bpco

Que penser d’une baisse isolée de la DLCO chez les fumeurs asymptomatiques…

ats2010-2

Le bilan fonctionnel des fumeurs de plus de 40 ans comprend une spirométrie, mais pas systématiquement une mesure de la capacité de transfert du CO (DLCO). Cette dernière pourrait pourtant identifier des sujets à risque de BPCO.

Harvey B.G., et al. (New-York) ont analysé les explorations fonctionnelles respiratoires de 786 fumeurs non sevrés (âge moyen = 46 ± 9 ans) et asymptomatiques. Parmi les 544 sujets à VEMS/CVF supérieur à 0,7 et CPT supérieur à 80 % th, 100 sujets (18 %) présentaient une baisse isolée de la DLCO inférieure à 80 % th. Les auteurs ont alors suivi un échantillon des deux populations : 21 sujets à DLCO normale sur trois ans (± 1 an) et 22 sujets à DLCO abaissée sur deux ans (± 1,5 an). Parmi les sujets à DLCO normale, 14 % développaient une baisse de la DLCO, et 5 % ont développé une BPCO. En comparaison, parmi les sujets à DLCO abaissée, 32 % ont développé une BPCO. La présence d’une baisse isolée de la DLCO chez des fumeurs non sevrés représente donc un facteur de risque d’évolution vers la BPCO à deux ans.

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Rédaction :Stéphane Jouneau, service de pneumologie, CHU de Rennes. ATS Poster J61 Natural history of asymptomatic smokers with normal spirometry and reduced diffusion capacity : do they develop COPD ? de la session A42 — Chronic obstructive pulmonary disease phenotypes . L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, mai 2010.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

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Le blues tue les patients BPCO…

ats2010-2

À partir d’une revue de la littérature, Fan VS, et al. ont montré que l’impact de la dépression chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est loin d’être anodin.

La prévalence de la dépression chez les patients atteints de BPCO est élevée, variant de 16 à 88 % selon les études. Les patients BPCO déprimés ont un taux de mortalité plus élevé que les non-déprimés avec, dans une des études, un taux de mortalité à trois ans de 42 % chez les plus déprimés versus 23 % chez les patients non déprimés. De plus, les patients déprimés présentent un risque relatif (RR) d’exacerbation de leur maladie et d’hospitalisation plus élevé que les non-déprimés (respectivement 1,56 et 1,72). La durée d’hospitalisation pour exacerbation est également significativement plus longue (+1,1 jour) chez les déprimés comparés aux non-déprimés. Les médicaments antidépresseurs ne doivent pas être considérés comme le seul traitement, ce d’autant que le refus du traitement antidépresseur peut atteindre 75 % des patients BPCO dépressifs et la non-observance est relativement fréquente.
Enfin, plusieurs études ont montré que la réhabilitation respiratoire des patients atteints de BPCO, en plus d’améliorer la tolérance à l’effort, diminue la sévérité de leur anxiété et de leur dépression.

 

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Rédaction : Stéphane Jouneau, service de pneumologie, CHU de Rennes. ATS Session C90 — Depression and obstructive lung disease : state of the science and future directions. L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, mai 2010.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

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