existe, les formes les plus sévères de cette maladie sont masculines. Ceci laisse supposer des liens probables, bien qu’imparfaitement connus, entre les hormones sexuelles, la susceptibilité de développer la maladie et son évolution ultérieure vers des formes plus ou moins graves selon le sexe. En sortant de ce symposium, l’auditeur est désormais certain que les poumons sont une cible (comme peuvent l’être de nombreux autres organes) des stéroïdes sexuels, et il ne lui reste plus qu’à découvrir les mécanismes physiopathologiques sous-jacents.

 

 

  

 

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Anh Tuan Dinh Xuan, d’après les communications du symposium C87 « Sex, steroids, and lung : good, bad, ugly ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le rugissement de PANTHER doit-il faire peur aux connectivites ?

Bien que le pattern de Pneumopathie interstitielle non spécifique (PINS) soit globalement le plus fréquent au cours des pneumopathies interstitielles diffuses associées aux connectivites, la pneumopathie interstitielle commune (PIC) peut également être observée, en particulier dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) où ce pattern pourrait même prédominer. Alors que l’intérêt d’un traitement par corticoïdes et/ou immunosuppresseurs ne fait aucun doute pour les PINS-connectivites, celui-ci reste débattu pour les PIC-connectivites. La controverse est d’autant plus importante depuis la publication récente de l’étude PANTHER qui a alerté sur le risque majeur d’un traitement associant corticoïdes et immunosuppresseurs dans la FPI.

Dans la session dédiée aux connectivites, la controverse sur le traitement des PIC-connectivites était à ce titre particulièrement intéressante. Wells, partisan d’un traitement, a basé son argumentation sur l’observation que les PIC-connectivites sont probablement différentes de la FPI avec d’une part des particularités histologiques, et d’autre part une meilleure survie, sauf pour les PIC-PR dont le pronostic serait moins bon et se rapprocherait de celui de la FPI. Par ailleurs, il a insisté sur le fait que les patients sont le plus souvent non biopsiés et que le pattern TDM ne prédit pas toujours le pattern histologique. Enfin, il suggère que les effets délétères de l’étude PANTHER sont plutôt liés à la corticothérapie qu’à l’azathioprine et que ces résultats ne devraient pas s’appliquer aux PIC-connectivites. Il recommande donc de traiter les PIC-connectivites hors PR en évitant les fortes doses de corticoïdes. Pour les PIC-PR, il reste plus prudent mais aurait plutôt tendance tenter un traitement initial. Collard, qui est lui contre le traitement des PIC-connectivites, avait en sa faveur l’absence d’études spécifiques sur le sujet. Il a également souligné l’illogisme d’un traitement par corticoïdes et/ou immunosuppresseurs dans la PIC où l’inflammation n’a probablement pas de rôle sur le plan pathogénique. Enfin, il a donné la longue liste des effets secondaires des immunosuppresseurs et a rappelé le risque accru de mortalité et d’hospitalisations observé avec ce traitement dans l’étude PANTHER.

Les deux orateurs étaient convaincants, si bien qu’il est difficile d’avoir une position tranchée. Faire la balance entre les deux maximes citées par Wells semble sage : « First do not harm » « The worst crime is to miss an opportunity. »

 

  

 

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Hilario Nunès, d’après les communications orales de A.U. Wells et de H. R. Collard. Session C2 « Controversies in connective tissue disorders-interstitial lung disease : a pro-con debate. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le poumon au régime

Les relations entre obésité et maladies respiratoires sont connues depuis plusieurs années.

Le rôle de la composition de l’alimentation dans les différents processus inflammatoires conduisant à l’hyperréactivité bronchique et à l’asthme a été discuté. Wood (Newcastle, Australie) a rapporté un certain nombre d’études montrant le rôle d’une alimentation riche en graisses. Un tel régime aggrave la fonction respiratoire, augmente l’inflammation dans les voies aériennes et est responsable d’une moindre sensibilité aux β2-mimétiques chez l’asthmatique. Cinquante-et-un patients asthmatiques stables ont été soumis à un régime pauvre ou riche en graisses. On constate, 4 heures après le repas, un déclin du VEMS plus rapide chez les patients soumis au régime riche avec une inflammation à neutrophiles plus importante (Wood et al. J Allergy Clin Immunol 2011). Un autre mécanisme serait, semble-t-il, un défaut de sensibilité des récepteurs β2 dans la population soumise à un régime riche. De façon identique, une alimentation pauvre en antioxydants et en fibres favorise l’inflammation dans les voies aériennes (Wood et al. Free Rad Res 2008).

La perte pondérale des patients obèses asthmatiques nécessite donc, non seulement une modification quantitative, mais aussi qualitative de l’alimentation, ce qui souligne l’intérêt d’une prise en charge diététique avertie.

 

 

 

 

 

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Sandrine Pontier-Marchandise, d’après la communication de Wood (Newcastle, Australie) Session C90 « Obesity, adipokines, and lung diseases. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Économie de dose par reconstructions itératives en TDM : best technology ou best marketing ?

Les techniques de reconstructions itératives sont utilisées pour reconstruire les images sur les nouveaux scanners. Elles permettent une réduction de dose significative (> 20 % pour les moins performantes) et tendent à remplacer la rétroprojection filtrée. L’impact de la diminution de dose obtenue sur la quantification d’emphysème reste à définir.

Les reconstructions itératives demandent des ressources informatiques importantes qui permettent de reconstruire les images en temps réel pour les plus simples (qui s’appuient sur une première image obtenue par reconstruction en rétroprojection classique) et en différé (jusqu’à une heure) pour les plus complexes. À terme, les constructeurs nous annoncent des économies de doses pouvant amener un scanner volumique du thorax à des niveaux d’irradiation proche d’une radiographie de thorax. Ces techniques nécessitent cependant une puissance informatique suffisante justifiant leur coût, encore élevé. Elles produisent une image légèrement différente des images classiques qui nécessitent un temps d’adaptation. Il semble que les images puissent être de qualité variable d’un constructeur à l’autre… Les auteurs ont testé les techniques de reconstructions itératives de deux constructeurs en pointe dans le domaine (General Electric avec le système VEO® et Siemens avec le système SAFIRE®). Les tests comparaient les résultats de mesures effectuées à des doses décroissantes sur le fantôme physique qui sera utilisé dans l’étude COPDGene2. La finalité est de déterminer la dose minimale permettant de quantifier l’emphysème en TDM de façon fiable. Une stabilité des mesures est obtenue avec un gain de dose de 75 % pour ces deux constructeurs.

 

 

 

 

 

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Pierre-Yves Brillet, d’après les communications de J.P. Sieren, Iowa City, États-Unis, Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013 : A4876 et A4880. Thematic Poster Session, [C77] « Imaging : physiologic and clinical correlates, emerging technologies. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Traitements inhalés : attention au risque d’hémoptysie dans la dilatation des bronches

L’hémoptysie est une complication classique et potentiellement grave chez les sujets porteurs de bronchectasies. Si l’infection respiratoire est une cause classique de déclenchement des saignements, ceux-ci peuvent aussi survenir en dehors de ce contexte et les facteurs déclenchant restent alors le plus souvent inconnus.

Une équipe sud-coréenne a rapporté les résultats d’une étude visant à évaluer le risque d’hémoptysie induit par l’utilisation de traitements inhalés, bronchodilatateurs et/ou associations fixes, dans un large groupe de 197 patients présentant des bronchectasies non mucoviscidosiques. En effectuant une analyse de type cas contrôle en cross-over, ces auteurs ont pu montrer une augmentation très significative du risque d’hémoptysie dans les périodes de prise des traitements inhalés par rapport aux périodes sans utilisation de ce type de traitement. C’est ainsi que le risque d’hémoptysie était 3,51 fois plus élevé (IC : 1,96-6,28) pendant les périodes de prise d’un traitement inhalé que dans les périodes sans utilisation de celui-ci.

Attention à l’utilisation des traitements inhalés chez des patients bronchectasiques surtout s’ils ont des antécédents d’hémoptysie. L’évaluation du rapport bénéfice risque reste donc de mise dans une pathologie où aucun médicament inhalé n’a une AMM spécifique.

 

 

 

 

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Alain Didier, d’après le poster de Lee JK et al. Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013 : [Publication page : A4533] Impact of inhaler use on development of hemoptysis in patients with non-cystic fibrosis bronchiectasis. Session C58 « Non-Cystic fibrosis bronchectasis. » Dans une session consacrée aux bronchectasies en dehors de la mucoviscidose.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Des ressorts pour l’emphysème pulmonaire homogène ?

Le prérequis classique pour envisager la réduction de volume (RDV) pulmonaire, qu’elle soit chirurgicale ou endoscopique, est la présence d’un emphysème à distribution hétérogène, le caractère homogène de l’emphysème étant considéré selon les cas comme une contre-indication formelle ou comme un facteur prédictif d’un mauvais résultat. Cette vision est en train de se modifier pour ce qui concerne la RDV endoscopique par pose de ressorts endobronchiques (coils).

Au cours d’une session de posters consacrés à la RDV dans l’emphysème, deux travaux présentés portaient plus particulièrement sur ce thème. D.J. Slebos et al. (Groningen, Pays Bas) rapportaient le cas de dix patients avec emphysème homogène évalués à l’état de base, puis six mois après la pose de coils (10 par lobe) dans les deux lobes supérieurs. Un bénéfice (VR, CVF, VEMS, distance parcourue au TM6, qualité de vie) était observé chez huit d’entre eux au prix d’une morbidité assez légère

En Allemagne, pays dans lequel la RDV par pose de coils est déjà disponible en pratique clinique, plus de 800 patients en ont déjà bénéficié. Une équipe de ce pays (PM Lepper, Homburg) a présenté les résultats de RDV endoscopique unilatérale ou bilatérale obtenus chez 152 patients. Les auteurs ont comparé les résultats à 6 mois de patients avec emphysème homogène (n = 69) ou hétérogène (n = 83). Un bénéfice fonctionnel identique a été observé dans les deux groupes lors de l’évaluation à 4-6 semaines. La baisse de VR et le gain de distance parcourue au TM6 étaient dans les deux groupes autour de 800 ml et de 80 m, respectivement. À la lumière de ces deux études, on peut donc conclure que la RDV endoscopique par coils peut être envisagée chez des patients avec emphysème de distribution homogène, ce qui correspond potentiellement à un très grand nombre de patients. Un point important à souligner : tous les patients sélectionnés dans les deux études devaient pour être inclus avoir une hyperinflation avec en particulier un VR > 200 % th.

 

 

 

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Hervé Mal, d’après les communications suivantes : D.J. Slebos et al. Am J Respir Crit Care Med 2013 ; 187 : [Publication page : A4322] Pneumothorax as predictor of beneficial outcome following endoscopic lung volume reduction.. P.M. Lepper et al. Am J Respir Crit Care Med 2013 ; 187 : [Publication page : A4326] Safety and short term results of 152 Lung Volume Reduction (LVR) procedures using RePneu LVR-Coils. Session C47 « Obstructive pulmonary disease : surgical and bronchoscopic interventions. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Utilisation des minispiromètres électroniques pour la détection de la BPCO : quel seuil ?

Les meilleures modalités de détection de la BPCO par les non-pneumologues donnent encore et toujours lieu à des débats animés. Des stratégies basées sur les facteurs de risque, les symptômes, la mini-spirométrie ou la spirométrie, isolées ou associées, ont fait l’objet de multiples travaux avec des résultats variables.

La mesure du rapport VEMS/VEM6 par minispirométrie (Piko-6®, Néo-6®, BPCO-6®) a notamment été préconisée par certains. La fiabilité technique de ces dispositifs est bien établie, mais une limite notable à leur utilisation est la nécessité de manœuvres expiratoires de bonne qualité, faisant intervenir une composante humaine par essence moins robuste : ainsi, plusieurs études dont certaines en France ont montré un taux élevé de mesures incorrectes, allant jusqu’à dépasser 50 %. En cause, un manque de formation, d’expérience et de pratique de la part des professionnels sollicités.

Quoi qu’il en soit, se pose aussi la question du seuil « d’alerte » du rapport VEMS/VEM6 à prendre en compte pour déclencher le recours à une « vraie » spirométrie de confirmation diagnostique.

Une étude Canadienne, COLD (Canadian Obstructive Lung Disease study) a voulu répondre à cette question en étudiant les spirométries de 2 911 sujets de plus de 40 ans. Les caractéristiques diagnostiques du rapport VEMS/VEM6 ont été étudiées en prenant deux références : le VEMS/CVF < 0,70 (seuil fixe) et < limite inférieur de la normale (LIN). Le meilleur seuil fixe de VEMS/VEM6 pour détecter un VEMS/CVF<0,70 est de 0,77, avec une sensibilité de 94,3 % et une spécificité de 87 %. Lorsque la référence est le VEMS/CVF < LIN, le meilleur seuil fixe de VEMS/VEM6 est 0,75, avec une sensibilité de 91,4 % et une spécificité de 91,6 %.

Des résultats importants pour tous ceux qui voudraient promouvoir l’utilisation de ces outils en première ligne des stratégies de détection de la BPCO.

 

 

 

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Nicolas Roche, d’après la communication de W.C. Tan et al. What is the optimal fixed cut-off for FEV1/FEV6 as alternative to FEV1/FVC for detection of airflow obstruction ? Results from the Canadian Obstructive Lung Disease (COLD) Study. Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013 : A2833. Session B45 : Chronic obstructive pulmonary disease : diagnosis and evaluation (posters).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le GM-CSF : une nouvelle cible dans l’asthme ?

Le GM-CSF est impliqué dans le recrutement des polynucléaires neutrophiles et éosinophiles dans les voies aériennes. Une stratégie visant à bloquer cette voie pourrait améliorer les pathologies inflammatoires respiratoires et notamment l’asthme.

Un essai randomisé contre placebo a été conduit chez 24 patients asthmatiques modérés, évaluant l’intérêt d’une seule injection intraveineuse du KB002, un anticorps chimérique monoclonal anti GM-CSF. Six semaines après l’injection, 59 % des patients traités montraient une amélioration de plus de 100 ml du VEMS (en moyenne de 120 ml), contre 29 % de ceux ayant reçu le placebo. On ne notait pas de modification du contrôle de l’asthme. En revanche, 6/17 patients traités présentaient une diminution des éosinophiles dans l’expectoration. Cela concernait surtout les patients chez qui l’anticorps était détectable dans l’expectoration, ou ceux présentant une réversibilité du VEMS > 12 %. On note que 59 % ont développé des anticorps dirigés contre le médicament, apparemment sans incidence. La tolérance du traitement était correcte, notamment aucun élément n’a suggéré une toxicité vis-à-vis du parenchyme pulmonaire. L’ensemble de ces données, certes encore préliminaire, est considéré comme suffisamment encourageant pour poursuivre le développement du produit.

Par ailleurs une équipe a présenté dans la même session l’effet du KB002 dans un modèle murin d’inflammation médiée soit par l’exposition à la fumée de cigarette, soit par le LPS soit par l’infection à Hæmophilus influenzæ. Le traitement permettait de réduire l’infiltration cellulaire pulmonaire. Ceci laisse suggérer une utilisation potentielle dans d’autres pathologies, notamment la BPCO.

 

 

 

 

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Camille Taillé, d’après N. Molfino, Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013. [Publication page : A3867]. A randomized placebo-controlled safety and pharmacodynamic study of kb002, a chimeric anti‑gm‑csf monoclonal antibody, in patients with asthma. et R. Vlahos, Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013. [Publication page : A3876] Neutralizing GM-CSF is broadly effective in diverse models of asthma and copd exacerbations. Session C23 « Novel therapeutics in asthma. »


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Atteinte rénale sous antituberculeux : attention à la rifampicine !

Chez un patient traité pour une tuberculose active, la survenue d’une insuffisance rénale aiguë déroute souvent le clinicien, moins habitué à gérer ce type d’événement qu’une plus classique augmentation des transaminases. Une équipe japonaise a partagé son expérience dans le diagnostic et la prise en charge des atteintes rénales survenant sous antituberculeux. Certaines constatations sont intéressantes.

Cette étude rétrospective monocentrique a concerné 637 patients hospitalisés pour une tuberculose active entre décembre 2010 et juin 2012. Au cours de cette période, 85 patients (13,3 %) ont présenté une atteinte de leur fonction rénale définie, pour cette étude, par une élévation de la créatinine sérique d’au moins 0,3 mg/dl (soit 26,4 µmol/l) ou représentant au moins 50 % de la valeur initiale de créatininémie. Les auteurs ont constaté que 62 patients avaient en fait une atteinte rénale liée à d’autres facteurs que les antituberculeux (sepsis, déshydratation, autres thérapeutiques) tandis que 23 patients, soit 3,6 % de toute la population étudiée, présentaient une atteinte rénale liée aux antituberculeux. Ces résultats rapportés lors du congrès sont d’ailleurs différents des données qui figurent dans le résumé soumis par les auteurs.

L’identification de l’agent causal a pu être réalisée dans 17 cas, soit parce que la créatininémie revenait à la normale après arrêt d’une seule molécule antituberculeuse, soit parce qu’elle n’augmentait pas après réintroduction des molécules autres que celle suspectée. Ainsi, la rifampicine a pu être formellement incriminée pour 12 patients tandis que l’éthambutol (3 cas) et la streptomycine (2 cas) étaient moins souvent mis en cause. Les 6 autres cas n’ayant pu être formellement attribués à telle ou telle molécule ont tout de même nécessité l’arrêt définitif de la rifampicine (2 cas) ou sa réintroduction avec succès (4 cas). L’isoniazide n’a jamais été mise en cause. Par ailleurs, 14 patients ont reçu des corticoïdes pour gérer cette atteinte rénale aiguë, notamment parce qu’ils avaient une créatininémie plus élevée que les autres. En moyenne, l’atteinte rénale est survenue 29 ± 26 jours après le début des antituberculeux, avec une médiane à 17 jours [de 5 à 90 jours]. De manière intéressante, 6 des 23 patients qui ont présenté une atteinte rénale attribuée aux antituberculeux avaient déjà reçu au préalable de la rifampicine. Aucun patient n’a dû être hémodialysé. Le seul patient ayant bénéficié d’une biopsie rénale présentait un aspect de néphrite interstitielle typique.

Le type d’atteinte rénale subaiguë documenté ici ne ressemble donc pas à l’atteinte tubulo-interstitielle liée à des phénomènes immunologiques aigus classiquement rapportée par les néphrologues puisque se terminant presque toujours par un recours à l’hémodialyse. Ici, une atteinte rénale plus modérée et survenant plus tardivement doit alerter les pneumologues et infectiologues, la rifampicine étant alors la première molécule incriminée. Chez l’adulte, la surveillance régulière de la fonction rénale lors d’un traitement antituberculeux resterait donc encore de mise.

 

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François-Xavier Blanc, d’après la présentation affichée de K. Okuda et coll. (Japon). Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013 : A3191. [Poster Board # D12] Renal injury induced by antituberculosis drugs, [Publication page : A3191]. B59 « Advances in treating tuberculosis. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Intérêt du traitement antiacide dans la fibrose pulmonaire idiopathique ?

Le reflux gastro-œsophagien est suspecté de jouer un rôle dans la genèse et l’évolution de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI). Il est donc logique que le traitement de ce reflux constitue une piste thérapeutique dans cette indication. Des études ouvertes ont suggéré que le traitement médical du reflux était associé à un bénéfice de survie chez des patients atteints de FPI. G. Raghu (Seattle) a présenté en avant-première les résultats d’une étude du NHLBI comparant l’évolution des patients sans et avec traitement antiacide.

Les patients étudiés sont ceux de trois études prospectives randomisées contrôlées du réseau IPF net [PANTHER (efficacité de la N acetylcysteine) STEP IPF (effet du sildénafil) et ACE (effet de l’anticoagulation)], études dans lesquelles on dispose de données sur le reflux et sa prise en charge. Les patients étudiés sont ceux des bras placebo de ces études. Les 124 patients ayant reçu un traitement par IPP ou anti-H2 (pendant la durée du suivi le plus de 90 % des cas) ont été comparés aux 118 patients n’en ayant pas reçu, avec pour critère principal de jugement l’évolution de la CVF à 30 et 60 jours et pour critère secondaire la fréquence des exacerbations aiguës. Par rapport au groupe non traité, le groupe traitement antiacide a eu un déclin de la CVF significativement plus lent et une fréquence d’épisodes d’exacerbation aiguë significativement plus faible. Aucun effet n’a été identifié sur la fréquence des hospitalisations et la mortalité.

Cette étude apporte un élément supplémentaire en faveur de la prise en compte du reflux gastro-œsophagien chez les patients atteints de FPI. Néanmoins, G. Raghu souligne qu’il ne s’agit pas d’une étude randomisée contrôlée et qu’elle ne fournit pas de ce fait le même niveau de preuve.

 

 

 

 

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Hervé Mal, d’après la présentation de Ganesh Raghu, Session L16 « Results from the NHLBI IPF Network. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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