Résultats de recherche pour : recommandations

Une bonne couverture vaccinale grippe pour l’hiver 2021-2022 est indispensable !

Des signaux précoces en faveur d’une recirculation des virus respiratoires saisonniers cet hiver

Durant l’hiver 2020-2021, la circulation des virus respiratoires épidémiques a été limitée du fait de la circulation intense du SARS-CoV-2 et des mesures barrières mises en place. L’absence de contact de la population avec ces virus pendant toute une saison est à l’origine d’un phénomène de « dette immunitaire » fragilisant de nombreuses personnes, de jeunes enfants en particulier, peu ou non immunisés. Dans ce contexte, une certaine incertitude sur le niveau de circulation des virus respiratoires pour la saison 2021-2022 existe.

Or, depuis plusieurs semaines, alors que la pandémie de Covid-19 décroit, les virus respiratoires saisonniers font leur réapparition. La situation actuelle, favorable sur le front du Covid-19 pourrait permettre la circulation des autres virus, du fait de l’absence de compétition virale, du relâchement du respect des gestes barrières, et de la reprise des échanges internationaux.

Santé publique France et les systèmes de surveillance rapportent déjà une circulation précoce du virus respiratoire syncytial (VRS), et un rythme de détection des virus grippaux équivalent de celui observé au cours des hivers précédant la pandémie de SARS-CoV-2 (2018-19 et 2019-20).

La grippe saisonnière : un risque important pour les personnes vulnérables et une charge pour le système de soins

Après 18 mois de pandémie Covid-19, il est important de rappeler que la grippe saisonnière affecte chaque année entre 2 et 6 millions de personnes en France, entraînant l’hospitalisation et le décès de plusieurs milliers de personnes, essentiellement dans le groupe d’âge des personnes de 65 ans et plus.

L’absence exceptionnelle de circulation des virus grippaux à l’hiver 2020-2021 a pu s’accompagner d’une baisse de l’immunité collective contre la grippe, tous âges confondus, ce qui pourrait accroitre le risque épidémique par rapport aux années précédentes.

Utiliser au mieux tous les outils de prévention disponibles

Les mesures barrières, comme le lavage régulier des mains, le port du masque chirurgical et l’aération des pièces, doivent être maintenues pour réduire le risque de transmission.

Par ailleurs, la vaccination grippe permet de réduire le risque de formes sévères de la maladie, de décompensation de maladies chroniques (pulmonaires, cardiaques, diabète…), mais aussi de complications cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux), notamment chez les patients porteurs de maladies chroniques.
La campagne de vaccination qui commence est ambitieuse ; elle vise à augmenter la couverture vaccinale des plus fragiles afin de réduire le poids de la grippe.

Cette année, en plus des vaccins tétravalents « classiques » utilisés depuis plusieurs années, un nouveau vaccin, 4 fois plus dosé, est disponible et réservé aux personnes de 65 ans et plus. Comme les autres vaccins contre la grippe saisonnière, ce vaccin haute dose est un vaccin inactivé, injectable, contenant quatre souches de virus grippal : deux de type A (H1N1pdm et H3N2) et deux de type B (lignées Yamagata et Victoria). Ce vaccin, comportant une dose plus importante en antigènes, a fait la preuve, auprès des personnes âgées, qu’il est plus performant en termes d’efficacité, tout en restant bien toléré. Ce vaccin n’est pas soumis à une prescription médicale obligatoire et peut être injecté par tous les professionnels de santé habilités à vacciner dans le cadre de la campagne de vaccination.

Une campagne nationale qui démarre le 22 octobre pour une population à remotiver

Entre l’absence de circulation de la grippe l’an passé, et l’administration de 2 à 3 doses de vaccin Covid-19 en moins d’un an, il existe un risque de lassitude de la population vis-à-vis des vaccins en général.

Pour contrer ce risque, il est nécessaire que les professionnels de santé s’impliquent dans un travail de conviction pour renforcer la couverture vaccinale vis-à-vis de la grippe en France, tout particulièrement pour les personnes ciblées par les recommandations. Une priorisation vers ces populations des vaccins disponibles a été prévue jusqu’à fin novembre.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment rappelé que l’absence d’épidémie de grippe en 2020-2021 ne devait pas entraîner une baisse de la couverture vaccinale des personnes ciblées par les recommandations cette année. Les campagnes de promotion de la vaccination contre la grippe doivent conserver l’objectif d’une couverture vaccinale d’au moins 75 % dans tous les groupes cibles pour lesquels cette vaccination est recommandée. Parmi ces groupes cibles figurent aussi les soignants, pour lesquels les objectifs de couverture vaccinale grippe devraient être fixés à la même hauteur, voire à des niveaux supérieurs pour les Etablissements Médico Sociaux hébergeant des personnes fragiles.

Enfin, la HAS confirme, pour éviter tout retard à la vaccination grippe et simplifier le parcours vaccinal, la possibilité d’une administration concomitante ou sans délai particulier des vaccins Covid-19 et grippe (dans deux bras) dès lors qu’une personne est éligible aux deux vaccinations.

Pour la campagne 2021-2022, trois vaccins grippe sont disponibles : Vaxigrip Tetra®, Efluelda®, et InfluvacTetra®.
Il s’agit de vaccins tétravalents inactivés :

– Entre 6 mois et 3 ans, le vaccin Vaxigrip Tetra® doit être utilisé préférentiellement (Influvac Tetra® a une AMM

pour cette tranche d’âge mais les étapes administratives pour le remboursement ne sont pas encore franchies).

– A partir de 3 ans, les vaccins Vaxigrip Tetra® et Influvac Tetra® peuvent être utilisés indifféremment selon les

recommandations de la Haute Autorité de Santé.

– Pour les 65 ans et plus, les vaccins Vaxigrip Tetra®, Efluelda® et Influvac Tetra® peuvent être utilisés

indifféremment, selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé.

Source : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dgs-urgent_110_-_articulation_campagne_grippe_covid.pdf

Contacts

Société de Pathologie Infectieuse de Langue française (SPILF) – https://www.infectiologie.com/fr/contact.html

Société Française de Microbiologie, groupe grippe (SFM) – 09 63 04 70 73 – secretariat@sfm-microbiologie.org

Société Française de Gériatrie et Gérontologie (SFGG) – contact@sfgg.org

Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) – 01 46 34 03 87

Société Française de Cardiologie (SFC) – 01 43 22 33 33

Société Francophone du Diabète (SFD) – 01 40 09 89 07

Collège de la Médecine Générale (CMG) – 01 47 45 13 55

Société Française de Pédiatrie – sfp@sf-pediatrie.com

Société Francophone des Sciences Pharmaceutiques Officinales (SFSPO) – 01 43 31 06 49 – contact@sfspo.org

Société Française de neurologie (SFN) – sfneurologie.org@gmail.com

Société Française de Santé Publique (SFSP) – accueil@sfsp.fr

Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) – pediatres@afpa.org

MAJ 26 octobre 2021

Une bonne couverture vaccinale grippe pour l’hiver 2021-2022 est indispensable ! Lire la suite »

Journée des CLAT –des 20 et 21 septembre 2021

Les diaporamas de la journée d’hiver des CLAT des 20-21 septembre 2021


Le dépistage des migrants

• Recommandations de dépistages des migrants en U.E., comparatifs et perspectives: Dr Jean-Paul GUTHMANN(Santé Publique France) et Dr Loïc KASSEGNE(CLAT Alsace Nord 67)

Les nouveautés bibliographiques concernant le dépistage des personnes migrantes en 2020 et 2021: Dr Valérie Pascale BERNARD (CLAT 44)

Les nouveautés bibliographiques concernant le dépistage des personnes migrantes en 2020 et 2021: Dr Claire ROBERT (CLAT 44)

autour du Mycobacteriumbovis

Présentation de Mme le Dr LEFEBVRE Anne-Laure(DDCSPP 53)

La place des services Santé Sécurité au Travail des MSA dans l’accompagnement des éleveurs et travailleurs agricoles confrontés à la découverte de tuberculose bovine dans un troupeau. Dr GaetanDEFFONTAINES Médecin du travail conseiller technique national Risques biologiques et zoonoses. Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole

Présentation de la synthèse de la recommandation HCSP 2020 et actualisation du questionnaire de visite d’entourage pour les CLAT. Présentations du groupe «bovis»Par les CLAT 64 et 53)

Continuation des rencontres autour de la lutte antituberculeuse dans le monde

Aux Pays-Bas: Dr Gerardde Vries, MD MScPhD Arts Maatschappijen Gezondheid/epidemioloogLandelijkecoördinatortuberculosebestrijding, RIVM -Centrum Infectieziektebestrijding3720 BA Bilthovenet Walid Haddad et Dr Loïc KASSEGNE(CLAT 67 Alsace Nord)

Présentation de la structuration de la prise en charge de la tuberculose et de la LAT en Guinée:  Dr MAGASSOUBA Aboubacar Sidiki-Médecin Santé Publique -Consultant National Guinée

• Exemple d’une coordination régionale: Mme Dominique LEPETIT et Dr Jean LE GRUSSE (CLAT Occitanie)

• Point du groupe communication: Dr Emmanuelle GODON (CLAT 18 Bourges et groupe de travail)

Enquête unité mobile de dépistage:   M. Jean-Nicolas PICCIN Cadre de santé (CLAT Alsace Nord 67) 

•Enquête tuberculose chez les professionnels de soins (GERES): Dr VIGNIER

Statuts et rôles professionnels 

• fiches de poste autour des rôles professionnels : Mme Stéphanie MULLER et Dr Sophie SOHLER (CLAT Alsace Nord 67)

L’enquête du groupe de travail «Rôles professionnels» prévue au dernier trimestre 2021 pour un retour au CLAT en 2022: Dr Thierry JEANFAIVRE et Mme Marie BRIZARD (CLAT 53) 

Culture et tuberculose

Tuberculose dans les médias en France: Dr Cyrille RAULT (CLAT 71) et groupe de travail

Les tuberculoses non respiratoires

• Professeur Pierre TATTEVIN : Président de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (CHU de RENNES)

COVID et Tuberculose 

• Philippe FRAISSE (Réseau des CLAT)

Le BCG

Présentation par le Mme Camille DORIN et Dr Julie BOUSCAILLOU (DGS) du projet de la DGS sur le retour de la vaccination BCG en ville

Présentation de Mme Marie BRIZARD (CLAT 53)autour des effets secondaires du BCG constatés et recommandation sur la déclaration ANSM.

La vaccination pratiquée par les IDE (exemple de Strasbourg et Mme Stéphanie MULLER(CLAT Alsace Nord 67)et de leur questionnaire et du Clat53 avec protocole de délégation vaccinale)

Le centenaire du BCG. Dr Philippe FRAISSE (Réseau des CLAT)

Présentation de sa Bande dessinée: Dr Cyrille RAULT (CLAT 71) 

«Actualités pour les CLAT» par le Dr Philippe FRAISSE(Réseau des CLAT)

cohorte TB-Covid107 fiches complètes

Les associations pouvant aider les CLAT 29 réponses

La vaccination contre la Covid et les CLAT 28 réponses

actualité bibliographique 

 

Journée des CLAT –des 20 et 21 septembre 2021 Lire la suite »

Guide de prise en charge des séquelles respiratoires post infection à SARS-CoV-2

Propositions de prise en charge élaborées par la Société de Pneumologie de Langue Française.

SPLF – Novembre 2020



Voir d’autres recommandations Covid19 :

Guide de prise en charge des séquelles respiratoires post infection à SARS-CoV-2 Lire la suite »

C’est confirmé ! Une réhabilitation respiratoire précoce réduit la mortalité après hospitalisation pour une exacerbation sévère de BPCO


Les conséquences délétères des exacerbations aiguës sévères chez les patients souffrant d’une bronchopneumopathie chronique obstructive (EABPCO) sont largement démontrées. Malgré la publication de recommandations formelles et une revue Cochrane récente globalement positive 1 , la place de la réhabilitation respiratoire (RR) précoce dans leur prise en charge reste un sujet de débat.

La RR soulage la dyspnée, améliore les performances physiques à l’exercice et améliore la qualité de vie, dans les suites d’une EABPCO ayant nécessité une hospitalisation, comme aux autres stades de la maladie. La réduction du risque de nouvelle EABPCO est également bien démontrée. Toutefois, la RR est confrontée à des limites spécifiques en post-EABPCO. L’adhésion au programme est particulièrement faible (dans les études colligées pour la revue Cochrane, à peine 10% des patients sortis d’hospitalisation pour une EABPCO complètent le programme de RR) pour des raisons variées, qui tiennent autant du patient que du médecin que du système de santé. Par ailleurs, il s’agit fréquemment de programmes de RR allégés, tenant compte de la dyspnée intense des patients. Cette hétérogénéité du contenu de la RR est susceptible d’expliquer les résultats mitigés sur la mortalité.

Les résultats de l’étude rétrospective de Lindenauer et al. 2 présentés à l’occasion d’une session « Clinical Year in Review » sont particulièrement encourageants.

Les données médicales issues du système Medicare de 197 376 patients de plus de 65 ans hospitalisés aux Etats-Unis pour EABPCO en 2014 ont été analysées (âge moyen : 76,9 ans, 58% de femmes). Parmi eux, 2721 patients, soit 1,5% des patients, ont bénéficié d’une RR dans les 90 jours qui ont suivi l’hospitalisation. Les patients qui bénéficient d’une RR sont globalement plus jeunes, plus fréquemment des hommes de race blanche et résident plus près d’un centre de RR. Leurs co-morbidités sont moins nombreuses. Il s’agit plus fréquemment de leur 1ère hospitalisation.

La mise en place d’une RR précoce est associée à une réduction significative de la mortalité à un an (hazard ratio : 0,63 [0,57 – 0,69], p < 0,001). La réduction de la mortalité est globalement similaire que la RR soit initiée dans le 1er, le 2ème ou le 3ème mois après l’EABPCO. Un effet dose-réponse est également mis en évidence : chaque semaine supplémentaire avec trois sessions additionnelles de RR réalisées dans les trois mois qui suivent l’EABPCO est associée à une réduction de la mortalité (hazard ratio :  0,91 [0,85 – 0,98], p = 0,01).  La mise en place d’une RR dans les 3 mois qui suivent une EABPCO est donc associée à une réduction significative de la mortalité. Ces résultats renforcent les recommandations actuelles en faveur de l’initiation d’une RR dans les 3 à 4 semaines qui suivent la sortie d’hospitalisation. On notera que dans cette étude rétrospective, comme dans les autres études de la littérature, le pourcentage de patients qui réalisent effectivement la RR est extrêmement faible. Ces données plaident pour trouver de nouvelles solutions innovantes, en alternative au programme classiques de RR, pour améliorer les capacités d’accueil en RR. Cet enjeu est d’autant plus important qu’il faut actuellement aménager les centres de RR pour accueillir les patients post-Covid 19 en sus des insuffisants respiratoires chroniques.

Marjolaine Georges, Service de Pneumologie et Soins Intensifs Respiratoires, CHU Dijon Bourgogne, Dijon


D’après la communication de P Camp : Pulmonary rehabilitation

Session D021 Clinical year in Review

C’est confirmé ! Une réhabilitation respiratoire précoce réduit la mortalité après hospitalisation pour une exacerbation sévère de BPCO Lire la suite »

L’amikacine liposomale inhalée pour les formes réfractaires d’infections pulmonaires à MAC : quel rapport bénéfice/risque ?


Le traitement des infections pulmonaires à mycobactéries non tuberculeuses (MNT) est souvent complexe, 20% à 40% des patients infectés à Mycobacterium avium complex (MAC) ne répondant pas au traitement recommandé en 1ère intention. Les Guidelines de l’ATS/ERS/ESCMID/IDSA de 2020 proposent maintenant l’adjonction d’amikacine liposomale inhalée (ALI) au traitement anti-MAC de 1ère ligne (recommandation forte, certitude modérée en l’estimation de l’effet), son utilisation en France nécessitant une demande d’ATU.

Comme rappelé par Kenneth Olivier dans une session consacrée aux avancées thérapeutiques dans les dilatations des bronches et les infections à MNT, l’essai multicentrique de phase 3 CONVERT (NCT02344004) a en effet permis de montrer que l’adjonction d’ALI améliorait significativement la conversion des cultures chez les patients atteints d’infection pulmonaire à MAC en échec microbiologique malgré au moins 6 mois de traitement guidé par les recommandations (29% vs 8,9% après 4 mois de traitement, OR ajusté=4,22 ; IC95% (2.0-8,57), p<0,0001). Dans cette étude, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés étaient respiratoires (dysphonie, toux, dyspnée) s’améliorant volontiers en quelques semaines. L’extension de l’étude en ouvert, pendant 12 mois de plus, a quant à elle montré, outre la conversion d’une petite proportion des patients en échec après 4 mois de traitement incluant l’ALI (13,7%), que les effets indésirables restaient communs mais que les toxicités néphrologiques ou auditives ne l’étaient pas. 

Dans une autre session, Theodore Marras a rapporté les résultats d’une analyse post hoc des données combinées de l’étude CONVERT, de son extension (NCT02628600) et de l’étude de phase 2 préalable (NCT01315236). L’objectif était d’évaluer les nombres de sujet à traiter pour « guérir » un patient (NNT: number needed to treat) ou lui « causer du tort » (NNH : number needed to harm), ce type d’analyse permettant de mieux appréhender les résultats d’un essai clinique dans la perspective de la pratique clinique. Les NNT respectifs concernant la conversion des cultures au 6ème mois, la conversion soutenue (tout au long des 12 mois de traitement après la conversion) et la conversion durable (sur les 3 mois suivants la suspension des traitements anti-MAC), étaient respectivement de 5, 6 et 6. Concernant les effets indésirables, une ototoxicité était rapportée chez 72/404 patients traités par ALI (17,8%), comprenant principalement des acouphènes (6,9%) et des étourdissements (5,9%). Les autres symptômes d’ototoxicité (surdité, surdité neurosensorielle, surdité unilatérale, hypoacousie, trouble de l’équilibre, présyncope et vertige) étaient rapportés chez <3% des patients traités par ALI. Une néphrotoxicité, des effets neuromusculaires et une alvéolite allergique étaient rapportés chez <5% de la population. Le NNH était de 13 pour l’ototoxicité, 60 pour la néphrotoxicité, 43 pour les effets neuro-musculaires et 51 pour l’alvéolite allergique, et respectivement de 28, 166, 40 et 60 après ajustement à l’exposition au médicament.

En attendant les données de tolérance « en vraie vie », celles des études disponibles mettent donc en avant le profil de tolérance particulièrement favorable de l’ALI, d’autant plus si l’on tient compte du fait que le bras comparateur n’était pas un placebo.

Frédéric Schlemmer, Antenne de Pneumologie, Réanimation Médicale, GH Henri Mondor, IMRB U955 équipe 4, Université Paris Est-Créteil, Créteil


D’après les communications de
K.N. Olivier – Session A030 – Bronchiectasis and NTM care : now and in the pipeline
T.K. Marras – Session D006 – Clinical and translational advances in TB and NTM – A1195 : ALIS (Amikacin Liposome Inhalation Suspension) for the treatment of patients with refractory Mycobacterium avium complex lung disease (MACLD), the number needed to treat (NNT) and number needed to harm (NNH)

L’amikacine liposomale inhalée pour les formes réfractaires d’infections pulmonaires à MAC : quel rapport bénéfice/risque ? Lire la suite »

Aspergillose pulmonaire invasive chez les immunodéprimés, les non-immunodéprimés en réanimation et chez les patients Covid.


Dans le spectre des manifestations pulmonaires liées à Aspergillus, l’aspergillose pulmonaire invasive (API) est la forme la plus immédiatement menaçante. Si cette complication est familière aux médecins prenant en charge des patients immunodéprimés avec ou sans neutropénie, elle peut aussi se rencontrer chez des patients considérés comme non–immunodéprimés. Tout pneumologue peut être amené à discuter une API chez l’un de ses patients et doit donc en connaître les bases diagnostiques. Lors d’un symposium de l’ATS 2021 (B003) consacré aux infections fungiques, 3 présentations portaient sur l’API.

La présentation de S.E. Evans (Houston, TX, USA) portait sur les recommandations de pratique clinique de l’ATS auxquelles il a contribué 1 2 3Chez un patient immunodéprimé suspect de présenter une AI :
1) le dosage de galactomanane dans le sérum comme le LBA a une bonne sensibilité et une bonne spécificité, les performances diagnostiques les meilleures étant obtenues avec un seuil de positivité à 1.0 ;
2) la recherche d’Aspergillus par PCR dans le sérum comme dans le sang a une bonne valeur diagnostique avec une amélioration des performances diagnostiques permise par la répétition du test. Il faut se souvenir du fait qu’aucun de ces tests n’a de valeur diagnostique formelle.

E. Azoulay (Hôpital St Louis, Paris) a abordé le problème de l’infection aspergillaire chez les patients de réanimation, non-immunodéprimés. La prévalence d’isolement du champignon à partir des voies aériennes inférieures est assez rare dans ce contexte, estimée à 0.5 à 1% des patients. Les cas d’AI confirmée sont encore plus rare avec d’après l’auteur une prévalence de 0.1 à 0.2%. Néanmoins il existe des sous-groupes dans lesquels la prévalence d’isolement d’Aspergillus à partir des voies aériennes est supérieure. Par ordre de risque croissant, c’est le cas de la BPCO sous corticoïdes, du SDRA (avec pour ce dernier groupe des chiffres de prévalence autour de 8-10%), de l’assistance extra-corporelle par oxygénateur à membrane, et du SDRA compliquant une grippe. Ce dernier cas est associé à une prévalence d’AI estimée à 20%. Par analogie, les cas d’AI associée à un Covid 19 grave (définis par l’acronyme CAPA en anglais) sont bien décrits mais on manque encore de recul pour fixer la prévalence avec précision. Dans ce contexte l’AI se présente sous une forme pulmonaire ou sous la forme d’une trachéobronchite aspergillaire. Pour ce qui concerne le diagnostic des infections aspergillaires chez le patient de réanimation, il est proposé de distinguer 1) l’AI prouvée (histologie ou culture à partir d’un site normalement stérile ; 2) l’AI putative (association d’Aspergillus dans voies aériennes basses + signes et symptômes compatibles + imagerie compatible + facteur de risque d’IA ou culture semi-quantitative positive à Aspergillus sur le LBA (des propositions plus récentes font une place à la recherche de galactomanane dans le serum ou le LBA). Le thème des infections aspergillaires se développant chez les patients hospitalisés pour Covid 19 a été abordé plus en détail par K. Pennington (Toronto Canada). Les critères diagnostiques définissant l’AI chez un patient hospitalisé pour Covid 19 (CAPA) sont les suivants 4 :
1) CAPA prouvé dont les critères sont les mêmes que ceux de l’AI prouvée  (voir supra) ;
2) CAPA probable sous forme de trachéobronchite aspergillaire (trachéobronchite + LBA avec ex direct/culture/PCR >0 ou galactomanane >0 dans le LBA ou le sérum ;
3) probable CAPA avec atteinte parenchymateuse (image pulmonaire inexpliquée ou lésion cavitaire + LBA avec ex direct/culture/PCR >0 ou galactomanane >0 dans le LBA ou le sérum). On remarque qu’on ne fait pas appel comme chez l’immunodéprimé à la notion de facteurs de risque d’AI (le Covid19 suffit). Avec ces définitions, l’incidence de CAPA est estimée se situer entre 3 et 35% des patients admis en réanimation pour Covid 19, la grande variété pouvant s’expliquer notamment par la difficulté de distinguer chez ces patients l’infection de la colonisation et par l’existence de faux positifs de la recherche de galactomanane dans le LBA. La fréquence de positivité des recherches d’Aspergillus dans les voies aériennes basses serait plus proche de celle rencontrée dans les pneumonies bactériennes que dans la grippe grave. Pour l’auteur, le développement du CAPA ne serait qu’en partie due à l’effet direct de l’infection Covid sur le poumon mais serait plus à, relier aux comorbidités associées (transplantation d’organe, obésité, BPCO, diabète, cancer), aux traitements entrepris (corticoïdes, anti IL6, ECMO, antibiotiques) ou à la lymphopénie.

Hervé Mal, Service de pneumologie et transplantation pulmonaire, Hôpital Bichât, Paris


D’après les communications de

 S.E. Evans: ATS fungal diagnosis guidelines: what’s in there about pulmonary aspergillosis?
E. Azoulay : Aspergillus in the critically ill: underrecognized foe ?
K. Pennington : Should we be especially worried about fungal infections in the COVID-19 patient?
Session B003 : Making fungal infections exciting again : pressing questions in pulmonary and critical practice

Aspergillose pulmonaire invasive chez les immunodéprimés, les non-immunodéprimés en réanimation et chez les patients Covid. Lire la suite »

Sevrer sans attendre l’envie


Les nouvelles recommandations de l’American Thoracic Society sur l’initiation d’un traitement pharmacologique pour le sevrage tabagique ont été publiées en mai 2020 (accessibles via ce lien : https://urlz.fr/fFha).

Les auteurs sont revenus sur leurs recommandations avec un consensus pour débuter en initiation de sevrage tabagique de la varénicline (1) plutôt que des patchs de nicotine, (2) plutôt que le bupropion, (3) chez un sujet dépendant au tabac sans attendre qu’il soit prêt à arrêter, (4) chez un sujet atteint de comorbidité psychiatrique plutôt que des patchs de nicotine avec organisation d’un suivi et (5) pour une durée prolongée de plus de 12 semaines plutôt que de 6 à 12 semaines, sans oublier les substituts nicotiniques de courte durée d’action dans tous les cas pour gérer les envies brutales.

A ce stade, ils ne proposent aucune recommandation concernant la cigarette électronique si ce n’est une recommandation faible de lui préférer la varénicline en raison de l’augmentation de l’utilisation de la cigarette électronique chez les jeunes aux USA et de la nécessité retenue par les auteurs d’apporter des données supplémentaires pour mieux évaluer la balance bénéfices-risques de ce dispositif.

Rappelons qu’en France, la varénicline n’a l’AMM qu’en deuxième intention après échec des substituts nicotiniques et qu’un PHRC national, l’étude ECSMOKE, est en cours pour comparer l’efficacité de la cigarette électronique par rapport à la varénicline dans l’arrêt du tabac.

Olivier Le RouzicService de Pneumologie Immuno-Allergologie, CHU de Lille, Lille


D’après les communications de :

F Leone What comes after the 5A’s? Genesis and structure of the ATS tobacco treatment guideline
JT Fathi In search of the best treatment. What is the best controller and should i use a reliever?
S Kantrow “But Doc, I’m not ready to quit or it is not working yet.” When to initiate and how long should you treat
D Upson Is there a role for electronic nicotine delivery systems (E-Cigarettes)?
M Eakin But what about E-Cigarette dependence? The need for interventions to help teens quit E-Cigarettes

Session C025 : Initiating pharmacologic treatment of tobacco dependence across the spectrum

Sevrer sans attendre l’envie Lire la suite »

Réponses rapides dans le cadre de la COVID-19 – Suivi des patients Covid-19 en ambulatoire – Place de l’oxymètre de pouls

Réponses rapides dans le cadre de la COVID-19 – Suivi des patients Covid-19 en ambulatoire – Place de l’oxymètre de pouls Lire la suite »

Prise en charge du sommeil et de la vigilance en période épidémique COVID-19.

Propositions conjointes SFRMS – SPLF – SFP 3 MAI 2020



Voir d’autres recommandations Covid19 :

Prise en charge du sommeil et de la vigilance en période épidémique COVID-19. Lire la suite »

Numéro 161 – Février 2021

 

Accès abonnés

EDITORIAL
 Anamnèse digitale, Nicolas Postel-Vinay, François-Xavier Blanc

 VIE DE LA SOCIÉTÉ
 En direct du e-CPLF 2021 : une édition à 300 % digitale, Justine Frija-Masson
 Guide Vaccins : cancer bronchopulmonaire et allergie, M. Murris-Espin, J. Mazières, V. An Huynh 

 NTIC
 Demander aux patients primo-consultants de préparer leur rendez-vous avec un pneumologue : c’est maintenant faisable avec Pneumo-Quest, Nicolas Postel-Vinay, François-Xavier Blanc, Bruno Housset, Christophe Leroyer, Nicolas Roche

EN PRATIQUE
Place de la biopsie pleurale à l’aveugle dans l’exploration d’une pleurésie, Sophie Dumetre-Laroumagne, Gilles Mangiapan
Les recommandations formalisées d’expert, prise en charge du pneumothorax spontané primaire : pourquoi actualiser un sujet si ancien ? Jonathan Messika

INITIATIVE
Retour à domicile des patients Covid oxygénodépendants en phase précoce de la maladie : partenariat entre un service d’urgences et une structure d’HAD,Catherine Legall, Nicolas Gandrille, Marjorie Pouch
Prise en charge respiratoire à domicile en période Covid, Joëlle Texereau

SANTE PUBLIQUE
Vente de tabac aux mineurs en France : une interdiction plus théorique que réelle,Nicolas Postel-Vinay, Baptiste Pedrazzini, Joël Ménard
Surveillance médico-professionnelle des travailleurs exposés ou ayant été exposés à la silice cristalline, Sébastien Hullo, Jean-Claude Pairon, Patrick Brochard 

CULTURE
Le testament de Jean-Claude Pirotte, Jean-Pierre Orlando

VIGILANCE
Gelures cryogéniques dues à l’oxygène liquide à moins 180 degrés : les prévenir par une explication au patient et à son entourage, Nicolas Postel-Vinay
Baricitinib pour traiter la Covid-19 : autorisation d’utilisation d’urgence aux États-Unis, Nicolas Postel-Vinay
Casirivimab et imdévimab pour traiter la Covid-19 légère à modérée : autorisation d’utilisation d’urgence aux États-Unis, Nicolas Postel-Vinay

LU POUR VOUS
Oxygènothérapie à domicile et maladies respiratoires chroniques : mise à jour des recommandations de l’ATS, Dany Baud

Communiqué de presse
Le pneumologue, spécialiste expert dans la prise en charge des « Covid longues » • Vaccin contre le SARS-CoV-2 : quand est-il nécessaire de consulter un allergologue ? • BPCO : AMM européenne pour trixeo® Aerosphere™ • La désensibilisation aux acariens : une arme à ne pas négliger dans la prise en charge de l’asthme de 5 à 65 ans • AMM européenne pour la trithérapie en particules extrafines CSI/LABA/LAMA • Nébulisation à domicile : la nouvelle génération PARI BOY • ACARIZAX® remboursable pour les adolescents souffrant de rhinite allergique persistante.

Numéro 161 – Février 2021 Lire la suite »

Retour en haut
SPLF-APPLI

GRATUIT
VOIR