Résultats de recherche pour : recommandations

DU Corrélations anatomo-physiologiques en imagerie thoracique

Université : Nancy

Objectifs

A l’issue de cette formation les participants devraient être capables de :

– recueillir de façon rigoureuse des informations au domicile des malades souffrant d’une pathologie respiratoire en rapport avec un polluant domestique pour effectuer un audit de leur environnement intérieur, réaliser des prélèvements d’air et de poussière selon les recommandations normalisées pour mesurer les principaux polluants chimiques et biologiques de l’environnement intérieur, – proposer des méthodes d’éviction des polluants chimiques et biologiques de l’environnement intérieur pour limiter l’exposition allergénique du malade, – connaître les bases de réglementations concernant la qualité de l’air intérieur, – connaître les différents partenaires techniques et institutionnels ainsi que leurs fonctions respectives qui interviennent dans le domaine de l’habitat et la santé.

Renseignement

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F3R

Réunion Annuelle F3R

21 – 22 Septembre 2012 à Lyon

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Les diaporamas de la réunion F3R du21/22/09/2012

Adaptation-O2-Effort-3

Vendredi 21 septembre 2012
• Intérêt physiopathologique d’une assistance ventilatoire à l’exercice
Frédéric COSTES Service de Physiologie Clinique et de l’Exercice CHU St Etienne, Isabelle VIVODTZEV AGIRADOM

• Réseau SPIRO
Dr Patrick Leger

• Parcours de soins des personnes ayant une BPCO
Caroline Latapy HAS — Service Maladies Chroniques et Dispositifs d’Accompagnement des Malades.

Aspects pratiques de l’ Oxygénothérapie au cours des efforts
Jean-Christian Borel, Grenoble

• Assistance ventilatoire lors du réentraînement à l’effort:aspects pratiquesOlivier CONTAL Hôpitaux Universitaires de Genève

• La dyspnée est-elle d’origine Respiratoire ? Cardiaque ? Musculaire ?
Maurice HAYOT, INSERM U1046 – Département de Physiologie Clinique Montpellier – France

Samedi 22 septembre 2012

• Des comportements à la Réhabilitation

• Pratiques en Education thérapeutique du patient
Formation AGO

• Changer de conduites de santé Le modèle de Prochaska
Pr. Grégory NINOT Laboratoire Epsylon

Compte rendu d’activités de F3R

Trois actions principales ont été menées en 2011 : la première par notre Assemblée Générale lors du CPLF à Lille sur « Les réseaux de santé : comment améliorer ses pratiques ». Cette thématique a été abordée notamment par l’aspect universitaire, sur l’organisation et le management d’un réseau de santé. Ont été également présentés lors de cette réunion l’évaluation de la qualité de vie par le questionnaire VQ11 ainsi que les outils et le suivi des AVQ dans le cadre de la BPCO.

La deuxième a été marquée par les 4èmes rencontres F3R pour la région Bourgogne (30 septembre et 1er octobre) au Palais des Congrès de Dijon, où la coopération régionale a été particulièrement mise en avant. En effet, un certain nombre de professionnels de santé impliqués dans la réhabilitation respiratoire via le réseau ADRRES, ont pu se rencontrer et partager leur expérience, tout en n’oubliant pas la représentation associative des patients. La deuxième partie de ces rencontres a été consacrée à l’ETP en abordant les recommandations du HCSP, la mise en œuvre et l’évaluation. Des expériences de terrain au niveau d’un prestataire et au sein des réseaux ont été présentés.

Enfin, nous avons poursuivi notre travail sur la pratique de l’ETP au sein des réseaux. Le groupe s’est réuni en janvier à la Maison du Poumon et en juin au siège du réseau Récup’air. Le but de ce groupe est d’améliorer la pratique des réseaux dans la mise en place de l’ETP, en y apportant des actions correctives, et de proposer une matrice de compétences pour les personnes porteuses d’IRC. Pour ce faire F3R s’est adjointe la participation de Me Llorca, consultante-formatrice en éducation thérapeutique pour les réseaux.

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Veille bibliographique GSF – Juillet 2014

Recommendations for 18F-fluorodeoxyglucose positron emission tomography imaging for cardiac sarcoidosis : Japanese Society of Nuclear Cardiology Recommendations Ann nucl Medicine 2014

Par le Docteur Michael Soussan, Service de Médecine Nucléaire, hôpital Avicenne

La Société Japonaise de Médecine Nucléaire a récemment mis à jour les recommandations sur l’utilisation du TEP au FDG dans l’exploration des sarcoïdoses cardiaques. Les points suivants ont été abordés :

Quelles sont les méthodes utilisées pour supprimer la fixation cardiaque physiologique de FDG ?

Les auteurs recommandent un jeun d’au moins 12h, précédé d’un régime sans glucides la veille au soir (< 5g) +/- un repas hyperlipidique 4-6 H avant l’examen. La perfusion d’héparine (50IU/kg), 15 min avant l’injection de FDG, utilisée dans quelques études, n’est pas clairement validée étant donné le niveau de preuve faible, et le risque non négligeable de thrombopénie.

Quel est le protocole TEP à utilisé ?

Une dose de 2-5 MBq/Kg pour les acquisitions en 3D ou de 3-7 MBq/Kg pour les acquisitions 2D est recommandée. Les images, comme pour tout examen TEP, doivent être acquises environ 60 min (+/- 10) après injection de FDG. Une acquisition supplémentaire centrée sur le cœur, avec synchronisation respiratoire et cardiaque, peut être envisageable si la technologie le permet.

Comment interpréter les images ?

L’analyse des images doit se faire comme en SPECT de perfusion, selon les 3 plans cardiaques (petit axe, long axe vertical et horizontal). Les aspects évocateurs de sarcoïdose cardiaque active sont les fixations uni ou multifocales. Les fixations diffuses ne doivent pas être considérées comme positives. Il est essentiel d’exclure une maladie cardiaque ischémique et une cardiomyopathie hypertrophique, qui peuvent entrainer des fixations focales de FDG. De même, chez les patients présentant une cardiopathie dilatée, une fixation diffuse hétérogène est souvent observée. Enfin, il n’est pas rare d’observer des résultats faussement positifs en regard de la paroi latérale du ventricule gauche, des muscles des piliers, ainsi qu’une fixation circonférentielle de la base du ventricule. Il n’existe pas assez de données en faveur de l’utilisation du SUVmax comme outil diagnostique ou pronostique. Une analyse des fixations extra cardiaques est aussi essentielle à l’appréciation globale de l’activité de la maladie.

Afin d’améliorer les performances de l’examen, il est conseiller d’interpréter les fixations de FDG au regard des données d’un examen de perfusion myocardique, SPECT ou TEP au Rubidium. Une hyperfixation de FDG +/- associée à une anomalie de perfusion est plutôt observée dans les lésions récentes, alors que les anomalies perfusionnelles sans hyperfixation de FDG s’observent plutôt dans les lésions fibreuses (Schatka, JNM, 2014). Certains auteurs soulignent aussi l’intérêt d’interpréter conjointement le TEP au FDG et l’IRM cardiaque (Schatka, JNM, 2014). En effet, la fixation de FDG, en rapport avec des lésions inflammatoires, permet de caractériser les rehaussements tardifs en IRM qui peuvent être en rapport avec des lésions inflammatoires ou fibreuses. Des études récentes suggèrent que l’IRM présente une meilleure spécificité ainsi qu’une meilleure valeur prédictive négative que le TEP, indiquant qu’il serait un meilleur examen que le TEP pour écarter une suspicion d’atteinte cardiaque (Schatka, JNM, 2014). D’autres auteurs suggèrent que le TEP serait un meilleur examen que l’IRM pour l’évaluation des réponses thérapeutiques.

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Relapses of sarcoidosis : what are they and can we predict who will get them ? Baughman RP, Judson MA. Eur Respir J 2014 ; 43 : 337-339

Par le Professeur Dominique Valeyre, Service de Pneumologie, Hôpital Avicenne

Cet article est un éditorial dérivé de l’article de Vorselaars (Eur Respir J 2014) sur la prédiction de rechutes de sarcoïdose après interruption d’un traitement par infliximab. Les auteurs centrent le débat sur les rechutes de sarcoïdose. Les rechutes sont fréquentes après l’arrêt des traitements de la sarcoïdose. Elles se voient dans 13-75% selon le contexte, le plus souvent entre 1 mois et 1 an après l’arrêt du traitement. La définition des rechutes n’est pas toujours claire. Deux points doivent être précisés : y avait-il rémission complète de la maladie ou seulement une simple immuno-suppression sans véritable rémission ? Les critères utilisés pour la rechute –ici, pulmonaire, pour cet article- sont-ils solides ? Les critères recommandés par les auteurs comportent : nécessité de renforcer le traitement, aggravation des images radiologiques, aggravation de la fonction respiratoire et majoration de la dyspnée.

Les facteurs reconnus de risque de rechute sont un traitement préalable d’au moins 2 ans par les corticoïdes et l’institution d’emblée dès le diagnostic du traitement.
Dans ce contexte, la disponibilité d’arguments supplémentaires pour mieux guider le traitement afin de réduire le risque de rechutes chez les patients à risque mais aussi pour d’autres patients de ne pas maintenir excessivement le traitement est utile. Probablement, la non obtention d’une rémission complète est-elle un élément pour observer ensuite une exacerbation qui n’est stricto sensu pas une véritable rechute.

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Vorselaars ADM, Verwoerd A, van Moorsel CHM et al.. Prediction of relapse after discontinuation of infliximab therapy in severe sarcoidosis. Eur Respir J 2014 ; 43 : 602-609

Par le Professeur Dominique Valeyre, Service de Pneumologie, Hôpital Avicenne

L’infliximab est un médicament utilisé en 3ème ligne dans le traitement des formes sévères de sarcoïdose. Il n’y a pas de préconisation sur la durée de ce traitement et ce point devrait être précisé sachant la fréquence des rechutes habituellement observées après interruption de ce traitement. Vorselaars et al. ont tenté d’apporter des précisions à ce questionnement en étudiant les rechutes après interruption du traitement et en prenant en compte deux marqueurs évalués avant institution du traitement (SUV médiastinal > 6 sur un PET-FDG scanner et sIL-2R >4000pg /mL). L’étude est rétrospective et porte sur 47 patients. La durée du traitement par infliximab a été en moyenne de 8 mois et demi.
Il y a 62% de rechutes en moyenne 8 mois après l’interruption du traitement, 25% de tous les cas rechutant dans les 4 premiers mois. De façon intéressante, le SUV médiastinal et sIL-2R mesurés avant le traitement sont prédictifs du risque de rechute. Ces marqueurs pourraient être en quelque sorte des substituts de la numération en leucocytes et de la CRP utilisés pour ce même objectif dans la maladie de Crohn.
Cette étude doit bien sûr être confirmée mais elle justifie très probablement une évaluation précise préthérapeutique des patients atteints de sarcoïdose relevant d’un traitement par infliximab.

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Sarcoïdose juvénile due à une mutation de novo de CARD15/NOD2 sensible à l’infliximab : cas rapporté et revue de la littérature. Francesco La Torre & Giovanni Lapadula & Luca Cantarini & Orso Maria Lucherini & Florenzo Iannone Clin Rheumatol DOI 10.1007/s10067-014-2493-

Par Loïc Duron (DES) et Fleur Cohen Aubart, Service de médecine interne, Institut E3M, Hôpital Pitié-Salpêtrière

Une femme de 33 ans, sans antécédent familial, est hospitalisée pour prise en charge d’une panuvéite bilatérale récidivante. Son histoire commence à l’âge de 5 ans avec une polyarthrite symétrique touchant mains, poignets, chevilles et pieds, étiquetée arthrite juvénile idiopathique et traitée par AINS et corticoïdes. A l’âge de 9 ans apparaît une atteinte cutanée décrite comme une ichtyose vulgaire et régressant spontanément en 6 mois, associée à des gonflements périarticulaires et des kystes téno-synoviaux du dos des pieds. Une biopsie tendineuse retrouve du granulome épithélioïde sans nécrose caséeuse. Le diagnostic de sarcoïdose est alors évoqué et elle reçoit des corticoïdes, efficaces sur les poussées mais n’empêchant pas les rechutes. A l’âge de 20 ans apparaissent des uvéites antérieures récidivantes traitées localement par corticoïdes puis par Méthotrexate avec une bonne réponse. Malgré le traitement, à l’âge de 32 ans surviennent des panuvéites bilatérales récidivantes. L’infliximab est alors introduit avec une bonne efficacité et permet l’arrêt des corticoïdes, la diminution du Méthotrexate et l’absence de rechute après 42 mois de suivi avec une périodicité des perfusions de 5 semaines. L’analyse génétique du gène NOD2 révèle une mutation ponctuelle E383G hétérozygote. Le diagnostic rétrospectif de sarcoïdose juvénile est alors posé.
La sarcoïdose juvénile constitue avec le syndrome de Blau le groupe des maladies auto-inflammatoires granulomateuses (200 cas décrits). Il s’agit de syndromes monogéniques causés par des mutations dans la région CARD15 du gène NOD2 situé en 16q12, responsables d’un dérèglement de la réponse inflammatoire et de la formation de granulomes épithélioïdes sans nécrose caséeuse. La protéine NOD2 est un récepteur intracellulaire de l’immunité innée reconnaissant les PAMPs (Microbe-associated Molecular Patterns). On la retrouve en particulier dans les monocytes où elle est impliquée dans la clairance des bactéries et notamment de Mycobacterium tuberculosis. NOD2 active aussi la voie de signalisation de NF-kB qui stimule la synthèse de cytokines pro-inflammatoires. La mutation E383G, retrouvée dans 2 cas familiaux japonais de syndrome de Blau, serait responsable d’une hyperactivité de NOD2 conduisant à un emballement de la réponse inflammatoire.
Le traitement de ces 2 pathologies repose sur des observations isolées. Il s’agit essentiellement des corticoïdes, du Méthotrexate ou de l’Infliximab, avec des résultats variables, notamment sur l’atteinte oculaire. L’inhibition de l’IL-1, sous-tendue par l’idée d’une hypersécrétion de cytokines pro-inflammatoires par activation accrue de NF-kB par NOD2 mutée, n’a pas montré son efficacité. La thalidomide, par son activité inhibitrice sur NF-kB, pourrait s’avérer utile. Les premiers signes cliniques apparaissent avant l’âge de 5 ans avec des arthrites symétriques impliquant les poignets, les MCP, les IPP, les MTP, les chevilles, parfois les coudes. Les structures péri-articulaires sont souvent le siège d’une inflammation granulomateuse sous la forme de kystes ténosynoviaux, en particulier des poignets et du dos des mains. Les atteintes cutanées décrites sont polymorphes : eczémateuses, ichtyiosiformes ou lichénoïdes. Les manifestations oculaires apparaissent plus tardivement mais font toute la gravité de la maladie. Il s’agit d’uvéites antérieures récidivantes, de panuvéites pouvant se compliquer de cataracte ou de kératite en bande nécessitant une chirurgie. Les atteintes choriorétiniennes avec hémorragies et fibrose rétiniennes sont décrites. La fièvre peut parfois être présente. Sarcoïdose juvénile et syndrome de Blau sont indiscernables en dehors du mode d’apparition des mutations : de novo pour la première, héritée avec une transmission autosomique dominante pour le second. La sarcoïdose juvénile est très différente de la sarcoïdose de l’adulte qui n’est pas liée aux mutations de NOD2. On n’y retrouve pas non plus d’adénopathie hilaire ou d’atteinte pulmonaire interstitielle.

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Cas 4-2014 du Massachusetts General Hospital : un homme de 39 ans avec sueurs nocturnes et douleurs abdominales. NEJM 370 ;5 :467

Par le Docteur Fleur Cohen Aubart, Service de médecine interne, Institut E3M, Hôpital Pitié-Salpêtrière

Un homme de 39 ans était admis dans cet hôpital pour sueurs nocturnes et douleurs abdominales depuis une semaine associées à des céphalées. Ses antécédents comportaient un psoriasis depuis dix ans, des épsiodes de vertiges, des lésions des membres inférieurs pour lesquelles le diagnostic d’érythème noueux avait été retenu. L’examen clinique mettait en évidence une pointe de rate et des adénopathies inguinales et des plaques hyperpigmentées des membres inférieurs. La CRP était à 9 milligrammes par litre, l’enzyme de conversion de l’angiotensine à 55 U/litre (pour une normale de 8 à 53). La formule sanguine était normale. Un scanner abdominal montrait de multiples lésions hypodenses de la rate de 1 à 2 centimètres de diamètre et des adénopathies rétropéritonéales et mésentériques.
La radiographie thoracique montrait une image arrondie de l’apex gauche et une opacité du hile homolatérale.
La douleur abdominale ayant cédé, le patient rentrait à son domicile.

Les diagnostics proposés par les experts étaient lymphome et sarcoïdose.

Une endoscopie bronchique était proposée dont le résultat indiquait un aspect granuleux de la muqueuse bronchique. Une cytologie à l’aiguille était réalisée dans plusieurs ganglions souscarénaires et hilaire gauche. L’histologie montrait du granulome épithélioïde sans nécrose caséeuse sans cellule de morphologie tumorale. Les cultures étaient négatives ainsi que la recherche de mycobactéries et de champignons.

Un examen ophtalmologique et des EFR étaient réalisés, tous deux normaux. Les sueurs nocturnes et la fatigue s’améliorèrent en 2 mois, sans traitement.

Trois points étaient ensuite discutés par les experts :
1. Fallait-il faire une recherche d’atteinte cardiaque ? Les experts jugeaient qu’en l’absence de palpitations et avec un ECG normal, la recherche d’une atteinte cardiaque ne s’imposait pas d’emblée.
2. Aurait-on dû faire une exérèse d’un ganglion inguinal plutôt qu’une cytoponction ganglionnaire sous endoscopie ? Les experts répondaient que l’endoscopie bronchique pouvait être réalisée en première intention et que l’exérèse d’un ganglion périphérique était réservée aux cas où l’endoscopie était non contributive ou contre-indiquée.
3. Compte tenu des céphalées, fallait-il faire une imagerie cérébrale ? Les céphalées avaient disparu rapidement et il semblait logique de ne pas avoir fait d’imagerie cérébrale. En présence de signes neurologiques persistants, une imagerie était bien entendu indiquée.

Les auteurs discutaient également le taux très modérément élevé d’enzyme de conversion de l’angiotensine :
(Référence : De Smet D, Am J Clin Pathol 2010 ;134 :939) On rappelle que la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion rend ininterprétable le dosage de l’ECA.

En conclusion, cet article rappelle que la discussion diagnostique entre lymphome et sarcoïdose survient fréquemment et est habituellement tranchée par l’histologie (en se méfiant des granulomes péri-tumoraux). Le diagnostic par cytoponction endoscopique était performant dans ce cas et amenait le diagnostic. Enfin, même en cas de signe généraux, la sarcoïdose est une maladie qui guérit fréquemment spontanément et une surveillance simple peut être recommandée.

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Long fasting is effective in inhibiting physiological myocardial 18F-FDG uptake and for evaluating active lesions of cardiac sarcoidosis. Morooka M et al. EJNMMI Res. 2014 Jan 2 ; 4(1):1. Doi : 10.1186/2191-219X-4-1.

Par le Docteur Marc Pineton de Chambrun et le Docteur Cohen-Aubart, Service de médecine interne, Institut E3M, Hôpital Pitié-Salpêtrière

 

La tomographie par émission de positron au 18FDG (18FDG PET/CT) est une technique reconnue pour le diagnostic et l’évaluation des atteintes cardiaques spécifiques au cours de la sarcoïdose. La 18FDG PET/CT semble avoir une bonne sensibilité dans le diagnostic des lésions inflammatoires actives de sarcoïdoses cardiaque. La réalisation de cet examen est cependant difficile puisque le myocarde capte le glucose façon physiologique. Les méthodes suivantes : épreuve de jeun prolongée, régime pauvre en hydrates de carbone et riche en acides gras libres ou encore réalisation d’un bolus d’héparine (50 UI/kg de poids corporel) avant l’examen ont été proposées pour éteindre l’hypermétabolisme physiologique du myocarde. Le but de ces différentes méthodes serait d’aboutir à une diminution de l’insulinémie et à l’augmentation des acides gras libres circulants pour diminuer la consommation en glucose du myocarde.
Dans le numéro de janvier 2014 d’European Journal of Nuclear Medicine and Molecular Imaging Research, Morooka et al ont publié une étude comparant deux modalités d’inhibition de la fixation myocardique physiologique lors d’une 18FDG PET/CT. La première méthode consistait en la réalisation d’une épreuve de jeun de 12 heures associée à un bolus d’héparine de 50 UI/Kg 15 minutes avant l’injection du 18FDG (groupe HEP), alors que la deuxième méthode était une simple épreuve de jeun prolongée d’au moins 16 heures (groupe JP). La fixation myocardique physiologique était évaluée en aveugle par des nucléaristes expérimentés de manière semi-quantitative en la comparant à la fixation hépatique physiologique. Cette équipe japonaise a utilisée les deux modalités en pratique courante de manière successive, la méthode avec injection d’héparine dans les années 2009-2012 et l’épreuve de jeun prolongée depuis les années 2012-2013. Les deux méthodes étaient d’abord comparées entre deux groupes de volontaires sains (18 et 19 patients). Dans le groupe HEPARINE, 11 % des sujets avaient une extinction totale de la fixation myocardique physiologique contre 63 % des sujets du groupe Jeun Prolongé. La méthode Jeun Prolongé était donc significativement plus efficace que la méthode HEPARINE pour l’inhibition de la fixation myocardique physiologique (SUVmax de la fixation myocardique physiologique 3.17 ± 1.16 dans le groupe HEP, 1.68 ± 1.06 dans le groupe JP, p <0.0001).
Dans la suite de l’article, les auteurs reprennent et comparent deux cohortes historiques de malades atteints de sarcoïdoses et pour lesquels une 18FDG PET/CT avait été réalisée, à la recherche d’une atteinte spécifique de sarcoïdose, soit entre 2009 et 2012 (groupe HEPARINE n=96), soit entre 2012 et 2013 (groupe Jeun Prolongé n=69). Encore une fois, l’inhibition de la fixation myocardique physiologique était plus efficace dans le groupe JP que dans le groupe HEP (SUVmax de la fixation myocardique physiologique 2.46 ± 1.33 pour le groupe HEP et 1.48 ± 0.99 pour le groupe JP ; p <0.0001). La durée de jeun dans le groupe Jeun Prolongé était comprise entre 18 et 26 heures.
Suite aux résultats obtenus avec une épreuve de jeun d’au moins 18 heures, une nouvelle série de 18FDG PET/CT sur volontaires sains (données non publiés) aurait été réalisée avec un jeun prolongé d’au moins 18 heures. Cette épreuve de jeun d’au moins 18 heures permettrait l’inhibition complète de la fixation myocardique physiologique avec une tolérance correcte. Les auteurs concluent que l’épreuve de jeun prolongée d’au moins 18 heures est plus efficace que la réalisation d’un bolus d’héparine (50 UI/kg) associée à une épreuve de jeun de 12 heures pour inhiber la fixation myocardique physiologique lors d’une 18FDG PET/CT. La tolérance de cette méthode est correcte et permet d’éviter les risques inhérents à l’injection d’héparine.

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Extensive late gadolinium enhancement on cardiovascular magnetic resonance predicts adverse outcomes and lack of improvement in LV function after steroid therapy in cardiac sarcoidosis Takayuki Ise et al. Heart 2014 epub May 14

Par le Docteur Fleur COHEN AUBART, Service de Médecine interne, Institut E3M, Pitié-Salpêtrière

Les atteintes cardiaques au cours de la sarcoïdose sont responsables d’un plus mauvais pronostic, raison pour laquelle leur identification est cruciale chez les patients atteints de sarcoïdose. La prise de contraste tardive au cours d’une IRM cardiaque est un outil intéressant pour rechercher une atteinte cardiaque de la sarcoïdose. Une telle prise de contraste est associée à la survenue d’événements cardiaques. Cependant, l’extension de la prise de contraste en tant que telle n’avait pas été spécifiquement étudiée. Le but de l’étude était de rechercher une corrélation entre l’extension de la prise de contraste et la survenue d’événements indésirables ainsi que le lien avec l’efficacité de la corticothérapie. Il s’agissait d’une étude rétrospective menée dans le Département de médecine cardiovasculaire à Osaka, Japon.
71 patients avec une atteinte cardiaque de sarcoïdose étaient inclus : 21 étaient exclus car ils n’avaient pas eu d’IRM cardiaque, 7 car ils n’avaient pas reçu de corticoïdes et 2 car ils n’avaient pas de prise de contraste tardive. Une atteinte coronarienne était éliminée chez tous. Finalement 43 patients étaient analysés. Le suivi moyen était de 39 mois. 22 avaient une prise de contraste dite « extensive », soit supérieure à 20 %. 21 avaient une prise de contraste dite « de petite taille ».
Au cours du suivi, 6 patients décédaient de problèmes cardiaques (5 avec insuffisance cardiaque et un avec une arythmie ventriculaire réfractaire). Il n’y avait pas d’autres décès. Parallèlement, 11 patients étaient hospitalisés pour un épisode aigu d’insuffisance cardiaque et 6 pour un épisode d’arythmie sévère.
Il n’y avait aucun décès dans le groupe « prise de contraste petite taille » et la survie était significativement meilleure que dans le groupe « prise de contraste de grande taille » (dans ce dernier 95 % à 1 an, 77 % à 3 ans et 72 % à 5 ans). Il existait également une différence significative pour la survenue d’événements défavorables (hospitalisation ou décès). Le modèle de cox montrait que l’extension de la prise de contraste, la classe NYHA, la fraction d’éjection et le niveau du BNP étaient associés à la survenue d’événements défavorables.
Enfin, dans le groupe « prise de contraste de petite taille », le diamètre télédiastolique de ventricule gauche diminuait significativement à 6 mois sous corticoïdes alors que la fraction d’éjection du ventricule gauche augmentait significativement. Dans le groupe « prise de contraste de grande taille », il n’y avait pas d’amélioration significative de ces paramètres.

En conclusion, cet article très intéressant rappelle la gravité des atteintes cardiaques de sarcoïdose. Dans cet article, les patients inclus avaient tous une atteinte cardiaque définie par les critères du ministère japonais de la santé, qui sont des critères assez peu sensibles mais plutôt spécifiques et qui diagnostiquent probablement les malades les plus graves. On sait depuis les articles de Patel [1] et Greulich [2] entre autres que la prise de contraste à l’IRM est associée avec un pronostic défavorable (en particulier survenue de troubles du rythme, de décès ou d’insuffisance cardiaque). On peut maintenant affiner ces données avec le fait que l’extension de la prise de contraste au-delà de 20 % du myocarde (se référer à l’article pour les techniques précises de mesure) est associée à un pronostic plus défavorable, alors que les prises de contraste de moins de 20 % sont moins graves. Un autre élément très important est l’aspect pronostique de cette extension avec une nettement meilleure réponse aux corticoïdes lorsque celle-ci est moindre. L’extension de ces résultats aux patients ne répondant pas aux critères japonais devra cependant être confirmée.

 

[1] Patel et al. Circulation 2009 ;120 :1969-77

[2] Greulich et al. JACC Cardiovasc Imaging 2013 ;6 :504-11

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Sommaire IR-N°120

ÉDITORIAL
Cap 2014-2016 De Philippe Delaval

VIE DE LA SOCIÉTÉ
Groupe de travail « Dyspnée » de la SPLF, Capucine Morélot-Panzini, Pierantonio Laveneziana, Gilles Garcia
L’AJPO2, une toute nouvelle équipe aux commandes !, Benjamin Coiffard, Lucile Sésé, Jérémy Chalmin, Marie Bellefleur
Groupe de travail Alvéole, un bilan riche, une année 2014 alléchante,Sandrine Stélianides, Pascale Surpas
Groupe Aérosolthérapie (GAT) : des réunions aux publications, Jean-Christophe Dubus
Nouvelles du groupe de travail BPCO : bilan 2013, Nicolas Roche

CANCÉROLOGIE
Nombre de ganglions obtenus au cours du curage médiastinal des cancers bronchiques, Marc Riquet

DOSSIER ECN
Les nouvelles modalités de l’ECN : vers des internes geeks ?, Charles-Hugo Marquette

CULTURE
Souffle de femme Jean-Pierre Orlando

VIGILANCE
Effets indésirables survenus lors des essais cliniques — Dabigatran — Antiviraux contre la grippe 2013-2014 — Bêta2-mimétiques de courte durée d’action — Gommes et patch de nicotine — Macitentan
Épidémiologie 1
Épidémiologie 2

DROIT ET SANTÉ
Santé connectée et applications médicales : une réglementation spécifique se dessine, Marie-Charlotte Pastinelli, Nicolas Postel-Vinay

LU POUR VOUS
Pneumothorax spontané, et si on osait l’ambulatoire pour gagner en confort et en coût ?,Pierre Morinet
Tuberculose en Île-de-France — Maladies chroniques et coaching téléphonique— Gestes pleuraux sous antigrégants plaquettaires, la HAS publie de nouvelles recommandationsN P-V
Cigarette électronique, les utilisateurs sont avant tout des fumeurs souhaitant diminuer leur consommation de tabac
Interdire le tabac : quand la politique de santé publique parvient à diminuer le nombre d’hospitalisation pour asthme,M P-V

COURRIER DES LECTEURS
Quand Info Respiration se fait sonner les cloches ! — Poumon de pierre…

Document reçu

COMMUNIQUÉS DE PRESSE

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Les anticoagulants, ce n’est pas automatique !

Les recommandations actuelles proposent de traiter par AVK (INR 1,5-2,5) les patients présentant une HTAP idiopathique, héritable, ou associée à la prise d’anorexigènes. Par extension, ces recommandations proposent de discuter au cas par cas l’intérêt de cette anticoagulation dans les autres formes d’HTAP. Le niveau de preuve de ces recommandations est faible car elles ne reposent que sur les données d’études rétrospectives réalisées avant la disponibilité des traitements spécifiques de l’HTAP. En l’absence d’étude randomisée, l’analyse des registres (COMPERA et REVEAL) permet d’avoir une idée des pratiques et du bénéfice potentiel de l’anticoagulation. 

La première étude présentée lors de cette session s’est intéressée aux données de 1 283 patients HTAP issus du registre COMPERA (registre européen comprenant 80 % de patients Allemands). Cela a permis d’apporter des informations sur les pratiques : au total, seuls 58 % des patients présentant une HTAP recevaient une anticoagulation (66 % des formes idiopathiques, 43 % des formes associées). Chez les patients présentant une HTAP idiopathique, héritable ou associée à la prise d’anorexigène, la survie à 3 ans était significativement supérieure dans le groupe recevant un traitement anticoagulant (p = 0,005). En analyse multivariée, le traitement anticoagulant était associé de manière indépendante à une diminution de mortalité (HR 0,79, p = 0,007). À l’inverse, il n’existait pas de différence de survie dans les autres formes d’HTAP, et une tendance à une mortalité plus élevée chez les patients sclérodermiques traités par anticoagulant. Malheureusement, les données de ce registre n’incluaient pas les comorbidités, ce qui peut avoir directement influencé la prescription d’anticoagulant et la survie observée. De plus, il existait dans cette étude une limitation méthodologique majeure liée à l’immortal time bias, car la survie était calculée à partir du diagnostic de l’HTAP, même si, l’antiocagulation avait débuté des mois après le diagnostic.

Afin de s’affranchir de ces biais, une étude cas-contrôle a été réalisée à partir des données du registre américain REVEAL. La méthodologie utilisée a permis de s’affranchir de ce biais en analysant la survie à partir du début effectif de l’anticoagulation et en ajustant en fonction de la sévérité des patients (ajusté à l’aide du score REVEAL). Cette étude n’a pas montré d’amélioration significative de la survie à 3 ans chez les patients HTAP idiopathiques traités par warfarine (77 %) par rapport au groupe contrôle (81 %) (n = 144 dans chaque groupe). Chez les patients sclérodermiques (n = 43 dans chaque groupe), il existait une augmentation de la mortalité chez les patients anticoagulés (survie à 3 ans à 41,5 % vs 62 % dans le groupe non traité, p = 0,03). Cette différence n’atteignait pas la significativité après ajustement par rapport au score REVEAL.

Les données issues de ces registres montrent que le bénéfice de l’anticoagulation n’est pas évident dans toutes les formes d’HTAP et leur sécurité reste à prouver, notamment dans l’HTAP associé à la sclérodermie. L’analyse rétrospective de ces registres se heurte à des limites méthodologiques et en premier lieu, les raisons qui ont incité les médecins à prescrire ou non une anticoagulation (âge, comorbidités, sévérité, antécédent de perte de connaissance, d’hémoptysie…). Ces données renforcent néanmoins l’idée que l’anticoagulation ne doit pas être systématique dans toutes les formes d’HTAP et que l’indication doit être discutée au cas par cas en du rapport bénéfice/risque attendu. Seules des études randomisées permettront de répondre définitivement à cette question et de modifier les recommandations actuelles.

 

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David Montani d’après les communications de K.M. Olsson, et al. Publication A2463 : Use of anticoagulation and outcome in patients with pulmonary arterial hypertension : results from the COMPERA registry et de I.R. Preston, et al. Publication A2464 : Effect of warfarin treatment on survival of patients with pulmonary arterial hypertension (PAH) in the registry to evaluate early and long-term PAH disease management (REVEAL)
Session B17 : Trials, tribulations and treatments in pulmonary arterial hypertension.

 

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Amikacine liposomale en inhalation, une avancée dans le traitement des infections pulmonaires à mycobactéries non tuberculeuses (MNT)

Depuis l’arrivée des macrolides dans les années 1990, il n’y avait pas eu de progrès dans le traitement des infections pulmonaires à MNT qui demeurent difficiles à traiter. Les échecs de traitement et les rechutes surviennent dans 20 à 30 % des cas malgré des trithérapies prolongées. De plus les traitements sont responsables d’effets secondaires fréquents. L’amikacine par voie intraveineuse pourrait améliorer le taux de conversion des cultures au cours des infections au complexe M. avium (MAC), [1.Kobashi Y, Matsushima T, Oka M. A double-blind randomized study of aminoglycoside infusion with combined therapy for pulmonary Mycobacterium avium complex disease. Respir Med. 2007 Jan ;101(1):130-8] mais son administration prolongée est limitée par sa toxicité rénale et auditive. Son administration en formulation standard nébulisée ne semble pas apporter de bénéfice. 

Plus récemment a été développée une formulation liposomale qui optimise la diffusion de médicament au site de l’infection. 1 K.N. Olivier a rapporté les résultats d’un essai multicentrique contrôlé randomisé contre placebo évaluant l’ajout de l’amikacine liposomale au traitement standard (recommandations ATS) chez les patients ayant une infection pulmonaire à MNT en échec thérapeutique (cultures demeurant positives malgré un traitement depuis plus de 6 mois). Soixante-dix patients recevaient un traitement depuis plus de 12 mois à l’inclusion. Le protocole prévoyait l’administration quotidienne d’amikacine liposomale inhalée (ALI) pendant 12 semaines puis la poursuite en ouvert 12 semaines. Le critère de jugement principal était le résultat des cultures à J84.

Quatre-vingt-dix patients ont été inclus (mucoviscidose = 16, MAC = 58, M. abscessus complex = 32). Quarante-quatre ont été inclus dans le bras ALI et 45 dans le bras placebo. Trente-cinq patients ont complété l’étude dans le bras ALI (un décès non relié). Les effets secondaires plus fréquents dans le bras ALI étaient la dysphonie, la toux et les douleurs oropharyngées rapportées chez 43, 31 et 20 % des patients respectivement versus 9, 12 et 2 %.

L’essai était positif sur son critère principal. À J84, 27 % des patients du groupe ALI avaient négativé leurs cultures versus 7 % dans le groupe placebo.

En conclusion, l’amikacine liposomale inhalée montre un bénéfice microbiologique chez les patients infectés à MAC ou à M. abscessus en échec du traitement standard. Les effets secondaires bronchiques ou ORL sont fréquents. Ces résultats prometteurs incitent à évaluer ce traitement en première ligne lorsque l’échec du traitement classique est prévisible (rechute d’infection à MAC, souche résistante à la clarithromycine, infection à M. abscessus sensu stricto.

 

 

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Emilie Catherinot d’après la communication de K.N. Olivier et al. Publication A4126 A randomized double blind, placebo-controlled study of liposomal amikacin for inhalation in patients with recalcitrant non tuberculous mycobacterial lung disease
Session C27 Diagnosis and treatment of non tuberculous mycobacteria infections

 

 

 

 

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Pas de limite d’âge pour la PPC !

Au cours d’un mini Symposium consacré à la présentation de résultats d’études de recherche clinique randomisées et contrôlées, l’équipe de J. Stradling a présenté les résultats du premier essai randomisé concernant l’utilisation de la PPC chez les sujets âgés (70,6 ± 4,7 ans [65-89]), avec, comme objectif principal, l’efficacité clinique à 3 mois ainsi que le rapport coût/efficacité à 12 mois. Deux cent soixante-dix-huit patients porteurs d’un syndrome d’apnées du sommeil obstructif ont ainsi été randomisés en fonction du traitement proposé : PPC autopilotée vs prise en charge symptomatique. Alors que les patients des deux groupes étaient identiques initialement en termes de sévérité (index de désaturations nocturnes : 18,2/heure [11,7 – 36,3] vs 18,6/heure [11,4 – 31,3], Epworth : 11,6 ± 3,9 vs [11,6 ± 3,4]) et de comorbidités cardiovasculaire et métabolique, il existait une amélioration significative de la somnolence diurne à 3 mois (différence du score Epworth entre les deux groupes = -2,1 [-3,0 -1,3] p < 0,001) directement corrélée à l’importance de l’observance vis-à-vis de la PPC, en s’associant à une amélioration de la qualité de vie. À 12 mois, il n’existait pas différence entre les deux groupes en termes économiques, et il est probable que la moindre persistance des effets de la PPC sur le niveau de somnolence diurne, la mobilité et les performances cognitives soit rapportée à une durée d’utilisation quotidienne faible (en moyenne, 1,26 heure/nuit (0,04 – 4,45)). Bien que ces résultats méritent d’être validés à plus long terme, dans les conditions d’observance et de suivi telles que nous les connaissons habituellement en France, la rigueur méthodologique de cette étude confirme nos recommandations dans le sens d’une utilisation sans réserve de la PPC chez les sujets âgés porteurs d’un SAOS.

 

 

 

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Jean-Claude Meurice d’après la communication de R. Faria (Londres, Grande-Bretagne), et al. A3668 A 12 Month Multicenter, Parallel, Randomized Trial Of Continuous Positive Airway Pressure In Older People With Obstructive Sleep Apnea Syndrome
Session B99 – Randomized controlled and prospective clinical trials in sleep disordered breathing

 

 

 

    

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Macrolides dans les pneumonies communautaires hospitalisées : de nouvelles données

Les macrolides en C14 et C15 (érythromycine, clarithromycine, azithromycine) sont connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices. Un bénéfice sur la mortalité d’une bithérapie par bêtalactamines plus macrolides dans les pneumonies hospitalisées, supérieure à une association avec une fluoroquinolone, a été suggéré par quelques études déjà publiées mais d’un faible niveau de preuve. Cependant, un traitement de cinq jours par azithromycine semble associé à un surrisque de décès cardiovasculaire. [1.Ray WA, Murray KT, Hall K et al. Azithromycin and the risk of cardiovascular death. N Engl J Med 2012 May 17 ; 366(20) : 1881-90.]

E.-M. Mortensen a présenté les résultats d’une très large étude multicentrique rétrospective conduite chez les patients âgés de plus de 65 ans, présentant au moins une comorbidité nécessitant trois consultations ou plus par an, et recevant un traitement au long cours, hospitalisés pour pneumonie communautaire, et traités selon les recommandations dans les 48 heures suivant l’admission (bithérapie bêtalactamine + azithromycine ou fluoroquinolone antipneumococcique hors soins intensifs, bithérapie par bêtalactamine + azithromycine ou bêtalactamine + quinolone en soins intensifs). Les critères de jugements étaient la mortalité à 90 jours et les événements cardiovasculaires dans les 90 jours (IDM, arythmie, insuffisance cardiaque, autre). Le score de propension a inclus 59 variables (démographiques, comorbidités, traitement au long cours dont les statines, sévérité de la pneumonie). Soixante-treize mille six cent quatre-vingt-dix patients dans 120 hôpitaux remplissaient les critères d’inclusion et 73 726 ont été matchés avec le score de propension (31 863 dans le groupe azithromycine et 31 863 dans le groupe sans azithromycine). Les deux groupes étaient comparables (15 % de patients en soins intensifs). L’étude a mis en évidence une diminution de la mortalité (OR 0,73 ; IC 95 % [0,70-0,76]) et une augmentation des infarctus dans le groupe azithromycine (OR 1,17 ; IC 95 % [1,08-1,25]). Il n’y avait pas de différence pour les autres événements cardiovasculaires. En analyse par variable instrumentale, l’azithromycine était associée à une diminution de la mortalité de 8 % et une augmentation du risque d’IDM de 3 %, mais une diminution de l’insuffisance cardiaque de 4 %. En d’autres termes, le nombre de patients à traiter pour prévenir un décès est de 21, alors que celui nécessaire pour observer un IDM est de 144, soit 7 décès évités pour un infarctus. Cette étude montre donc un rapport bénéfice risque favorable de l’azithromycine dans le traitement des pneumonies communautaires hospitalisées en association avec les bêtalactamines.

 

 

 

 

 

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Emilie Catherinot d’après la communication d’E.-M. Mortensen, (San Antonio, Etats-Unis)
Session B7 : Macrolides in respiratory infections : panacea or Pandora’s box ?

 

 

 

 

    

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Réhabilitation respiratoire : l’offre de soins toujours à la traîne

Alors que la réhabilitation respiratoire est recommandée en première ligne de la prise en charge de la BPCO, moins de 1 % des patients y ont accès. Cette estimation est établie à partir d’une revue des séries descriptives des programmes de réhabilitation respiratoire indexées dans les bases de données électroniques jusqu’en septembre 2013, pour sept pays développés (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Irlande, Suède, Australie, Nouvelle-Zélande). Les programmes décrits sont conformes aux recommandations quant à leur contenu et leurs modalités pratiques : prise en charge ambulatoire dans la majorité des cas centrée sur le réentraînement à l’exercice et l’éducation thérapeutique, prescrite par un pneumologue et mise en œuvre principalement par les kinésithérapeutes. D’importantes disparités dans l’accès à la réhabilitation respiratoire sont observées d’un pays à l’autre. Le problème de l’accès à la réhabilitation demeure majeur, malgré un niveau de preuve élevé sur l’amélioration des symptômes, de la capacité à l’exercice et de la qualité de vie, et certain sur la diminution du recours aux soins et des coûts de santé. L’offre de soins est aujourd’hui insuffisante. Son développement est urgent eu égard aux prévisions épidémiologiques d’augmentation de la prévalence de la BPCO.

 

 

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Anne Guillaumot d’après la communication de L. Desveaux (Toronto, Canada) et al. Publication A1909 : An International Comparison Of Pulmonary Rehabilitation : A Systematic Review
Session A58 : Pulmonary rehabilitation : symptoms and disease management .

 

 

 

 

 

 

 

 

    

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