VNI

L’utilisation de la ventilation non-invasive (VNI) est en nette augmentation dans le monde

Les premiers résultats de l’enquête multinationale conduite par A. Esteban dans près de 500 réanimations montrent que sur les 8 152 patients ayant fait l’objet d’une ventilation mécanique, 1 223 ont reçu de la VNI, soit 13 %. Il s’agit d’une augmentation significative comparée à la précédente enquête où le taux d’utilisation de la VNI était de 11 %.
Cette augmentation du taux d’utilisation concernait toutes les indications : œdème pulmonaire aigu cardiogénique (25 %), décompensation de BPCO (21 %), pneumonie (13 %), SDRA (6 %)…
Le taux d’échec global, définit par la nécessité d’intuber le patient, était en moyenne de 30 %, mais variait selon la cause de l’insuffisance respiratoire aiguë. Les facteurs prédictifs d’échec de la VNI étaient un âge élevé, la sévérité à l’admission et une pneumonie ou un SDRA comme facteur précipitant l’insuffisance respiratoire aiguë. En revanche et de façon surprenante, une ventilation à domicile était un facteur protecteur. Comme dans les précédentes enquêtes, la mortalité des patients en échec de la VNI était supérieure à celle des patients qui n’étaient pas intubés.
En conclusion, la VNI semble être adoptée de façon croissante dans le monde. Son succès nécessite de bien sélectionner les patients.

 

 

 

 

 

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Résumé rédigé par A. Demoule d’après la communication de A. Esteban, Madrid, Espagne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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© iSPLF – Mission ATS – MAI 2011

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Les bénéfices de la VNI au long cours chez les patients BPCO

ats2010-2

Deux études contrôlées randomisées viennent étayer les bénéfices potentiels d’une ventilation non invasive (VNI) nocturne appliquée chez des patients atteints de BPCO stade GOLD IV.

La première étude, menée par des Hollandais, a comparé les bénéfices après deux années de la VNI nocturne en complément d’une réhabilitation respiratoire. Soixante-seize patients ont été randomisés dans un bras VNI nocturne (n = 31 dont 14 traités par oxygénothérapie de longue durée) ou sans VNI (n = 35 dont 16 traités par oxygénothérapie de longue durée), puis ont tous effectué un programme de réhabilitation multidisciplinaire de douze semaines incluant un réentraînement à l’exercice et un réentraînement des muscles inspiratoires. Le relais était ensuite effectué sous la forme de séances de kinésithérapie une à deux fois par semaine pendant deux ans. Tout au long de cette période a été retrouvée une amélioration significative de la qualité de vie dans le bras ventilé (questionnaire MRF-28), de la PaO2, de la PaCO2, de la distance parcourue au test de marche de six minutes et même du VEMS.

Les auteurs concluent que la VNI nocturne stabilise voire augmente de façon durable les bénéfices d’une réhabilitation respiratoire sur le long terme chez les patients avec BPCO sévère.

Windisch, et al. confirment, par une étude randomisée, l’efficacité de pressions inspiratoires positives (PIP) très élevées pour améliorer l’hypoventilation alvéolaire diurne et nocturne chez 17 patients atteints de BPCO sévère. Dans cette étude en cross-over, l’administration au domicile pendant trois mois de PIP à 28,6 ± 1,9 mbars s’est avérée significativement plus efficace qu’une PIP à 14,6 ± 0,8 mbars pour améliorer la PaCO2 nocturne, la PaCO2 diurne, la dyspnée d’effort, le VEMS et la qualité de vie. La tolérance semble étonnamment bonne, similaire dans les deux bras. Il n’en demeure pas moins que ce traitement doit être évalué sur le long terme, particulièrement son impact sur le sommeil et les asynchronismes patient-ventilateur. Deux études prospectives et contrôlées viennent de débuter aux États-Unis.

 

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Rédaction : Antoine Cuvelier , service de pneumologie et de soins intensifs respiratoires, CHU de Rouen. ATS sessions B44 — The latest and greatest in non-invasive ventilation, et C23 — Mechanical ventilation : form start to finish. L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, mai 2010.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

 

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Améliorer le postop par une VNI préop : tout un programme !

ats2010-2

Le bénéfice de la ventilation non invasive (VNI) au décours d’une chirurgie lourde, thoracique ou abdominale, n’a principalement été évalué qu’une fois l’acte chirurgical réalisé. Un entraînement à la VNI préalable à l’acte chirurgical pourrait optimiser ce bénéfice.

Les complications pulmonaires postopératoires (atélectasies, pneumopathies, insuffisance respiratoire aiguë…) sont fréquentes et potentiellement graves au décours de la chirurgie thoracique, particulièrement, en cas de pathologie cardiorespiratoire sous-jacente 1 Une équipe française a ainsi évalué, de façon prospective chez des sujets fumeurs sans pathologie respiratoire connue, l’intérêt d’une préparation préopératoire, en proposant deux heures de VNI (BiPAP : Bilevel Positive Airway Pressure) quotidienne pendant quinze jours avant une chirurgie de l’aorte thoracique, et poursuivie ainsi quinze jours au décours de l’opération 2. Comparativement au groupe contrôle (n = 13), les treize patients ayant suivi le programme d’entraînement présentaient une réduction significative des complications pulmonaires et de leur durée de séjour en réanimation (2,8 vs 6,5 jours ; p = 0,03), sans différence de mortalité entre les deux groupes. Les auteurs rapportaient également une baisse de la consommation tabagique parallèlement à l’utilisation de la VNI. Ces résultats mériteront d’être confortés à plus grande échelle, notamment par une étude randomisée. Si ces derniers devaient être confirmés, de tels programmes de préparation à la VNI ne devraient pas manquer d’impliquer les pneumologues.

 

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Rédaction :Christophe Girault, service de réanimation médicale, CHU de Rouen. ATS session B44 — The latest and greatest in non-invasive ventilation. L’auteur déclare avoir un conflit avec la société Philips Respironics, mai 2010.

Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

 

 

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